Monde

Marie au cœur du Jubilé

Au cours du mois marial, le Jubilé 2025 se mêle à la dévotion populaire envers la Vierge Marie par le biais de pèlerinages, de rosaires et d'une spiritualité largement vécue. Parmi les événements marquants, citons le 150e anniversaire du sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi, près de Naples, en Italie.

Giovanni Tridente-14 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

En route vers Jubilé de l'espoir Dans le contexte actuel de l'Église, le mois de mai se présente comme un moment privilégié pour vivre la dimension spirituelle de l'Année Sainte à travers les signes simples mais profonds de la piété mariale. L'Église, depuis ses origines, a reconnu dans ces expressions de la foi une porte ouverte sur l'essentiel : la rencontre personnelle avec Dieu et la conversion du cœur.

Dans le taureau "Spes non confundit"Le pape François rappelle l'importance unique des sanctuaires mariaux en tant que lieux où les fidèles peuvent faire l'expérience de la présence divine avec une intensité particulière. Dans ces espaces sacrés, beaucoup trouvent la consolation, la paix, l'encouragement et l'espérance pour leur vie. Ce n'est pas par hasard, souligne François, "que la piété populaire continue d'invoquer la Sainte Vierge comme Stella maris, titre qui exprime l'espérance certaine que, dans les événements orageux de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à faire confiance et à continuer à espérer" (n. 24).

La dévotion mariale, expression vivante et missionnaire de la foi

Au cours de ce mois marial, le Jubilé 2025 se mêle naturellement à la dévotion populaire à la Vierge Marie. Dans de nombreux diocèses et paroisses, des moments communautaires de prière mariale sont prévus : processions, rosaires, veillées de jeunes et pèlerinages locaux exprimant la foi du peuple.

Comme l'a souligné le pape dans l'exhortation "Evangelii gaudium" (2013) - et auparavant dans le Document d'Aparecida (2007) -, la piété populaire constitue "une manière légitime de vivre la foi, une manière de se sentir partie prenante de l'Église et une manière d'être missionnaires" (n. 124). Cette religiosité, ajoute François, possède "une force activement évangélisatrice qui ne peut être sous-estimée" (n. 126), car elle représente une expression authentique de l'action missionnaire spontanée du Peuple de Dieu.

Pompéi : 150 ans de dévotion

Dans ce contexte jubilaire, le 150e anniversaire de l'arrivée du tableau de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi revêt une signification particulière. Cet événement important est commémoré chaque année dans le sanctuaire napolitain le 8 mai (date à laquelle la construction de la basilique a commencé en 1876) et le premier dimanche d'octobre avec la traditionnelle Supplication solennelle.

À l'occasion de cet anniversaire, le pape François a envoyé une lettre à l'archevêque prélat de Pompéi, Mgr Tommaso Caputo, soulignant que le rosaire, bien qu'il soit "un outil simple et accessible à tous, peut soutenir l'évangélisation renouvelée à laquelle l'Église est appelée aujourd'hui". C'est pourquoi il a souligné l'importance de rapprocher cette pratique des jeunes, "afin qu'ils ne la ressentent pas comme quelque chose de répétitif et de monotone, mais comme un acte d'amour qui ne se lasse pas de s'épancher".

Marie, compagne de notre chemin d'espérance

Dans un discours adressé aux recteurs des sanctuaires en novembre 2018, François a rappelé que, dans la plupart des sanctuaires dédiés à la piété mariale, "la Vierge Marie ouvre grand les bras de son amour maternel pour entendre la supplication de chacun et l'exaucer". 

Et comme elle l'a exprimé à Fatima le 13 mai 2017, "Nous avons une Mère ! Accrochés à elle comme des enfants, vivons de l'espérance qui repose sur Jésus". Une espérance qui, comme il nous le rappelle toujours dans "Spes non confundit", trouve en Marie "son plus haut témoignage", non pas "un optimisme futile, mais un don de grâce dans le réalisme de la vie".

Lire la suite
Culture

The Core School et Methos Media lancent une université d'été pour les futurs talents de l'audiovisuel

Methos Media et The Core School, l'Escuela Superior de Audiovisuales de Planeta Formación y Universidades, proposent un programme intensif et pratique destiné à ceux qui rêvent d'une carrière dans la production cinématographique et audiovisuelle.

Rédaction Omnes-13 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

Un programme intensif et pratique destiné à ceux qui rêvent d'une carrière dans la production cinématographique et audiovisuelle. C'est l'offre proposée par l'Escuela Superior de Audiovisuales The Core School, en collaboration avec Methos Media pour cet été.

Une entrée dans le monde professionnel

Le cours, qui se déroulera à The Core School à Tres Cantos (Madrid), offre une formation de pointe et un accès direct à l'industrie.

Le cours s'adresse aux jeunes professionnels ou étudiants et à toute personne souhaitant s'immerger dans le monde de l'audiovisuel. Les participants auront l'occasion de développer un projet personnel tout au long du programme, ce qui leur permettra de constituer un portefeuille professionnel qui favorisera leur entrée dans le secteur.

Subventions de Methos Media

Le cours se déroulera dans des installations modernes équipées de décors, de salles de contrôle, de studios d'enregistrement et de laboratoires spécialisés, et comprendra un service de transport privé pour les étudiants.

Selon Miguel Ferrández Barturen, directeur général de Methos Media, "l'université d'été est une opportunité exceptionnelle pour ceux qui souhaitent donner un élan à leur carrière dans le monde de l'audiovisuel".

Le prix du cours complet est de 2 210 € (TVA incluse), avec une réduction de 25% pour inscription anticipée jusqu'au 26 mai 2031, et la Fondation Methos attribuera 20 bourses d'un montant maximum de 1 000 € pour les étudiants ayant des besoins financiers. Étudiants intéressés vous pouvez laisser vos coordonnées en utilisant ce formulaire et recevoir toutes les informations nécessaires.

Culture

La présence de la Vierge Marie dans la poésie d'aujourd'hui

Enracinée dans une tradition de grande qualité, dont les origines remontent au Moyen-Âge, il existe en Espagne une poignée de laïcs qui écrivent une magnifique poésie mariale, en dehors des prégons, des chants de dévotion ou des exercices rhétoriques en rimes. Elle n'est pas abondante, mais elle existe.

Carmelo Guillén-13 mai 2025-Temps de lecture : 5 minutes

Depuis Gonzalo de Berceo, le chanteur de la Gloriosa au XIIIe siècle, la poésie mariale s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Les poètes aux racines catholiques profondes ont réussi à maintenir vivante cette flamme de l'amour pour la Mère de Dieu, en l'entretenant dans la littérature espagnole tout au long des siècles. Dans le passé, c'était principalement le clergé qui exprimait sa dévotion à la Vierge en vers, car la culture était entre ses mains. Cependant, au fil du temps, des poètes et des dramaturges du monde profane ont créé de belles compositions dans lesquelles la figure de la Vierge Marie est représentée en vers. vierge marie a occupé une place centrale et unique.

Sans remonter trop loin dans le temps, on trouve au XXe siècle des noms tels que José María Pemán, Dámaso Alonso, Gerardo Diego, le premier Rafael Alberti, Ernestina de Champourcín et Miguel Hernández. Après le Guerre civile Cette tradition a été poursuivie par une longue liste de poètes, parmi lesquels Luis Rosales, Luis Felipe Vivanco, Leopoldo Panero, Rafael Montesinos, Luis López Anglada, Francisco Garfias, Pablo García Baena, María Elvira Lacaci et Alfonsa de la Torre. La liste est longue et remarquable.

Néanmoins, bien que ces dernières décennies la poésie à thème marial soit encore latente, peu de poètes - et encore moins de poètes - la maintiennent parmi leurs préférences, même parmi ceux de conviction catholique. Ce qui était jadis un courant fluide est devenu un courant dans lequel à peine une poignée de voix lyriques élèvent des poèmes d'inspiration mariale. Je ne parle pas ici de la poésie de Noël, qui continue à être écrite avec un air de fête et dans laquelle Marie apparaît comme faisant partie de la "trinité terrestre" avec Jésus et Joseph, mais de la poésie dans laquelle la Vierge se distingue et brille de sa propre lumière.

Un tournant

L'année 1930 marque un tournant : les poètes laïques de qualité qui chantent la Vierge Marie sont beaucoup moins nombreux à partir de cette date. Cependant, si l'on approfondit la littérature mariale, on découvre des voix extrêmement intéressantes. Il suffit de mentionner María Victoria Atencia, Manuel Ballesteros, José Antonio Sáez, José Julio Cabanillas, les frères Jesús et Daniel Cotta, les frères Enrique et Jaime García-Máiquez, Carlos Pujol, Mario Míguez (ces deux derniers décédés), Luis Alberto de Cuenca, Sonia Losada et Julio Martínez Mesanza, ainsi que des auteurs qui ont publié quelques poèmes sporadiques, comme Pablo Moreno, Gabriel Insausti, Julen Carreño, Beatriz Villacañas et Andrés Trapiello. Les raisons de ce déclin sont diverses et dépassent le cadre de cet article ; en gros, on peut dire qu'elles sont la conséquence de la sécularisation de la culture qui, logiquement, affecte aussi la poésie.

Façons de voir

Dans le groupe d'auteurs cités, il y a ceux qui se considèrent comme des ménestrels de la Vierge, comme c'est le cas de Jesús Cotta, de formation classique, qui la représente en soulignant la variété des descriptions et des tâches qu'elle accomplit, dans le cadre du monothéisme chrétien le plus authentique : "...".O marraine du cosmos, capitaine du navire / qui sauve les prostituées des griffes du proxénète / avec ton armée limpide d'enfants non nés, / Notre Dame des Coptes, sur le croissant de lune, / que tu te montres en rêve aux filles voilées / et que le soleil bouge à Fatima, que tu pleures du sang à Akita, / et que tu libères les possédés par un baiser sur le front.".

De même, Luis Alberto de Cuenca, également de formation classique, la vante en utilisant des appellations inhabituelles et audacieuses, certaines inspirées du polythéisme grec : "...le polythéisme grec, le polythéisme grec, le polythéisme grec...".Déesse blanche, Marie, Mère de l'ordre / cosmique, souveraine de l'abîme, / matrice sacrée et primitive, mandorle / d'où tout naît, où tout / se réintègre.". José Julio Cabanillas, quant à lui, adopte un ton plus serein et symbolique pour s'adresser à elle : "...Maîtresse des vignes, maîtresse des montagnes, / maîtresse de la brume, maîtresse des coqs (...), maîtresse de l'étoile, (...) maîtresse des vents".

Pour sa part, Julio Martínez Mesanza la célèbre par une litanie qui en souligne la pureté et la simplicité : "...".fille des montagnes éblouissantes ; / fille des montagnes transparentes ; / fille des bleus impossibles ; / fille des bleus qui valent le plus ; / fille des tout petits commencements ; / fille de l'humilité récompensée ; / pluie lourde qui lave la misère ; / pluie propre qui lave nos âmes.".

A l'opposé de ces approches solennelles et symboliques, d'autres auteurs l'abordent sous un angle plus quotidien et intime, à la limite de la confidentialité. C'est ce que fait José Antonio Sáez : "...Bonjour, Madame : Merci de me permettre / de vivre un jour de plus le soleil qui nous éclaire / et donne vie à ceux d'entre nous qui aspirent à la lumière.". Ou bien ils l'associent à la récitation de l'Ave Maria, apprise dans l'enfance et répétée à la maison ou à l'école. C'est le cas d'Andrés Trapiello qui, dans son long et beau poème Virgen del Camino revit l'expérience de cette prière qui, bien que son côté rationnel mette en doute sa pratique, trouve en elle un refuge qui offre protection et calme face au temps qui passe et au mystère de la mort. 

D'autres poètes, en revanche, l'évoquent à partir de scènes évangéliques ou en s'inspirant d'un tableau de la Vierge Marie qui les a émus. Dans ces poèmes, elle devient souvent elle-même un personnage qui réfléchit à son acceptation de la volonté de Dieu. C'est le cas dans le poème Annunziata par María Victoria Atencia : "Votre messager est venu et m'a parlé brièvement ; / Laissez-moi un peu de calme pour suivre sa course. / Pieds nus au seuil de l'aube, vous m'avez : / Je vais rassembler mes cheveux et arranger ma chambre. /Ta tendresse impatiente perce à travers la colline. Je te reconnais à sa lumière. Dépêche-toi. Je t'attends". Ou en  La visitede José Julio Cabanillas, dans lequel la Vierge se souvient du moment où l'archange Gabriel l'a visitée : "...Ma joie, mon étonnement et mon effroi / Le visiteur a dit des choses d'une grande joie".  

Ce qui est certain, c'est que, dans toutes ces expressions lyriques, la Vierge assume un rôle prépondérant, irremplaçable. Outre les demandes et les supplications présentes dans de nombreux versets - "nous vous en supplions", "priez", "protégez-nous", "intercédez", "guidez-nous" -, elle est reconnue non seulement en tant que Virgo PotensElle est une Vierge puissante, mais surtout une mère, revêtue de toutes les prérogatives que sa figure implique.

Mère des poètes

Cette référence maternelle à la Vierge Marie est souvent associée à un éveil spirituel qui renvoie à des souvenirs d'enfance. José Antonio Sáez l'exprime clairement : "[...]en toi je vois ma mèreun sentiment partagé par d'autres poètes comme Martínez Mesanza, qui l'appelle "...".douce mèreou Luis Alberto de Cuenca, qui s'adresse à elle en tant que "...", ou Luis Alberto de Cuenca, qui s'adresse à elle en tant que "...".Mère de DieuCette perception de Marie découle souvent de l'assurance que la récitation de l'Ave Maria dans l'enfance en particulier, comme nous l'avons déjà vu, a laissé une impression profonde dans les cœurs, même chez les enfants qui ne comprenaient pas encore très bien à qui ils adressaient leurs prières.

Bien que la plupart de ces poètes n'aient pas une vision théologique précise du rôle de la Vierge dans l'histoire de la Rédemption de l'humanité - les poèmes ne sont généralement pas le lieu approprié pour la développer - la figure de Marie évoque un fond émotionnel intense. Cela donne lieu à des vers pleins d'espoir, comme ceux de Luis Alberto de Cuenca : "Ayant dit cela, et répétant le nom de la Vierge / et de son Fils glorieux, je me prépare à entrer, / sans crainte ni consolation, dans les domaines / de la nuit perpétuelle".ou ceux de Jesús Cotta : "où tu es toujours la dernière chose que je prononce quand je meurs". 

Comme l'a souligné le poète mexicain Octavio Paz, l'être humain a " [...]soif de présence".une recherche profonde d'une figure qui offre réconfort, protection et orientation au milieu des incertitudes de la vie. Ce besoin se manifeste clairement chez les auteurs susmentionnés, qui ressentent un élan intense vers Marie. Pour eux, la Vierge n'est pas tant une entité théologique (pour ceux qui le sont), mais une compagne proche et maternelle qui offre soutien, réconfort et soulagement. Ceci est continuellement évident dans leurs vers, où s'exprime une aspiration constante à un retour à un amour primordial et absolu. 

Ainsi, Marie devient le lien entre l'humain et le divin, une manifestation de cette soif de présence qui cherche à transcender l'éphémère et à atteindre l'éternel.

Lire la suite
Évangélisation

Notre-Dame de Fatima et les Augustins au Portugal

L'Église catholique célèbre Notre-Dame de Fatima le 13 mai. La Vierge Marie est apparue six fois aux trois petits bergers. Avec l'élection du pape Léon XIV, "fils de saint Augustin", voici un bref aperçu de l'Ordre des Augustins au Portugal.  

Francisco Otamendi-13 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Notre Dame de Fatima, qui est célébrée le 13 mai, et son sanctuaire "pourraient bien être considérés comme le cœur du catholicisme portugais", note le blog. Augustins. "En 1917, au milieu d'un environnement politique turbulent et d'un désert inhospitalier au centre géographique du pays (Portugal), Marie est apparue six fois à trois enfants bergers. Il s'agit de Lucia et de ses deux cousins, les frères saints Francisco et Jacinta Marto".

"Cette expérience religieuse a eu pour effet, à moyen terme, d'élever et de renforcer le moral du catholicisme portugais. "Aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus d'église portugaise sans l'image de la Notre-Dame de Fatima. Il n'y a pas non plus de diocèse, de paroisse ou de mouvement portugais qui n'ait pas d'activités programmées en ce lieu. Les prières, les chants et les dévotions autour de Fatima sont connus et utilisés par tous".

Présence, expulsion, retour

Dans la Ordre de Saint Augustin a été présente au Portugal de 1244 jusqu'au désamortissement, lorsque ses biens ont été saisis et les religieux dispersés. Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de 2023 à Lisbonne, les Augustins portugais accueilleront les Rencontre des jeunes augustinsqui a rassemblé des jeunes du monde entier.

Leur patronne était toujours la Vierge de la Grâce, dont le couvent dominait la ville de Lisbonne depuis l'une de ses collines. C'est pour cette raison que les Augustins portugais étaient connus sous le nom de "Gracianos". Tout comme ont écritNous avons donné au pays d'éminentes personnalités, comme les bienheureux Gonzalo de Lagos et Vicente de Santo Antonio (martyrisé au Japon). Citons également l'écrivain mystique Tomé de Jesús, Alejo de Meneses, archevêque de Goa (Inde) et de Braga (Portugal), primat des Indes orientales", etc.

Une attente de 137 ans

Depuis 1986, les Augustins sont présents à Santa Iria de Azóia, et depuis 2004 à São Domingos de Rana, formant depuis 2010 les deux communautés actuelles. Le père San Gregorio a raconté que depuis 1834, date à laquelle ils ont été expulsés sur ordre du marquis de Pombal, ils ont dû attendre jusqu'au chapitre général de 1971, soit environ 137 ans. C'est alors que le prieur général Theodore Tack, son conseil et le reste des Augustins ont décidé de rétablir la présence de l'Ordre au Portugal".

Notre-Dame de Fatima en octobre à Rome

Si le nouvel élu Pape Léon XIV Sauf disposition contraire, la statue originale de Notre-Dame de Fatima sera à Rome cette année. Ce sera à l'occasion du Jubilé de la spiritualité mariale, les 11 et 12 octobre 2025. Omnes.

L'auteurFrancisco Otamendi

Livres

Les mémoires de Josep-Ignasi Saranyana ont été publiées.

Josep-Ignasi Saranyana a été particulièrement reconnu pour sa spécialisation dans l'histoire de la théologie et son travail en tant que membre de la Commission théologique internationale.

José Carlos Martín de la Hoz-13 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Les mémoires récemment publiés en catalan par le Service des Publications de l'Abbaye de Montserrat du professeur ordinaire d'histoire de la théologie, Josep Ignasi Saranyana (Barcelone 1941), sont une source de joie et de satisfaction intellectuelle et littéraire. De plus, pour nous tous qui avons eu la chance de travailler à ses côtés au département d'histoire de l'Église et de théologie de la faculté de théologie de l'université de Navarre, ils ajoutent de nombreux moments d'illusions et d'aspirations satisfaites. En vérité, tous les temps passés ont été meilleurs.

La fécondité intellectuelle du professeur Saranyana pourrait être découverte simplement en feuilletant ses abondantes publications : articles, monographies, conférences et participations à des congrès, où ses interventions étaient toujours attendues avec impatience pour leur acuité et leur sympathie. Mais il est une facette que je voudrais mettre en lumière dans ce bref commentaire de ses mémoires : la sagesse transmise dans ses cours, dans la direction des thèses de licence et de doctorat, et dans la pléthore de disciples qu'il a laissés derrière lui dans de nombreuses universités, parmi lesquels j'ai l'honneur de figurer.

J'ai bien enregistré les nombreuses conversations que j'ai eues avec le Dr Saranyana à Pampelune, à Madrid, à Séville et, bien sûr, les cours que j'ai reçus pour ma licence et mon doctorat en histoire de l'Église et en théologie pendant mes années d'études à Rome et à Pampelune. Logiquement, il a toujours exercé son patronage avec délicatesse, car il savait que mon directeur de thèse et professeur perpétuel serait Juan Belda Plans et aussi Paulino Castañeda, l'un en histoire de l'école de Salamanque et l'autre en histoire de l'Amérique.

Mon amitié et mes relations avec le professeur Saranyana se sont poursuivies tout au long de ma vie professionnelle, car l'histoire de la théologie et l'histoire de l'Église ont été l'objet de mes études et de mes recherches jusqu'à aujourd'hui, et le docteur Saranyana a toujours été une référence pour étudier ses travaux et collaborer avec lui sur des projets et des publications, à sa demande ou à la confluence de ses intérêts, et toujours par amitié.

En tant que jeune professeur, j'ai essayé de trouver du temps chaque semaine pour échanger des points de vue et apprendre du directeur du département d'histoire de la théologie et de théologie historique de l'époque, Josep Ignasi Saranyana, qui avait remplacé le vénérable professeur José Orlandis.

Je me souviens des conseils détaillés sur la manière d'écrire un compte rendu de livre ou une critique de livre. Comment enseigner une matière au cycle I ou au cycle II à la faculté de théologie ou comment traiter dès le matin le courrier qui arrivait à mon bureau à la faculté, les questions sur lesquelles je devais donner mon avis ou comment souhaiter les vœux de Noël aux collègues historiens que je commençais à connaître avec les tirés à part de mes premiers articles ou comptes rendus de livres.

En lisant ces notes fascinantes et ces impressions de vie, j'ai été particulièrement intéressé par toute la période où le Dr Saranyana a rejoint la Faculté de Théologie de l'Université de Navarre dans les années soixante, alors qu'elle faisait ses premiers pas et qu'il était nécessaire d'apprendre les langues fondamentales pour la recherche et les relations avec les collègues : le français, l'anglais et l'allemand.

J'ai été particulièrement intéressé par les profils biographiques et les esquisses d'Alfredo García Suarez, Pedro Rodríguez, José Luis Illanes, Ildefonso Adeva, Amador García Bañón, dont j'avais entendu parler ou que j'avais rencontrés à la Faculté. Je suis en train de lire le résumé de la lettre que l'Institut d'études et de recherches sur les politiques de l'Union européenne a adressée à l'Union européenne. Fondateur En mars 1971, en pleine crise du phénomène de la contestation dans l'Église, le P.D.G. de l'Opus Dei et Grand Chancelier de l'Université s'adressait au Sénat de la Faculté de Théologie (p. 202). Comme le souligne le Dr Saranyana : "il voulait l'unité et la paix dans le corps académique de la Faculté de théologie et exigeait la fidélité au magistère pontifical, ce qui était logique et conforme à l'esprit qu'il avait transmis. En outre, il encourageait l'authenticité de la vie et la cohérence, c'est-à-dire que nous devions vivre ce que nous prêchions. Il voulait que nous soyons pieux (théologie et piété doivent aller de pair), car à cette époque, comme on l'a déjà dit, le monde théologique était en ébullition" (pp. 202-203).

Il est très intéressant de voir comment il reconnaît l'enseignement profond d'Alfredo García Suárez, le premier doyen de la faculté, puis l'empreinte du Dr. José Luis Illanes qui, en 1978, a repris le décanat et a apporté sérénité et optimisme à l'atmosphère. Sans oublier la figure inoubliable et la fécondité théologique du Dr Pedro Rodríguez (p. 205). Ces hommages sont logiques, auxquels il convient d'ajouter le professeur Saranyana, fondateur de la revue Anuario de Historia de la Iglesia, bien connue des historiens du monde entier, car, tout simplement, les universités sont ce que sont les grands maîtres qui y ont travaillé, enseigné et fait de la recherche.

Une autre question à laquelle nous devons faire référence dans cette brève revue est l'histoire de la théologie elle-même. Lorsque le Dr Saranyana a commencé à l'étudier dans les années soixante et soixante-dix, il a commencé à travailler en parallèle sur l'histoire de la théologie et l'histoire de la philosophie, et de fait, il sera considéré dans le monde académique comme un maître dans les deux spécialités. Pour s'en convaincre, il suffit de lire le premier manuel universitaire d'histoire de la théologie signé par les docteurs Illanes et Saranyana, publié dans la collection "Sapientia fidei" du BAC en 1993.

Des années plus tard, le Dr Saranyana a lui-même produit une œuvre gigantesque en plusieurs volumes sur l'Histoire de la théologie en Amérique latine, publiée par la maison d'édition Iberoamerica-Vervuet, achevée en 2007, et enfin, comme livre de la maturité, la monumentale Histoire de la théologie chrétienne (750-2000), publiée par Eunsa en 2020. Ces trois manuels contiennent véritablement ses recherches, ses lectures et son enseignement approfondi tout au long de sa vie académique. Nous pouvons affirmer que l'histoire de la théologie trouve chez le professeur Saranyana un point de référence principal. Il est particulièrement intéressant de noter la relation étroite entre l'histoire de la philosophie et de la théologie et, en second lieu, la charge spéculative. Enfin, rappelons la contribution du professeur Saranyana à l'évangélisation de l'Amérique à l'occasion du cinquième centenaire de celle-ci, comme en témoignent les actes du symposium qu'il a organisé à Pampelune en 1992.

Creure i mirar d'entendre. Mémoires d'un historien de la philosophie et de la théologie

AuteurLe projet de loi a été adopté par le Parlement européen, le Parlement européen et la Commission européenne, et a été adopté par le Parlement européen et la Commission européenne.
EditorialPublications de l'abbaye de Montserrat
Année: 2024
Nombre de pages: 523
Langue: Le catalan
Lire la suite
Vatican

Qui sont les Augustins, l'ordre du pape Léon XIV ?

Lors de la première salutation du pape Léon XIV après avoir été présenté comme pape le 8 mai, il s'est décrit comme un "fils de saint Augustin".". Qui sont les Augustins et à quoi ressemble l'Ordre du Pape Léon XIV ?    

OSV / Omnes-13 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

- Maria Wiering (OSV News)

Après avoir été dévoilée le 8 mai sur la place Saint-Pierre, la nouvelle Pape Léon XIV s'est décrit comme un "fils de Saint Augustin".Qui sont les Augustins, l'ordre du pape Léon XIV ?

Le site premier pape américain a déjà parlé avec affection de ce converti, évêque et intellectuel du Ve siècle, considéré comme le père de son ordre religieux, l'Église catholique. Ordre de Saint Augustin. Bien que leur Ordre ait été fondé plus de 800 ans après la mort d'Augustin, les Augustins s'inspirent de sa sagesse et de sa sainteté pour façonner leur communauté.

Au début du XIIIe siècle, des communautés d'ermites peu organisées vivant dans la région italienne de Toscane ont cherché à obtenir les conseils du pape Innocent IV. Ce pontife était connu pour être un excellent canoniste, c'est-à-dire un érudit du droit de l'Église. Son objectif était de les aider à adopter une règle de vie commune afin de vivre de manière plus uniforme.

Inspiré en partie par d'autres nouveaux ordres 

Ils ont été inspirés, en partie, par la formation récente d'autres nouveaux ordres religieux. Il s'agit notamment des Franciscains en 1209 et de l'Ordre des Prêcheurs, également connu sous le nom de Dominicains, en 1216. Tous deux étaient des ordres mendiants. Ils dépendaient de la mendicité et du travail pour leur subsistance. Contrairement aux bénédictins et aux autres moines établis de longue date, ils ne juraient pas la stabilité et n'étaient pas liés à un seul monastère pour la vie.

Le pape Innocent conseille aux ermites toscans de s'organiser selon la règle de saint Augustin, un guide de vie religieuse que le saint avait élaboré vers l'an 400. En outre, la prière, la modération et l'abnégation, la sauvegarde de la chasteté et la correction fraternelle, ainsi que le gouvernement et l'obéissance.

Initialement rédigée sous la forme d'une lettre adressée à une communauté de religieuses d'Hippone, le diocèse de l'actuelle Algérie que dirigeait saint Augustin, la règle a atteint l'Europe. Elle a influencé saint Benoît, qui a fondé les Bénédictins en Italie en 529.

Modèle mendiant de vie religieuse

La règle de saint Augustin avait également inspiré les Dominicains, mais lorsque les ermites toscans adoptèrent la règle, ils prirent également le nom et la paternité spirituelle de son auteur. Avec le temps, ils sont passés d'un mode de vie ermite au modèle mendiant exprimé par d'autres ordres médiévaux, d'où leur nom de "frères". 

Des communautés religieuses féminines se sont également jointes aux Augustins, et il y a eu des saintes, comme sainte Claire de Montefalco et sainte Rita de Cascia. Parmi les saints augustins masculins, on peut citer Saint Jean de Sahagúnl'un des premiers Augustins espagnols, et Saint Nicolas de Tolentinoqui fut le premier Augustinien à être canonisé après la "grande union" de l'ordre en 1256..

L'Ordre de Saint Augustin aujourd'hui

Aujourd'hui, l'Ordre de Saint-Augustin est une communauté religieuse internationale qui compte plus de 2 800 membres dans près de 50 pays. Aux États-Unis, ils sont organisés en trois provinces ou zones géographiques. Des laïcs, hommes et femmes, s'associent également aux Augustins et à la spiritualité de l'Ordre et soutiennent son action. 

Aux États-Unis, les Augustins jouissent d'une solide réputation dans le domaine de l'éducation et ont fondé l'université Villanova, près de Philadelphie, et le Merrimack College à North Andover, dans le Massachusetts. Ils gèrent également des écoles secondaires en Californie, en Illinois, au Massachusetts, au Michigan, en Oklahoma, en Ontario et en Pennsylvanie. Ils s'occupent également de plusieurs paroisses et ont des missions au Japon et au Pérou.

Ce sont des "contemplatifs actifs".

La question était de savoir qui sont les Augustins. Les Augustins contemporains se décrivent comme des "contemplatifs actifs", avec des ministères variés qui sont "appelés à l'agitation". Un clin d'œil à la célèbre description que Saint-Augustin de lui-même dans son autobiographie influente, "Confessions" : "Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et nos cœurs sont agités jusqu'à ce qu'ils se reposent en toi".

Le site web des vocations augustiniennes aux États-Unis décrit cette agitation comme "un don divin" qui, selon eux, "peut nous conduire à Dieu".

Malgré les 800 ans d'histoire de l'Ordre et ses origines italiennes, le pape Léon XIV est l'homme le plus important de l'histoire de l'Ordre. premier Augustinien pour être nommé pape.

En bref

Née à l'adresse ChicagoLe pape Léon a fréquenté un séminaire augustinien, près de Holland, dans le Michigan. à l'Université de Villanovaoù il s'est spécialisé dans les mathématiques, avant de poursuivre ses études à l'université d'Amsterdam. entrée au noviciat agustiIl a été ordonné à Saint-Louis en 1977. Il a prononcé ses premiers vœux en 1978 et ses vœux perpétuels en 1981. Il a été ordonné prêtre l'année suivante.

