Une attaque brutale des rebelles islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) a fait au moins 35 morts et plusieurs blessés graves dimanche dans la ville de Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont confirmé des sources locales. Ce massacre a mis fin à plusieurs mois de calme relatif dans la région, historiquement en proie à la violence djihadiste.
Les faits se sont produits lors d'une veillée de prière à la paroisse catholique Blessed Anuarita, où de nombreux fidèles, principalement des jeunes, s'étaient rassemblés samedi soir en vue de la célébration des confirmations prévue le dimanche. Dans la nuit, des membres de l'Office des forêts ont fait irruption dans l'église et ont ouvert le feu sur les personnes présentes.
"Nous avons au moins 31 membres de la Croisade eucharistique morts, six blessés graves... des jeunes ont été enlevés, nous sommes sans nouvelles d'eux", a déclaré le père Aime Lokana Dhego, curé de l'église attaquée, visiblement affecté par la tragédie.
Origine de la FDA
Les FDA, un groupe armé formé à l'origine par des rebelles ougandais et qui, depuis 2019, a prêté allégeance à l'État islamique, ont intensifié leur activité dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Si l'attaque de ce week-end est la plus meurtrière récemment enregistrée, la région de Komanda et la ville voisine de Mambasa subissent des raids et des attaques du groupe depuis plus de deux ans.
Les forces armées congolaises, en coordination avec l'armée ougandaise, mènent depuis des mois une opération conjointe pour contenir la menace djihadiste dans la région, mais n'ont pas encore réussi à éradiquer complètement sa capacité opérationnelle.
Cet attentat a suscité la consternation tant au niveau local qu'international et a relancé le débat sur l'efficacité des mesures de sécurité dans les zones vulnérables du pays, en particulier autour des communautés religieuses.