Cinéma

La quête de sens ponctuée par la chasse aux sorcières

Patricio Sánchez-Jáuregui-10 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le médecin de Budapest

Réalisation et scénario: István Szabó
Hongrie: 2021

Professeur, médecin et chef du service de cardiologie d'un hôpital de Budapest, le charismatique Klaus Maria Brandauer (Souvenirs d'Afrique) est contraint de prendre une retraite dans laquelle il se sent vide. Noyé dans son temps libre et se sentant inutile, il retourne dans sa ville natale pour devenir médecin de famille, suivant les traces de son défunt père. Là, sens, retrouvailles, musique, beauté, et condamnation d'un homme de jugement l'attendent. 

Bien que le début du film soit une histoire bien rodée, Le médecin de Budapest est un film complexe, déguisé en une simple fable aux accents bucoliques, où le voile de la vie tranquille à la campagne est progressivement déchiré par la chasse aux sorcières des médiocres et des ennuyeux, des commères et des envieux ("...la chasse aux sorcières des médiocres et des ennuyeux, des commères et des envieux").Petite ville, grand enfer"Cependant, le film mêle magistralement les hauts et les bas, s'évadant de cette grisaille et de cette désolation grâce aux grandes performances des protagonistes charismatiques, et adoucissant le tout avec de la musique. 

La pièce présente une distribution à ne pas manquer, chaque personnage étant un sujet digne d'intérêt : Une mère possessive désireuse de redevenir pertinente ; un maire qui profite des illusions des gens et écrase de calomnie quiconque s'oppose à lui ; une congrégation de gens ennuyés, envieux et craintifs qui servent de porte-parole au régime..... Un prêtre qui tente de faire le bien au milieu d'un troupeau dont la peur et l'envie sont plus grandes que l'amour ; un professeur de musique veuf, séduisant, épanoui et heureux qui ignore ce que les gens ruminent dans son dos ; un homme anonyme et solitaire toujours assis sur le même banc du village. 

Gagnant de l'oscar pour Méphisto et catholique issu d'une famille juive, István Szabo réalise et écrit ce long métrage aux accents biographiques (une vocation médicale contrariée et le fait d'avoir été un informateur soviétique) dans lequel la musique s'élève comme muse, début et fin ("...la musique est la source du film").vous avez toujours été fidèle à la musique".Il s'agit d'un film sur une nouvelle forme de répression, qui provient également du pouvoir en place et tisse une toile de censure sociale qui aboutit à l'étouffement et à l'ostracisme de ses victimes. Mais le plus important est peut-être la dénonciation de la nouvelle répression, qui est également perpétrée par les personnes au pouvoir et qui tisse des réseaux de censure sociale aboutissant à l'étouffement et à l'ostracisme de ses victimes. 

Éducation

Comme si j'étais présent

Les mois de la pandémie ont précisément montré que, dans l'éducation, il existe un tandem essentiel : celui de l'enseignant et de l'étudiant, et que cette relation exige proximité, contact et présence.

Javier Segura-10 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La nouvelle année scolaire commence avec le désir de recommencer, comme le dirait José Luis Garci dans son film légendaire. Et nous recommençons avec cette tension entre le désir de revenir à la normalité et la prudence nécessaire requise par la situation de pandémie que nos administrations éducatives ont régulée.

Ce désir de retrouver la normalité, qui implique de nombreuses facettes de la vie scolaire, comporte pour moi un élément particulièrement important : la redécouverte de la transcendance de la figure de l'enseignant et, plus précisément, de la nécessité de la présence dans le processus éducatif.

Nous avons vécu une époque de pandémie qui nous a obligés à travailler de manière télématique et dans laquelle la vidéoconférence est devenue un outil de travail courant, tant entre nous qu'avec les étudiants.

Cependant, bien que nous ayons été éblouis par les possibilités qu'ils nous ouvraient (pouvoir se réunir sans sortir de chez soi, économiser sur les déplacements, être unis depuis tous les points de la planète...), nous nous sommes également rendu compte que ce travail en ligne comporte des limites (le manque de séparation entre les sphères professionnelle et personnelle, le fait de parler à des écrans noirs derrière lesquels nous supposions que se trouvaient nos étudiants, la déconnexion de la dynamique et de l'effort de travail....).

La technologie a un air presque magique. Pour beaucoup, c'est la panacée pour tous les besoins de l'humanité, y compris ceux de l'éducation. Mais ces derniers mois nous ont montré précisément que, dans l'éducation, il existe un tandem essentiel : celui du professeur et de l'élève, et que cette relation exige proximité, contact et présence.

Fondamentalement, l'éducation est plus une communication de la vie que de la connaissance. Et la vie ne se transmet pas de la même manière à travers un écran. En se tenant simplement devant le disciple, le professeur lui dit déjà "le monde est ainsi fait". Dans sa façon de parler, dans ses évaluations, dans sa façon de se comporter et d'entrer en relation avec les autres, il lui montre comment les gens doivent être et comment ils doivent vivre en société.