Travail missionnaire au Pérou 

En tant que jeune prêtre, il a notamment travaillé comme missionnaire au Pérou et a suivi une formation au séminaire avant de devenir provincial de la province du Midwest de son Ordre, Our Mother of Good Counsel, basée à Chicago, puis chef mondial de son Ordre, poste qu'il a occupé pendant deux mandats de six ans.

Les Augustins du monde entier ont accueilli avec joie la nouvelle de la nomination d'un évêque augustinien. Le chef de la province augustinienne du Midwest, le père provincial Anthony B. Pizzo, a déclaré le 8 mai que la communauté avait célébré la nouvelle de l'élection du pape Leo et que "c'est un honneur qu'il soit l'un des nôtres, un frère formé dans le cœur agité de l'Ordre augustinien".

"Constructeur de ponts

"Nous le voyons comme un bâtisseur de ponts, enraciné dans l'esprit de saint Augustin, avançant avec l'ensemble de l'Église comme compagnon de route", a-t-il déclaré.

Après s'être identifié comme augustinien à St Peter's Lodge le 8 mai, la Pape Léon a cité Saint Augustin : "Pour vous, je suis évêque, avec vous, je suis chrétien".

"En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée", a-t-il ajouté. 

--------

Maria Wiering est rédactrice senior pour OSV News.

L'auteurOSV / Omnes

Vatican

Le pape appelle les journalistes à "dire non à la guerre des mots et des images".

La première audience du pontificat a été accordée aux journalistes qui ont couvert le Conclave. Il les a remerciés pour leur travail, les a qualifiés d'"opérateurs de paix" et leur a demandé de "rejeter le paradigme de la guerre".

Maria Candela Temes-12 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

La première audience du pape Léon XIV a eu lieu ce matin dans la salle Paul VI du Vatican, et il a souhaité rencontrer - comme l'avait fait son prédécesseur - la presse qui a couvert le conclave ces derniers jours. Le pontife a été accueilli par des applaudissements nourris et, avec un sens de l'humour que nous découvrons, il a déclaré que le mérite n'est pas de recevoir les applaudissements au début, mais d'être capable de les maintenir jusqu'à la fin.

Ses paroles étaient un hommage au travail des journalistes et un appel à la paix. Il a également fait référence à la Intelligence artificielle. Une fois de plus, il a utilisé l'expression "désarmé et désarmant", cette fois-ci appliquée à la communication. Ce sont des thèmes et des façons de dire qui se répètent et qui nous donnent des indices sur la manière dont ce pontificat sera articulé.

Rejeter le paradigme de la guerre

Partant de la béatitude dans laquelle Jésus dit : "Heureux les artisans de paix", il a commenté que la construction de la paix est un défi "qui vous concerne de près, appelant chacun à s'engager à rechercher un autre type de communication, qui ne cherche pas le consensus à tout prix, qui ne se déguise pas en paroles agressives, qui n'embrasse pas le modèle de la compétition, qui ne sépare jamais la recherche de la vérité de l'amour avec lequel nous devons humblement la rechercher". 

Il a déclaré que "la façon dont nous communiquons est d'une importance vitale : nous devons dire "non" à la guerre des mots et des images, nous devons rejeter le paradigme de la guerre". 

Des applaudissements nourris ont suivi lorsque le pape a exprimé "la solidarité de l'Église avec les journalistes emprisonnés pour avoir cherché et dit la vérité" et a appelé à leur libération : "La souffrance des journalistes en prison interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous invitant tous à préserver le bien précieux de la liberté d'expression et de la presse". 

De la "tour de Babel".

Léon XIV a remercié les communicateurs pour leur travail - "merci, chers amis, pour le service que vous rendez à la vérité" - en particulier au cours de ces dernières semaines : "Vous avez été ici à Rome pour parler de l'Église, de sa variété et, en même temps, de son unité". 

Il a ajouté que "nous vivons des temps difficiles pour voyager et pour raconter", ce qui exige de chacun "de ne pas céder à la médiocrité". "L'Église, a-t-il poursuivi, doit relever le défi du temps et, de la même manière, il ne peut y avoir de communication ou de journalisme en dehors du temps et de l'histoire. Comme nous le rappelle saint Augustin : "Vivons bien et les temps seront bons. Nous sommes le temps". 

Il les a remerciés une nouvelle fois d'être "sortis des stéréotypes et des lieux communs" et a déclaré qu'"aujourd'hui, l'un des défis les plus importants est celui de promouvoir une communication capable de nous sortir de la "tour de Babel" dans laquelle nous nous trouvons si souvent, de la confusion des langues sans amour, souvent idéologiques ou factionnelles". 

"La communication, a-t-il rappelé, n'est pas seulement la transmission d'informations, mais la création d'une culture, d'environnements humains et numériques qui deviennent des espaces de dialogue et de coexistence. Il n'a pas manqué de mentionner l'évolution technologique actuelle - d'où le choix du nom Léo XIV : "Je pense en particulier à l'intelligence artificielle et à son immense potentiel, qui exige responsabilité et discernement pour orienter les instruments vers le bien de tous, afin que nous puissions produire des bénéfices pour l'humanité". 

Désarmons les mots

Le pontificat récemment inauguré a été accueilli avec nouveauté par les médias, qui analysent ces jours-ci tous les aspects de la biographie du nouveau pape. Robert Prevostchaque phrase, commentaire ou action. Ce matin, le pape s'est montré ouvert et accueillant à l'égard des journalistes : "Chers amis, avec le temps, nous apprendrons à mieux nous connaître. 

Faisant écho au dernier message du pape François à l'occasion de la Journée mondiale des communications, il a répété : "Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas d'une communication tonitruante et musclée, mais d'une communication capable d'écouter, de capter la voix des faibles et des sans-voix. Désarmons les mots et nous contribuerons à désarmer la terre. Désarmer la communication nous permet de partager une autre vision du monde et d'agir dans le respect de notre dignité humaine.

Il a conclu : "Vous êtes en première ligne pour raconter les conflits et les espoirs de paix, les situations d'injustice et de pauvreté, et le travail silencieux de tant de personnes pour un monde meilleur. C'est pourquoi je vous demande de choisir consciemment et courageusement la voie de la communication de la paix.

Le Pape est ensuite allé saluer les centaines de journalistes présents, qui l'ont accueilli - jusqu'à la fin - par une salve d'applaudissements.

Lire la suite
Évangélisation

Saint Domingo de la Calzada et le bienheureux Álvaro del Portillo

Le 12 mai, l'Église célèbre saint Dominique de la Calzada, promoteur du Chemin de Saint-Jacques, le bienheureux Álvaro del Portillo, évêque et premier successeur de saint Josémaria dans l'Opus Dei, et la bienheureuse Juana de Portugal, entre autres. Il y a aussi saint Pancrace et d'autres martyrs romains, ainsi que le saint croate Léopold Mandic de Castelnovo.  

Francisco Otamendi-12 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le 12 mai, la liturgie commémore saint Dominique de la Calzada, originaire de Viloria de Rioja (Burgos), personnage clé de l'expansion et du développement des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle commémore également le bienheureux Álvaro del Portillo, madrilène, qui a passé 40 ans aux côtés de saint Josémaria, fondateur de l'Opus Dei, dont il a été le premier successeur puis l'évêque.

Le calendrier des saints d'aujourd'hui comprend également plusieurs martyrs romains, tels que Saint Pancrace, ainsi que autres saints comme Léopold Mandic de Castelnovo, confesseur pendant 40 ans à Padoue, Cyrille, Épiphane de Salamine, Philippe d'Agura ou Germanus de Constantinople.

Saint-Domingue, promoteur des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Domingo García ou Domingo de la Calzada (1019-1109) est né de parents paysans à Viloria de Rioja et est mort dans la ville qui portera plus tard son nom, Santo Domingo de la Calzada. Il tenta sans succès d'entrer dans les monastères bénédictins de Valvanera et de San Millán de la Cogolla, après quoi il se retira pour mener une vie contemplative dans une forêt sur les rives de l'Oja. C'est là qu'il vit les difficultés des pèlerins et que naquirent ses préoccupations constructives. 

L'évêque d'Ostie l'a pris comme assistant, l'a ordonné prêtre et saint Dominique s'est consacré à faciliter l'accès à l'eau potable. chemin des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il construisit une route, encouragea la création d'une auberge, d'un hôpital, d'une église et d'un puits. Le sanctuaire deviendra la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada en 1106. Sa foi et son enthousiasme ont contaminé de nombreuses personnes. Avec l'appui du roi Alphonse VI, il entreprend des travaux sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des miracles lui sont attribués.

Le bienheureux Alvaro : fidélité à la vocation

Álvaro del Portillo est né à Madrid (Espagne) le 11 mars 1914, troisième d'une famille chrétienne de huit enfants. Il est titulaire d'un doctorat en génie civil et d'un doctorat en philosophie et en droit canonique. Il était prêtre et a été ordonné évêque par saint Jean-Paul II.

Sa fête est célébrée le 12 mai, date à laquelle il reçut sa première communion dans l'actuelle basilique Notre-Dame de la Conception, à Madrid. Il vécut sa vocation à l'Opus Dei avec une grande fidélité, en sanctifiant son travail professionnel et en accomplissant ses devoirs ordinaires, et il déploya une grande activité apostolique. 

Le bienheureux Álvaro del Portillo a été consulteur de plusieurs dicastères de la Curie romaine et a joué un rôle actif dans les travaux de l'Assemblée générale des Nations unies. Conseil du Vatican II. Avant le conclave au cours duquel le pape Léon XIV a été élu, le site Internet de l'Opus Dei a rappelé certaines de ses paroles avant d'autres conclaves : " .... ".Où se trouve PedroQui qu'il soit : grand ou petit, gros ou mince, de telle ou telle nationalité, il est Pierre". 

"J'aime beaucoup le Pape".

Et plus que Bienheureux AlvaroJe sais que vous recommandez, en persévérant unanimement dans la prière, le pape à venir, fidèle aux enseignements et à l'exemple de saint Josémaria dans des circonstances semblables. Nous le voulons déjà ", disait saint Josémaria en période de vacance, en parlant du futur Souverain Pontife. Eh bien, nous allons le désirer nous aussi, en priant, en priant beaucoup. (Lettre, 29 septembre 1978). "Aimer beaucoup le Pape par des œuvres de service fidèle à l'Église " (Lettre, 9 janvier 1980). 

L'auteurFrancisco Otamendi

Expériences

Un nouveau regard sur le sacrement de la confession

Enfants fragiles d'un Dieu vulnérable pose une réflexion profonde sur la manière de se confesser. À l'ère post-moderne, la confession est confrontée à de nouveaux défis. La culture de l'efficacité génère de l'anxiété chez les fidèles, qui considèrent le sacrement comme une obligation de rendre des comptes plutôt que comme une rencontre avec la miséricorde divine. La véritable confession implique de reconnaître sa propre fragilité, de recevoir l'amour de Dieu et de se laisser transformer par sa grâce. 

José Fernández Castiella-12 mai 2025-Temps de lecture : 13 minutes

Ce que Dieu donne aux hommes pour leur salut ne sont pas des dons mais des cadeaux. Certes, les moyens de salut sont utiles pour y parvenir. Mais au-delà de son utilité pour ce que nous pouvons réaliser, il y a le fait que sont présents à Dieu. Ils ne sont pas un simple souvenir, mais c'est Dieu qui est le seul à pouvoir les rappeler à Dieu. est présent dans ses dons que sont les sacrements et la prière. C'est à partir de cette crainte et de l'attente d'une rencontre étonnante que le chrétien doit envisager la réception des sacrements : toujours la même et toujours différente. Dans cet article, nous nous référerons à la confession proposer une nouvelle façon de voir les choses. Lorsque nous nous rapportons à des objets, ou même à des animaux, nous pouvons prévoir tout ce qui va se passer et ce qui ne va pas se passer. maîtriser la situation. Cependant, lorsque la rencontre est personnelle, tout ne peut être anticipé et nous devons être ouverts à l'écoute de l'autre et adapter nos interactions. Si l'autre est Dieu, l'ouverture à la surprise est une exigence incontournable. Nous ne pouvons pas nous rendre aux sacrements en nous attendant à ce que ce que nous savions déjà se produise, même si nous savons que la confession des péchés conduira au pardon. Chaque rencontre avec le Créateur est ineffable, unique et irremplaçable, même si le pénitent, les péchés et le confesseur sont les mêmes.

Revitalisation de la confession

Jean-Paul II a encouragé le rétablissement de la confession en convoquant un synode et en publiant en 1984 l'exhortation apostolique Reconciliatio et paenitentiaoù il met en garde contre la perte du sens du péché et réaffirme la doctrine du sacrement de la pénitence. En conséquence, de nombreuses initiatives pastorales ont été mises en œuvre, telles que l'extension des temps de confession, la renaissance du confessionnal et la catéchèse sur le péché et le pardon. 

Aujourd'hui, bien que la culture de la confession ait été revitalisée lorsque les propositions du pape polonais ont été suivies, la révolution numérique et l'accélération des changements dans la société posent de nouveaux défis et offrent de nouvelles opportunités pour une compréhension plus profonde du sacrement. Nous vivons des changements constants qui se produisent à une vitesse vertigineuse. En ce sens, nous pouvons dire que nous appartenons à une société qui vit à un rythme accéléré parce qu'elle doit s'adapter aux changements sans avoir le temps de les métaboliser. 

La crise postmoderne

La pression du social et du nouveau a donné naissance à un sujet de réflexion. hyperstimulé et, par conséquent, l'analphabétisme affectif dû à leur manque d'intériorité. Bien que le niveau de bien-être et la qualité des services aient augmenté, il est indéniable qu'il y a eu une crise anthropologique, qui se manifeste par des personnalités anxieuses, des blessures émotionnelles profondes, la solitude, des pathologies psychiques et, malheureusement, un taux de suicide chez les jeunes inconnu dans d'autres périodes historiques. 

La culture de la réussite a dégénéré en un rapport désordonné au travail et une compétition permanente avec les pairs. Nous trouvons un sujet émotiviste et déracinés. 

Implications pour la confession

À la lumière de cette situation culturelle, il est nécessaire de souligner la conséquence consolatrice du sacrement de la confession afin qu'il ne devienne pas un lieu de frustration personnelle. Continuer à souligner la nécessité d'être concis et concret dans l'accusation des fautes peut avoir pour conséquence d'approfondir le volontarisme perfectionniste qui caractérise les enfants de notre temps. 

Goodwill

D'une part, il est nécessaire de continuer à approfondir le sens du péché, comme l'a mis en garde Jean-Paul II. Aujourd'hui, nous avons tendance à considérer la liberté sans faire la distinction entre le péché et la liberté. naturel et spontanée. Nous pensons que tout ce qui vient de l'intérieur est naturel et nous ne nous considérons pas coupables de mauvaises pensées ou de mauvaises intentions. Lorsque nous commettons de mauvaises actions, nous cherchons à coupables à qui nous attribuons la cause de notre faute, ou nous pensons que quelqu'un d'autre aurait agi de la même manière dans les mêmes circonstances. qui nous a emmenés d'être injustes. C'est ce que l'on appelle familièrement la fonds de commerce. Par exemple, si je réponds de manière agressive et disproportionnée à un conducteur qui me croise indûment sur la route, je penserai qu'il est responsable de ma réaction injuste ou que n'importe qui d'autre aurait agi de la même manière. 

L'utilitarisme

En outre, la culture consumériste et le langage utilitaire ont transcendé l'espace économique et commercial et ont colonisé des domaines tels que l'éducation et la perception personnelle. Byung Chul-Han, par exemple, décrit l'homme postmoderne comme étant sujet de performance. Une personne soumise à la pression sociale de l'efficacité et de l'efficience qui l'amène à vivre face à elle-même en fonction des exigences sociales d'excellence dans les résultats, au détriment du bien-être personnel et de l'attention portée aux relations. 

Cette estime de soi peut donner lieu à une conception du sacrement de la confession comme un lieu où l'on peut rendre compte de ses insuffisances, dans l'espoir de gagner en motivation et en force pour continuer à essayer d'être socialement efficace. Il est clair que la distorsion qui sous-tend cette vision de la valeur perçue et de la vocation personnelle génère des chrétiens anxieux et frustrés parce qu'ils ne se sentent pas à la hauteur de leur vocation chrétienne. C'est ce qui explique l'insistance du pape François pour que la confession soit un lieu de miséricorde et non un échafaudage de torture psychologique et spirituelle.

Consommation 

En outre, les modes de vie consuméristes s'étendent à la relation avec les moyens spirituels et donnent lieu à l'instrumentalisation des sacrements, vers lesquels les personnes se tournent pour résoudre un problème o le respect d'un précepte. La messe dominicale est suivie comme une relation d'échange qui éclipse la dimension de la rencontre : on accomplit le précepte pour gagner la vie éternelle, mais on ne participe pratiquement pas à la célébration du mystère de Dieu, à l'écoute de sa Parole, etc. Même l'idée d'aller à la messe "pour se confesser et communier" va de soi. 

Il s'agit par exemple de profiter d'une deux pour unmême si la confession est précipitée, ou pendant la lecture de l'Évangile ou même lors de la consécration. Ce comportement révèle qu'à côté de la bonne intention indéniable du pénitent, il y a un profond manque de sens liturgique et de compréhension du sacrement. On se tourne vers obtenir quelque chose au lieu de rencontrer quelqu'un.

Le narcissisme

Une autre déformation typique des sacrements de notre époque est l'attitude narcissique à l'égard du péché. Le sujet de performance Il considère le péché comme une faute qu'il aurait dû éviter et reconnaît qu'il ne l'a pas commise. Lorsqu'il s'accuse de cette faute, il peut tenir compte davantage de son imperfection que de l'offense faite à Dieu. En fait, il peut arriver qu'il demande pardon pour des fautes qui n'impliquent aucune offense et qu'il néglige les péchés qui naissent d'une blessure profonde, parce qu'ils ne sont pas évidents dans son comportement. 

Le narcissisme nous conduit à une autoréférentialité contre laquelle le pape François nous met également en garde, dans laquelle nous ne distinguons pas l'aspect "social" de l'aspect "politique" de l'aspect "politique". sentiment de culpabilitéqui est un état psychologique et personnel de l'être, de l'homme et de la femme. conscience du péché qui, partant du sentiment de culpabilité, le renvoie à la relation personnelle avec Dieu et passe du domaine psychologique à la dimension théologique de la relation avec le Créateur. Une caractéristique du narcissisme est l'apparence de demande de pardon à soi-même. de ne pas avoir été comme j'aurais dû l'être.

Atrophies et hypertrophies

Toutes ces distorsions liées au sacrement de la confession révèlent des défauts et des excès dans le cœur de l'homme. sujet de performance qui veut vivre sa vie chrétienne. 

Le premier défaut majeur est l'idée même de Dieu. Le chrétien a tendance à se voir comme quelqu'un qui doit être à la hauteur Cette vision erronée de Dieu aboutit à un état d'acédie spirituelle par désespoir ou à une rigidité perfectionniste frileuse qui réduit ses luttes à ce qu'il peut contrôler. Cette vision erronée de Dieu aboutit à un état d'acédie spirituelle par désespoir ou à une rigidité perfectionniste pusillanime, qui réduit ses luttes à ce qu'il peut contrôler.

Le deuxième défaut est la conception de la grâce de Dieu comme une aide extrinsèque à la vie. faire du bien que l'on ne peut pas faire avec ses propres forces. Une sorte de vitamine spirituelle qui permet d'atteindre des niveaux de sainteté plus élevés. Il en résulte une profonde frustration lorsqu'on s'aperçoit que la fréquence des sacrements n'améliore pas les résultats obtenus. Il se désole alors, pensant que son problème est un manque de foi, parce qu'il ne s'y fie pas assez intensément. Car, bien sûr, la grâce ne remplace pas la liberté, et ce n'est pas non plus ce que l'on attend de l'Église. sujet de performance Elle finit par se résigner et par tenter de synthétiser son sens religieux et son désespoir, avec des comportements incohérents qui aggravent encore la crise. En fin de compte, cela se traduit par un christianisme de formulaire qui cache un agnosticisme l'arrière-plan.

L'angoisse et la fragilité des chrétiens

Les excès de la sujet de performance dans sa relation avec Dieu se résume à une chose : la peur. C'est pourquoi il se confesse de manière anxieuse, superficielle, répétitive et instrumentale. Il est angoissé par ses péchés et veut les laver comme quelqu'un qui lave une tache qui réapparaît. Le rite de la confession devient dispensable et il répète les mots comme s'il s'agissait d'une formule magique pour obtenir le résultat qu'il attend. Il ne cherche pas non plus à ouvrir son âme pour la montrer au Christ, mais seulement à dire ce qui l'afflige dans l'espoir d'obtenir le résultat qu'il attend. les mots magiques d'acquittement, afin de partir de zéro

Dieu n'est pas indifférent à cette fragilité. Son amour pour ses enfants le rend attentif et enclin à leur égard. Tout comme le désarroi et l'impuissance d'un petit enfant suscitent chez ses parents toute la tendresse qui les pousse à une attention constante et inconditionnelle. La question de Dieu à l'homme n'est pas ce que vous avez fait mais ce qui ne va pas avec toi. Cette distinction est cruciale pour comprendre la confession, car nous savons ce qui ne va pas chez nous grâce aux symptômes, qui se manifestent par ce que nous avons fait. Mais la confession n'est pas un compte rendu de ce que nous avons fait de mal, mais la recherche de l'origine du problème. ce qui ne va pas chez moi à partir de ce que j'ai fait

Du péché à la blessure

En d'autres termes, il faut distinguer (sans séparer) le péché de la blessure pour comprendre que, dans la confession, Dieu pardonne les péchés que nous confessons, mais embrasse les blessures de ses enfants et reste avec eux. Les péchés sont pardonnés mais les blessures restent et Dieu en elles. L'attente de la confession n'est donc pas de pouvoir un jour les éviter, mais de transformer le péché en un lieu de rencontre amoureuse. Comme la maladie d'un enfant est la raison pour laquelle les parents s'attachent à leur enfant d'une manière plus tendre, plus profonde et plus inconditionnelle, Dieu nous aime comme un Père qui a des liens plus étroits avec ses enfants les plus nécessiteux.

Nous ne devons pas comprendre le péché comme une offense que nous pouvons infliger directement à Dieu. Il y a un fossé entre son être et le nôtre. Aussi grands et intenses que soient nos péchés, ils n'atteignent pas Dieu. dommages L'être de Dieu. La raison pour laquelle il y a offense est que l'amour attend toujours une réponse. Il n'est pas vrai qu'aimer, c'est ne rien donner en retour. Parce qu'il s'agit d'une relation, il y a toujours l'espoir d'une réciprocité. Il est vrai que le véritable amour donne même s'il ne reçoit rien en retour, mais cela ne signifie pas qu'il ne l'attend pas. C'est précisément la vulnérabilité de l'amant : il s'expose librement à la possibilité d'être rejeté ou de ne pas recevoir de réciprocité. C'est la même logique du don : celui qui donne s'attend à ce que l'autre l'aime au moins ou en soit heureux. L'indifférence ou le rejet du cadeau offense celui qui le donne. Le péché, en tant qu'offense à Dieu, consiste à rejeter ou à ne pas accepter l'amour qu'il nous offre. En donnant des cadeaux, Dieu se donne lui-même, comme nous l'avons dit au début de cet article. C'est là que réside sa vulnérabilité.

La bonne attitude

C'est pourquoi la bonne façon de se confesser est d'être sur le point de recevoir un cadeau précieux de la part de quelqu'un qui l'aime beaucoup. Cela motive la confession des péchés - après un bon examen de conscience, avec la distinction appropriée en nombre et en nature des péchés mortels, etc. C'est ainsi que l'on peut surmonter la vision légaliste de la simple responsabilisation et des atrophies et hypertrophies évoquées plus haut.

Le site fonds de commerce a donné lieu à une confusion typique de notre époque, qui consiste à identifier s'excuser et demander pardon. Ces expressions sont considérées comme synonymes, alors qu'elles ont des significations opposées. Blâme est de reconnaître un préjudice causé à quelqu'un, mais de demander qu'il ne lui soit pas imputé parce qu'il s'est produit pour des raisons indépendantes de la volonté du donneur. On s'excuse lorsqu'on est en retard à un rendez-vous à cause d'un embouteillage, d'un dysfonctionnement des services de transport, etc. La personne qui s'excuse demande une chose à laquelle elle a droit : si elle n'a pas commis de faute, celle-ci ne peut lui être imputée. Il est juste qu'elle soit accordée.

Au contraire, la demande de pardon découle de la reconnaissance d'une faute imputable à l'agent. Celui qui demande pardon implore quelque chose qu'il ne mérite pas, parce qu'il a agi injustement par négligence ou par malveillance. Il se place donc dans une situation d'infériorité et fait appel à la grandeur d'âme de l'offensé. Il ne peut la lui accorder que s'il a de l'amour pour lui. au-delà de leurs défauts et accepte généreusement d'effacer la culpabilité et d'annuler la rancœur et le désir de vengeance, même si l'offense a causé des dommages irréparables. Celui qui demande le pardon s'humilie car il ne réclame pas un bien auquel il a droit, mais un bien qu'il implore.

Le drame de la bienfaisance

Le site bonbon-guimauve comprend que les causes de ses mauvaises actions lui sont extérieures car, comme nous l'avons expliqué précédemment, il confond la cause avec le déclencheur. Cela l'amène à considérer la demande de pardon comme une position de faiblesse intolérable et la demande d'excuses doit être remplie d'arguments, de sorte qu'il ne met pas l'accent sur l'offense mais sur la bonne intention qui l'excuse. Sa tranquillité vient plus de sa propre intention de ne pas récidiver que de l'amour de celui qui lui pardonne. C'est pourquoi la confession manifeste et promeut son volontarisme immature, plutôt qu'un réel abandon à la miséricorde de Dieu. 

S'agenouiller devant Dieu, montrer ses blessures et s'accuser des péchés commis est profondément consolant car on trouve toujours le cœur de Dieu prêt à pardonner et à transformer. Dieu ne nous aime pas pour ce que nous faisons de bien, mais parce que nous sommes ses enfants et que nous nous laissons aimer. Dans notre lutte pour faire le bien, il reconnaît notre bonne volonté et s'en émeut, mais il n'en a pas besoin pour nous aimer. Il est plus important pour lui que nous nous laissions aimer tels que nous sommes, sans nous créer une image de nous-mêmes sur la base de ce que nous sommes censés être, nous devrions être.

Être vraiment bon

Celui qui se connaît avec suffisamment de profondeur et de maturité est conscient de sa précarité par rapport au désir d'accomplissement, aggravé par l'infection du péché, qui se manifeste par la déviation de l'intention et des motivations qui l'animent, même lorsqu'il agit bien. Ainsi, il ne s'étonne pas de faire des choses apparemment Les personnes qui font des choses bonnes mais qui, parce qu'elles sont faites avec de mauvaises intentions ou pour des motifs injustes, ne les rendent pas meilleures mais les rendent pires. Cette distinction entre faire quelque chose de bien y être bon est également essentiel pour comprendre la confession. 

Les reproches que Jésus adresse aux pharisiens dans l'Évangile sont surtout dus au fait qu'ils font de bonnes actions, mais que leur cœur n'est pas bon. Les motifs sont la vanité, l'exercice du pouvoir ou le mépris des autres, même dans l'accomplissement de leurs devoirs ou dans l'exercice du culte. En contemplant leurs bonnes actions, ils se sentent dignes de mérites et de la bienveillance de Dieu. Mais Jésus leur adresse les pires invectives et insultes : race de vipères, sépulcres blanchis, malheur à vous, pharisiens, hypocrites, etc. 

Il ne fait aucun doute que le chrétien doit s'efforcer de faire le bien et de prendre soin du monde et des autres. Cependant, il ne doit pas compter sur ces efforts pour assurer sa sainteté ou sa proximité avec Dieu. Il doit être conscient de la déviation de ses motivations et de ses intentions lorsqu'il fait des choses mauvaises, indifférentes ou bonnes, et se rendre compte que cette déformation gâche la bonté personnelle qu'il entend dans son action. C'est là que sa fragilité et l'infection de la blessure ont besoin de l'accompagnement et de la transformation que seul Dieu peut apporter. 

La beauté dans la douleur

C'est précisément dans cette prise en compte de son manque de beauté intérieure qu'il trouvera le Christ dans sa Passion en tant que -le plus beau des hommes  (Ps 45, 3), dont la beauté a été éclipsée par le chagrin (Is 53, 2). Jésus incarne le marchand de perles fines qui, en trouvant une perle de grande valeur, vend tout ce qu'il a et l'achète (Mt 13, 45-47). Son vendre tout ce qu'il possède est l'abaissement du Verbe de Dieu à l'état d'homme et son humiliation jusqu'à la mort (Ph 2, 5) et la perle de grand prix est le cœur du pécheur. 

Le pénitent qui se confesse avec cette vision cherche à se sentir valorisé par le Dieu fait homme lui-même, malgré les péchés qui ternissent la perle qu'est son cœur. Il se réjouit de l'inaccessible miséricorde et du désespoir du Créateur lui-même. Il laisse l'amour de Dieu le considérer comme un homme. bien malgré tout le mal qu'il a fait. De cet étonnement reconnaissant naîtra un effort naturel pour bien faire les choses, mais il ne considérera pas le résultat de ses efforts comme sa valeur devant Dieu.

Le vrai moi

Le perfectionnisme nous amène à nous juger selon une image idéalisée de nous-mêmes, ce qui conduit à l'insatisfaction. S'il est naturel d'aspirer à la plénitude, la maturité consiste à accepter la réalité avec authenticité, comme nous voit Dieu, qui n'exige pas la perfection ou l'efficacité. La vraie maturité ne consiste pas à prétendre à une norme inatteignable, mais à se présenter honnêtement, en comprenant que se tromper et ne pas atteindre tous nos objectifs n'est pas une offense.

Le sujet de la confession n'est pas tant les fautes que la rupture des liens avec Dieu ou avec les autres. C'est-à-dire le désordre des amours. L'image irréelle de soi empêche le pénitent de rencontrer Dieu parce qu'il est lui-même absent de cette rencontre. Ce n'est pas lui qui apparaît mais une fausse image de lui-même. Il n'y a pas de rencontre, il n'y a qu'une apparence. C'est pourquoi il n'y a pas non plus de consolation, mais de l'angoisse.

