Plus de 70 personnes ont été tuées dans la nuit du lundi 8 septembre lors de funérailles dans la ville de Ntoyo, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Certaines sources locales avancent le chiffre de plus d'une centaine de victimes.
L'attaque a été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF), une milice djihadiste liée à l'État islamique en Afrique centrale. Selon un prêtre catholique de la paroisse de Manguredjipa qui s'est confié au site internet ActualitéCe que j'ai vu est horrible. Ils ont tué presque tous les participants à des funérailles". Le chef du groupe Babika, Eugène Viringa, a prévenu que le bilan pourrait s'alourdir dans les heures à venir.
Terrorisme de l'ADF
Les ADF sont apparus en Ouganda dans les années 1990, mais depuis 2019, ils opèrent sous la bannière de l'État islamique, en suivant le serment d'allégeance de leur chef. Depuis, ils ont intensifié les massacres contre des villages sans défense dans l'est de la RDC, où des milliers de civils ont été tués.
Les funérailles et les temples chrétiens sont devenus des cibles régulières de ces attaques, dans le but d'intimider et de déplacer les communautés catholiques et protestantes. Dans des régions comme le Nord-Kivu et l'Ituri, la population civile vit dans une insécurité permanente. Le mois dernier, les Juillet un attentat qui a fait 35 morts, et à l'étranger, un attentat à la bombe. Août plus de 50 personnes ont été tuées dans un autre attentat.
La République démocratique du Congo est un pays à majorité chrétienne, plus de 50 % sont catholiques et 40 % sont protestants. Le massacre de Ntoyo, selon les observateurs locaux, fait partie d'une stratégie systématique de violence visant à affaiblir la présence des communautés chrétiennes en Afrique centrale.