Dans l'éducation, il existe un tandem essentiel : celui de l'enseignant et de l'étudiant, et cette relation exige la proximité, le contact et la présence.

Javier Segura

La plupart des enseignants en font l'expérience de manière joyeuse lorsque vous rencontrez d'anciens élèves, peut-être déjà avec leurs propres enfants, qui sont visiblement heureux de vous voir et qui vous disent combien vous avez été important dans leur vie. Car pour un enfant, pour un adolescent, l'enseignant est sans doute l'une de ces figures de référence, un maître de vie.

Retrouver la présentialité signifie revenir à l'essence de l'éducation et redécouvrir la valeur de l'enseignant dans ce processus. Les enfants ne s'éduquent pas seuls, même s'ils sont les principaux protagonistes de ce processus. Leurs parents, leurs enseignants, jouent un rôle clé dans cette croissance. Ils sont des guides, des points de référence, ils enseignent, ils fournissent des clés d'interprétation de la réalité, ils unissent avec leurs racines et leurs traditions, ils apportent sécurité et confiance... Et aucune machine, aussi intelligente soit-elle, ne peut remplacer cette action.

Cette présentialité qui fait que l'on vit avec le maître, que l'on apprend de lui, que ses manières de voir la vie nous collent à la peau, c'est ce que propose Saint Ignace de Loyola dans ses Exercices spirituels, lorsqu'il suggère de contempler les scènes de la vie du Christ avec les cinq sens, comme si " nous étions présents ", ce que j'ai repris comme titre de l'article.

Le saint de Guipuzcoa, comme tous les grands maîtres, était bien conscient de la valeur formatrice de cette présence. Puissions-nous également la découvrir et savoir la récupérer, en la combinant avec tous les apports positifs que la technologie apporte sans aucun doute.

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Vocations

"Il faut des jeunes pour résister au vieillissement de l'âme".

Lors de l'audience avec le Chapitre Général des Clarétains, le Pape François a exhorté à être audacieux dans la mission, et à "mettre sa vie en jeu" pour la défense de la dignité humaine.

David Fernández Alonso-9 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le Saint-Père François s'est adressé aux participants du Chapitre général des Fils Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie, également connus sous le nom de Clarétains, ce matin au Palais Apostolique.

"C'est une grande joie pour moi d'accueillir votre Chapitre général", a commencé le Pape, faisant référence au renouvellement du Supérieur général, le P. Vattamattam : "Je félicite le P. Mathew Vattamattam, à qui les capitulants ont renouvelé leur confiance en le réélisant comme Supérieur général. Avec lui, je salue les frères qui ont été élus pour former le nouveau gouvernement de l'Institut. Que l'Esprit du Seigneur soit sur vous en tout temps afin que, comme missionnaires, vous annonciez la Bonne Nouvelle aux pauvres (cf. Lc 4, 19) et à tous ceux qui ont faim de la Parole qui sauve (cf. Is 55, 10-11)".

Prenant comme fil conducteur le thème du Chapitre, "Enraciné et audacieux", le Saint-Père a commenté que cela signifie être enraciné en Jésus : "Cela suppose une vie de prière et de contemplation qui les amène à pouvoir dire comme Job : "Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t'ont vu" (Jb 42,5). Une vie de prière et de contemplation qui leur permet de parler, comme des amis, face à face avec le Seigneur (cf. Ex 33,11). Une vie de prière et de contemplation qui vous permet de contempler le Miroir, qui est le Christ, pour devenir vous-mêmes un miroir pour les autres".

Le Pape François écoute le Père Mathew Vattamattam, Supérieur Général des Missionnaires Clarétains, le 9 septembre 2021.

En outre, le Pape a souligné le caractère missionnaire des Clarétains : "Vous êtes des missionnaires : si vous voulez que votre mission soit vraiment fructueuse, vous ne pouvez pas séparer la mission de la contemplation et d'une vie d'intimité avec le Seigneur. Si vous voulez être des témoins, vous ne pouvez pas cesser d'être des adorateurs. Témoins et adorateurs sont deux mots qui sont au cœur de l'Évangile : "Il les appela à être avec lui et à les envoyer prêcher" (Mc 3,14). Deux dimensions qui se nourrissent l'une l'autre, qui ne peuvent exister l'une sans l'autre".

Le pape a également commenté la deuxième partie de la devise du chapitre, expliquant que cette "orientation les rendra audacieux dans la mission, tout comme la mission du père Claret et des premiers missionnaires qui l'ont rejoint était audacieuse. La vie consacrée demande de l'audace et a besoin de personnes âgées qui résistent au vieillissement de la vie, et de jeunes qui résistent au vieillissement de l'âme".