Examen de conscience

Les questions proposées dans le cadre de l'examen de conscience peuvent servir de béquilles aux boiteux. Elles sont une aide valable pour celui qui n'a pas d'habileté ou d'habitude dans ses rapports avec Dieu, mais elles sont inutiles, voire contre-productives, pour celui qui est en bonne santé. Se servir de béquilles quand on peut bien marcher ralentit la démarche et empêche le mouvement harmonieux du corps. 

De même, celui qui examine sa conscience à partir d'une liste de péchés passe à côté des motivations et des intentions qui ont conduit à des actions apparemment bonnes, mais qui ont souillé son cœur et brisé des liens personnels.

Du sentiment de culpabilité à la conscience du péché

Le sentiment de culpabilité doit être examiné, et c'est là tout l'enjeu du discernement, sur la base de relations personnelles significatives. C'est-à-dire passer du sentiment de culpabilité à la conscience du péché, en raison de l'offense à Dieu ou aux autres que peut révéler (ou non) ce sentiment de culpabilité.

Le chrétien post-moderne est affecté par des blessures émotionnelles et des tensions intérieures, soumis à des rythmes de travail et de vie qui dépassent sa capacité d'adaptation et immergé dans une culture de compétition avec ses pairs. Il court le risque d'interpréter sa relation avec Dieu de manière individualiste et narcissique et, par conséquent, de se tourner vers les moyens de salut avec une mentalité et des attentes qui ne correspondent pas à la miséricorde de Dieu. 

Soins pastoraux d'une confession de guérison

Il est urgent de repenser l'évangélisation sans porter atteinte à l'intégrité du dogme et de la doctrine catholiques, mais plutôt en clarifiant les aspects du mystère de la relation de Dieu avec l'humanité qui rendent justice à l'amour de Dieu pour l'humanité : "...l'amour de l'Église pour l'humanité n'est pas une question du passé, mais de l'avenir".Nous avons connu et cru en l'amour de Dieu pour nous". (1 Jn 4,16). Cette émergence exige une pastorale très centrée sur Jésus-Christ, qui privilégie la relation à l'échange, qui donne aux fidèles un sens liturgique profond et qui s'appuie sur une anthropologie dans laquelle l'homme et la femme sont au centre des préoccupations. être est avant le êtreet le être avant le faire. Les fidèles ne doivent pas chercher à quelque chose en Dieu, mais à quelqu'un.

Le rite comme splendeur de la miséricorde

Il en va de même lorsqu'un homme demande à sa petite amie de l'épouser. L'information ne suffit pas. L'intensité et l'importance du moment doivent être exprimées dans un paysage approprié, en s'agenouillant, en offrant une bague, etc. Ces actions permettent de vivre intensément et vitalement l'union affective et projective de ces personnes. Le rite de la confession, comme celui de la messe, est un beau geste de la rencontre entre le pénitent et Dieu. Les paroles sont tirées des rencontres entre saint Pierre et Jésus qui ont marqué la vie du premier pape sur le plan biographique. Le pénitent, agenouillé, entend le prêtre lui dire que l'événement de son pardon a lieu dans son propre cœur. De plus, la formule d'absolution fait appel à la Trinité, à la Vierge Marie, aux saints, etc. et est donnée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le même nom dans lequel nous avons été baptisés. Toutes ces phrases ne sont pas un protocole à suivre, mais l'expression symbolique de l'événement de la rencontre. Il vaut la peine de préparer la confession à partir de ces scènes évangéliques expressives et de méditer la formule d'absolution. Dans ce contexte, la confession des péchés est joyeuse et consolante, car le pénitent fait l'expérience du pardon des offenses et du baiser sur ses blessures. Il en ressort réconforté, consolé et désireux de vivre toujours uni à son Seigneur.

Enfants fragiles d'un Dieu vulnérable

AuteurJosé Fernández Castiella
Editorial: Christianisme
Année: 2025
Nombre de pages: 172
Langue: Anglais
L'auteurJosé Fernández Castiella

Prêtre et docteur en théologie morale. Auteur de Enfants fragiles d'un Dieu vulnérable (Christianisme, 2025).

Vatican

Léon XIV dans son premier Regina Coeli : "Je m'adresse aux grands de ce monde : plus jamais la guerre !

Devant une place Saint-Pierre bondée, le souverain pontife a rappelé le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et a lancé un appel pressant aux dirigeants du monde entier pour qu'ils parviennent à la paix.

Maria Candela Temes-11 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Ce matin, le pape Léon XIV s'est tenu pour la deuxième fois sur le balcon central de la façade de Saint-Pierre pour la prière de l'Eucharistie. Regina Coeli sur une place pleine à craquer (et pleine de drapeaux). Nous l'avons vu apparaître avec le même sourire timide et ému avec lequel il nous a accueillis jeudi soir dernier, après la fumée blanche, en réponse à une foule qui l'a accueilli en criant avec enthousiasme son nouveau nom : "Je vais être le nouveau président".Leone !".

Bien que la journée ait été nuageuse et quelque peu désagréable, 100 000 personnes sont venues au Vatican et dans les rues avoisinantes pour accompagner le pontife dans son premier acte liturgique officiel avec les fidèles. Ce sont les premiers jours de son ministère pétrinien nouvellement inauguré.

Tout dans le nouveau pontife, chaque geste et chaque parole, est une synthèse significative de ses prédécesseurs. Comme l'a souligné un cardinal, il n'est pas une photocopie, mais une succession. Il reprend les expressions de François, il a le sourire timide et le regard intelligent de Benoît, il cite avec vigueur saint Jean-Paul II en s'adressant aux jeunes et saint Paul VI en appelant à la fin des guerres. 

Une belle coïncidence

Après avoir salué l'assistance par un "Chers frères et sœurs, bon dimanche", dans le style de François, le Pape a commencé par dire : "Je considère comme un don de Dieu que le premier dimanche de mon service d'évêque de Rome soit celui du Bon Pasteur". Sa prédication avait un fort accent christocentrique : "Ce dimanche, nous proclamons toujours à la messe l'Évangile de Jean, chapitre 10, dans lequel Jésus se révèle comme le vrai berger, qui aime et connaît ses brebis, et qui pour elles donne sa vie.

En ce quatrième dimanche de Pâques, le Souverain Pontife a rappelé que "la Journée mondiale de prière pour les vocations est célébrée depuis 62 ans". Il a ensuite souligné qu'"aujourd'hui, Rome accueille également le Jubilé des groupes musicaux et des divertissements populaires. Je salue tous ces pèlerins avec affection et je les remercie parce qu'avec leur musique et leurs spectacles, ils remplissent de joie la fête du Christ Bon Pasteur". 

Il est vrai que ces groupes ont animé l'attente sur la Place avant l'arrivée du Pape et, entre autres chansons, certains d'entre eux se sont lancés dans le YMCA des Village People, dans un hommage surprenant au premier successeur de Pierre né en Amérique.

Journée du Bon Pasteur et des vocations

Les mots de Léon XIV font à nouveau référence au divin berger : "C'est lui qui guide l'Église avec son Esprit Saint. Dans l'Évangile, Jésus affirme qu'il connaît ses brebis et que celles-ci écoutent sa voix et le suivent. En effet, comme l'enseigne le pape saint Grégoire le Grand, les personnes correspondent à l'amour de celui qui les aime". 

Il a poursuivi : "Aujourd'hui, j'ai la joie de prier avec vous et avec tout le peuple de Dieu pour les vocations, en particulier pour le sacerdoce et la vie religieuse, dont l'Église a un si grand besoin ! 

Ses réflexions s'adressaient aux jeunes : "Il est important que les jeunes trouvent dans nos communautés un accueil, une écoute et un encouragement dans leur parcours vocationnel, et qu'ils puissent compter sur des modèles crédibles de dévouement généreux à Dieu et à leurs frères et sœurs". 

Il leur a ensuite adressé un appel très précis, qui m'a immédiatement rappelé le cri de Jean-Paul II prononcé au même endroit le 16 octobre 1978 : "Je vous dis, à vous les jeunes : n'ayez pas peur ! Acceptez l'invitation de l'Église et du Christ notre Seigneur. Que la Vierge Marie, dont la vie a été une réponse à l'appel du Seigneur, nous accompagne toujours à la suite de Jésus".

Plaidoyer pour la paix

L'expérience pastorale des Léon XIV Il n'a pas récité, mais a chanté le Regina Coeli d'une voix puissante. Il a ensuite donné une deuxième bénédiction et, après ce geste, la place a éclaté en applaudissements et en cris de "Vive le pape ! 

Il a ensuite rappelé que cette semaine, le 8, était le 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, "après avoir fait 60 millions de victimes". Avec l'expression bergoglianaDans le scénario actuel d'une troisième guerre mondiale en morceaux, comme le pape François l'a dit si souvent, je m'adresse moi aussi aux grandes nations du monde, en répétant la demande toujours d'actualité : "Plus jamais la guerre ! 

Ces derniers jours, une vidéo du cardinal Prévost s'exprimant sur la situation en Ukraine a circulé sur Internet. Il n'a pas manqué de mots pour ce pays : "Je porte dans mon cœur la souffrance du peuple ukrainien bien-aimé. Que tous les efforts soient faits pour instaurer une paix véritable, juste et durable le plus rapidement possible. Que tous les prisonniers soient libérés et que les enfants puissent retourner dans leurs familles. 

La Terre sainte était également présente dans son discours : "Je suis profondément attristé par ce qui se passe dans la bande de Gaza. J'appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la fourniture d'une aide humanitaire à la population civile en détresse et à la libération de tous les otages. 

Les fidèles ont répondu à ces demandes par des applaudissements nourris. "J'ai salué l'annonce du cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan, et j'espère que les négociations à venir permettront de parvenir rapidement à un accord durable.

Le Pape a remis ces désirs de paix entre les mains de la Vierge : "Mais combien d'autres conflits y a-t-il dans le monde ! Je confie cet appel à la Reine de la Paix, afin que ce soit elle qui le présente au Seigneur Jésus pour qu'il nous obtienne le miracle de la paix. 

Vœux aux mères

Le pontife a salué les différents groupes de pèlerins présents sur la place aujourd'hui. Ses paroles reflètent sa maîtrise de plusieurs langues et, entre les salutations, il a levé la tête pour regarder dans les yeux ceux qui répondaient par des cris et des applaudissements. 

Il n'a pas manqué de mentionner les mères, puisque "aujourd'hui est célébrée en Italie et dans d'autres pays la fête des mères. J'adresse mes salutations affectueuses à toutes les mères, avec une prière pour elles, ainsi que pour celles qui sont déjà au ciel. Bonne fête à toutes les mères.

Quelques heures avant de réciter la prière mariale, Léon XIV a célébré la Sainte Messe dans les Grottes du Vatican, à l'autel situé près de la tombe de l'Apôtre Pierre. Le prieur général de l'ordre des Augustins, le père Alejando Moral Antón, a concélébré avec lui. Le Pape s'est ensuite recueilli sur les tombes de ses prédécesseurs.

Par sa simplicité et sa capacité à rassembler des sensibilités différentes, le nouveau pape gagne, jour après jour, l'affection de la ville de Rome et du monde.

Lire la suite
Vatican

"Clarté doctrinale, gouvernance solide et nominations réfléchies" - Les attentes de George Weigel à l'égard de la nouvelle papauté

Entretien avec le célèbre biographe de Jean-Paul II, George Weigel, sur Léon XIV et ses attentes à l'égard de son pontificat.

OSV / Omnes-11 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Par Paulina Guzik, OSV News

Quelques jours seulement se sont écoulés depuis l'élection du pape. Léon XIV, mais le 266e successeur de Pierre a déjà donné un aperçu du style de son pontificat, depuis ses vêtements traditionnels le jour de son élection jusqu'à sa première homélie dans la chapelle Sixtine le 9 mai et son discours aux cardinaux le 10 mai.

Nous avons demandé à George Weigel, biographe américain du pape polonais saint Jean-Paul II, ce que les premiers jours de son pontificat révèlent du pape Léon XIV, comment, en tant que missionnaire américain, il peut influencer le monde, et quels sont ses propres espoirs pour le pontificat. M. Weigel est chercheur principal au Centre d'éthique et de politique publique de Washington.

Quelle a été votre réaction à l'élection du pape Léon XIV, premier pape américain ?

Étant donné que le pape Léon a passé une grande partie de sa vie ministérielle en Amérique latine, je n'ai pas instinctivement pensé qu'il était un "pape nord-américain", même s'il est né à Chicago. Je pense qu'il y a eu une tendance à exagérer cette question nationale dans les premiers jours du pontificat. Le fait que nous ayons aujourd'hui un pape né aux États-Unis est une évolution intéressante, mais cela montre en réalité que l'origine nationale n'a pas d'importance dans la recherche d'un successeur à Pierre au XXIe siècle.

Qu'est-ce que la première homélie et l'apparition à la messe et au balcon nous disent sur le type de papauté qui nous attend ?

-Je pense que le pape Léon s'est très bien présenté, montrant qu'il comprend la nature de sa fonction. Je ne pense pas qu'il sera un pape avec des particularités personnelles.

Comment le pape Léon XIV peut-il influencer les États-Unis ? Qu'attend-il du pape en ce qui concerne son pays ?

Ce que les éléments vitaux de l'Église aux États-Unis chercheront à obtenir, c'est ce qu'ils chercheraient auprès de n'importe quel pape, quel que soit son lieu de naissance : le soutien et l'affirmation de la nouvelle évangélisation et de ses efforts pour convertir une culture profondément confuse ; la compréhension du fait que les éléments vivants de l'Église aux États-Unis embrassent le catholicisme dans son intégralité, et non un catholicisme allégé ; et l'encouragement à poursuivre l'œuvre catholique de construction d'une culture de la vie et de résistance à la culture de la mort.

Comment le pape Léon XIV peut-il influencer le monde en tant qu'Américain et missionnaire ?

Le pape Léon est un homme très intelligent, il doit donc savoir que la grande crise de notre temps réside dans l'idée même de la personne humaine : y a-t-il des présupposés dans la condition humaine, dont la compréhension conduit au bonheur personnel et à la solidarité sociale, ou tout cela est-il plastique et malléable, de sorte que nous pouvons changer qui nous sommes et ce que nous sommes par des actes de volonté ? Le meilleur service que le nouveau pape puisse rendre au monde est de lui enseigner, ou dans certains cas de lui rappeler, la vision biblique de ce que nous sommes et de notre destination : nous sommes des créations, pas des accidents, et nous sommes destinés à la gloire avec Dieu, qui est la raison ultime de notre existence.

Quels sont vos espoirs pour cette papauté ?

-Clarté de l'enseignement doctrinal et moral, bonne gouvernance, nominations réfléchies à l'épiscopat et à la présidence de l'Union européenne. Collège des cardinauxL'engagement missionnaire du pape, la promotion de l'engagement missionnaire et la défense des chrétiens persécutés, tout cela émergera d'un témoignage audacieux du Christ. En ce qui concerne la politique mondiale, la meilleure chose que ce pape, ou tout autre pape, puisse faire est de suivre l'exemple de Jean-Paul II et d'appeler les gens à un courage qui transcende l'esprit de parti et le nationalisme étroit, et qui appelle l'agression et le mal pour ce qu'ils sont.

L'auteurOSV / Omnes

Lire la suite
Vatican

Le Vatican dévoile officiellement les armoiries du pape Léon XIV

Le Vatican a présenté ce samedi les armoiries et la devise du nouveau souverain pontife, profondément marquées par la spiritualité augustinienne et l'appel à l'unité.

Javier García Herrería-10 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le Vatican a dévoilé aujourd'hui les armoiries et la devise officielles du pape Léon XIV, récemment élu nouveau successeur de Pierre. Le symbolisme adopté conserve les éléments de sa période épiscopale et reflète clairement son appartenance à l'Ordre de Saint-Augustin et sa vision de l'Église : une communauté unie dans l'amour du Christ.

Un blason à l'héritage augustinien

Les armoiries papales sont divisées en diagonale en deux secteurs. Dans la partie supérieure, sur fond bleu, figure un lys blanc, symbole traditionnel de pureté et de dévotion mariale. Dans la partie inférieure, sur un fond clair, se détache une image profondément augustinienne : un livre fermé avec un cœur transpercé par une flèche. Cette figure fait directement référence à l'expérience de conversion de saint Augustin, qui a décrit l'impact de la Parole de Dieu par cette phrase : "Vulnerasti cor meum verbo tuo".c'est-à-dire "Tu as transpercé mon cœur par ta Parole".

Le choix de cette image ne rappelle pas seulement la spiritualité de l'un des Pères de l'Église, mais souligne également la centralité de la conversion personnelle et le pouvoir transformateur des Écritures, qui ont marqué la vie spirituelle du pape Léon XIV depuis sa jeunesse augustinienne.

Un slogan proclamant l'unité

La devise qui accompagne les armoiries est "In Illo uno unum" - "En lui, un seul" - tirée d'un sermon de saint Augustin (Exposition de la Bible). Psaume 127). Cette phrase exprime la conviction que, bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, en Christ nous sommes un.

Cette devise n'est pas nouvelle : elle a été adoptée par le cardinal Robert Prévost lorsqu'il a été consacré évêque et reflète une orientation constante de sa vie pastorale. Dans une interview accordée aux médias du Vatican en 2023, M. Prévost expliquait : "L'unité et la communion font partie du charisme de l'Ordre de Saint-Augustin et aussi de ma façon d'agir et de penser. [Promouvoir l'unité et la communion est fondamental".

Un bouclier, une mission

Armoiries et devise du pape Léon XIV confirment la cohérence entre son histoire personnelle et l'orientation pastorale qu'il souhaite donner à son pontificat. À l'heure où l'Église insiste sur les principes de communion, de participation et de mission - les trois clés de l'actuel processus synodal - son emblème pontifical est un message clair : la fidélité aux racines augustiniennes et l'engagement en faveur d'une Église unie dans le Christ, transpercée par sa Parole.

Lire la suite
Vatican

Le pape explique le nom de Léon XIV pour la révolution de l'intelligence artificielle

Lors de sa première rencontre officielle avec le Collège des cardinaux, le pape Léon XIV a rendu hommage à son prédécesseur et a exposé les défis actuels auxquels l'Église est confrontée.

Javier García Herrería-10 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Ce matin, le pape Léon XIV a rencontré pour la première fois officiellement le collège des cardinaux. L'audience a commencé par une prière commune en latin, la Pater noster y Je vous salue Marie. Dans son discours, le Saint-Père a exprimé sa gratitude pour l'accompagnement des cardinaux dans un moment de transition douloureux mais plein de grâce. "Le Seigneur, qui m'a confié cette mission, ne me laisse pas seul avec le fardeau de cette responsabilité", a-t-il déclaré, soulignant la valeur de la communion ecclésiale.

En rendant hommage à son prédécesseur, Léon XIV a évoqué la figure de François comme un exemple de dévouement et de simplicité : "Les exemples de beaucoup de mes prédécesseurs, comme le pape François lui-même, avec son style de dévouement total au service et de sobre essentialité de la vie, l'ont bien démontré".

Le nouveau pontife a proposé de considérer le récent conclave et la mort de François comme un moment pascal, "une étape du long exode par lequel le Seigneur continue à nous conduire vers la plénitude de la vie".

Engagement envers le Concile Vatican II

Au cœur de son discours, Léon XIV réaffirme son adhésion à la voie du renouveau ecclésial initiée par le Concile Vatican II, en citant les Evangelii gaudium de François comme guide pour cette étape.

Il a notamment rappelé l'importance de la primauté du Christ, de la conversion missionnaire, de la collégialité et de la synodalité, ainsi que du dialogue avec le monde contemporain.

Explication de son nom

Dans un geste significatif, il a révélé la raison du nom pontifical qu'il a choisi : "C'est précisément parce que je me suis senti appelé à suivre cette voie que j'ai pensé à prendre le nom de Léon XIV. Il y a plusieurs raisons à cela, mais la principale est que le Pape Léon XIII, avec l'Encyclique historique Rerum novarumL'Église offre aujourd'hui à tous son patrimoine de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l'intelligence artificielle, qui apportent de nouveaux défis dans la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail".

Le pape Léon XIV indique clairement que son pontificat sera attentif aux grands changements technologiques et sociaux de notre époque, en particulier ceux liés à l'impact global de la technologie.

Un vœu pour le monde

Pour clore son message, Léon XIV Il a rappelé les paroles de saint Paul VI qui ont résonné dans la salle comme un appel universel : "Qu'une grande flamme de foi et d'amour passe sur le monde entier, éclairant tous les hommes de bonne volonté".

Un désir qui, selon lui, doit se transformer en prière et en engagement concret : "Que ces sentiments soient aussi les nôtres et qu'avec l'aide du Seigneur, nous les traduisions en prière et en engagement".

Lire la suite

Premières impressions sur le nouveau pontife romain

Un nouveau pasteur est choisi pour diriger l'Église. Léon XIV commence son service en tant que successeur de Pierre.

10 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Il ne fait aucun doute que le cardinal Prévost était dans toutes les réserves d'experts du Vatican pour être élu nouveau pontife romain, puisque, comme nous venons de l'entendre dans son premier message, il avait non seulement été créé cardinal par le pape François, mais aussi parce qu'il l'avait fait passer de l'humble diocèse de Chiclayo, au Pérou, à la Curie romaine, pour être préfet du dicastère des évêques il y a peu de temps, en janvier 2023.

Il semble que, à la fin de son pontificat, le pape François ait voulu nous donner un successeur approprié à ses illusions missionnaires et synodales dans le monde entier, car le long pontificat de François a une profondeur inconnue du monde d'aujourd'hui, mais très intelligible pour le peuple de Dieu qui a entendu, il y a plus de vingt siècles, les paroles de Jésus le jour de l'Ascension : "Allez et prêchez à toutes les nations" (Mt 28, 19).

Premiers mots

Il est très significatif que les premiers mots du pape Léon XIV ne se réfèrent pas à Léon XIII, auquel il semble donner une continuité, mais au pape François, puisque les derniers mots du précédent Saint-Père, au matin de la récente Pâque, ont été une impulsion vigoureuse pour la paix dans le monde, même s'il n'a pas pu les prononcer lui-même, mais sa présence l'a corroboré.

En effet, s'inspirant des paroles de l'Évangile de Jean le dimanche de la Résurrection, le Saint-Père Léon XIV a commencé par rappeler les paroles de Jésus à un peuple de Dieu effrayé, humilié et découragé, caché dans le Cénacle : "La paix soit avec vous" (I Jn 20,21). À ce moment-là, la présence et l'encouragement du Ressuscité ont restauré leur foi, leur espérance et leur amour et ont fait d'eux les piliers de la nouvelle Église qu'ils répandront à grande vitesse dans le monde entier et dans toutes les couches de la société.

C'est pourquoi l'appel du nouveau pape à placer notre espérance dans le Ressuscité, à continuer à vivre cette année prendre sa retraite d'espérance : "Spes non confundit" (Rm 5,5), mais maintenant avec ses conseils et ses encouragements.

Un pape augustinien

Il est attachant que le nouveau pontife nous rappelle qu'il est le fils de saint Augustin, un augustinien, et donc un homme amoureux de Dieu qui désire apporter la paix de Dieu aux consciences et aux relations entre les peuples et les villes du monde. C'est pourquoi le nouveau pape, serviteur de tous, serviteur des serviteurs de Dieu, apportera au magistère de l'Église de nombreuses paroles et enseignements de saint Augustin, un homme au grand cœur, conscient de l'amour de Dieu et connaissant bien le rapport entre la foi et la raison.

Il est touchant que l'Esprit Saint ait voulu revenir en Amérique du Sud pour nous apporter un nouveau pape, d'abord en l'élisant comme évêque de Chiclayo au Pérou (2014), où il a apporté tout son esprit missionnaire augustinien et sa connaissance du pays et de ses habitants.

N'oublions pas que l'un des premiers ordres religieux à s'être rendu en mission en Amérique fut celui des Augustins et, plus précisément, celui de l'Ordre des Frères Mineurs. Pierre de Gaunt (1480-1572), nous devons le premier catéchisme pictural d'Amérique, dont une copie est conservée dans l'exposition permanente de la Bibliothèque nationale d'Espagne.

Origines américaines

En outre, le nouveau pontife a été baptisé à Chicago (1955), il est le fils d'une mère d'origine espagnole et c'est là qu'il a fait ses études sacerdotales (ordonné en 1982) et qu'il a rejoint l'Ordre de Saint-Augustin en 1977-1981. Sa formation académique et spirituelle s'est donc déroulée dans un environnement américain et avec une mentalité qui sera logiquement présente dans son approche des problèmes de l'Église universelle. En outre, il est titulaire d'un doctorat en droit canonique de l'Université d'Oxford. Angelicum de Rome, qui a été fondamentale pour son travail au sein du gouvernement.

Beaucoup d'entre nous pensaient donc que le nouveau pontife viendrait d'Asie, parce qu'il semblait que nous avions déjà reçu l'empreinte de l'Amérique et que nous avions maintenant besoin d'air frais d'un autre continent, mais peut-être qu'avec le nouveau pontife, nous compléterons cette vision avec celle de l'Amérique du Nord.

Premiers mots

Il est également très important de noter la profondeur théologique du discours qu'il a prononcé, ainsi que la proximité du peuple chrétien et le souvenir émouvant du Pontife romain récemment décédé. Nous devrons le méditer dans les prochains jours pour essayer de le suivre fidèlement.

D'autre part, étant un pape qui a travaillé à la Curie, il semble que l'Esprit Saint nous parle de finir d'appliquer le "Praedicate Evangelium", le document avec lequel le pape François a abordé la réforme de la Curie pour lui donner non seulement le sens habituel du service à l'Église universelle et aux Églises particulières, mais aussi pour encourager dans tous les bureaux de la Curie et dans toutes les institutions de l'Église un grand zèle apostolique et missionnaire pour apporter l'Évangile capillaire au dernier pays et au dernier recoin de la société.

Prier pour le pape

La sérénité et l'émotion contenue du nouveau pontife sont proverbiales, car l'Église de Dieu a besoin de vivre chaque jour, et aujourd'hui plus que jamais, cette unité de l'Église que saint Josémaria résumait dans une expression latine très imagée : " Omnes cum Petro ad Iesum per Mariam ". C'est-à-dire : " Tous avec le Pape à Jésus par Marie ". 

La joie et l'émotion contenue de Léon XIV montrent qu'il s'agit d'un homme au grand cœur, et c'est pourquoi tous les chrétiens du monde entier recevront l'affection de ses soins, puisqu'aujourd'hui nous avons reçu pour la première fois de ses mains la bénédiction "urbi et orbi".

Enfin, nous ne pouvons manquer de souligner qu'il s'agit d'un pape originaire des États-Unis, même s'il a été évêque en Amérique latine et a travaillé au sein de la Curie romaine, ce qui se remarquera dans sa manière d'être et sera certainement une source de grande joie pour les nombreux catholiques de ce pays qui ont subi de nombreuses attaques ces dernières années et une humiliation constante pour sa défense courageuse de la vie humaine et d'autres aspects que l'Évangile du Christ nous exhorte à diffuser dans des environnements très sécularisés.

L'auteurJosé Carlos Martín de la Hoz

Membre de l'Académie d'histoire ecclésiastique. Professeur de la maîtrise du dicastère sur les causes des saints, conseiller de la conférence épiscopale espagnole et directeur du bureau des causes des saints de l'Opus Dei en Espagne.

Lire la suite
Évangélisation

Job et Jean d'Avila, prêtre et saint patron du clergé

Le 10 mai, l'Église célèbre le saint Job, personnage biblique d'une grande patience et d'une grande confiance en Dieu. Elle célèbre également saint Jean d'Avila, patron du clergé séculier espagnol et docteur de l'Église. Et des martyrs chrétiens et des saintes femmes comme Solangia et Beatriz d'Este.  

Francisco Otamendi-10 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le saint Job, protagoniste du livre de l'Ancien Testament, était un homme d'une patience admirable au pays de Hush. En brefC'était un homme riche, marié, avec dix enfants, des serviteurs, des terres et du bétail. Il craignait Dieu, qui l'a mis à l'épreuve par la mort de ses enfants, sa ruine et la perte de sa santé. Il n'a pas maudit Dieu ni ne s'est rebellé contre lui, mais l'a accepté. 

Après avoir surmonté toutes les épreuves avec patience, le Seigneur lui a donné la santé, dix autres enfants et la prospérité, et il est mort vieux. Le livre de Job dépeint un modèle de patience et de sainteté, comme le Christ souffrant. Job dit : "Yahvé donne, Yahvé reprend, béni soit Yahvé".

À titre de curiosité, le jeune Karol Wojtyla, dans les premiers mois de 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la Pologne venaient à peine de commencer, a composé la drame théâtral Job, une réflexion sur la souffrance humaine. Presque au même moment, le même éditeur a lancé l'année dernière Jérémieégalement du jeune Wojtyla, qui deviendra plus tard un saint pape.

Apôtre, docteur de l'Église

Le 10 mai, la liturgie célèbre également Saint Jean d'AvilaIl s'agit d'un prêtre espagnol du XVIe siècle, connu sous le nom d'"apôtre de l'Andalousie" pour son travail d'évangélisation dans cette région. Il est considéré comme saint patron du clergé espagnolLe pape Benoît XVI l'a proclamé docteur de l'Église en 2012. Le pape François a décidé d'inscrire la commémoration de saint Jean d'Avila dans le calendrier romain général le 10 mai, en tant que mémorial libre. 

Saint Jean d'Avila est né à Almodóvar del Campo (Ciudad Real, Espagne) en 1499. Après avoir étudié à Salamanque et à Alcalá, il est ordonné prêtre en 1526. Il distribue ses biens aux pauvres et décide de partir aux Indes. Mais l'archevêque de Séville réussit à le retenir dans son diocèse, où il déploie une intense activité apostolique.

Il prêche inlassablement, écrit "Audi, filia". 

Injustement accusé d'hérésie par l'Inquisition, saint Jean d'Avila a écrit une partie importante de sa doctrine spirituelle depuis sa prison. Il est absous en 1533. À Grenade, il convertit saint Jean de Dieu. Il fonde des collèges pour la formation du clergé, transformés plus tard en séminaires, et adresse des mémoires au concile de Trente sur la situation des prêtres. Il prêche inlassablement, s'adresse à de nombreuses âmes personnellement ou par lettre et meurt à Montilla (Cordoue) le 10 mai 1569.

Son ouvrage principal s'intitule Audi, filiaun traité systématique et complet sur la vie spirituelle, qui est devenu un classique de la spiritualité, a écrit Manuel Belda. Le saint espagnol a été béatifié par Léon XIII le 6 avril 1894. Nommé saint patron du clergé séculier espagnol par Pie XII le 2 juillet 1946, il a été canonisé par saint Paul VI le 31 mai 1970. 

Martyrs, Saints Solangia et Béatrice d'Este

La liturgie du 10 mai évoque également les saints martyrs Alfio, Filadelfio et Cirino, nés à Vaste (Lecce, Italie), emprisonnés parce qu'ils étaient chrétiens et torturés à mort à Lentini (Sicile), en 253, pendant la persécution de l'empereur Valérien.

Sont également célébrées aujourd'hui des femmes telles que sainte Solangia, bergère de Bourges, en Aquitaine (France), qui rejeta le fils d'un comte au motif qu'elle s'était consacrée à Dieu, et qui fut décapitée par ce dernier (IXe siècle). Le peuple la considéra immédiatement comme une martyre de la chasteté. 

La bienheureuse italienne Béatrice d'Este, originaire de Padoue (Italie) en 1200, est orpheline à l'âge de six ans. À 14 ans, surmontant l'opposition de sa famille, elle entre au monastère bénédictin de Solarola, près de Padoue. Elle fut un exemple de vie austère et vertueuse et mourut en 1226.

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
Vatican

Léon XIV, un pape de l'ère divisée

Léon XIV est un pape formé dans le creuset du travail missionnaire, de la sensibilité multiculturelle et du service pastoral aux périphéries.

Bryan Lawrence Gonsalves-10 mai 2025-Temps de lecture : 5 minutes

Lorsque le Cardinal Robert PrevostLorsque le pape nouvellement élu, né à Chicago et formé au Pérou, avocat canonique, missionnaire et préfet du dicastère pour les évêques, s'est présenté, beaucoup s'attendaient à ce qu'il parle anglais. Ce ne fut pas le cas.

Malgré sa maîtrise de la langue et sa citoyenneté américaine, il a choisi l'italien et l'espagnol. Et au lieu de faire référence à Chicago, il a reconnu sa paroisse au Pérou. Ce choix était délibéré. Il n'était pas seulement linguistique ou sentimental, mais symbolique, stratégique et spirituel.

Par cet acte discret d'omission, le pape Léon XIV (comme on l'appelle désormais) a clairement indiqué une chose : il n'est pas un trophée national. Il ne sera pas la figure de proue du catholicisme américain ni le porte-parole d'une idéologie partisane. C'est un pape formé dans le creuset du travail missionnaire, de la sensibilité multiculturelle et du service pastoral à la périphérie.

Plus que la géographie : une identité spirituelle

Né aux États-Unis et possédant la double nationalité péruvienne, le pape Léon XIV incarne un catholicisme transnational qui résiste aux classifications faciles. Profondément américain, il n'est pourtant pas le pape de l'Amérique. Il a servi plus de 20 ans en Amérique latine, s'imprégnant de ses rythmes ecclésiaux, de ses luttes et de ses priorités sociales. Cette formation semble avoir façonné le ton initial de son pontificat : la construction de ponts, l'inclusion et la prise de conscience mondiale.

Par son tempérament et sa théologie, il semble faire écho à l'esprit du Pape François, pastoralement compatissant et à l'écoute des pauvres et des marginalisés, tout en restant solide sur le plan doctrinal. Sur l'ordination des femmes, par exemple, il reste aligné sur les enseignements traditionnels. Sur les questions de justice sociale, cependant, il canalise le même feu qui a fait du pape François une voix mondiale pour les sans-voix.

Cet équilibre entre le progressisme pastoral et la fidélité doctrinale le place sur une voie équilibrée, mais dont beaucoup pensent qu'elle est bien adaptée à la complexité de l'Église mondiale d'aujourd'hui.

Échos de 1978 : le saint patron historique de Rome

L'Église catholique a depuis longtemps compris le poids moral du symbolisme papal et la manière dont le leadership peut servir de contrepoint aux idéologies globales.

Lorsque le cardinal Karol Wojtyła a été élu pape Jean-Paul II en 1978, son mandat a été largement interprété comme une réponse au communisme soviétique. Ce pape polonais, élu derrière le rideau de fer, allait devenir une force spirituelle contre un régime qui bafouait la liberté religieuse et réprimait la dignité humaine. Son leadership moral a contribué à galvaniser des mouvements tels que Solidarité et à enhardir les fidèles dans toute l'Europe de l'Est.

De même, l'élection du pape Léon XIV semble destinée à répondre à un autre type de menace, non pas celle des régimes totalitaires, mais celle de l'extrémisme idéologique, du nationalisme hyper-populiste et de l'individualisme corrosif. De même que Rome a apporté une réponse morale au communisme, elle semble aujourd'hui apporter une réponse aux crises qui frappent l'Occident, en particulier celles qui émanent de la culture américaine.

Le nom de Léon XIV : un indice historique

Le nom choisi, Léo, a une grande résonance historique. Le pape Léon XIII (1878-1903) est considéré comme un intellectuel socialement conscient, qui a publié l'encyclique révolutionnaire "Le Pape de la Paix".Rerum Novarum"qui a jeté les bases de l'enseignement social catholique. Elle dénonce les excès du capitalisme et rejette les fausses promesses du socialisme. Elle défend les droits du travail, la dignité des travailleurs et le rôle des syndicats, tout en affirmant la légitimité de la propriété privée.

En choisissant "Léon", le nouveau pape pourrait indiquer une voie similaire : une papauté qui affrontera les injustices contemporaines non pas par le tribalisme politique, mais par la clarté morale catholique. Comme Léon XIII, il pourrait aspirer à renouveler le rôle de l'Église en tant que médiateur entre des extrêmes opposés, en défendant le bien commun tout en protégeant la dignité humaine.

Un message à l'Église américaine

Ces dernières années, des factions du catholicisme américain se sont enhardies à critiquer Rome. De la résistance véhémente aux encycliques du pape François aux évêques qui contredisent publiquement les directives du Vatican, l'Église américaine, comme l'Église allemande, a été confrontée à des fractures internes. Certains membres du clergé se sont alignés en promouvant des théories du complot et en semant la division, comme l'archevêque Vigano, ce qui a eu pour effet d'affaiblir l'unité ecclésiale.

Le choix du pape Léon XIV peut donc être considéré à la fois comme une invitation et comme une correction. Il comprend le paysage américain, il y est né, mais il n'est pas engagé dans ses extrêmes idéologiques. Peut-être son silence en anglais n'était-il pas un rejet de ses racines, mais une résistance à l'appropriation ? Certains pourraient penser qu'il s'agit d'une réprimande subtile mais ferme adressée à ceux qui cherchent à nationaliser la papauté ou à l'instrumentaliser à des fins de guerre culturelle. Mais seul l'avenir nous dira si c'est le cas.

Une réponse globale à l'extrémisme politique

Avec le retour de Donald Trump sur le devant de la scène politique et la propagation continue des idéologies hyper-nationalistes dans le monde, l'Église est confrontée à une profonde épreuve morale. Dans un tel climat, la tentation est grande pour les responsables religieux de s'aligner sur le pouvoir, de se faire l'écho de la rhétorique populaire ou de se replier sur la rigidité doctrinale.

Mais le pape Léon XIV semble offrir une voie différente, une force plus calme et plus profonde, enracinée dans l'universalité et la responsabilité spirituelle. Sa papauté n'est pas une position réactionnaire, mais une position réfléchie, façonnée par une proximité vécue avec la pauvreté, la diversité et la communauté.

Dans ce contexte, il n'apparaît pas comme un "pape américain", mais comme un pasteur mondial qui se trouve être américain. Cette distinction est cruciale. Elle lui permet de s'adresser de manière crédible aux États-Unis, tout en fournissant un contrepoids nécessaire à la toxicité idéologique exportée par sa politique, qui a souvent des effets globaux.

Amérique latine : le cœur battant de l'Église

Ce n'est pas un hasard si le nouveau pape entretient des liens étroits avec l'Amérique latine, la plus grande base catholique du monde. Le temps qu'il a passé au Pérou, où il a vécu, exercé son ministère et appris à voir l'Église à travers le prisme des communautés indigènes et des paroisses en difficulté, a laissé une marque évidente.

L'Amérique latine, plus que toute autre région, a façonné les deux dernières papautés. En enracinant le nouveau pape dans ce monde, l'Église réaffirme son engagement envers le Sud, non seulement en tant que champ de mission, mais aussi en tant que puissance théologique et spirituelle.

Un pape qui peut s'adresser aussi bien aux bidonvilles de Lima qu'aux conseils d'administration de Washington se trouve dans une position unique pour jeter des ponts entre les diverses voix de l'Église. L'accent qu'il a mis sur l'unité et le dialogue dans son discours d'investiture indique une intention claire : favoriser la communion au-delà des clivages géographiques, culturels et idéologiques. Il ne s'agissait pas seulement d'un appel à la diplomatie, mais d'une invitation pastorale à guérir les fractures du corps du Christ.

Pas de domination, mais de la responsabilité

À ceux qui craignent qu'un pape américain soit un signe de domination, il faut répondre que la logique qui sous-tend son élection a peut-être moins à voir avec l'influence américaine qu'avec la responsabilité morale. Dans le monde d'aujourd'hui, c'est aux États-Unis que la crise idéologique brûle le plus. En son sein émerge une culture de la division, de l'isolationnisme et de la polarisation qui menace non seulement les institutions politiques, mais aussi l'unité religieuse.

En élisant un pape qui comprend cette culture et refuse de la reproduire, l'Église pourrait offrir une intervention rare et opportune. Son élection n'est pas une question d'élévation, mais de confrontation. Il ne s'agit pas de pouvoir, mais de service. Il ne s'agit pas de nationalisme, mais de mission.

Réflexions finales

En fin de compte, Rome n'a pas choisi une célébrité. Elle a choisi un pasteur. Et ce faisant, elle a réalisé un coup de maître sur l'échiquier mondial.

Léon XIV offre la possibilité d'une papauté qui apporte la guérison là où il y a de la douleur, la clarté là où il y a de la confusion et la conscience globale là où les systèmes politiques échouent. S'il suit la voie de Léon XIII, il pourrait devenir non seulement un pape diplomatique ou doctrinal, mais un pape du renouveau.

Pour une Église qui doit naviguer dans un monde houleux, une telle voix peut être exactement ce dont elle a besoin.

L'auteurBryan Lawrence Gonsalves

Fondateur du "Catholicism Coffee".

Vatican

Léon XIV : "Disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu'il soit connu et glorifié".

Dans sa première homélie, le nouveau pape a abordé les difficultés du monde d'aujourd'hui, dont la réponse est la relation personnelle avec le Christ, le chemin quotidien de la conversion et le témoignage d'une foi joyeuse.

Maria Candela Temes-9 mai 2025-Temps de lecture : 5 minutes

Ce matin, à 11 heures, la chapelle Sixtine a été à nouveau le cadre magnifique où se sont réunis tous les cardinaux. À cette occasion, non pas pour élire le nouveau pape, mais pour inaugurer son pontificat avec lui, par la célébration de la sainte messe. par l'Égliseprésidée par Léon XIV, jusqu'à hier cardinal Robert Francis Prevost.

Les visages des purpuristes sont beaucoup plus détendus qu'il y a trois jours, lorsque la messe d'ouverture du conclave s'est déroulée dans la basilique Saint-Pierre. Quelques minutes avant la cérémonie, ils discutent entre eux dans la bonne humeur. Ils ne portent plus les vêtements rouges, qui symbolisent le sang du sacrifice et le feu de l'Esprit, mais la couleur blanche de Pâques, qui annonce la résurrection.

Entre sourire et tremblement

À 11 h 09, le pape entre, vêtu d'une simple chasuble blanche et avec le même visage souriant qu'hier, pour bénir ses collègues du Collège des cardinaux. Le chœur de la chapelle Sixtine chante le psaume 46 (47) : "Criez à Dieu avec des voix joyeuses". La jubilation qui a dominé l'atmosphère de la Plaza l'après-midi se répète ce matin, bien que plus solennelle et moins enthousiaste.

La voix du nouveau souverain pontife est forte, mais encore un peu tremblante. Ces dernières heures, une vidéo est devenue virale sur Internet : on le voit chanter, micro en main, "Feliz Navidad" de José Feliciano, lorsqu'il était évêque à Chiclayo. Le pape avale sa salive et s'efforce de ne pas se laisser emporter par l'émotion lorsqu'il entonne les chants liturgiques et les prières. 

Présence féminine timide

Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur l'absence de femmes dans la Chapelle Sixtine ces jours-ci. C'est peut-être pour répondre à cette plainte que la première lecture est lue par une religieuse des Sœurs franciscaines de l'Eucharistie, l'ordre auquel appartient sœur Raffaella Petrini, présidente du gouvernorat du Vatican. La deuxième lecture est également lue par une laïque.

Hier, les vaticanistes les plus expérimentés ont rappelé que c'est à l'époque où M. Prévost était préfet du Dicastère pour les évêques, en 2024, que trois femmes ont intégré le comité qui élit les successeurs des apôtres dans le monde, et pas seulement à titre consultatif ou représentatif, mais avec des droits pleins et entiers.

Apaisement des esprits et réconciliation

Léon XIV a commencé son homélie en anglais. Hier, lorsqu'il est apparu sur la place Saint-Pierre, il s'est exprimé en italien et a prononcé quelques mots en espagnol. Peut-être sur recommandation d'un conseiller et pour ne pas heurter les sensibilités au début de son ministère, il a commencé aujourd'hui dans sa langue maternelle. 

Des centaines de pages ont déjà été écrites sur le profil du nouveau pontife. On parle de son caractère conciliant et modéré, qui tentera de calmer les ardeurs des "progressistes" et des "conservateurs". C'est d'ailleurs le ton de sa première homélie en tant que pape : un appel à l'héritage de la foi, préservé par l'Église, et un regard ouvert sur le monde et ses blessures. Il a cité à la fois l'Ecriture Sainte et les constitutions dogmatiques du Concile Vatican II.

L'évangile de la messe était le chapitre 16 de saint Matthieu, dans lequel Pierre dit au Christ : "Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant". Une confession de foi qui, selon les mots du Pape, est à la fois un don et un accueil : "Pierre, dans sa réponse, assume les deux : le don de Dieu et le chemin à suivre pour se laisser transformer, dimensions inséparables du salut, confiées à l'Église pour qu'elle les proclame pour le bien de l'humanité". 

Il a ensuite évoqué le ministère qu'il entame : "Dieu, de manière particulière, en m'appelant par votre vœu à succéder au premier des Apôtres, me confie ce trésor, afin que, avec son aide, je sois son fidèle administrateur au bénéfice de tout le Corps mystique de l'Église".

Que disent les gens ?

L'homélie s'est ensuite articulée autour de la question du Christ : "Que dit-on du Fils de l'homme ? Qui dit-on qu'il est ? Hier, le Pape parlait de dialogue, aujourd'hui il prêche sur la conversation entre l'Eglise et le monde : "Ce n'est pas une question triviale, au contraire, elle concerne un aspect important de notre ministère : la réalité dans laquelle nous vivons, avec ses limites et ses potentialités, ses questions et ses convictions".

Il poursuit en décrivant "deux réponses possibles à cette question, qui délimitent autant d'attitudes". Premièrement, la réponse d'un "monde qui considère Jésus comme un personnage totalement insignifiant, tout au plus curieux, qui peut susciter l'étonnement par sa façon inhabituelle de parler et d'agir". Deuxièmement, la réponse des gens du peuple : "Pour eux, le Nazaréen n'est pas un charlatan, c'est un homme droit, un homme courageux, qui parle bien et dit des choses justes, comme d'autres grands prophètes dans l'histoire d'Israël. C'est pourquoi ils le suivent, du moins dans la mesure où ils peuvent le faire sans trop de risques et d'inconvénients".

"L'actualité de ces deux attitudes est frappante", a-t-il déclaré. "Elles incarnent toutes deux des idées que nous pouvons facilement retrouver - peut-être exprimées dans un langage différent, mais identiques en substance - dans la bouche de nombreux hommes et femmes de notre époque.

Le monde d'aujourd'hui

Avec une vision réaliste, le pontife a reconnu qu'"aujourd'hui encore, il existe de nombreux contextes dans lesquels la foi chrétienne reste une absurdité, quelque chose pour des personnes faibles et inintelligentes, des contextes dans lesquels d'autres valeurs sont préférées à celle qu'elle propose, comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir ou le plaisir". Il a évoqué la difficulté de témoigner et d'annoncer l'Évangile dans un environnement "où ceux qui croient sont ridiculisés, entravés et méprisés, ou, tout au plus, supportés et plaints". 

La conclusion est frappante : "C'est justement pour cela que ce sont des lieux où la mission est d'autant plus urgente, parce que le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l'oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne dans ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d'autres blessures qui ne sont pas sans causer de grandes souffrances à notre société".

Cet éloignement de Dieu se produit non seulement en dehors de l'Église, mais aussi chez beaucoup de ceux qui se disent chrétiens : "Il ne manque pas non plus de contextes dans lesquels Jésus, bien qu'apprécié en tant qu'homme, est réduit uniquement à une sorte de leader charismatique ou de surhomme, et ce non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez de nombreux baptisés, qui finissent ainsi par vivre, dans ce contexte, un athéisme de facto".

La papauté comme martyre

Le tableau dressé par Léon XIV n'est pas très encourageant. Sa pensée s'est ensuite tournée vers son prédécesseur pour donner de l'espoir : "C'est le monde qui nous a été confié et dans lequel, comme l'a souvent enseigné le pape François, nous sommes appelés à témoigner d'une foi joyeuse en Jésus Sauveur".

La confession : "Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant" est fondamentale, "tout d'abord dans notre relation personnelle avec Lui, dans notre engagement sur un chemin quotidien de conversion. Mais aussi, en tant qu'Église, en vivant ensemble notre appartenance au Seigneur et en apportant la Bonne Nouvelle à tous".

Le Pape a appliqué la prédication avant tout à lui-même : "Je le dis avant tout pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence ma mission d'évêque de l'Église de Rome, appelé à présider dans la charité l'Église universelle, selon la célèbre expression de saint Ignace d'Antioche". 

La référence à ce martyr n'est pas anodine : il a été dévoré dans la capitale de l'empire par les foires du cirque. Dans ses lettres, il parle d'être blé de DieuSes paroles évoquent de manière plus générale un engagement irrévocable pour quiconque exerce un ministère d'autorité dans l'Église, à disparaître pour que le Christ demeure, à se faire petit pour qu'il soit connu et glorifié, à se dépenser jusqu'au bout pour que personne ne manque l'occasion de le connaître et de l'aimer".

La Sainte Messe s'est achevée par le chant de la Regina Coeli et de la Oremus pro Pontifice. Le pape a quitté la chapelle Sixtine après avoir donné sa bénédiction. Les cardinaux l'ont accueilli par des applaudissements de félicitations, de soutien et sûrement aussi de soulagement. 

Lire la suite
Vatican

Les cardinaux applaudissent le nouvel élu Léon XIV

Le 8 mai, les cardinaux électeurs élisent le cardinal Prévost comme pape, qui choisit le nom de Léon XIV.

Rapports de Rome-9 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Après avoir été élu par les cardinaux électeurs, Léon XIV quitte la chapelle Sixtine sous les applaudissements et se rend à la chapelle Pauline pour prier devant le Saint-Sacrement. Quelques minutes plus tard, il apparaît devant les milliers de personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre.


Vous pouvez désormais bénéficier d'une réduction de 20% sur votre abonnement à Rome Reports Premiuml'agence de presse internationale spécialisée dans les activités du pape et du Vatican.

Zoom

Aujourd'hui, le pape Léon XIV au Pérou

Le nouveau pape Léon XIV a passé une grande partie de son activité pastorale et missionnaire au Pérou, où il a été évêque de Chiclayo de 2015 à 2023.

Rédaction Omnes-9 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

Père Léon XIV

Dans la grande famille de l'Église, les changements se vivent avec le cœur. Aujourd'hui, un nouveau père entre dans la maison.

9 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Ce n'est pas une faute d'orthographe, non ; c'est juste qu'aujourd'hui, j'ai envie de l'appeler ainsi : papa. Car, je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais ce que j'ai ressenti, depuis que le pape François nous a quittés le lundi de Pâques, c'est un énorme sentiment d'orphelinat. 

Ce n'est pas de la sensiblerie, c'est que les papes, comme le dit l'étymologie du mot lui-même, sont de véritables pères, des pères spirituels de la communauté chrétienne. Apparemment, le terme vient du grec "Pappas" et a été utilisé dès les premiers siècles du christianisme pour désigner non seulement le successeur de Pierre, mais aussi le reste des évêques et même les presbytres, tout comme nous leur adressons aujourd'hui le titre de père. C'est au Moyen Âge qu'il a commencé à être utilisé uniquement pour désigner l'évêque de Rome. 

La mort de notre père (toujours avec un accent) François nous a laissés sans guide, sans berger, un peu désorientés parce qu'il était très aimé et exerçait très bien cette paternité spirituelle d'indiquer un chemin, de conduire ce pèlerinage commun vers le ciel qu'est la vie.

La figure du pape, comme celle des pères, est fondamentale pour tout être humain, enfant ou adulte. C'est une figure de référence qui nous marque en tant que personnes et nous aide à grandir, à mûrir et, en se souvenant de ses enseignements, même à vieillir.

Comme les pères, le pape apporte la sécurité, en nous soutenant dans nos luttes quotidiennes, en nous parlant continuellement de Jésus et en nous faisant sentir que nous ne sommes pas seuls, qu'il prend toujours soin de nous, qu'il nous protège et qu'il nous accompagne dans nos souffrances. 

Comme les parents, le pape nous enseigne, nous éduque, nous indique les bons et les mauvais chemins de notre vie. Il a de l'expérience et prêche par l'exemple, il a donc de l'autorité. Il est un modèle, quelqu'un à imiter. 

Comme les pères, le pape nous offre aussi la discipline. Et nous n'aimons pas tous cela. Nous ne voulons pas de limites et c'est pourquoi, comme les pères, beaucoup méprisent le pape.

Comme les pères, le pape nous aide à entrer en relation avec les autres. Il nous fait sentir que nous faisons partie de la famille des enfants de Dieu et de la grande famille humaine.

Comme les pères, le pape nous stimule sur le plan cognitif, nous encourage à penser, à réfléchir, à chercher les chemins de la vie chrétienne. Avec son magistère, il nous met au défi, il ne nous permet pas de nous reposer sur nos lauriers, mais nous secoue continuellement pour nous débarrasser de notre tendance à l'assoupissement.

Comme les pères, le pape nous fournit les nécessités de la vie, la nourriture de la vie. Parole de Dieu sans laquelle la vie chrétienne s'éteint.

Comme les pères, le pape prend soin de la mère-Église, la femme la plus importante dans la vie de chaque être humain. C'est elle qui nous allaite avec l'Eucharistie, qui nous embrasse avec le pardon et la miséricorde, qui nous accompagne lorsque nous sommes malades ou dans le besoin.... 

C'est pourquoi j'ai aimé tous les papes que j'ai connus depuis aussi longtemps que je me souvienne ; et c'est pourquoi j'aime tous les papes que j'ai connus depuis aussi longtemps que je me souvienne. Léon XIV. Personne ne choisit son père, mais nous sommes tous appelés, en tant qu'enfants, à honorer notre père et notre mère. Nous pouvons aimer leurs accents, leurs tendances, leurs manières, mais au fond, un bon enfant sait reconnaître, apprécier et aimer un parent.

Il y a déjà des enfants qui n'aimeront pas Léon XIV, des enfants qui voudront suivre leur propre voie et qui critiqueront chaque décision de leur père. Des enfants intéressés qui ne sont pas prêts à accepter l'autorité du pape avec douceur et humilité de cœur. Des enfants qui ne seront pas capables de voir que, derrière la paternité spirituelle du successeur de Pierre, il y a celle de Dieu qui nous l'a envoyé, comme il nous a envoyé un jour dans la maison de notre père et de notre mère, pour nous aider. 

C'est à eux de décider. Aujourd'hui, je ne peux que remercier Dieu pour le père qu'il nous a donné. J'ai hâte de l'écouter, d'être nourri, de l'imiter, d'apprendre de lui... Si je leur parais enfantin, je les invite, avec Jésus, à devenir comme des enfants pour comprendre de quoi il s'agit. Et, comme les petits disent pour se vanter devant leurs amis, aujourd'hui je leur dis que "mon papa est le meilleur".

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

Lire la suite
Évangélisation

Saint Isaïe, grand prophète de l'Ancien Testament

La liturgie d'aujourd'hui célèbre Isaïe, l'un des plus importants prophètes de l'Ancien Testament. Ses prophéties traitent de thèmes tels que le jugement de Dieu ou la venue du Messie. Les "chants du serviteur de Yahvé" (Isaïe 52-53), dans lesquels il décrit la mort de Jésus sur la croix, sont par exemple célèbres.

Francisco Otamendi-9 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

Le 9 mai, l'Église commémore l'un des plus grands prophètes de l'Ancien Testament, saint Isaïe. Selon la Martyrologe romainCe jour est la "commémoration de saint Isaïe, le prophète. Au temps des rois de Juda, Ozias, Jotham, Achaz et Ézéchias, il fut envoyé à un peuple infidèle et pécheur pour lui montrer le Dieu fidèle et sauveur. Ainsi s'accomplit la promesse faite par le Seigneur à David".

"Selon la tradition juive, est mort en martyr sous le règne de Manassé (VIIe siècle av. J.-C.)", conclut la référence. Plusieurs parties du livre d'Isaïe parlent de la venue du Messie libérateur, prédisant sa naissance et ses œuvres, sa passion et sa mort.

"Comme un agneau conduit à l'abattoir".

Dans la prophétie d'Isaïe 53, "le monde intérieur du Messie nous est révélé, et plus particulièrement la libre volonté expiatoire de son don de soi". "Maltraité, il s'est humilié volontairement et n'a pas ouvert la bouche ; comme un agneau qu'on mène à la boucherie, comme une brebis qu'on tond, il est resté muet et n'a pas ouvert la bouche" (...).      

Cette image de douceur et de patience dans la souffrance, a écrit Rafael Sanz Carrera, "s'accomplit en Jésus-Christ. Qui, lors de son procès et de sa crucifixion, ne s'est pas défendu, mais a enduré la souffrance en silence (Matthieu 27, 12-14, Marc 14, 61, Luc 23, 9)".

Le serviteur souffrant

"Le passage compare le Serviteur souffrant à un "agneau mené à l'abattoir et à une brebis devant ceux qui la tondent". Il trouve son accomplissement en Jésus-Christ, qui est décrit comme "l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jean 1:29 et 1 Pierre 1:18-19)".

Autres santos Les saints martyrs du jour sont saint Pachomius d'Égypte, la clarisse sainte Catherine de Bologne, le martyr vietnamien saint Joseph Do Quang Hien et les saints martyrs de Perse.

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
Vatican

Les fidèles réunis à Saint-Pierre se rendent au nouveau pape

Le soir du 8 mai, la place Saint-Pierre a été une nouvelle fois le théâtre d'un moment historique. Voici comment l'élection du nouveau souverain pontife a été vécue de l'intérieur.

Maria Candela Temes-8 mai 2025-Temps de lecture : 5 minutes

Le jeudi 8 mai au soir, vers six heures et demie, un cri de joie a retenti sur la place Saint-Pierre. La foule s'est mise à applaudir, l'impatience se lisait sur les visages, on s'est mis à courir et à se bousculer aux portiques de sécurité, et les téléphones portables ont été levés en direction de la cheminée qui couronnait depuis quelques jours le toit à pignon de la chapelle Sixtine. La fumée est enfin blanche ! Habemus Papam !

Depuis hier, avec le début du conclave, une masse de gens s'agite, s'agite autour des entrées de la place. C'est un après-midi de printemps, mais la chaleur de l'été peine à se faire sentir. Le soleil radieux de l'ouest laisse à peine entrevoir la fumée blanche du fumoir.

De qui s'agit-il ?

On ne sait pas si ce conclave sera plus ou moins long. On souhaitait parvenir rapidement à un consensus, mais de nombreux cardinaux électeurs ne se connaissaient pas et peu se risquaient à prédire quand la majorité des deux tiers, c'est-à-dire 89 voix, serait atteinte. Après Benoît et François, élus respectivement avec 4 et 5 bulletins de vote, il n'a fallu que 4 scrutins pour que les cardinaux se mettent d'accord et donnent à l'Église un nouveau pape.

Ils s'agitent dans l'enceinte encerclée par les colonnato de drapeaux du Bernin de tous les pays. Entre autres, des pays de certains cardinaux électeurs, dont plusieurs sont en tête des sondages ces jours-ci : Philippines, Espagne, Chili, Portugal, Congo... La question ne tarde pas à se poser : qui sera le cardinal élu ? Des Italiens interrogent des prêtres mexicains de Regnum Christi. Certains ont déclaré qu'ils pensaient que ce serait demain. D'autres rappellent l'importance de la prière.

Les visages des personnes présentes rayonnent de joie. Dans une manifestation de catholicisme, on voit des personnes âgées et des jeunes, des religieux et des familles, des gens de toutes races et de toutes origines. L'attente est grande. Les gens applaudissent et crient dans des élans d'enthousiasme, comme ceux qui quittent leur orphelinat et ont à nouveau un guide et un père. 

Vers 18h30, la fanfare du Vatican apparaît, escortée par la Garde suisse, et défile en jouant l'hymne papal. Les cris de "Vive le pape", "Dieu est grand" et "C'est la jeunesse du pape" fusent. L'atmosphère de fête s'intensifie de minute en minute. Quelqu'un chante l'hymne marial Salve Regina.

Un pape proche des gens

Natalia et Cristina sont venues d'Espagne pour participer à la fumata. Elles viennent de la paroisse de San Pascual Bailón à Valence. Natalia travaille pour Caritas et Cristina est bénévole. Elles étaient très enthousiastes à l'idée de vivre ce moment en direct et leur curé les a encouragées à venir au nom de la communauté paroissiale. "Nous sommes arrivés hier. Nous avons assisté à la première fumée et aujourd'hui, nous avons passé la journée au Vatican", expliquent-elles. Ils disent ne pas avoir de candidat en tête : "C'est imprévisible". Et ils ajoutent : "Nous devons beaucoup prier pour lui, lui ouvrir la voie par la prière. Si le travail d'un curé est déjà compliqué, imaginez un pape !

Qu'attendez-vous du nouveau souverain pontife ? Natalia répond : "Je travaille pour Caritas, donc j'aime un pape qui soit très proche des personnes qui ont le plus besoin de lui, même si la partie spirituelle de l'Église est également nécessaire. J'aimerais qu'il combine les deux". Ils souhaitent également qu'il suive l'héritage de François, "mais en même temps, chacun a sa propre empreinte et apportera des choses différentes".

Annuntio vobis gaudium magnum !

Enfin, après une heure d'attente, les fenêtres des balcons s'ouvrent et le cardinal Dominique Mamberti, le proto-diacre chargé d'annoncer le nom du nouveau pontife, fait son apparition dans la loggia du Vatican. Il y a un silence solennel et nous entendons les mots tant attendus, qui ont été entendus pour la dernière fois il y a 12 ans : "Annuntio vobis gaudium magnum... habemus Papam ! Cette annonce est accueillie par une explosion d'applaudissements et de cris de "Vive le pape ! Puis nous entendons le nom pour la première fois : Robert François, dit Leone XIV, cardinal Prévost.

Les journalistes présents sur la place déploient leurs dossiers avec la liste et les biographies des cardinaux éligibles. Rapidement, l'information commence à se répandre. Prevost est américain, né à Chicago, augustinien, pas Trump mais son compatriote, missionnaire au Pérou, préfet du dicastère des évêques... 69 ans.

Les personnes rassemblées sur la place commencent à crier "Leone ! Leone !". Le père David, qui est américain, fait remarquer que Prevost a quitté les États-Unis depuis de nombreuses années et qu'il est venu à Rome il y a quelques années à l'invitation de François. "Il n'est un nom pour personne aux États-Unis", dit-il avec insistance.

Premiers mots de Léon XIV

Peu avant sept heures et demie, le nouveau pape apparaît au balcon de la basilique vaticane. Son visage est souriant, il salue avec émotion. Son apparition est accompagnée par la musique des orchestres et les acclamations des fidèles : "Leone ! vive le Pape ! Voilà pour le choix du nom -Léon XIII La première phrase de l'ancien pontife de la Doctrine sociale de l'Église est une déclaration d'intention : "La paix soit avec vous". C'est la salutation de Jésus ressuscité et un "désir de paix pour le monde". Et il poursuit : "C'est la paix de Jésus ressuscité, désarmée et désarmante, humble, venant de Dieu, qui nous aime tous.

Il adresse un souvenir plein de reconnaissance à son prédécesseur, le pape François, et commente qu'il poursuivra la bénédiction qu'il nous a donnée le dimanche de Pâques sur cette même place, "avec une voix faible mais courageuse". Le nouveau pape, le 267e de l'Église catholique, remplit son premier discours de mots tels que dialogue, paix, construction de ponts, missionnaires, synodalité, bras ouverts... qui indiquent déjà l'itinéraire qui marquera son pontificat.

Puis il se présente aux fidèles : "Je suis un fils de saint Augustin. Avec vous, je suis chrétien et pour vous, je suis évêque". Après avoir adressé un salut spécial à l'Église de Rome, dans un italien fluide, il commence à parler en espagnol pour saluer son diocèse bien-aimé de Chiclayo, au Pérou. Il rappelle qu'aujourd'hui est le jour de la supplication à Notre-Dame de Pompéi - dont la dévotion est très répandue en Italie - et nous prions ensemble un "Je vous salue Marie". Le pape Léon XIV donne ensuite sa première bénédiction à la ville et au monde.

De "On n'y croit pas !" à "C'est péruvien !".

Les drapeaux des États-Unis et du Pérou sont visibles sur la place. Elina, originaire de Californie, a du mal à croire ce qui vient de se passer. "Maintenant, il faut vraiment rendre à l'Amérique sa grandeur, mais dans un sens spirituel", suggère cette jeune femme qui se présente comme une catholique pratiquante, détournant ainsi l'expression emblématique de son président.

Jesús, originaire d'Ica, au Pérou, rayonne de bonheur. "Il est péruvien", souligne-t-il en parlant du nouveau pape, "même si maintenant il appartient à tout le monde, à toute l'Église". Margarita, également péruvienne, remarque que Prévost unit les deux Amériques.

Le nouveau Pape Il fait ses adieux en compagnie des cardinaux, qui observent la scène depuis les balcons adjacents. Les fidèles sont également repartis avec un bon goût dans la bouche. Les commentaires que l'on pouvait entendre exprimaient un large éventail d'opinions : "Vous allez vous sentir plus le pinche Trump", commente un jeune Latino. "D'abord jésuite et maintenant augustinien", dit une religieuse à sa compagne en habit. "Tu fais partie d'un événement historique", dit un jeune Italien à son ami. Aujourd'hui, nous nous endormirons avec le sentiment du devoir accompli, de la mission accomplie : nous avons un pape ! Nous ne savons pas si Léon XIV fermera l'œil. Prions pour lui.

Lire la suite
Vatican

Profil biographique du pape

Léon XIV parle couramment l'anglais, l'espagnol, l'italien, le français et le portugais, et peut lire le latin et l'allemand.

Javier García Herrería-8 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Le 8 mai 2025, le cardinal américain Robert Francis Prevost a été élu 267e souverain pontife de l'Église catholique, sous le nom de Léon XIV. Cette élection marque un tournant historique, puisqu'il s'agit du premier pape né en Amérique du Nord, reflétant ainsi la diversité géographique croissante au sein du Collège des cardinaux.

Origine et formation

Né le 14 septembre 1955 à Chicago, Illinois. Fils de Louis Marius Prevost, d'origine française et italienne, et de Mildred Martinez, d'origine espagnole.

Il a fait ses études secondaires au petit séminaire de l'Ordre de Saint-Augustin, puis a obtenu une licence en mathématiques à l'Université de Paris. Université de Villanova en 1977. Il est entré dans l'Ordre de Saint-Augustin en 1977 et a prononcé ses vœux solennels en 1981. Il a été ordonné prêtre en 1982 par l'archevêque Jean Jadot. Il a poursuivi sa formation à Rome, où il a obtenu une licence et un doctorat en droit canonique à l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin.

Mission au Pérou

En 1985, la Prévôté a commencé son travail missionnaire à l'étranger. PérouIl a été chancelier de la prélature territoriale de Chulucanas. Entre 1988 et 1998, il a dirigé le séminaire augustinien de Trujillo, enseigné le droit canonique au séminaire diocésain et exercé les fonctions de juge au tribunal ecclésiastique régional.

Son engagement auprès de la communauté péruvienne l'a conduit à obtenir la nationalité péruvienne en 2015, consolidant ainsi son identité multiculturelle.

En 2014, le pape François l'a nommé administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo et évêque titulaire de Sufar. Il est consacré évêque en décembre de la même année et, en 2015, devient évêque de Chiclayo. Son travail pastoral et administratif au Pérou lui a valu d'être reconnu au sein de l'Église.

Arrivée à Rome

En 2023, il est nommé préfet du dicastère pour les évêques, un poste clé de la Curie romaine chargé de la sélection et de la supervision des évêques dans le monde entier. La même année, il est créé cardinal par le pape François.

Le Pape Léon XIV a une connaissance approfondie de la Curie romaine grâce à sa vaste et récente expérience en tant que membre actif de nombreux dicastères clés. Il a fait partie des principales sections pour l'évangélisation, la doctrine de la foi, les églises orientales, le clergé et la vie consacrée, ainsi que des dicastères pour la culture et l'éducation et pour les textes législatifs.

En outre, il a été membre de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, ce qui lui donne une connaissance directe de l'administration centrale de l'Église et de la gouvernance de l'État pontifical. Cette implication lui a permis d'être directement associé aux processus décisionnels et à la mise en œuvre des réformes promues par le pape François.

Le nom choisi

On se souvient du pape Léon XIII (pape de 1878 à 1903) pour sa dévotion mariale et pour avoir modernisé la doctrine sociale de l'Église et ouvert un dialogue avec le monde moderne après la confrontation avec la modernité du pontificat précédent (Pie IX).

Son héritage le plus remarquable est l'encyclique Rerum Novarum (1891), considéré comme le fondement de la doctrine sociale de l'Église, dans lequel il aborde pour la première fois les conditions de travail de manière systématique, en défendant les droits des travailleurs, les salaires équitables, la propriété privée et le rôle de l'État dans la justice sociale.

Résumé biographique

  • 1977 : Diplôme en sciences mathématiques de l'université de Villanova.
  • 1982 : Maîtrise en théologie de la Catholic Theological Union de Chicago.
  • 1984 : Diplôme en droit canonique de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin (Angelicum) à Rome.
  • 1987 : Doctorat en droit canonique de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin (Angelicum) à Rome.

Commande

  • 1985-1986 : Travail missionnaire à Chulucanas, Pérou.
  • 1988-1998 : Diverses fonctions à Trujillo, au Pérou, dont celles de prieur communautaire, de directeur de la formation et d'enseignant.
  • 1999-2001 : Provincial de la province augustinienne de Chicago.
  • 2001-2013 : Prieur général de l'Ordre de Saint-Augustin (deux mandats).
  • 2014-2015 : Administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo, Pérou.
  • 2015-2023 : Évêque de Chiclayo, Pérou.
  • Depuis 2023 : Préfet du Dicastère pour les évêques.
  • Depuis 2023 : Président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
  • 8 mai 2025 : élu pape, il prend le nom de Léon XIV.

Vatican

Paix, synodalité et courage : les appels du nouveau pape dans ses premiers mots

Le nouvel élu Léon XIV a adressé à tous les catholiques un message de paix et un rappel de son prédécesseur, le pape François.

Francisco Otamendi-8 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

D'une voix ferme mais avec quelques larmes furtives sur le visage. C'est ainsi que Léon XIV, jusqu'à présent cardinal Prévost, se présente au monde. Son premiers mots La paix soit avec vous tous", a déclaré le nouveau pape dans ses premiers mots, après les applaudissements de la foule des fidèles présents sur la place Saint-Pierre, lorsqu'il est sorti sur le balcon de la place Saint-Pierre.

Un premier appel à la paix

"Chers frères et sœurs, voici la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais aussi que cette salutation de paix parvienne à vos cœurs, à vos familles, à toutes les personnes, où qu'elles soient, à tous les peuples, à la terre entière. Que la paix soit avec vous.

Un appel à la paix avec lequel le nouveau pape a également relevé le défi de son prédécesseur, qui, dans son discours d'ouverture, a déclaré qu'il ne fallait pas oublier que la paix n'est pas une fin en soi, mais une nécessité. dernière apparition dans la viea appelé à la paix. 

En ce sens, le nouveau souverain pontife a voulu "poursuivre" la bénédiction pascale du pape François, "nous gardons à l'oreille cette voix faible mais toujours courageuse du pape François, qui a béni Rome. Le pape qui a béni Rome et qui a également donné sa bénédiction au monde entier le matin de Pâques", a rappelé le pape, qui a souligné l'amour de Dieu et le fait que "Dieu aime tout le monde et que le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu".

Le courage dans la mission

Le nouveau pape a appelé les catholiques à un travail apostolique sans peur pour répondre à un monde obscurci : "Sans peur, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l'avant. Soyons des disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L'humanité a besoin de lui comme d'un pont vers Dieu, vers son amour. Aide-nous aussi à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple".

Celui qui a été, jusqu'à son élection à la tête de l'Église universelle, préfet du Dicastère pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, a remercié ses frères "cardinaux qui m'ont élu pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu'Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours à la recherche d'un travail d'hommes et de femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l'Évangile et être des missionnaires". Il n'a pas non plus oublié son esprit augustinien, rappelant certaines paroles du saint d'Hippone lorsqu'il a été proclamé évêque : "Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : avec vous, je suis chrétien, et pour vous, évêque".

Mots en espagnol pour le diocèse de Chiclayo

Le nouveau pape a également voulu faire un clin d'œil à son pape "bien-aimé". diocèse de ChiclayoIl s'est exprimé en espagnol et non en italien pour rappeler qu'"un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a tant donné, tant donné, pour continuer à être l'Église fidèle de Jésus-Christ".

Le nouveau pape a clairement exprimé son intention de poursuivre la voie de la synodalité, soulignée lors du précédent pontificat, et s'est placé sous l'intercession maternelle de la Vierge Marie : "Marie veut toujours marcher avec nous, être proche de nous, nous aider par son intercession et son amour. Je voudrais maintenant prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l'Église, pour la paix dans le monde. Demandons cette grâce spéciale à Marie, notre Mère. 

L'auteurFrancisco Otamendi

Léon XIV, successeur de Pierre

Le nouveau pape ne succède pas à François, mais à Pierre ; il ne prend pas les rênes de l'Église de François ou de Benoît, mais de l'Église du Christ. C'est à Lui qu'il répond.

8 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Léon XIV

C'est le nom qui résonne le plus dans les médias et les conversations cet après-midi. Après seulement cinq votes, et au cours d'un conclave qui a suivi le schéma habituel de ces dernières années, le cardinal américain Robert Prevost est devenu le 267e pontife de l'Église catholique.

Bien que pour beaucoup dans ce monde, la Habemus Papam Bien que l'on puisse considérer que ce jour marque la fin de semaines d'intenses spéculations, d'opinions, de rumeurs, de faits et de mensonges, pour l'Église universelle, il s'agit d'un nouveau départ. Un nouveau pas en avant sur le chemin de la présence de Dieu sur terre. 

Le nouveau pape est bien conscient des défis nombreux et variés qui l'attendent et que les douze congrégations générales qui ont précédé le conclave ont mis sur la table : la stabilisation de la réforme de la Curie, le rôle du Pape et de l'Assemblée générale des Nations Unies. Droit canoniqueLa crise économique du Saint-Siège, l'évangélisation dans un monde sécularisé ou la poursuite de la lutte contre les abus et autres comportements qui nuisent au peuple de Dieu. 

Mais le Pape n'est pas seul. Ce sont tous les fidèles qui, par notre prière, par notre vie de foi, par notre travail accompli pour l'amour de Dieu et par notre engagement personnel (avec des chutes et des "retours"), font l'Église jour après jour avec le successeur de Pierre. Car le nouveau pape ne succède pas à François, mais à Pierre ; il ne prend pas les rênes de l'Église de François, ou de Benoît, mais de l'Église du Christ. C'est à Lui qu'il répond. 

Une fois que la fumée est devenue blanche et que le nerf a parcouru les corps de millions de fidèles et de non-fidèles dans le monde entier, une fois que nous avons pu voir le nouveau père de tous, avec la conscience que Dieu l'a chargé de paître les brebis d'un troupeau compliqué, il est temps de chanter, avec fermeté, ce Credo qui pose les fondements de l'Église qui, à partir d'aujourd'hui, a un nouveau "bâtisseur de ponts" (pontifex), Léon. Orate pro eo.

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

Vatican

Les priorités fixées par les cardinaux au pape Léon XIV

Les cardinaux ont demandé un nouveau pape qui soit accessible, réformateur et ferme face aux abus, aux divisions et aux défis mondiaux.

Teresa Aguado Peña-8 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Après douze congrégations générales et plus de 200 interventions, les cardinaux électeurs ont défini les priorités et les défis cruciaux auxquels la nouvelle Union européenne devra faire face dans les années à venir. nouveau pape Léon XIV.

Une image qui a été répétée dans de nombreux discours est celle du pape en tant que "pasteur et enseignant de l'humanité". Proche des blessures du monde, capable de dialogue et ne craignant pas la tendresse, le pontife attendu est celui qui incarne une "Église samaritaine", prête à s'arrêter au milieu du chemin pour soigner et accompagner. En ces temps de guerre et de polarisation, le successeur de Pierre doit être un guide spirituel, un pont et un signe d'espérance.

L'unité de l'Église

En outre, la nécessité de donner plus de sens aux réunions du Collège des Cardinaux pendant les Consistoires a été soulignée. Au-delà des instances formelles, il a été demandé qu'elles soient de véritables espaces de consultation, de réflexion et de coresponsabilité. Les cardinaux ne veulent pas être de simples électeurs, mais des collaborateurs de la mission universelle de l'Église. Ce changement implique une redécouverte du rôle du Collège des Cardinaux dans la structure ecclésiale.

Les divisions internes ont également été notées avec inquiétude. Les cardinaux s'accordent à dire que le prochain pape devra être le garant de la communion ecclésiale, en sachant intégrer les différentes sensibilités et en évitant à la fois l'autoritarisme et le relativisme. La communion n'est pas un idéal, mais une tâche quotidienne qui exige écoute, patience et courage.

Le débat sur le pouvoir du pape a été présent dans les congrégations. Certains cardinaux ont réfléchi aux limites et à la structure canonique du ministère pétrinien. Le prochain pape devra exercer son autorité comme un service, avec une humilité évangélique, en respectant les processus synodaux et en reconnaissant la richesse des églises locales. Il s'agit d'un équilibre délicat entre leadership et collégialité.

Économie, synodalité et abus

La situation financière de la Curie reste sous les feux de la rampe. Après les scandales du passé, on s'attend à ce que le prochain souverain pontife prône à nouveau la transparence, l'austérité et une gestion financière saine. La viabilité de la Saint-Siège doit être garantie sans perdre de vue son caractère évangélique : être au service de l'Évangile et non du pouvoir.

Pour les cardinaux, la synodalité ne peut rester un processus temporaire. Le nouveau pontife aura pour tâche de promouvoir la participation réelle de tous les fidèles au discernement et à la mission de l'Église. La synodalité n'est plus un concept théologique mais une urgence pastorale.

Parmi les questions abordées figurait la nécessité d'éradiquer l'épidémie de grippe aviaire. l'abus sexuel dans l'Eglise. Les cardinaux ont exigé que ce combat se poursuive avec détermination et transparence. Ainsi, le nouveau pape devra consolider les protocoles de prévention, renforcer la justice canonique et, surtout, accompagner les victimes avec compassion et vérité. L'assainissement interne reste une condition nécessaire à la crédibilité externe.

Paix et écologie

L'appel à la paix a été unanime. Dans leur déclaration finale, les cardinaux ont appelé à un cessez-le-feu permanent et à des négociations qui respectent la dignité humaine et le bien commun. On attend du prochain pape une présence active sur la scène internationale, en tant que médiateur moral, défenseur des peuples et promoteur infatigable du dialogue. En temps de guerre, la parole de l'Église doit être claire, courageuse et porteuse d'espoir.

Le souci de la planète n'est pas seulement scientifique, mais aussi théologique. L'"écologie intégrale" proposée par Laudato Si' a été réaffirmée comme l'une des grandes tâches du futur pape. Le souci de la création est aujourd'hui un champ privilégié d'évangélisation et d'engagement. L'Église doit être l'alliée de ceux qui luttent pour un monde plus juste et plus durable.

Lire la suite
Vatican

Le cardinal Prévost est le nouveau pape et s'appellera Léon XIV.

Le 8 mai 2025, le cardinal américain Robert Francis Prevost a été élu nouveau pape et portera le nom de Léon XIV.

Javier García Herrería-8 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

À 19 h 13, 65 minutes après la fumée blanche, des milliers de fidèles et de pèlerins ont vu s'ouvrir les rideaux du balcon central de la basilique vaticane. Le cardinal protodiacre, Dominique Mamberti, apparaît devant la foule et prononce d'une voix solennelle les paroles historiques : "Annuntio vobis gaudium magnum : Habemus Papam..."suivi du nom du nouveau Pontife : le Cardinal Prévostqui a pris le nom de Léon XIV.

La place est en liesse. Des centaines de cloches retentissent dans tout Rome, les drapeaux flottent et de nombreux fidèles s'embrassent avec enthousiasme. Aux cris de "Vive le pape ! Vous êtes Petrusle nouveau successeur de Pierre est apparu pour la première fois au monde. Vêtu de blanc et l'air serein, il a salué la foule par une bénédiction apostolique, remerciant ses frères cardinaux pour leur confiance et demandant des prières pour sa mission.

C'est le début d'une nouvelle ère pour l'Église catholique, marquée par l'espoir et l'expectative. Dans les prochaines heures, le pape Léon XIV s'adressera à nouveau aux fidèles et entamera formellement son pontificat par une messe inaugurale dans les prochains jours.

Lire la suite
Vatican

Fumée blanche : attente maximale pour savoir qui sera le pape

Des milliers de personnes se précipitent sur la place Saint-Pierre ou sur le poste de télévision le plus proche pour suivre l'événement en direct.

Javier García Herrería-8 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

À 18 h 08, la fumée blanche tant attendue s'élève de la cheminée de la chapelle Sixtine, signe indubitable que les cardinaux sont parvenus à un accord : l'Église catholique a un nouveau pape. Le nom du souverain pontife sera annoncé dans les prochaines minutes depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre.

Après plusieurs tours de scrutin depuis mercredi après-midi, les 133 cardinaux électeurs réunis en conclave ont atteint la majorité des deux tiers nécessaire (89 voix) pour élire le successeur de Pierre. La fumée blanche, dégagée après le premier vote de l'après-midi, a été accueillie dans la liesse par les milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre.

Foule attendue à Rome

Des centaines de caméras se sont braquées sur la cheminée dans l'attente de la fumée. Dès qu'elle a été confirmée comme étant blanche, des applaudissements, des chants et des larmes ont éclaté parmi les pèlerins, les touristes et les résidents présents. Quelques minutes plus tard, les cloches de Saint-Pierre ont commencé à sonner à toute volée, confirmant ainsi l'élection.

Des milliers de personnes, citoyens et touristes présents à Rome, se sont précipités pour voir le Cardinal Protodeacon prononcer la formule traditionnelle : "Annuntio vobis gaudium magnum : habemus Papam".suivi du nom du nouveau pape et du nom qu'il a choisi comme pontife.

Le nouveau pape adressera au monde sa première salutation apostolique et donnera la bénédiction "Urbi et Orbi".

Cette élection marque la fin d'une conclave qui a réuni des cardinaux de 71 pays, avec un fort sentiment de continuité, de renouveau et de responsabilité pastorale. Le nouveau pape sera le 267e successeur de l'Église catholique. San Pedro et son élection tracera la voie à suivre pour l'Église catholique en cette période difficile au niveau mondial et ecclésial.

Lire la suite

Les mouettes du conclave

Alors que des millions d'yeux scrutent la cheminée de la chapelle Sixtine, il y a ceux qui ont la meilleure place au Vatican : les mouettes. Maîtresses du ciel romain, elles se perchent, observent... et attendent, comme nous tous, mais sans tension.

8 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le Conclave avance et avec lui l'inquiétude mondiale grandit. À Rome, les fidèles se pressent, dans les rédactions, les doigts tremblent sur les claviers, et sur la place Saint-Pierre règne un silence d'attente... interrompu seulement par le piaillement impassible d'une mouette.

Elle est là, au-dessus de la chapelle Sixtine, perchée près de la cheminée comme si elle faisait partie de l'appareil officiel du conclave. Avec un regard pénétrant et l'assurance de celui qui ne craint ni l'opinion publique ni les factions du cardinal, la mouette observe.

Comme il est envieux.

Tandis qu'à l'intérieur, les regards s'échangent, les bulletins se plient et les votes sont comptés avec impatience, à l'extérieur, un autre rythme règne. Celui des ailes blanches qui survolent le mystère. Les mouettes ne comprennent pas les majorités des deux tiers ni les tensions ecclésiastiques. Elles n'ont pas besoin de consensus pour se poser dignement sur le plus haut bardeau de la ville. Vatican. Personne ne les filtre ni ne les cache. Et lorsqu'elles se perchent près de la cheminée, elles le font avec une tranquillité déconcertante.

Est-ce un présage, est-ce la colombe du Saint-Esprit dans sa version la moins subtile et la plus stridente ?

A chaque conclave, ils réapparaissent. En 2013, l'une d'entre elles a fait la une des journaux pour avoir passé plusieurs minutes exactement près de la cheminée, quelques minutes avant la fumée blanche. Certains ont plaisanté : "Elle l'a su avant nous". Et pourquoi pas, peut-être que dans leur vol serein, elles captent les vibrations de la Chapelle. Sixtine. Ou peut-être cherchent-ils simplement de la chaleur... ou le sandwich d'un journaliste négligent.

Mais à l'heure des conjectures, qui n'a pas souhaité, ne serait-ce qu'une seconde, être l'un d'entre eux ? Pour tout observer d'en haut, sans pression, sans vote, sans bulletin à rédiger.

Pendant ce temps, le monde retient son souffle. Les caméras se concentrent sur le toit. Les réseaux bouillonnent de mèmes et de conjectures. Et eux, majestueux et irrévérencieux, se promènent parmi les nuages comme si l'avenir de la chrétienté ne se jouait pas juste sous leurs pieds.

S'il y a une chose que ces mouettes nous rappellent, c'est qu'il y a quelque chose de profondément humain dans le fait de ne pas savoir, d'attendre, d'imaginer. 

L'auteurJavier García Herrería

Rédacteur en chef de Omnes. Auparavant, il a collaboré à divers médias et a enseigné la philosophie au niveau du Bachillerato pendant 18 ans.

Vatican

Léon XIV : un pont vers la paix

Léon XIV ne se présente pas comme un réformateur solitaire, mais comme le premier d'une communauté en marche. Il a demandé la prière, non pas pour soutenir son personnage, mais pour soutenir ensemble une mission qui appartient à tous.

Rafael Sanz Carrera-8 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Lors de sa première apparition publique, le nouveau pape Léon XIV n'a pas besoin de grands gestes pour préciser l'orientation de son pontificat. Un seul mot a suffi : la paix. C'est le premier mot qu'il a prononcé en s'adressant au monde, un choix délibéré qui n'est pas passé inaperçu.

Le nom comme boussole du pontificat

Adopter un nouveau nom en assumant le ministère de Pierre n'est pas un caprice, mais le résultat d'une tradition aux racines historiques profondes. Ses origines remontent au VIe siècle, lorsque le pape Mercure, soucieux d'éviter les résonances païennes, prit le nom de Jean II. La coutume s'est imposée entre le 10e et le 11e siècle, notamment avec des exemples comme Pierre, qui en 1009 a choisi de se faire appeler Serge IV pour ne pas être directement identifié à saint Pierre. Depuis le milieu du XXe siècle, le nom pontifical a en outre acquis une valeur programmatique : un premier signe du style, de l'inspiration et de l'orientation pastorale qui marqueront le pontificat.

Léon XIV, jusqu'à présent le Cardinal Robert PrevostDans le choix de son nom et dans ses premiers mots, il a fait une déclaration d'intention et a voulu souligner dès le départ que sa mission sera celle d'un berger des ponts. Sa vision est celle d'une Église unie qui va dans le monde pour guérir les blessures, servir les plus démunis et construire des chemins communs fondés sur la foi et la raison.

Le poids du nom

Le choix du nom Léon XIV, inédit depuis 1903, n'est pas une simple évocation historique, mais un engagement clair dans la tradition vivante de l'Église. Ce nom place le nouveau pape dans le sillage de figures telles que Léon Ier le Grand, symbole d'unité doctrinale et de courage pastoral en des temps troublés, et Léon XIII, pionnier dans l'application de l'Évangile aux défis sociaux de la modernité.

En adoptant ce nom, Léon XIV ne se contente pas d'honorer cet héritage, mais l'actualise dans une tonalité contemporaine. Comme Léon Ier, il veut offrir une voix claire au milieu des tempêtes. Comme Léon XIII, il veut que la doctrine sociale de l'Église reste une boussole éthique au milieu des injustices, en particulier aujourd'hui, face à des phénomènes tels que les migrations forcées, l'inégalité mondiale et la dégradation de l'environnement.

Une Église accueillante

L'un des moments les plus significatifs de son premier discours a été l'image de la place Saint-Pierre aux bras ouverts : c'est ainsi que Léon XIV a compris le rôle de l'Église dans le monde d'aujourd'hui. Une Église qui ressemble à cette place, où il y a de la place pour tous, et qui sait accueillir avec tendresse ceux qui arrivent blessés, désorientés ou exclus.

Loin d'une Église autoréférentielle, le nouveau pape propose une communauté missionnaire, dialoguante, profondément humaine, où l'amour chrétien n'est pas seulement un idéal, mais une expérience réelle. Il veut que l'Église sorte de ses limites visibles, sans crainte, pour accompagner ceux qui en ont le plus besoin : les pauvres, ceux qui doutent, ceux qui cherchent.

L'unité pour un monde brisé

Dans un contexte ecclésial et mondial marqué par les fractures, Léon XIV a insisté sur l'urgence de marcher ensemble. Non par imposition, mais par fidélité partagée au Christ et à l'Évangile. Son insistance sur l'unité n'est pas un slogan, mais une conviction : le témoignage d'une Église réconciliée avec elle-même est indispensable pour que le monde croie que la paix est possible.

Cette paix, a-t-il suggéré, n'est pas celle offerte par les équilibres géopolitiques ou la diplomatie froide, mais celle qui naît de la rencontre sincère, du respect de l'autre, de la justice vécue et pas seulement prêchée. En ce sens, il a évoqué une Église qui collabore activement à la promotion des droits de l'homme, de la solidarité mondiale et de la dignité de chaque personne..

Continuité reconnaissante

À tout moment, Léon XIV a manifesté sa gratitude envers son prédécesseur, le pape François, qu'il a reconnu comme une référence de courage et de miséricorde. Il n'a pas voulu marquer une rupture, mais prolonger un processus. Synodalité, attention aux périphéries, proximité avec les laissés-pour-compte : tout cela fait aussi partie de son horizon pastoral.

Léon XIV ne se présente pas comme un réformateur solitaire, mais comme le premier d'une communauté en marche. Il a demandé la prière, non pas pour soutenir son personnage, mais pour soutenir ensemble une mission qui appartient à tous.

Un pontificat à visage humain

De l'Amérique latine à l'Afrique et à l'Asie, nombreux sont ceux qui ont vu dans ses paroles une lumière qui peut aider à guérir les fractures et à construire des alliances dans un monde usé. Il s'agit d'une proposition spirituelle, mais aussi sociale, culturelle et profondément éthique : être des ponts comme le Christ, lumière du monde et réconciliateur de l'humanité.

Ce nouveau pontificat ne commence pas par des promesses grandiloquentes, mais par un geste et un nom qui parlent plus fort que mille discours : Léon XIV, non pas comme un rugissement de puissance, mais comme une voix de paix.

Résumé du message au début du pontificat de Léon XIV

  • Il a commencé son pontificat par une salutation de paix - "La paix soit avec vous" - évoquant le Christ ressuscité. Tout au long de son message, il a insisté sur une paix humble et persévérante, et a appelé à construire des ponts de dialogue et de rencontre entre les peuples.
  • Il a exprimé sa profonde gratitude à la Pape FrançoisIl l'a décrit comme une "voix faible mais toujours courageuse" et s'est engagé à perpétuer son héritage spirituel.
  • Il a souligné la nécessité d'une Une Église missionnaire, ouverte et accueillante, à l'image de la place Saint-Pierre : avec des bras toujours prêts à accueillir tout le monde, en particulier les plus démunis.
  • Il a insisté sur l'unité du peuple de Dieu, l'encourageant à marcher ensemble dans la fidélité au Christ et à proclamer l'Évangile sans crainte. Il a rappelé que seul le Christ est le véritable pont entre Dieu et les hommes et a invité chacun à être une lumière pour le monde.
  • Il a conclu en demandant la prière pour sa mission, pour l'Église et pour la paix dans le monde, confiant cette prière à la Vierge Marie.
L'auteurRafael Sanz Carrera

Docteur en droit canonique

Lire la suite
États-Unis

Enquête fédérale sur l'État de Washington concernant le secret des aveux 

Le ministère américain de la justice a ouvert une enquête sur les droits civils concernant une loi de l'État de Washington. La raison en est que les membres du clergé doivent obligatoirement signaler les cas suspectés ou avérés d'abus sexuels sur des enfants, violant ainsi la confidentialité des confessions.  

OSV / Omnes-8 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

- Kate Scanlon, OSV (Washington)

Le ministère de la justice a déclaré le 5 mai qu'il avait ouvert une enquête sur la une enquête Le mouvement en faveur des droits civiques s'est appuyé sur l'élaboration et l'adoption d'une législation dans l'État de Washington. Cette loi oblige les membres du clergé à signaler les cas de maltraitance ou de négligence d'enfants, sans aucune exception pour les prêtres.

Le 2 mai, le gouverneur démocrate Bob Ferguson a promulgué le projet de loi sénatoriale 5375, parrainé par le sénateur démocrate Noel Frame de Seattle, qui fait des membres du clergé des dénonciateurs obligatoires. C'est-à-dire des personnes tenues par la loi de signaler les cas suspectés ou connus de maltraitance ou de négligence à l'égard d'enfants. La version de la loi qui a été promulguée n'incluait pas d'exception à l'exigence de confessions sacramentelles. 

Dans l'État de Washington, le personnel scolaire, les infirmières, les conseillers des services sociaux et les psychologues sont également tenus de faire des déclarations.

Prêtres catholiquesen contradiction avec le droit civil

Certains ont fait valoir que le projet de loi corrigeait une omission importante dans la liste de l'État des personnes tenues de faire rapport sur la question. Mais d'autres se sont inquiétés du fait que, sans exceptions pour la prérogative (ecclésiastique) du clergé, la loi pourrait mettre les prêtres catholiques en porte-à-faux avec le droit civil, afin de maintenir le droit ecclésiastique par rapport à la loi de l'État. le secret de la confession.

"On leur demande de violer leur foi".

Le ministère de la justice a indiqué qu'il envisageait d'enquêter sur ce qu'il appelle un conflit apparent entre la nouvelle loi de l'État de Washington et le libre exercice de la religion en vertu du premier amendement.

Le procureur général adjoint Harmeet K. Dhillon, de la division des droits civils du ministère de la justice, a déclaré dans un communiqué : "Le SB 5375 exige des prêtres catholiques qu'ils violent leur foi profonde pour obéir à la loi, ce qui constitue une violation de la Constitution et une atteinte au libre exercice de la religion qui ne peut être tolérée dans notre système constitutionnel de gouvernement.

"Pire encore, la loi semble désigner les membres du clergé comme n'étant pas autorisés à faire valoir les privilèges applicables, par rapport à d'autres professionnels de l'information", a déclaré M. Dhillon. "Nous prenons cette affaire très au sérieux et espérons que l'État de Washington coopérera à notre enquête.

Chaque État, district ou territoire des États-Unis dispose d'une forme ou d'une autre de loi sur la déclaration obligatoire. La plupart des États qui incluent spécifiquement le clergé dans leurs lois sur le signalement obligatoire accordent, à des degrés divers, certains privilèges au clergé qui avoue, selon les données du Child Welfare Information Gateway, qui fait partie du Children's Bureau du U.S. Department of Health and Human Services (Département américain de la santé et des services sociaux).

Demande de dispense du sacrement de confession

La Conférence catholique de l'État de Washington s'est opposée à la version particulière de la loi qui a été adoptée par les législateurs, les invitant à la modifier "afin de prévoir une exception pour les communications confidentielles entre un membre du clergé et une personne de foi pénitente".

"La plupart des États qui incluent le clergé dans leur obligation de signalement prévoient une exemption pour les communications confidentielles, ce qui prouve que les intérêts des États en matière de protection des enfants peuvent être satisfaits sans violer le droit au libre exercice de la religion", a déclaré la Conférence dans un bulletin d'information d'avril.

La Conférence, qui est l'organe de politique publique des évêques catholiques de l'État, avait précédemment soutenu une autre version de la législation visant à rendre le clergé obligatoirement dénonciateur, avec une exemption pour le sacrement de la confession.

Après avoir signé le projet de loi le 2 mai, le gouverneur Ferguson a déclaré aux journalistes qu'il était catholique et qu'il considérait la législation comme "assez simple".

"Mon oncle a été prêtre jésuite pendant de nombreuses années, je me suis moi-même confessé, je connais donc très bien le sujet", a-t-il déclaré, selon KXLY-TV. "J'ai estimé qu'il s'agissait d'un texte législatif important et que la protection des enfants était la première priorité.

Archevêque de Seattle : "Le clergé catholique ne peut violer le sceau de la confession".

Dans une déclaration faite le 4 mai, l'archevêque de Seattle, Mgr Paul D. Etienne, a déclaré : "L'Église catholique souscrit à l'objectif de protection des enfants et de prévention de la maltraitance des enfants.

"L'archidiocèse de Seattle reste déterminé à signaler les abus sexuels commis sur des enfants, à travailler avec les victimes survivantes en vue de leur guérison et à protéger tous les mineurs et les personnes vulnérables", a-t-il déclaré. "Nos politiques exigent déjà que les prêtres soient des rapporteurs obligatoires, mais pas si cette information est obtenue pendant la confession.

L'archevêque Etienne s'est dit préoccupé par le fait que les prêtres ne pourraient pas se conformer à la loi si de telles informations étaient révélées dans le cadre du sacrement de la confession.

"Le clergé catholique ne peut violer le secret de la confession sous peine d'être excommunié de l'Église", a-t-il déclaré. "Tous les catholiques doivent savoir et être assurés que leurs confessions restent sacrées, sûres, confidentielles et protégées par la loi de l'Église.

—————–

Kate Scanlon est reporter national pour OSV News et couvre Washington. Suivez-la sur X @kgscanlon.

L'auteurOSV / Omnes

Écosystème des médias et conclave

Face à un écosystème médiatique qui s'obstine à polariser, les familles catholiques sont appelées à la confiance pendant le Conclave. Remettons tout entre les mains bénies de Dieu.

8 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Tous les matins, je participe à la messe dans une chapelle près de chez moi. Il y a quelques jours, à la fin de la messe, une de mes voisines m'attendait et, après m'avoir saluée, elle m'a demandé : "Qu'en penses-tu, Lupita, le prochain pape sera-t-il conservateur ou progressiste ?

Je me suis souvenu d'une métaphore qui m'a aidé à clarifier mon point de vue à ce sujet. Imaginez la scène suivante : on demande à une personne abstinente ce qu'elle préfère boire, de la tequila ou de la vodka. La personne répond : "Je ne suis pas vraiment intéressée par l'alcool, je vais boire cette option sans alcool". 

L'Église est comme cet abstinent, elle n'est pas intéressée par le pouvoir temporel, ses intérêts sont ailleurs. 

Penser l'Église en ces termes, c'est la réduire à un ordre temporel, la considérer comme une organisation quelconque, la mutiler et la vider de son essence et de son sens. Aujourd'hui, beaucoup sont tombés dans cette dichotomie, qui devient un obstacle à la compréhension de la profondeur et de la complexité d'une institution à la fois humaine et divine. Les journalistes ont besoin de faire des titres attractifs et ils savent que l'opposition attire l'audience.

Des termes du domaine géopolitique ont été incorporés à la réalité de l'Église et ceux d'entre nous qui les écoutent et les lisent utilisent le même langage avec tous ses réductionnismes. Mais entrer dans sa connaissance, c'est être fasciné par son origine et son histoire, c'est générer une relation avec une entité vivante, quelque chose qui va bien au-delà de ses structures, quelque chose qui forme réellement un corps mystique. Ce n'est ni une démocratie, ni une oligarchie. 

Les journalistes honnêtes savent et respectent, même s'ils ne sont pas croyants, qu'il y a un élément surnaturel dans notre profession de foi. La réalité divine est une variable qui existe.

Les événements cruciaux de la vie de l'Église font l'objet de nombreuses prières.

Conclave 2025

Nous vivons le conclave 2025 et le monde est uni dans la prière, nous savons que rien de tout cela ne s'explique pleinement sans le Christ. Les experts parlent des préférences des cardinaux, à savoir s'ils éliront un pape qui suivra la ligne de l'Église catholique. Francisco Ils ignorent que l'élection se fera par l'action de l'Esprit Saint à travers les personnes. L'écosystème médiatique parle de "l'effet de surprise", ou du "mystère" des critères d'élection ; c'est là, en ces termes, que se situe l'action divine.

Rappelons que les polarités en tension sont essentiellement créatrices quand le but est clair. Certes, les cardinaux ont leurs propres critères et il n'y a pas d'uniformité au sein de l'Église, mais il y a une unité, c'est pourquoi chacun émettra le vote qui correspond à la volonté de Dieu, sans mettre en avant ses préférences personnelles, mais plutôt le bien de l'Église universelle. De Paul VI au Pape François, nous pouvons observer la parfaite continuité dans la mise en œuvre progressive du Concile Vatican II, avec ses erreurs et ses succès, dans son cheminement humano-divin, mais toujours sous l'assistance permanente, jamais intermittente, de l'Esprit Saint.

Le journalisme profane dépeint les cardinaux comme aspirant à la papauté par soif de pouvoir, comme le confirment les séries, films et documentaires qui pullulent sur toutes les plateformes médiatiques, mais la réalité est que nos cardinaux savent qu'être pape implique de porter une lourde croix, d'être élu et d'accepter cette fonction comme un abandon sacrificiel de soi. 

Les cardinaux votent pour celui dont le cœur leur dit de le faire, et ils perçoivent clairement qu'ils lui tendent une grande croix, et ils lui offrent donc leur assistance, leur fidélité et leur accompagnement pour qu'il puisse diriger la barque de Pierre à travers la tempête... avec le Christ, toujours avec le Christ. L'Église est entre ses mains.

Dans les mains de Dieu

Une réflexion circule sur les réseaux, intitulée : tout dépend dans quelles mains se trouve l'affaire. Elle dit qu'un ballon de basket dans nos mains vaut environ $19, mais qu'un ballon de basket dans les mains de Michael Jordan vaut environ $33 000 000 000.

Une raquette de tennis dans mes mains ne sert à rien.

Une raquette de tennis dans les mains de Pete Sampras est synonyme de championnat à Wimbledon.

Tout dépend dans quelles mains se trouve le dossier.

Un lance-pierre dans mes mains est un jeu d'enfant.

Une fronde dans les mains de David est l'arme de la victoire pour le peuple de Dieu.

Quelques clous dans mes mains peuvent servir à construire un nichoir.

Quelques clous dans les mains de Jésus-Christ apportent le salut de toute l'humanité.

Tout dépend dans quelles mains se trouve le dossier.

Face à un écosystème médiatique qui s'obstine à polariser, les familles catholiques sont appelées à la confiance. Remettons tout entre les mains bénies de Dieu. Notre tâche : prier et christifier nos environnements avec joie et sérénité. 

Nos esprits et nos cœurs sont déjà prêts à recevoir le Pape avec gratitude, affection et docilité.

Lire la suite
Vatican

Deuxième fumée noire

Ce soir, vers 17h30 ou 19h00, la prochaine fumée sera diffusée.

Javier García Herrería-8 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

Mercredi à 11h51, une seconde fumée noire s'est élevée de la cheminée de la chapelle Sixtine, signe qu'aucun des 133 cardinaux n'avait pu prendre place dans la chapelle Sixtine. électeurs a atteint les 89 voix nécessaires à l'élection d'un nouveau pontife. Le conclave, qui a débuté hier, n'est toujours pas parvenu à un consensus après trois votes.

Deux votes, une fumée

En règle générale, les matins où il y a un double vote, il n'y a qu'une fumée commune à la fin du deuxième tour. C'est le cas aujourd'hui : bien qu'il y ait eu deux tours de scrutin, aucun n'a été concluant et la fumée était noire.

Les cardinaux sont appelés à voter à nouveau cet après-midi, en un ou deux tours, selon les résultats. Si une majorité n'est pas atteinte après le premier tour de l'après-midi, le deuxième vote de la journée sera effectué et la fumée s'élèvera à nouveau de l'église. Chapelle Sixtine vers 19 heures.

Lire la suite
Évangélisation

Saint Victor, martyr de Milan, dans le mai marial

Le 8 mai, l'Église célèbre saint Victor de Milan (IVe siècle), qui a préféré mourir plutôt que de renoncer à la foi, comme le souligne saint Ambroise. Le mois de mai est marqué par des fêtes de la Vierge Marie qui font l'objet d'une grande dévotion populaire. Par exemple, Notre-Dame de Luján en Argentine (8 mai), ou Notre-Dame des Abandonnés (Valence), qui est célébrée le dimanche 11 mai.   

Francisco Otamendi-8 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

La liturgie commémore Saint Victor de Milan, martyr, le 8 mai. Avec deux autres soldats romains chrétiens, Narbore et Félix, ils ont tous les trois choisi la mort plutôt que de renier leur foi, explique la liturgie. Agence du Vatican

Saint Victor et ses compagnons arrivèrent de Mauritanie (Afrique) et furent appelés dans l'armée impériale de Maximien, qui les affecta à Milan. En tant que chrétiens, ils n'étaient pas bien vus dans l'armée. Ils sont fidèles à l'empereur et ne veulent pas avoir à choisir entre lui et Dieu. Victor fut arrêté pour objection de conscience et enfermé dans une cellule sans boire ni manger, mais il refusa de sacrifier aux idoles. 

Grâce à St. Ambrose

Son martyre et le culte qui lui a été rendu à Milan depuis l'antiquité sont des faits historiques. sans aucun douteégalement grâce à saint Ambroise. Le saint évêque de Milan lui a dédié un tombeau, même avec des mosaïques dorées, qui a ensuite été intégré à la basilique Saint-Ambroise, ardent défenseur de la Vierge Marie Immaculée. Saint Charles Borromée reconnut solennellement les reliques du saint, jusqu'alors dispersées.

Luján, Valence...

Ce mois de mai, comme on l'a déjà signalé, est marqué par des fêtes de la Vierge Marie qui suscitent une grande dévotion populaire et des célébrations massives. "Comme tous les 8 mai, c'est avec beaucoup de joie et d'espoir que nous célébrons le jour de notre Mère, la solennité, la fête de Notre Dame de Luján", indique la Site de la basilique de la Vierge de Luján.

Pour sa part, Valence célèbre à sa patronne, la Virgen de los Desamparados, le dimanche 11 mai. Les Archevêque de Valence, Enrique Benaventprésidera la célébration de la fête. Après la Missa d'Infants, commencera le traditionnel transfert de l'image de pèlerinage de la Mare de Déu, de la Basilique de la Vierge à la Cathédrale, où sera célébrée la Messe Pontificale.

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangile

Le Bon Pasteur. Quatrième dimanche de Pâques (C)

Joseph Evans commente les lectures du quatrième dimanche de Pâques (C) pour le 11 mai 2025.

Joseph Evans-8 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

"Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent.Pourquoi Jésus parle-t-il tant des brebis ? Pour ne citer que quelques exemples, dans l'Évangile de Jean, il consacre un "sermon" entier à ce thème, se décrivant lui-même comme le "Bon Pasteur" (Jn 10,1-18). La première de ses trois grandes paraboles de la miséricorde, en Luc 15, parle d'un berger qui s'occupe d'une brebis perdue et de la joie qu'il éprouve à la retrouver. Il avait de la compassion pour les foules parce qu'elles étaient "épuisée et abandonnée, comme des brebis qui n'ont pas de berger" (Mt 9,36). Le jugement final consistera à séparer "les brebis des chèvres (Mt 25, 32).

Il est certain qu'Israël était une société très agraire dans laquelle l'élevage de moutons revêtait une grande importance. Ses rois, en particulier le grand roi David (lui-même berger devenu monarque), étaient décrits comme des "bergers" du peuple (voir 2 S 7,7-8). Les Israélites pouvaient être très attachés à leurs moutons, comme le montre la parabole de Nathan sur un pauvre homme dont le petit agneau "J'ai mangé de son pain, j'ai bu à sa coupe, je me suis reposée dans son sein, j'ai été pour lui comme une fille". (2 Sam 12:3).

Mais il y a aussi une touche d'humour divin dans la métaphore. Les moutons ne sont ni intelligents ni courageux, ils se distinguent plutôt par leur stupidité et leur vulnérabilité. Et la métaphore est utilisée pour nous décrire. Mais les moutons ont généralement au moins assez de bon sens pour suivre leur berger et fuir ceux qui ne le sont pas. Elles peuvent entendre la voix de leur berger et répondre à son appel. Et s'ils le font, ils sont en sécurité, car le berger les protégera. "Personne ne les arrachera de ma main.. En fait, Jésus insiste : "Personne ne peut arracher quoi que ce soit de la main du Père.. Et nous sommes doublement en sécurité entre les mains du Christ et entre les mains du Père car, comme l'enseigne Jésus, nous sommes doublement en sécurité entre les mains du Christ et entre les mains du Père, "Moi et le Père sommes un"..

Jésus ne nous a pas appelés lions ou aigles parce que nous ne le sommes pas. Notre force est de connaître notre faiblesse et donc de rester très proches du Bon Pasteur.

Mais la deuxième lecture d'aujourd'hui ajoute une nuance extraordinaire : le berger est aussi un agneau. En effet, cet Agneau est un berger ! "Car l'agneau qui est devant le trône les nourrira.. L'humilité est la reconnaissance de notre faiblesse, mais elle conduit à la force. En effet, le Christ, dans son humilité, s'est fait faible, agneau sans défense. "conduits à l'abattoir". (Is 53:7), a le pouvoir de nous protéger tous. Notre humilité nous donnera la force de guider les autres.

Vatican

Première fumée noire au Vatican

Première fumée noire dans le conclave : toujours pas de pape. Le vote se poursuit demain avec des signaux de fumée possibles à midi et dans la soirée.

Javier García Herrería-7 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

À 21 heures, une fumée noire s'échappe de la cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine. Cette fumée noire confirme qu'aucun cardinal n'a atteint les 89 voix nécessaires - la majorité des deux tiers requise - pour être élu pape au premier tour du conclave.

Bien qu'il n'y ait pas eu d'élection, ce premier tour de scrutin donne aux cardinaux une première impression réelle des intentions de vote des autres.

Quatre fumées possibles demain

À partir de demain, jeudi 8 mai, il y aura quatre votes par jour : deux le matin et deux l'après-midi. Toutefois, une seule fumée sera émise le matin et une seule l'après-midi, après le deuxième vote de chaque bloc. En d'autres termes, il n'y aura pas de fumée après le premier vote du matin ou le premier vote de l'après-midi, sauf en cas d'élection.

Les heures prévues pour l'enfumage éventuel de jeudi sont : 10h30, 12h00, 17h30 ou 19h00. Ces horaires sont évidemment approximatifs, car ils dépendent du rythme des votes.

L'isolement et la furtivité se poursuivent

Les 133 cardinaux électeurs seront maintenus dans un isolement total, logés dans la Maison de Santa Marta et se rendent quotidiennement à la Chapelle Sixtine pour voter. Ils ne peuvent pas communiquer avec le monde extérieur et l'ensemble du processus est protégé par des brouilleurs de signaux et des caméras de surveillance. serments de la confidentialité.

Le monde se tient dans l'expectative devant la cheminée de la chapelle Sixtine, attendant la fumée blanche qui annoncera l'élection du nouveau pape.

Lire la suite
Monde

Nigeria : sept frères franciscains capucins tués dans un accident

Les catholiques du Nigeria déplorent la mort de sept frères franciscains capucins dans un tragique accident de la route alors qu'ils se rendaient d'Enugu à l'État de Cross River le 3 mai.

OSV / Omnes-7 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

- Fredick Nzwili (OSV News)

Sept frères franciscains capucins ont perdu la vie dans un accident de bus au Nigeria. Les sept frères faisaient partie d'un groupe de 13 frères, tous membres de la Custodie de Saint François et Sainte Claire de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins au Nigeria, et se rendaient à une retraite spirituelle dans la ville d'Obudu lorsque leur véhicule a été impliqué dans l'accident, selon un communiqué publié le 4 mai. 

Leur bus, qui appartiendrait au diocèse d'Enugu, aurait été victime d'une défaillance des freins. "C'est avec une profonde tristesse mais avec l'espoir d'une résurrection que nous, les frères capucins de la Custodie du Nigeria, annonçons la mort de certains de nos frères", a déclaré le frère John Kennedy Anyanwu, custode de l'Ordre.

Six des frères ont été blessés à des degrés divers et sont actuellement soignés à Enugu. Les sept frères décédés sont Somadina Ibe-Ojuludu, Chinedu Nwachukwu, Marcel Ezenwafor, Gerald Nwogueze, Kingsley Nwosu, Wilfred Aleke et Chukwudi Obueze.

En route pour une retraite spirituelle

Les frères capucins étaient en pèlerinage spirituel et s'apprêtaient à prendre leur retraite dans un célèbre complexe d'élevage à Obudu, sous la direction d'un prêtre, lorsque l'accident s'est produit.

"Nous confions leurs âmes à l'amour miséricordieux de Dieu et invitons tout le monde à se joindre à la prière pour le repos de leurs âmes. Les dispositions funéraires seront communiquées en temps voulu", a déclaré le frère Anyanwu.

Au Nigeria, les Capucins, qui servent en tant que prêtres et frères, travaillent, entre autres, dans des soupes populaires et des refuges pour sans-abri, des orphelinats, des hôpitaux et des prisons en tant qu'aumôniers.

Le gouvernement local de l'État de Cross River a exprimé ses condoléances. "Nos prières et nos pensées accompagnent les familles et les amis des victimes en ce moment incroyablement difficile", a déclaré Bassey Otu dans un communiqué.

145 prêtres enlevés et 11 assassinés en 10 ans

La mort des frères capucins ajoute à la tristesse de la vie de l'Église catholique en Europe. NigeriaLe pays a subi des persécutions de la part de milices, de bandits et d'islamistes affiliés au groupe État islamique. Au total, 145 prêtres ont été enlevés et 11 tués entre 2015 et mai 2025, dans le cadre d'une vague croissante d'enlèvements de séminaristes, de prêtres et de personnel religieux.

—————–

Fredrick Nzwili écrit pour OSV News depuis Nairobi, au Kenya.

L'auteurOSV / Omnes

Lire la suite
Vatican

Le cardinal Re : "Qu'il soit élu le pape dont l'Eglise et l'humanité ont besoin".

Le doyen du Collège des cardinaux a présidé la messe "pro eligendo pontifice" à Saint-Pierre le matin du 7 mai, au cours de laquelle il a invoqué la protection de l'Esprit Saint pour que les "clés souveraines" soient placées dans les bonnes mains. Cette messe précède le conclave, qui débutera à quatre heures et demie de l'après-midi.

Maria Candela Temes-7 mai 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Le ciel de Rome est couvert à l'aube. En même temps que le cardinaux La procession du Saint-Père et le Saint-Père entraient dans la basilique vaticane sous une fine pluie. En de nombreux endroits, cette pluie symbolise la grâce du ciel, une effusion de bénédictions. Les cardinaux ont commencé la journée en participant à la Masse "pro eligendo pontifice", qui s'est déroulée à dix heures du matin à Saint-Pierre. La cérémonie a été présidée par le doyen, Giovanni Battista Re, en présence de centaines de fidèles.

Après le décès du pape François le 21 avril, les cardinaux se réunissent depuis deux semaines en congrégations générales. Il y a eu un échange de vues et d'opinions sur l'état actuel de l'Église. L'élection du pape a donné lieu à un temps de prière et de discernement au cours duquel les attributs du prochain pontife ont été esquissés. Aujourd'hui, ils arrivent avec leurs devoirs au conclave, la réunion au cours de laquelle ils éliront le 267e pape de l'Église catholique. Certains prélats ont déclaré qu'ils savaient déjà pour qui ils voteraient ; d'autres se sont montrés plus réservés.

La seule attitude juste et nécessaire

L'homélie de cette eucharistie est un moment notoire, car elle résume les travaux des jours précédents et indique l'itinéraire du vote, qui commence cet après-midi vers quatre heures et demie dans la chapelle Sixtine, où les cardinaux seront enfermés après la formule historique de l'"extra omnes".

Dans ses paroles, Re a rappelé le rôle prépondérant de l'Esprit Saint, qui continue à guider l'Eglise comme il l'a fait après l'Ascension du Christ et dans l'attente de la Pentecôte, comme nous le lisons dans les Actes des Apôtres : "ils persévéraient tous dans la prière avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Actes 1,14). C'est précisément ce que nous faisons nous aussi quelques heures avant le début du conclave, sous le regard de la Vierge placée à côté de l'autel, dans cette basilique qui s'élève au-dessus du tombeau de l'apôtre Pierre".

Ces derniers jours, les cardinaux avaient expressément demandé à tous les catholiques de les accompagner par leurs prières : "Nous constatons que tout le peuple de Dieu est uni à nous par le sens de la foi, l'amour du pape et l'espérance confiante".

Le doyen, d'une voix étonnamment puissante pour un homme de 91 ans, a rappelé que "nous sommes ici pour invoquer l'aide de l'Esprit Saint, pour implorer sa lumière et sa force, afin que soit élu le pape dont l'Église et l'humanité ont besoin en ce moment difficile, complexe et tourmenté de l'histoire".

Face à la complexité des temps que nous vivons, "prier en invoquant l'Esprit Saint est la seule attitude juste et nécessaire, alors que les cardinaux électeurs se préparent à un acte de la plus grande responsabilité humaine et ecclésiale et à une décision de grande importance ; un acte humain pour lequel ils doivent abandonner toute considération personnelle, et n'avoir dans leur esprit et dans leur cœur que le Dieu de Jésus-Christ et le bien de l'Église et de l'humanité".

Amour, communion et unité

Si l'homélie pouvait se résumer en trois mots, ce serait amour, communion et unité. Dans son commentaire des lectures et de l'Évangile de la messe, dans lequel il a lu le nouveau commandement que Jésus a donné à ses apôtres lors de la dernière Cène - qui est le "cœur" de toute la doctrine chrétienne - Re a souligné : "Des textes liturgiques de cette célébration eucharistique, nous recevons donc une invitation à l'amour fraternel, à l'entraide et à l'engagement en faveur de la communion ecclésiale et de la fraternité humaine universelle".

Face à la logique de polarisation qui domine le discours public, le message constant de ces journées, exprimé comme un désir et une intention, a également été présent : "Parmi les tâches de chaque successeur de Pierre, il y a celle d'accroître la communion : communion de tous les chrétiens avec le Christ ; communion des évêques avec le Pape ; communion entre les évêques. Non pas une communion autoréférentielle, mais une communion totalement orientée vers la communion entre les personnes, les peuples et les cultures, en veillant à ce que l'Église soit toujours "une maison et une école de communion".

Il y a aussi un appel fort à maintenir l'unité de l'Église dans la voie tracée par le Christ aux Apôtres. L'unité de l'Église est voulue par le Christ ; une unité qui ne signifie pas l'uniformité, mais une communion ferme et profonde dans la diversité, à condition qu'elle soit maintenue dans la pleine fidélité à l'Évangile".

Successeur de Pierre, pas de François

Les 133 cardinaux qui éliront le prochain pontife ont souligné que, tout en recherchant la continuité avec l'héritage du pape François, ils cherchent un successeur au pêcheur de Galilée : "L'élection du nouveau pape n'est pas une simple succession de personnes, mais c'est toujours l'apôtre Pierre qui revient.

Re, qui en raison de son âge n'est pas membre de l'électorat, a fait appel à la puissance symbolique de l'image du Jugement dernier dont Michel-Ange a décoré la chapelle Sixtine, où se déroule le vote. Un Jésus Juge qui rappelle, selon les mots de Dante, "la responsabilité de placer les 'clés souveraines' dans les bonnes mains".

"L'Esprit Saint", a-t-il conclu, "nous a donné au cours des cent dernières années une série de papes vraiment saints et grands". Il nous a invités à prier pour qu'il nous donne un nouveau pape selon le cœur de Dieu, pour le bien de l'Église et de l'humanité.

Le monde attend beaucoup de l'Église

Avant de recourir à l'intercession de la Vierge Marie, Mère de l'Église, le doyen a rappelé : "Prions pour que Dieu accorde à l'Église le pape le plus apte à réveiller les consciences de tous et les forces morales et spirituelles de la société actuelle, caractérisée par un grand progrès technologique, mais qui tend à oublier Dieu".

Re a conclu par un message d'espérance, dans la ligne de l'année jubilaire, et un regard vers l'avenir : "Le monde d'aujourd'hui attend beaucoup de l'Église pour la protection des valeurs humaines et spirituelles fondamentales, sans lesquelles la coexistence humaine ne sera pas meilleure et n'apportera rien de bon aux générations futures".

Le visage des cardinaux électeurs est aujourd'hui grave et réfléchi. Parmi eux se trouve très probablement le futur pape qui dirigera l'Église au cours du deuxième quart du XXIe siècle. Le vitrail du Bernin dans l'abside au-dessus de la chaire de saint Pierre, représentant l'Esprit Saint sous la forme d'une colombe, est peut-être une consolation et un rappel qu'il ne sera pas seul dans cette tâche.

Lire la suite

Dans la peau du cardinal

En plein conclave, un cardinal réfléchit avec humanité et humour à la gravité du moment et à la possibilité inattendue d'être élu pape. Au-delà des intrigues politiques, l'histoire nous invite à vivre le processus avec foi, fraternité et ouverture à l'Esprit.

7 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Certains de mes amis ont tenu à commenter le Conclave en termes politiques. "Tradition contre progrès", "candidatures" et "prétendants", chaussures noires ("pauvreté") ou chaussures rouges ("richesse", alors qu'elles signifient en réalité "martyre"). "Quelle façon de ne rien comprendre", ai-je dit. Je voulais leur expliquer comment un Conclave Je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une chose à "vivre". C'est pourquoi j'ai choisi de leur dédier cette brève imagination :

Extra omness'exclame Monseigneur Ravelli et les électeurs s'installent sur leurs sièges. Malgré le soleil, il fait un peu plus frais à l'intérieur de la chapelle Sixtine. Le cardinal le regrette : "J'ai apporté des chaussures à semelles de cuir au mauvais moment", se dit-il en remuant ses orteils pour éviter qu'ils ne s'engourdissent. Il se mit à méditer sur la responsabilité qui leur incombait, mais il jugea que la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange était plus convaincante que mille mots. Il prit donc le temps de prier pour ses collègues : il y avait des visages blancs, des visages jaunes, des visages noirs, des visages mulâtres ; certains étaient plus attentifs, d'autres luttaient contre le sommeil. À ce moment-là, il sourit, car il sent dans son cœur qu'il aime ses frères.

Heureusement, le premier jour n'a donné lieu qu'à un seul vote, qui s'est soldé, sans surprise, par l'adoption du texte suivant fumata nera (très noir grâce aux fumigènes ajoutés par un deuxième cuiseur). Ils ont brûlé tous les bulletins de vote ainsi que les autres feuilles de papier que certains avaient utilisées pour réfléchir. Plus ou moins les noms les plus connus sont sortis, même si chacun d'entre eux était loin d'atteindre les deux tiers requis par l'Esprit Saint.

Le jour suivant a été plus fatigant. Deux votes le matin et deux autres l'après-midi. Les votes se multiplient pour le diplomate, l'Européen central et le célèbre missionnaire. De nouveaux noms sont également cités et, curieusement, à la fin de la journée, le cardinal entend le sien. Et ce n'était pas lui qui avait mis ce nom sur le bulletin de vote, il en était sûr. D'ailleurs, y aurait-il un moyen d'acheter des chaussures quelque part ? En étant si isolé, cela semblait difficile ; peut-être pourrait-il emprunter une paire à quelqu'un ?

Le matin du troisième jour, il y a des nuages. Les cardinaux sont plus calmes, ils prient à toute heure, personne ne dort pendant le dépouillement. À midi, une certaine tension règne dans la salle à manger de l'église. Maison de Santa Marta et le cardinal avait l'impression que les autres l'observaient. Cela le mettait mal à l'aise, surtout lorsqu'on lui servit une deuxième portion de spaghetti all'amatriciana.

Au premier tour de scrutin de l'après-midi, le nom du cardinal revient plusieurs fois. Tandis que les trois cardinaux scrutateurs de service procédaient au dépouillement du second tour, il se souvint d'autres élections qu'il avait vécues : lorsqu'il avait été choisi à la fin des matchs de football de l'école, le jour où il avait été sélectionné pour être assistant dans un cours de médecine, ou la bourse qu'il avait obtenue pour faire un doctorat en théologie à Rome. Quelle longue carrière il a eue ! Il a passé des années en paroisse à se demander pourquoi il avait tant étudié ; puis il a été nommé évêque et a regretté de ne pas avoir étudié davantage. Lorsqu'il a été nommé cardinal, il a commencé à rêver de sa retraite. Il rêvait de se retirer dans une maison de campagne pour prier le bréviaire en paix, lire de la poésie, écouter de la musique classique. Cependant, ses collègues le regardaient d'une manière qui semblait excessive.

Ce n'était pas possible. Le cardinal-évêque supérieur, accompagné du maître de cérémonie et du secrétaire du collège des cardinaux, s'approche. Leurs pas résonnent dans la chapelle comme les trompettes du Jugement dernier. "Acceptez-vous votre élection canonique en tant que Souverain Pontife ? Les oreilles du cardinal bourdonnent, la chaumière s'écroule, ses pieds froids tremblent. Il tousse une fois. Il essaie de dire non, mais une force intérieure l'aide à répondre avec plus de courage : "Confiant dans la miséricorde de Dieu, j'accepte d'entrer dans la peau de Pierre". Applaudissements, embrassades et larmes d'émotion fusent. "Saint Père", tout le monde le salue, à commencer par le diplomate, l'Européen central et le célèbre missionnaire.

Pendant que les autres préparaient le fumata biancaLe pape se dirige vers la sacristie ou "salle des larmes". Il remarque le cintre avec trois soutanes blanches (tailles "S", "M" et "L"), regarde la croix pectorale posée sur la table de marbre, ne s'attarde pas sur la soutane ou la mitre... La première chose qu'il fait est de chercher son numéro parmi les paires de chaussures rouges empilées dans un coin, car il a remarqué qu'elles avaient toutes une semelle de caoutchouc réconfortante en dessous.

L'auteurJuan Ignacio Izquierdo Hübner

Avocat de l'Université catholique pontificale du Chili, licencié en théologie de l'Université pontificale de la Sainte-Croix (Rome) et docteur en théologie de l'Université de Navarre (Espagne).

Lire la suite
Vatican

Perspective et prière pour affronter le conclave

"Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? L'élection du nouveau pape est un acte spirituel et ecclésial qui requiert prière, discernement et confiance dans l'action de l'Esprit Saint.

Reynaldo Jesús-7 mai 2025-Temps de lecture : 5 minutes

L'élection du successeur de saint Pierre ne vise pas seulement à doter l'Église particulière de Rome d'un évêque, mais aussi à donner un berger à l'Église universelle, puisque le successeur de ce pêcheur martyrisé sur la colline du Vatican devient "Vicarius Christi", titre qui lui confère la primauté, à la fois en honneur et en juridiction, sur l'Église du Christ, exerçant sur l'Église un "Vicarius Christi". "le pouvoir plein, suprême et universel". (LG 22). La base de cette juridiction (Jn 21, 15-17) et les notes qui la caractérisent confirment la promesse faite par Jésus en Mt 16, 18-19 et c'est la voie sur laquelle je vais essayer de guider ces lignes.

Prier pour le pape décédé et prier pour le pape élu

Au cours de la NovendialiLes chrétiens implorent Dieu de "qui a été le pasteur de toute l'Église, qu'il jouisse éternellement au ciel des mystères de la grâce et du pardon qu'il a fidèlement administrés sur la terre" (1). (cf. Missel romain. Messes pour les défunts IV. Pour un Pape. Prière de collecte) et maintenant, à la fin de cette période, la supplication prend un tour particulier, nous prions pour un nouveau Pape, pour un nouvel homme de Dieu qui relèvera le défi de conduire son troupeau, qui s'abandonnera totalement à la Providence pour accomplir une tâche au nom du Pasteur Suprême, du Grand Prêtre Éternel.

Nous prions avec insistance pour un berger qui réponde à la multiplicité des éléments qui caractérisent les temps modernes, un homme qui sache continuer la marche de la barque de Pierre, de l'Église ; un homme qui donne une continuité au projet de Jésus au milieu du monde ; un berger qui sache accompagner, guider et être avec les brebis qui lui sont confiées malgré les difficultés que comporte cette charge et qui, sans mérite propre, mais par pure Grâce, sache surmonter les défis et faire resurgir le Royaume de Dieu au milieu du monde ; un homme qui soit présent avec son témoignage de vie sans oublier que "Nous existons pour enseigner Dieu aux hommes". (Benoît XVI. Homélie 24 avril 2005), et donc avec sa charité et la clarté de sa doctrine pour que nous tous, pasteurs et fidèles, au terme de notre pèlerinage terrestre, puissions rendre gloire à Dieu éternellement au Ciel.

Nous prions pour un pasteur qui vous aime "pour la sainteté de sa vie et qu'il nous favorise par son zèle pastoral vigilant". (cf. Missel romain. Pour l'élection du pape ou de l'évêque. Messes et prières pour divers besoins et circonstances, n. 4).

Un pouvoir fondé sur l'amour

Comme vous pouvez le constater, l'évêque de Rome, le pape (Petri Apostoli Potestam Accipiens, c'est-à-dire celui qui reçoit l'autorité de l'apôtre Pierre)Il a une grande mission, qui ne peut être exercée qu'avec l'assistance de l'Esprit divin et non par ses propres mérites. Ce pouvoir a une note caractéristique : l'amour. En fait, presque en note homilétiqueA la lumière du passage de Jn 21, 15-17, nous découvrons la grandeur de l'amour dans l'exercice de l'autorité du Pasteur de l'Eglise universelle. Pierre nie avoir connu Jésus à trois reprises pendant les heures de la Passion (cf. Mt 26, 67-75. Mc 14, 66-72. Lc 22, 54-62. Jn 18, 15-18. 25-27) et Jésus, une fois ressuscité, interroge Pierre le même nombre de fois sur une chose, sur ce qui était, est et reste important pour Jésus : l'amour.

En ces jours où il semble que le critère de choix soit la capacité de dialogue, la ligne doctrinale, l'aspect de continuité, l'unité, le fait d'être issu d'une ligne de formation ou d'une autre, l'attrait de la personne ou la facilité de connexion avec les différentes réalités ecclésiales, ce qui intéresse vraiment Jésus et devrait nous intéresser tous, c'est la capacité d'amour, la profondeur de la relation avec le Maître car, seuls ceux qui ont su se connecter à Jésus à travers leur proximité avec Lui, sont capables d'affirmer avec une conviction radicale : "Dominus est" ("C'est le Seigneur"), comme l'a dit le disciple que Jésus aimait (Jn 21, 7).

L'histoire de la La triple confession de Pierre présente quelques curiosités qui méritent notre attention et, sans vouloir épuiser la richesse du texte, il vaut la peine de les mentionner. Tout d'abord, le type de gradualisme de la question de Jésus, le fait que si les deux tournent autour de l'amour ("ἀγαπᾷς με"), le premier d'entre eux suppose un élément relationnel, non seulement s'il aime Jésus, mais si cet amour au sujet duquel il est interrogé est plus grand que celui des autres, "plus que ces ("ἀγαπᾷς με Πλέον τούτων" ─ Diligis me plus his ?).

La réponse de Pierre à l'amour semble ne pas être à la hauteur, Pierre répond à l'amour par l'affection, Pierre répond à l'expérience de l'amour par le désir, et pourtant Jésus lui confie ce qu'il a, son troupeau. Mais ce troupeau apporte aussi une distinction qui est perçue dans la traduction grecque, avant la réponse à la question relationnelle : Jésus confie son troupeau à Pierre. agneaux: "βόσκε τὰ ἀρνία μου", mais à la seconde question, Jésus confie son mouton: "Ποίμαινε τὰ προβάτιά προβάτιά προβάτιά μου".

A l'aspect relationnel, Jésus confie les petits, ceux qui connaissent une croissance accélérée qui détermine toute leur existence, comme les agneaux, les brebis qui, dans les premiers mois de leur vie, se caractérisent par un pelage doux, de petites cornes et un aspect général tendre et délicat ; ce qui n'est pas le cas des brebis, qui connaissent une croissance lente pour devenir des animaux plus grands et plus robustes, avec un pelage et des cornes plus épais et plus rugueux.

Enfin, Jésus, comme dans le incarnationLe fait que Pierre ne prenne pas la mesure de la gradualité de sa réponse pour qu'elle corresponde à la réalité et aux faiblesses humaines de sa propre vie et qu'il ne prenne pas la mesure de la gradualité de sa réponse pour qu'elle corresponde à la réalité et aux faiblesses humaines de sa propre vie. eodem sensu et adequem sententiac'est-à-dire dans le même sens et dans le même sentimentJésus descend alors la gradualité de sa question et l'interroge sur ce qu'il a répondu : " ... ".φιλεῖς με"c'est-à-dire "Tu m'aimes ?".

La grandeur de cette expérience avec Jésus a déjà été soulignée par le Pape Jean XXIII lorsqu'il a dit que "Le successeur de Pierre sait que dans sa personne et dans son action, c'est la loi de la grâce et de l'amour qui soutient, vivifie et orne tout ; et face au monde entier, c'est dans l'échange d'amour entre Jésus et lui, Simon Pierre, fils de Jean, que la sainte Église trouve son appui comme sur un support invisible et visible : Jésus, invisible aux yeux de la chair, et le Pape, Vicaire du Christ, visible aux yeux du monde entier".. Le pape a poursuivi : "Ayant pesé ce mystère d'amour entre Jésus et son Vicaire (...), ma vie doit être tout amour pour Jésus et en même temps une effusion totale de bonté et de sacrifice pour chaque âme et pour le monde entier". (Journal de l'âme, ce qui fait vivre Pierre).

Faisons confiance à l'action de Dieu qui agit en son temps et que les temps de difficultés et d'épreuves sont le prélude à des temps de gloire, de joie, de vie en, avec et pour Dieu. L'Eglise du Seigneur n'est pas en marge de cela, il n'est pas opportun de la soutenir selon nos critères, laissons l'Esprit agir, laissons le Pasteur Suprême choisir celui dont l'Eglise a besoin pour les temps présents et que, reprenant les mots du Pape Benoît XVIdans notre prière, faites-nous savoir que "L'une des caractéristiques fondamentales du berger doit être d'aimer les personnes qui lui sont confiées, comme le Christ, au service duquel il se trouve, aime. Nourrir signifie aimer, et aimer signifie donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la vérité de Dieu, de la Parole de Dieu, la nourriture de sa présence". (Benoît XVI, Homélie 24 avril 2005).

L'auteurReynaldo Jesús

Lire la suite
Vatican

Quels saints les cardinaux invoquent-ils lors de la procession vers la chapelle Sixtine ?

Le 7 mai, au début du conclave, les cardinaux électeurs prononcent jusqu'à une centaine d'invocations dans la Litanie des saints, avant le chant du Veni Creator Spiritus adressé à l'Esprit Saint. Ces invocations ont lieu lors de la procession qui va de la chapelle Pauline à la chapelle Sixtine.  

Francisco Otamendi-7 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Alors que le conclave visant à élire le nouveau Pontife romain de l'Église catholique entame son voyage vers la Chapelle Sixtine, les cardinaux électeurs demandent l'aide des saints (Litaniae sanctorum), et ils font jusqu'à 100 invocations pour demander de prier pour eux. 

Les demandes sont présentées lors de la procession qui va de la chapelle Pauline à la chapelle Sixtine, où elles sont votées. La formule habituelle est le célèbre "ora pro nobis" (priez pour nous), ou "orate pro nobis" (priez pour nous, au pluriel), s'il y a plusieurs personnes à prier.

En bref, les cardinaux demandent à Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, la Sainte Trinité, le fameux "miserere nobis", d'avoir pitié de nous. Le schéma initial est assez semblable à celui de l'ancienne Litanie du Rosaireet comprend également jusqu'à trois demandes à Sainte Marie. La prière est ensuite adressée aux trois archanges, Michel, Gabriel et Raphaël, et à tous les saints anges.

Patriarches et prophètes, disciples, papes

La procession adresse ensuite les principales demandes (6) aux saints Abraham, Moïse, Elie, Jean Baptiste, au patriarche saint Joseph et à tous les saints patriarches et prophètes.

Les pétitions continuent d'être déposées auprès de les saints disciples du Seigneur (14), en commençant par les saints Pierre et Paul, jusqu'aux évangélistes, dont une seule femme : sainte Marie-Madeleine.

Les demandes de prières adressées aux saints papes (18) se poursuivent, en commençant par Clément I et Calixte I, jusqu'à Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II. À la fin, la prière est adressée à tous les saints pontifes romains.

Martyrs, Pères de l'Église, Fondateurs, Saintes femmes

En avant-dernière position, les demandes vont aux martyrs (21), en commençant par saint Étienne et saint Ignace d'Antioche, aux saints Perpétue et Félicité, Agnès, Nino et Maria Goretti, avec une mention finale de tous les saints martyrs. La prière inclut trois martyrs anglais : Thomas Becket, John Fisher et Thomas More, ainsi que le saint japonais Paul Miki, entre autres.

Enfin, les litanies se terminent (32) par des Pères de l'Eglise (Saints Ambroise, Jérôme, Augustin, Grégoire le Grand ....), certains fondateurs, comme Saint François et Saint Dominique, Saint Ignace de Loyola, Saint François de Sales, Saint Vincent de Paul ou Saint Jean Bosco. Jean Marie Vianney, ou des saints comme Catherine de Sienne, Thérèse de Jésus, Rose de Lima, Monique et Elisabeth de Hongrie. Vous pouvez consulter la liste complète ici

En outre, la liturgie célèbre le 7 mai la fête de St. Flavia Domitila (Ier et IIe siècles), épouse d'un consul romain avec lequel elle eut sept enfants. Convertie au christianisme, elle fut accusée d'"athéisme" et martyrisée. Et aussi à sainte Rosa VeneriniVierge, fondatrice des Pieuses Sœurs Venerini.

L'auteurFrancisco Otamendi

Vatican

Les thèmes abordés lors de la dernière assemblée générale

Si l'on examine les thèmes abordés par les cardinaux, on constate qu'ils se sont exprimés ces derniers jours à la fois en faveur des grandes lignes promues par le pape François et des risques qu'elles comportent.

Javier García Herrería-6 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

La douzième et dernière congrégation générale des cardinaux, avant le début du conclave pour l'élection du nouveau pape, s'est tenue ce mardi 6 mai à 9 heures. Elle a réuni 173 cardinaux, dont 130 électeurs, et 26 interventions ont été enregistrées, abordant de nombreuses questions centrales pour l'avenir de l'Église.

Priorités du nouveau pontificat

La session a commencé, comme d'habitude, par un moment de prière. Les interventions "ont réitéré la conscience que de nombreuses réformes promues par le pape François doivent être poursuivies" : la lutte contre les abus, la transparence économique, la réorganisation de la curie, la synodalité, l'engagement en faveur de la paix et le souci de la création.

L'un des aspects centraux qui est ressorti des interventions est le profil souhaité du prochain pape : "Le profil d'un pape berger est apparu, un maître de l'humanité, capable d'incarner le visage d'une Église samaritaine, proche des besoins et des blessures de l'humanité". En ces temps "marqués par la guerre, la violence et une forte polarisation", on recherche une figure de guide spirituel qui inspirera "la miséricorde, la synodalité et l'espérance".

Le pouvoir et l'unité du pape

Certaines interventions se sont concentrées sur des questions canoniques et ont réfléchi "au pouvoir du pape". Il a également été question des "divisions au sein de l'Église et de la société et de la manière dont les cardinaux sont appelés aujourd'hui à exercer leur rôle par rapport à la papauté".

La nécessité de donner plus de sens aux réunions du Collège des Cardinaux au cours de l'année écoulée ConsistoiresLa réunion a également rappelé "les martyrs de la foi", en particulier dans les régions où les chrétiens sont persécutés. Les "martyrs de la foi" ont également été évoqués, en particulier dans les régions où les chrétiens sont persécutés.

Engagement climatique, œcuménisme et paix

Il a parlé de la Journée mondiale des pauvres et de sa relation avec la solennité du Christ Roi, soulignant que "la véritable royauté de l'Évangile se manifeste dans le service".

Parmi les urgences pastorales, le défi du changement climatique a été réaffirmé comme "un défi mondial et ecclésial". Le dialogue œcuménique a également été repris, avec des références au Concile de Nicée et à la possibilité d'une date commune pour la célébration de Pâques.

La Congrégation s'est achevée par la lecture d'un communiqué officiel : "un appel adressé aux parties impliquées dans les différents conflits internationaux". Les cardinaux y appellent à "un cessez-le-feu permanent et à l'ouverture de négociations en vue d'une paix juste et durable, dans le respect de la dignité humaine et du bien commun".

Actes symboliques

Au cours de la session, l'annulation de l'Anneau du Pêcheur et du Sceau de Plomb, signes distinctifs du pontificat précédent, a également été annoncée. Enfin, "des dispositions pratiques ont été prises pour le programme des cardinaux électeurs pendant la session". conclave". La réunion s'est terminée à 12h30 et aucune autre assemblée générale n'est prévue.

Lire la suite
Vatican

Conclave : règles, profils, durée et curiosités

Le conclave 2025 commence mercredi avec 133 cardinaux électeurs de 71 pays, sous des mesures strictes de sécurité et de secret.

Rédaction Omnes-6 mai 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Le 7 mai 2025, l'Église catholique entame le conclave pour élire le nouveau pontife, un processus régi par des règles et des traditions qui en garantissent la solennité et le secret.

Règlement du Conclave

Avant le début du conclave, à 10 heures, les cardinaux célébreront la "Messe Pro Eligendo Pontifice" dans la basilique Saint-Pierre. Cette cérémonie liturgique invoque la direction de l'Esprit Saint pour l'élection du nouveau pape et sera présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux.

L'après-midi, à 16h30, aura lieu la procession d'entrée des cardinaux dans la chapelle Sixtine. serment des cardinaux, après quoi le "extra omnes" sera prononcé et le premier vote aura lieu.

À partir du jeudi, quatre scrutins ont lieu chaque jour : deux le matin et deux l'après-midi. Après les votes du matin et du soir, une fumée s'échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine : blanche s'il y a un nouveau pape, noire si la majorité requise n'est pas atteinte.

Une majorité des deux tiers (89 voix) est nécessaire pour que l'élection soit valide.

Et, nuance importante, si après trois jours un pape n'a pas été élu, un jour de pause pour la prière et la réflexion est accordé. Cela signifie que si le pape n'est pas élu le samedi, il n'y aura pas de vote le dimanche.

Mesures de sécurité et d'isolement

Afin de préserver la confidentialité du processus et d'empêcher toute communication avec le monde extérieur, les fenêtres de l'ordinateur de bureau sont fermées. Santa Marta qui surplombent la ville de Rome et sont plus hautes que les murs du Vatican. Avant que les cardinaux n'occupent leur chambre, leurs effets personnels seront fouillés afin de s'assurer qu'ils ne portent pas d'appareils de communication.

Comme lors du conclave de 2013, des brouilleurs de signaux, des systèmes anti-drones et des protections laser sont utilisés pour empêcher toute fuite d'informations, non seulement dans la chapelle Sixtine, mais aussi dans le périmètre intérieur de la Cité du Vatican.

Profils des cardinaux élus

Sur les 135 cardinaux éligibles, 133 participeront au conclave. Parmi les cardinaux électeurs, 5 ont été nommés par Jean-Paul II, 22 par Benoît XVI et 108 par François.

Les 133 cardinaux ayant le droit de vote représentent 71 pays, ce qui en fait le conclave le plus multiculturel à ce jour. En termes de répartition géographique, 53 viennent d'Europe, 23 d'Asie, 18 d'Afrique, 68 d'Amérique (16 d'Amérique du Nord, 4 d'Amérique centrale et 17 d'Amérique du Sud) et 4 d'Océanie.

L'Italie compte 17 cardinaux électeurs, les États-Unis 10, le Brésil 7, l'Espagne et la France 5, l'Inde, l'Argentine, le Canada, le Portugal et la Pologne 4. La répartition géographique reflète la diversité de l'Église.

Deux cardinaux ne participeront pas au conclave pour cause de maladie, l'Espagnol Antonio Cañizares et le Kényan John Njue. Le cardinal bosniaque Vilko Puljić votera depuis sa chambre à la Casa Santa Marta, en raison de son état de santé délicat.

Durée des derniers conclaves

La durée moyenne des conclaves aux XXe et XXIe siècles a été de trois jours. Pie XII et Benoît XVI ont été élus en deux jours. Jean-Paul II est parti le quatrième jour du conclave et Pie XI a pris cinq jours.

Lors du long et chaotique conclave qui suivit la mort du pape Clément IV et qui se tint à Viterbe entre 1268 et 1271, les cardinaux mirent près de trois ans à se mettre d'accord, ce qui conduisit les autorités civiles à prendre des mesures extrêmes : elles scellèrent le bâtiment, réduisirent la nourriture au pain et à l'eau et finirent par enlever le toit du lieu où ils délibéraient, les exposant ainsi aux intempéries.

Cette pression drastique a eu un effet et le pape Grégoire X a finalement été élu. Après avoir assumé le pontificat, il a établi les premières règles formelles du conclave lors du concile de Lyon en 1274, marquant ainsi une étape importante dans l'histoire du processus d'élection des papes.

Mesures pour le conclave

Afin de garantir la sécurité et la confidentialité absolue du conclave, le Vatican a mis en place un ensemble de mesures logistiques et de sécurité sans précédent. Une équipe de 60 employés travaille intensivement à l'adaptation de la chapelle Sixtine, à l'installation de systèmes technologiques empêchant toute communication avec le monde extérieur et à l'aménagement de l'espace sacré en salle de vote.

Conformément aux règles strictes en matière de secret, les infirmières, les liftiers et les autres membres du personnel autorisés à se déplacer dans les zones prêteront serment sur le secret de leur fonction la veille du début du conclave.

En raison du grand nombre de participants et de personnes présentes, des salles supplémentaires ont été aménagées dans l'ancienne maison Santa Marta et dans le collège Teutonique voisin, renforçant ainsi l'isolement nécessaire à ce processus solennel et réservé qui marquera l'avenir de l'Église.

Lire la suite
Vatican

Heureux les miséricordieux

Pour François, chaque personne exclue était l'objet de son amour. Que cette exclusion soit ou non de sa propre faute n'était pas une question pour lui. L'amour voyait le besoin, pas le mérite.

Joseph Evans-6 mai 2025-Temps de lecture : 7 minutes

Le fait que l'un des derniers "regrets" de la Pape François L'impossibilité de laver les pieds des prisonniers d'une prison romaine en dit long sur l'homme et son cœur miséricordieux. Selon son médecin personnel, Sergio Alfieri, le souverain pontife aurait aimé laver les pieds des prisonniers lors de sa visite à la prison le 17 avril.

"Il regrettait de ne pas pouvoir laver les pieds des prisonniers", a déclaré M. Alfieri au quotidien italien Corriere della Sera. La dernière chose qu'il m'a dite, c'est : "Cette fois-ci, je n'ai pas pu le faire".

Ce souhait n'était pas le fruit du hasard, comme tout catholique le sait. Le lavement des pieds fait partie de la cérémonie annuelle du Jeudi saint, au cours de laquelle le prêtre, imitant les actions du Christ lors de la dernière Cène, lave les pieds de certains de ses paroissiens en signe de service et d'humilité.

Et pourtant, comme tout prêtre le dirait, ce n'est pas une partie absolument obligatoire du service et peut être omis, et plus d'un prêtre le fait avec plaisir. Mais la visite du pape dans cette prison était pour lui un rendez-vous annuel, et le lavement des pieds de ces 12 prisonniers choisis était un élément essentiel de la visite. Il a ainsi manifesté sa solidarité avec les exclus de la société.

Pour François, toute personne exclue était l'objet de son amour. Que cette exclusion soit ou non de sa propre faute n'était pas une question pour lui. L'amour voyait le besoin, pas le mérite. Et c'est ainsi que François l'a vécu.

Révolution de la miséricorde

Prenons l'exemple de son document "Fratelli Tutti" à partir de 2020. C'est un texte très long qui ressemble souvent plus à un cri de douleur qu'à un document papal (et la préoccupation de François pour les pauvres et les exclus l'a parfois conduit à des délires vertueux, tant il était bouleversé par l'injustice sociale). À un moment donné, il propose quelque chose qui semble presque utopique : "La décision d'inclure ou d'exclure ceux qui gisent blessés sur le bord du chemin peut servir de critère pour juger tout projet économique, politique, social et religieux".

Quelqu'un peut-il vraiment vivre cela ? Un gouvernement peut-il l'adopter comme politique économique ? Chaque décision, chacune d'entre elles, est prise en fonction de l'inclusion ou de l'exclusion des nécessiteux : si elle les inclut, le feu est vert ; si elle les exclut, c'est fini. En ces temps de dur pragmatisme, on considère que c'est totalement impraticable.

Et pourtant, imaginez si quelques personnes seulement vivaient cela ? si une autorité publique commençait à le prendre à cœur ? Cela créerait une véritable révolution sociale, précisément une révolution de la miséricorde. C'est ce qu'a fait François. D'une manière souvent peu pratique, il a demandé et attendu la miséricorde, confiant qu'en fait, dans la pratique, seule la miséricorde peut transformer la société pour le bien.

Je prie pour que, par l'intercession de François, cet article inspire au moins quelques lecteurs à adopter cette politique apparemment farfelue mais en fait profondément réaliste.

La bonne nouvelle de la miséricorde

Soyons clairs : le pape François n'a pas inventé la miséricorde. C'est Dieu qui l'a inventée en premier. Même dans les pages apparemment dures de l'Ancien Testament, la miséricorde a inspiré toutes les actions de Dieu envers Israël et, à travers lui, envers l'humanité.

Les Évangiles sont avant tout la bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ, Dieu fait homme pour prendre sur lui le châtiment que nous méritions. Et à la manière de François (ou devrait-on dire que François a agi à la manière de Jésus ?), nous voyons Jésus tendre la main aux exclus, même lorsque cela scandalisait les plus "orthodoxes" et les plus rigoureux.

Même parmi les papes, lorsqu'il s'agit de proclamer la miséricorde, de nombreux pontifes ont devancé François. Le premier d'entre eux est saint Jean-Paul II, pour qui la promotion de la miséricorde divine a été un élément clé de son pontificat. Le pape polonais a fait tout ce qui était en son pouvoir pour proclamer cette miséricorde, notamment en canonisant la grande apôtre de la miséricorde divine, sainte Faustine, et en promouvant son message.

Mouton perdu

François était spontané et plein de tendresse (mais aussi, parfois, autoritaire et erratique, car cela aussi était vrai), mais même ses décisions les plus autocratiques partaient d'un bon sentiment : sa conviction sincère qu'en prenant telle ou telle mesure, il servait ceux qui étaient dans le besoin.

Certaines de ses déclarations désinvoltes en ont choqué plus d'un, comme son commentaire "qui suis-je pour juger ?" dans un avion en provenance du Brésil en 2013, alors qu'il était interrogé sur les homosexuels. "Si une personne est homosexuelle, qu'elle cherche Dieu et qu'elle a de la bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? François n'essayait pas de faire l'éloge de l'activité sexuelle entre personnes de même sexe. Avec son cœur miséricordieux, il reconnaissait simplement que chaque personne, quelles que soient ses inclinations, et même parfois dans des situations objectivement pécheresses (un point magnifiquement expliqué dans son "Amoris Laetitia" de 2015), pouvait encore faire preuve de beaucoup de bonté et d'ouverture à Dieu.

Jésus ne nous l'a-t-il pas enseigné lors de sa rencontre avec la Samaritaine, elle qui, avec ses cinq maris précédents et son compagnon actuel, a pu annoncer le Christ et évangéliser ses compatriotes ?

C'était un homme à la recherche de brebis perdues. Il semblait donc avoir moins de temps à consacrer à ceux qui faisaient déjà partie du troupeau. Il n'est donc pas surprenant que François ait été généralement plus aimé par les non-catholiques ou les catholiques non pratiquants que par certains catholiques pratiquants qui, parfois, se sont sentis blessés et, oui, exclus par certaines de ses déclarations et actions.

Mais nous devons nous rappeler que la décision de Dieu d'instituer la papauté implique nécessairement une institutionnalisation des limites et de la vision partielle de l'homme. Bien qu'il n'ait pas été pape, cela apparaît très clairement chez saint Paul. Comme François, il avait un cœur énorme et, comme François également, sa vision souvent partielle et unilatérale imprégnait tout ce qu'il écrivait.

Dans chaque épître paulinienne, on ne peut s'empêcher de penser : "Mais que pensaient ceux qui se trouvaient de l'autre côté ? Et peut-être avaient-ils eux aussi l'impression que l'ouverture radicale de l'apôtre les excluait ?".

En s'adressant à tous, François a été une source d'irritation pour plus d'un. Ses fréquentes harangues aux prêtres pour qu'ils ne transforment pas le confessionnal en chambre de torture en ont agacé plus d'un, en particulier les prêtres qui passaient le plus de temps à entendre les confessions, avec un réel souci de miséricorde. Mais je suppose que François a senti qu'il devait dire cela parce que l'idée même que quelqu'un puisse être blessé par ce qui devrait être le sacrement de la miséricorde l'a profondément blessé.

Traditionnel

François aimait la piété populaire et les dévotions. Il admirait profondément la piété simple des gens ordinaires. L'inclusion d'une mention de saint Joseph dans toutes les messes de rite latin a été l'un de ses grands cadeaux à l'Église. Mais pendant son pontificat, certains des nouveaux mouvements et organisations laïques de l'Église, ainsi que certains nouveaux ordres religieux, se sont sentis mal accueillis et, parfois, suspectés.

Mais il était aussi question de miséricorde, en partie pour faire face à certains des problèmes que Jean-Paul II, avec son cœur miséricordieux, avait créés. Il semble que Jean-Paul II, dans son ouverture à tout ce qu'il considérait comme bon, ait parfois été trop accueillant à l'égard de personnes qui se sont révélées problématiques par la suite.

Benoît XVI d'abord, François ensuite, ont eu à gérer un certain nombre de nouvelles institutions dont les fondateurs avaient commis divers actes d'abus, des cas qui, malheureusement, n'étaient pas rares. Je pense que la possibilité que, sous le couvert d'une spiritualité fervente, quelqu'un puisse être abusé par un loup déguisé en brebis a profondément blessé François.

Face à ces situations, le pontificat de François a semblé quelque peu hésitant face aux nouvelles réalités ecclésiales.

François et les laïcs

La promotion de la synodalité par François - même si elle est apparue à ses détracteurs comme un grand sujet de discussion - est également venue d'un lieu de miséricorde. François avait en horreur le cléricalisme, qui consiste pour les clercs à dominer les laïcs et à les réduire à la passivité, et il s'est souvent élevé contre ce phénomène.

Il a encouragé la sainteté des laïcs, y compris dans son document de 2018 sur l'appel à la sainteté "Gaudete et Exsultate". Et le voyage synodal était précisément un moyen d'encourager une plus grande participation des laïcs dans l'Église, en particulier des femmes. En d'autres termes, il s'agit d'intégrer davantage ceux qui auraient pu se sentir exclus auparavant.

De même, la répression de François sur les formes liturgiques de l'ancien rite est le fruit de la miséricorde. Au début, il a essayé d'être indulgent avec ces formes, mais il a probablement senti que le temps était venu où l'amour dur était nécessaire (et François n'a jamais hésité à prendre des décisions difficiles) : parfois, notre mère l'Église sait mieux que quiconque. L'amour dur et aussi la bonne théologie : en fin de compte, la liturgie est une question d'obéissance à l'Église.

Le prochain pape

Qu'attendons-nous du prochain pape ? Je ne doute pas que les cardinaux des deux extrêmes seront occupés à essayer de faire entrer leur homme en fonction. Tandis que les libéraux viseront un François sous stéroïdes, les conservateurs réactionnaires feront pression pour obtenir un pape dont ils espèrent qu'il freinera les réformes de François.

J'espère que le sens commun et surnaturel prévaudra. Nous avons besoin d'un homme qui préserve tout ce qui est bon dans le pontificat de François, y compris sa vision éminemment pratique de la foi comme quelque chose à vivre et à amener à des œuvres de miséricorde réelles, mais qui confirme également ses frères dans la foi (Lc 22:32).

C'est une question de tension : Jean-Paul II et Benoît XVI ont également encouragé l'action sociale. Mais c'est surtout François qui l'a encouragée. J'espère et je prie pour que le nouveau pape continue à l'encourager ; j'ai certainement besoin de continuer à l'entendre. Je dis souvent que, dans un sens, il est facile d'être orthodoxe, d'avoir des idées claires sur sa foi. Ce qui est difficile, c'est de les mettre en pratique dans la vie quotidienne, afin que l'amour véritable inspire nos actions.

L'Église est le bateau de Pierre, mais ce navire se déplace souvent plus comme un supertanker très lent que comme un yacht agile. Il change de cap lentement et maladroitement, et aucun pape ne peut résumer toutes ses qualités. Mais je prie pour un pape qui nous donnera une chance de respirer, qui guérira les blessures au sein de l'Église, qui tendra la main aux brebis perdues et qui, en même temps, fera en sorte que le grand troupeau et les bergers qui l'assistent se sentent appréciés.

Et le nouveau pape devra prendre des mesures pour s'assurer que ce qui était bon chez François ne soit pas dénaturé. Un exemple en est la voie synodale mentionnée plus haut qui, malgré tous ses avantages potentiels, comporte un grand danger : elle pourrait en fait conduire à un cléricalisme plus profond en réduisant la participation des laïcs dans l'Église à une implication dans les comités diocésains ou paroissiaux.

Tout comme les laïcs catholiques doivent participer aux décisions de l'Église, ils doivent participer encore plus à la vie civique et sociale ordinaire, en témoignant du Christ et en cherchant à transformer la société selon les principes chrétiens.

Il est peut-être temps de dépasser les étiquettes gauche-droite et conservateur-libéral dans l'Église. On n'est pas libéral si l'on promeut la miséricorde radicale et si l'on tend la main aux marginaux. C'est ce que Jésus a fait. Vous n'êtes pas conservateur si vous enseignez fidèlement la vérité : Jésus l'a fait aussi.

Si vouloir tout cela, c'est demander un miracle, alors c'est exactement ce que je prie. Et je le fais par l'intercession de Jean-Paul II, de Benoît XVI et, très, très fort, du bien-aimé pape François.


Cet article a été publié à l'origine sur Adamah Media et est reproduit sur Omnes avec l'autorisation de l'auteur. Vous pouvez lire l'article original ICI.

Lire la suite
Vatican

Comment les 133 cardinaux électeurs prêtent serment de discrétion

Sur mandat du Collège des cardinaux, le Maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, a signé il y a quelques jours le petit livre du conclave. Il contient le serment que prêteront les 133 cardinaux électeurs du prochain pape dans la chapelle Sixtine le 7 mai prochain.  

Francisco Otamendi-6 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le site 133 cardinaux électeurs du prochain Pontife romain doit prêter serment juste avant le conclave qui commence le mercredi 7. Comme on le sait, pour le élection du Pape, il faut au moins 2/3 des bulletins de vote, c'est-à-dire 89 voix à votre nom, avec des règles très précises. 

L'une d'entre elles est le serment. Après l'invocation à l'Esprit Saint par l'hymne "Veni Creator Spiritus", le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, ou le premier cardinal par ordre d'ancienneté, lira le texte du "iureiurando" ou serment. 

Les cardinaux y sont tenus de respecter fidèlement les règles de l'Église catholique. conclave. Ils jurent que celui qui sera élu pontife romain accomplira fidèlement le "munus petrinum" (office ou mission de Pierre), de pasteur de l'Église universelle. Ils jurent également d'observer le "secret" sur toutes les questions relatives à l'élection.

Texte complet 

Le site texte completintitulé "De ingressu in conclave et iureiurando" (Entrer dans le conclave et prêter serment), est le suivant :

"Chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du Souverain Pontife, promet, s'engage et jure d'observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la Constitution Apostolique du Souverain Pontife Jean-Paul II, Universi Dominici Gregispublié le 22 février 1996, et les modifications du Motu Proprio "....".Règles non validesLe pape Benoît XVI le 22 février 2013.

De même, nous promettons, nous nous engageons et nous jurons que celui d'entre nous qui, par la volonté divine, sera élu Pontife romain, s'engagera à accomplir fidèlement le "munus petrinum" de Pasteur de l'Église universelle et ne manquera pas d'affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels ainsi que la liberté du Saint-Siège".

Pendant et après

"Avant tout, poursuit-il le sermentNous promettons et jurons de l'observer avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, 

- le secret sur tout ce qui concerne de près ou de loin l'élection du Pontife Romain et sur ce qui se passe sur le lieu de l'élection et qui concerne directement ou indirectement le contrôle ; 

- ne pas violer il ne s'agit en aucun cas d'un secret pendant et après de l'élection du nouveau Pontife, sauf autorisation explicite du Pontife lui-même ; 

- ne pas soutenir ou encourager une quelconque ingérenceL'élection du Pontife Romain, l'opposition ou toute autre forme d'intervention par laquelle des autorités séculières de tout ordre ou degré, ou tout groupe de personnes ou d'individus, voudraient interférer dans l'élection du Pontife Romain".

Serment de chaque cardinal électeur 

Ensuite, selon le livret de la célébration, "chaque cardinal électeur, selon l'ordre de préséance, prêtera serment avec cette formule :

Et moi, N. Cardinal N., je promets, je m'engage et je jure.

Et posant la main sur les évangiles, il ajoutera: "Que Dieu me vienne en aide, ainsi qu'à ces saints évangiles que je touche de ma main".".  

Après le serment, le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Ravelli, prononcera le célèbre "....".Extra omnes". et toutes les personnes extérieures au conclave doivent quitter la chapelle Sixtine.

AuparavantLe lundi 5, le serment a été prêté par les "officiers et fonctionnaires du conclave".

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangélisation

Dominic Savio et Peter Nolasco

Le 6 mai, la liturgie célèbre saint Dominique de Savio, mort à l'âge de 14 ans, qui a connu et soigné Don Bosco. Le pape Pie XI l'a décrit comme "un petit mais grand géant de l'esprit". Ce jour-là, on commémore également saint Pierre Nolasco, fondateur de l'Ordre de la Miséricorde.

Francisco Otamendi-6 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

L'Église inclut un certain nombre de saints et de bienheureux dans le calendrier des saints du 6 mai. Parmi les plus connus, citons le jeune saint Dominique de Savio et le fondateur de l'ordre des Mercédaires, saint Pierre Nolasco.

Dominique Savio est né le 2 avril 1842 près de Chieri, à Turin, deuxième d'une famille de dix enfants, fils de Charles, forgeron, et de Brigida, couturière. Il a été baptisé le jour même de sa naissance dans l'église paroissiale de Riva, près de Chieri.

Il a reçu sa première communion à l'âge de 7 ans, et a fait ces objectifs1) Je me confesserai fréquemment et je communierai aussi souvent que mon confesseur me le permettra. 2) Je sanctifierai les jours de fête. 3) Mes amis seront Jésus et Marie. 4) Je mourrai plutôt que de pécher. Dominique renouvela ces résolutions chaque jour de sa courte vie. 

Jésus dans le Saint Sacrement, Marie, le Pape

Don BoscoRacontant sa première rencontre avec Savio, il dit : "J'ai reconnu en lui un état d'esprit conforme à l'esprit du Seigneur. Je fus étonné de constater l'œuvre que la grâce divine avait déjà accomplie dans ce cœur tendre". Ses grandes dévotions étaient Jésus dans le Saint Sacrement, l'Immaculée Conception de Marie et le Pape. 

Il faut rappeler, disent les sites web Le rôle de Dominique Savio dans la fondation de la Société de l'Immaculée Conception, pépinière de la future Congrégation salésienne". En mars 1857, à la suite d'une grave et soudaine maladie, la santé de Dominique se détériore. Il meurt à l'âge de 14 ans, en s'exclamant : "Oh, que de merveilles je vois...". Le pape Pie XI l'a qualifié de "petit mais grand géant de l'esprit". 

Visiter et libérer les captifs

Un autre saint du jour est saint Pierre Nolasco. "Dieu, le Père de la miséricorde", écrivent les religieux mercédaires, "a voulu que la vie de l'homme, la vie de l'homme et la vie de l'homme se déroulent en harmonie. d'élever dans l'Église des hommes et des femmes guidés par l'esprit rédempteur de Jésus-Christ". Qu'ils "visitent et libèrent les chrétiens qui, en raison de circonstances contraires à la dignité de la personne humaine, risquent de perdre la foi".

Pour mener à bien cette mission, "animé par l'amour du Christ, inspiré par la Vierge Marie et répondant aux besoins de l'Église, le 10 août 1218, saint Pierre Nolasco a fondé à Barcelone l'Ordre de saint Pierre Nolasco. Vierge Marie de la Miséricorde de la rédemption des captifs, avec la participation du roi Jacques d'Aragon et devant l'évêque de la ville, Berenguer de Palou".

En effet, les pauvres captifs n'avaient personne pour s'occuper d'eux et étaient condamnés à mourir dans leur situation misérable ou à renier leur foi. Le drame a touché son cœur et Pierre s'est lancé dans l'aventure de la la tâche de les racheteret il a embarqué ses amis. Et lorsque son moral faiblissait et qu'il n'y avait plus de moyens, Pedro Nolasco a remarqué que Marie l'encourageait à continuer et à ne pas abandonner.

L'auteurFrancisco Otamendi

Ressources

L'Église et la deuxième République espagnole

Pendant la Seconde République espagnole, la confrontation entre l'État laïque et une Église encore très influente dans la société s'est intensifiée, alimentée par un anticléricalisme idéologique et populaire croissant.

José Carlos Martín de la Hoz-6 mai 2025-Temps de lecture : 8 minutes

À partir de la fin du XIXe siècle, suite à la pénétration du libéralisme en Espagne, un énorme fossé s'est creusé entre les classes dirigeantes du pays et les gens simples. Si, parmi les premières, il y avait des cas d'agnosticisme ou simplement des vies incrédules, parmi les secondes, il y avait une foi religieuse presque généralisée. D'autre part, il existait également une distinction entre la pratique chrétienne dans la vie des banlieues des grandes villes et la vie des villages. 

La déchristianisation des masses laborieuses

La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ont été marqués par la déchristianisation des masses laborieuses en Espagne, notamment avec la naissance de quartiers extrêmes et de la pauvreté dans les zones rurales défavorisées du pays. Bien que de nombreuses initiatives à caractère social aient été lancées, surtout depuis l'encyclique de Léon XIII, Rerum NovarumLa déconnexion de grandes masses de travailleurs du message chrétien est un fait avéré.  

Le niveau élevé d'analphabétisme en Espagne à cette époque est un facteur clé pour comprendre la haine qui s'est déchaînée pendant la période constitutionnelle de la Seconde République espagnole. On a parlé de la 40% à la fin de la dictature de Primo de Rivera. Seule l'ignorance expliquerait comment des œuvres d'art inestimables ont pu être détruites, des temples brûlés sans la moindre considération. Et elle expliquerait aussi comment les gens du village ont pu croire à des affirmations aussi farfelues que celles selon lesquelles les prêtres empoisonnaient les fontaines ou tuaient les enfants avec des bonbons empoisonnés.

La montée de l'anticléricalisme

En revanche, dès le début du XXe siècle, des secteurs consolidés d'intellectuels espagnols formés à l'incroyance, convaincus de leur athéisme et de leur agnosticisme, ont habilement touché les masses, principalement par le biais de la presse. L'action constante du krausisme et de l'Institución Libre de Enseñanza a sans doute eu une influence. 

Une partie de la presse républicaine s'obstinait, dans ces années-là, à voir dans l'Église un pouvoir spirituel qui tyrannisait les consciences, et il était donc urgent de s'en débarrasser. A cela s'ajoutent les maisons d'édition qui se créent et les éditions populaires qu'elles publient, ainsi que des pièces de théâtre, etc.

L'influence de certains penseurs ne cessera de croître et leur aversion pour l'Église ira de la froideur à l'hostilité. Son reflet le plus clair est l'anticléricalisme croissant, et cet anticléricalisme est devenu une passion dans les masses ouvrières et dans certaines régions rurales. De toute évidence, ils se sont trompés : l'Église n'était pas la même que sous l'Ancien Régime et la foi catholique n'était pas aussi profondément enracinée qu'ils le pensaient. Comme le souligne Álvarez Tardío : "Il faut donc rejeter l'explication courante et élémentaire selon laquelle le laïcisme agressif des républicains était une réponse à l'antirépublicanisme intolérable des catholiques".

Le but de l'anticléricalisme n'est pas de contester la doctrine de l'Église, le contenu de l'Évangile ou la vérité de la foi proposée par l'Église, mais d'essayer de secouer le joug de la conscience et les formes sociales façonnées par l'Église. Ces nouveaux penseurs voulaient une morale laïque et des principes libéraux autonomes.. Il est intéressant de noter le phénomène qui s'est produit au cours du XIXe siècle en Espagne : d'une part, l'apparition d'intellectuels et, d'autre part, le fait de les voir exercer un magistère moral qui, jusqu'alors, ne correspondait qu'à l'Église. En raison du fort taux d'analphabétisme, ils ne manquent pas de s'adresser aux minorités. Quant au clergé, par la catéchèse, l'enseignement et les célébrations liturgiques, il s'adresse à la majorité des Espagnols tout au long de leur vie.

L'article 26 et le déclenchement de la "question religieuse".

Les discussions autour de l'article 26 de la Constitution en octobre 1931 ont fait émerger une multitude d'opinions contre l'action de l'Église, fortement chargées de passion. Comme le souligne Jackson : "Dès que les vannes ont été ouvertes, personne n'a pu réfléchir calmement à la nécessité d'une nouvelle réflexion entre l'Église et l'État". C'est donc comme un fleuve débordant de passions, y compris le nom lui-même : la "question religieuse", qui jusque là, pour la majorité du pays, était une question attachante, est apparue comme un problème, et apparemment un problème majeur, car on a consacré plus d'efforts à ces débats qu'aux graves problèmes économiques, structurels et éducatifs.

Néanmoins, l'influence de l'Église catholique est très forte dans tout le pays. Tant par le contrôle qu'elle exerce sur la plupart des établissements d'enseignement que par ses enseignants, qui sont pour la plupart de bons catholiques.

Une grande partie des intellectuels, ainsi que les classes dirigeantes, sont des catholiques bien éduqués, même si leur pratique spirituelle est plus ou moins fervente. Bien entendu, les coutumes sociales étaient fondamentalement chrétiennes. Les bonnes manières sont respectées. Il y avait sans doute un manque d'intellectuels catholiques ayant la formation adéquate pour présenter le message chrétien de manière passionnante, avec plus de force et de cohérence personnelle.

Il est intéressant de noter la bonne situation générale du clergé sous la Seconde République. C'est le résultat des séminaires et des diplômes qui y sont obtenus, ou à Rome à l'Université Grégorienne. Le clergé et les évêques jouissaient d'une bonne santé spirituelle : il y avait une abondance de prêtres pieux, vertueux, dévoués et exemplaires. En effet, le nombre de martyrs et de confesseurs pendant la guerre civile était frappant.

Le mythe d'une Église rétrograde

Intellectuellement, ils vivaient enfermés dans un petit monde intellectuel, mais ni les évêques ni le clergé n'avaient été touchés par la crise moderniste qui avait secoué l'Europe quelques années auparavant. D'autre part, il convient de rappeler la situation des facultés de théologie espagnoles qui, depuis 1851, date à laquelle elles ont cessé d'appartenir à l'Université civile, avaient perdu de leur prestige et de leur niveau scientifique. En 1932, Pie XI publia l'"Annuaire des facultés de théologie".Deus scientiarum Dominus"C'était la première fois qu'une faculté de théologie espagnole était créée. En fait, en 1933, la plupart des facultés espagnoles ont été fermées et il ne restait plus que celle de Comillas. En 1933, une visite canonique de tous les séminaires d'Espagne a eu lieu. Le clergé est abondant, mais mal réparti. 

On ne peut pas non plus oublier que la philosophie dominante de nombreux étudiants universitaires était celle de la foi dans le progrès scientifique, et donc dans une nouvelle ère de progrès sans Dieu, ou du moins où Dieu était entre parenthèses. Ortega y Gasset est apparu comme un modèle proche pour beaucoup d'hommes formés autour des idées de l'Institut Libre d'Enseignement. Dans le feu de ces idées, la fausse appréciation de l'Église comme ennemie du progrès humain s'était consolidée.

D'autre part, dans de nombreux villages, une foi consolidée au fil des siècles a été préservée, où la vie tournait autour de la pratique sacramentelle et des saisons liturgiques, remplissant les coutumes, le folklore et les habitudes de vie. Il y avait des agnostiques et des incroyants, mais la majorité était chrétienne dans l'âme.

Les catholiques dans la République : entre engagement et déception

L'avènement de la République, le 14 avril 1931, et les élections rapides aux tribunaux constituants ont donné des résultats qui laissaient présager le pire pour les relations entre l'Église et l'État, car la majorité des députés élus appartenaient à la gauche et aux radicaux, qui avaient survécu à la dictature de Primo de Rivera. 

En effet, le 6 mai, la Gaceta de Madrid publie une circulaire déclarant volontaire l'enseignement de la religion dans l'enseignement primaire. C'est la conséquence de l'abolition, quelques jours plus tôt, de la confessionnalité de l'État. En effet, en mai 1931, des églises et des œuvres d'art, comme l'Inmaculada de Salcillo à Murcie, sont brûlées.

C'est pourquoi, lorsque la majorité des députés de la Chambre a procédé à la discussion des articles de la Constitution, elle a mené un combat frontal contre l'Eglise. La plupart de ces députés n'avaient pas le niveau intellectuel et la formation religieuse nécessaires, à l'exception de quelques intellectuels au prestige reconnu. Mais les débats n'ont finalement servi qu'à mettre en évidence la loi de l'arithmétique contre la raison.

Tout semble indiquer que la gauche républicaine a présenté la question religieuse indépendamment de la situation réelle du pays et de l'opinion des catholiques sur la République ; ce qui les gênait, c'était la présence du catholicisme dans la vie sociale et culturelle. 

Un examen des actions des protagonistes : dignitaires de l'Église, membres du gouvernement, députés, presse de l'époque, etc., montre clairement que ces Cortes ne représentaient pas la réalité du pays, mais qu'elles montraient dans toute leur crudité les différentes positions contre l'Église qui existaient à l'époque en Espagne. Le résultat, comme on le sait, fut une Magna Carta qui ne pouvait pas être un instrument de concorde et de pacification, puisqu'elle était née contre la volonté de la majorité des citoyens. 

Une fois de plus, à propos du 19ème siècle, une petite minorité a tenté de corriger le cours d'un pays en prétendant, par le biais de Constitutions, provoquer une évolution. "Un pays peut être décatolisé, mais pas en vertu d'une loi". Au fond, une véritable culture démocratique faisait défaut.

Certains députés républicains étaient catholiques et avaient joué un rôle fondamental dans la naissance de la République, comme Niceto Alcalá Zamora qui, dans son célèbre discours contre les dispositions anti-ecclésiastiques de l'article 26 de la Constitution, le 10 octobre 1931, qui lui valut de démissionner de la présidence du gouvernement, déclara : "Je n'ai pas de conflit de conscience. Mon âme est à la fois fille de la religion et de la révolution, et sa paix consiste en ce que, lorsque les deux courants se mêlent, je les trouve d'accord dans l'expression d'une même source, d'un même critère, que la raison élève aux principes ultimes et que la foi incarne dans l'enseignement de l'Évangile. Mais moi, qui n'ai pas de problème de conscience, j'ai une conscience (...) Et quel remède me reste-t-il ? La guerre civile, jamais (...). Pour le bien de la patrie, pour le bien de la République, je vous demande la formule de la paix". Il incarnera ce qu'il appelle la troisième Espagne. Un gouvernement du centre, véritablement démocratique et non confessionnel. Il espère que la République aura contenu la révolution sociale et anticléricale.

Il convient de rappeler le célèbre discours contemporain de Manuel Azaña du 13 octobre 1931 : "J'ai les mêmes raisons de dire que l'Espagne a cessé d'être catholique que j'ai de dire le contraire de la vieille Espagne. L'Espagne était catholique au XVIe siècle, bien qu'il y ait eu de nombreux dissidents très importants, dont certains sont la gloire et la splendeur de la littérature castillane, et l'Espagne a cessé d'être catholique, bien qu'il y ait maintenant plusieurs millions d'Espagnols catholiques et croyants". La traduction est claire : l'Etat n'est plus catholique. Une fois la prémisse acceptée, ce qui serait valable : si le peuple espagnol dans son ensemble décide démocratiquement que l'État doit être non-confessionnel. Mais ce qui n'aurait pas de sens, c'est qu'il devienne anti-catholique, et qu'ensuite l'État persécute l'Église, la prive de sa liberté, et tente de la soumettre à lui-même. 

Ce n'était pas la première fois qu'un petit groupe, au nom de la démocratie, tentait de subjuguer la conscience de la majorité. Mais l'accélération de l'histoire fait beaucoup de dégâts. 

En effet, la plupart des lois promulguées étaient une conséquence du principe de sécularisation de l'État, mais beaucoup d'autres étaient une atteinte à la liberté proclamée pour tous dans la Constitution. Ce manque de vérité montrerait clairement que ce n'est pas le bien commun qui est recherché, mais plutôt des intérêts partisans, et finit par rompre l'harmonie et la coexistence pacifique. Bien sûr, "on n'a pas atteint une culture démocratique, mais une culture alternative".

L'éducation, épicentre de la confrontation

L'intention de la majorité parlementaire des Cortès constituantes était de retirer l'Église de l'éducation, comme le montre l'article 16 de la Constitution, mais dans la pratique, il était impossible de construire autant d'écoles et de former autant d'enseignants que nécessaire. 

Enfin, il convient de rappeler les propos d'un autre Premier ministre de la République, Lerroux, qui notait : "L'Eglise n'avait pas accueilli la République avec hostilité. Son influence dans un pays traditionnellement catholique était évidente. La provoquer à la lutte, dès la naissance du nouveau régime, était impolitique et injuste, donc imprudent.

La réaction de l'épiscopat espagnol

Il est important de souligner que l'attitude du Saint-Siège à l'égard de l'avènement de la IIe République, le 14 avril 1931, a été cordiale. En témoignent les nombreuses démarches effectuées par le nonce et les prélats espagnols. 

D'autre part, l'archevêque de Tolède, le cardinal Segura, devient un personnage gênant en raison de son approche traditionaliste selon laquelle l'Église doit guider le travail de l'État, et il ne cache pas son soutien à la monarchie. La République réussit à l'expulser d'Espagne et le Saint-Siège, dans un geste d'amitié envers la République, le destitua du siège de Tolède le 1.X.1931 et le remplaça par le cardinal Gomá. Cependant, il ne faut pas oublier que le gouvernement de la République, le 18.V.1931, a encouragé l'expulsion de l'évêque de Vitoria, Múgica, en soulevant le problème du carlisme en tant que force antirépublicaine et de son influence sur le peuple basque-navarrais.

Ainsi, avec l'adoption de la Constitution dans un court laps de temps, dans les premiers temps, la réaction de la société civile a été très positive. Vatican et des évêques espagnols était une attente sereine. La déclaration commune de l'épiscopat espagnol du 20 décembre 1931, en réponse à la Constitution approuvée le 12 décembre, rappelle que les droits et la liberté approuvés dans la Constitution s'appliquent à tous.

Niceto Alcalá Zamora lui-même démissionna de la présidence du gouvernement pour ne pas approuver ces articles anticatholiques, mais il présenta sa candidature à la présidence de la République pour que ces articles soient - à terme - adaptés à la situation objective du pays. Il y restera jusqu'en avril 1939.

Vatican

Les cardinaux débattent des principaux défis à relever avant le conclave

Parmi les thèmes abordés par les cardinaux au cours de la dixième congrégation générale figuraient la nature missionnaire de l'Église, le rôle de Caritas en tant que témoin de la justice évangélique et la nécessité d'un pape proche, qui soit un guide et un pont dans un monde fragmenté.

Rédaction Omnes-5 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute

La dixième Congrégation générale des cardinaux s'est tenue dans la matinée du 5 mai au Vatican avec la participation de 179 cardinaux, dont 132 électeurs. La session a débuté par une prière commune et a comporté 26 interventions axées sur les grands défis et la mission de l'Église dans le monde d'aujourd'hui.

L'Église d'aujourd'hui

Parmi les thèmes abordés, citons la nature missionnaire de l'Église, le rôle de Caritas en tant que témoin de la justice évangélique et la nécessité d'avoir un pape proche, un guide et un pont dans un monde fragmenté.

Des réflexions ont été menées sur la transmission de la foi, la création, la guerre et l'unité au sein même de l'Église. Elle a également évoqué l'espérance inspirée par la prière de la Pape François pendant la pandémie.

La force permanente de l'Évangile a été soulignée, même dans l'attention des médias, et il a été rappelé que le Christ est présent non seulement dans l'Eucharistie, mais aussi dans les pauvres. Parmi les documents mentionnés, le Constitution Dei Verbumcomme nourriture spirituelle pour le peuple de Dieu.

Serment des cardinaux et des fonctionnaires

Le directeur du bureau de presse a indiqué que les cardinaux électeurs sont déjà logés à la Casa Santa Marta et Santa Marta Vecchia, et que les travaux de la chapelle Sixtine sont presque terminés. Lundi après-midi, la onzième congrégation se tiendra et à 15 heures, il y aura la cérémonie d'ouverture de la chapelle Sixtine. serment des fonctionnaires et assistants du Conclave dans la Chapelle Pauline.

Lire la suite
Vatican

Les défis du nouveau pape

Quelques-uns des grands défis qui attendent le nouveau successeur de Pierre, du renouveau de la foi et de la crédibilité institutionnelle au rôle de l'Église sur la scène mondiale.

Rapports de Rome-5 mai 2025-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Alors que le monde attend l'annonce du nouveau pape, de nombreuses questions se posent sur la direction que prendra l'Église dans les années à venir.

Dans une société de plus en plus changeante, le futur pontife devra faire face à d'importantes décisions pastorales, à des réformes internes et à la nécessité de dialoguer avec une humanité marquée par la polarisation, les crises sociales et la recherche de sens.


Vous pouvez désormais bénéficier d'une réduction de 20% sur votre abonnement à Rome Reports Premiuml'agence de presse internationale spécialisée dans les activités du pape et du Vatican.

We've detected you might be speaking a different language. Do you want to change to:
EN
ES
EN
DE
FR
PT
PL
IT
Close and do not switch language