François assure que "cette conviction vous conduira à sortir, à vous mettre en route et à aller là où personne ne veut aller, là où la lumière de l'Evangile est nécessaire, et à travailler côte à côte avec les gens. Votre mission ne peut pas être "de loin", mais de près, de proximité. En mission, vous ne pouvez pas vous contenter de rester sur le balcon, d'observer de loin avec curiosité. Nous pouvons soit rester face à la réalité, soit nous engager à la changer. A l'instar du Père Claret, vous ne pouvez pas être de simples spectateurs de la réalité. Prenez-y part, pour transformer les réalités du péché que vous rencontrez sur votre chemin. Ne restez pas passifs face aux drames que vivent beaucoup de nos contemporains, mais prenez votre part dans la lutte pour la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux de la personne. Laissez-vous toucher par la Parole de Dieu et les signes des temps, et à la lumière de la Parole et des signes des temps, relisez votre propre histoire, votre propre charisme, en vous rappelant que la vie consacrée est comme l'eau, si elle ne coule pas elle pourrit. En vous rappelant la mémoire deutéronomique du passé, laissez-vous regonfler par la lymphe du charisme. Cela fera de votre vie une vie prophétique qui permettra également de réveiller et d'éclairer le monde.

Jouez votre rôle dans la lutte pour la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux de l'homme.

Pape FrançoisAudience avec le Chapitre général des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie

Le Saint-Père les a encore exhortés à mettre le centre en Jésus, et à "placer votre sécurité en Lui et en Lui seul qui est tout le bien, le bien suprême, la vraie sécurité". Je pense que cela pourrait être l'un des meilleurs fruits de cette pandémie qui a remis en cause tant de nos fausses sécurités. J'espère aussi que le Chapitre vous a amenés à vous concentrer sur les éléments essentiels qui définissent la vie consacrée aujourd'hui : la consécration, qui valorise la relation avec Dieu ; la vie fraternelle en communauté, qui donne la priorité à une relation authentique avec nos frères ; et la mission, qui vous amène à sortir, à vous décentraliser pour aller à la rencontre des autres, en particulier des pauvres, pour leur apporter Jésus.

Enfin, il les a remerciés pour "tout le travail apostolique et toute la réflexion sur la vie consacrée que vous avez menés au cours de ces années. Puissiez-vous continuer, et que l'Esprit vous guide dans cette noble tâche.

Espagne

Clés et défis pour l'Église espagnole dans les années à venir

Le Président de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Juan José Omella, et le Secrétaire général et porte-parole de l'institution, Mgr. Fidèle à l'envoi de missionnaires, le document qui définit les lignes de l'action pastorale de l'Église espagnole dans les années à venir.

Maria José Atienza-9 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Récupérer la présence et la voix catholique dans le monde d'aujourd'hui avec un véritable élan missionnaire. Accueillir les préoccupations de tant de personnes qui poursuivent le désir d'éternité dans des postulats idéologiques. Transformer les confrontations en appels au dialogue et à la réconciliation. Ce sont là quelques-uns des objectifs clés que l'église espagnole, par le biais du document Fidèle à l'envoi de missionnaires, est fixé pour les années à venir. Le document a été présenté à la Casa de la Iglesia par le président de la Conférence épiscopale espagnole, Monseigneur Juan José Omella, et le secrétaire général et porte-parole de l'institution, Monseigneur Luis Argüello.

Se référant à ce document qui fixe les lignes d'action de l'Église espagnole pour les prochaines années, le président des évêques espagnols a, en guise d'introduction, donné l'exemple analogue d'une "maison de famille, solide, qui est valide mais qui, avec le temps, a besoin de nouvelles réformes" et a encouragé un nécessaire renouvellement de l'ardeur missionnaire dans la société actuelle où les catholiques peuvent rencontrer tant de résistances auxquelles ils doivent proclamer leur fermeté dans la foi. Nous avons besoin de témoins courageux dans notre monde", a souligné l'archevêque de Barcelone.

Une idée qu'il a ensuite soulignée devant les médias présents : "Parfois, nous sommes un peu lâches et nous devons dire normalement ce que nous pensons, ou vivre comme des valeurs". En ce sens, Omella a rappelé la phrase du pape François dans l'interview qu'il a accordée à Cadena Cope le 1er septembre, "se réconcilier avec sa propre histoire". Aimez ce que vous êtes : ce sont mes valeurs et je veux les vivre. Sans les imposer

Notre monde vit comme si Dieu n'existait pas

L'explication et la réflexion la plus intense sur le document a été donnée par le secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, qui a commencé son intervention en affirmant que le travail sur ce document était "un exercice de collégialité interne qui aide, en ce grand moment ecclésial, à reconnaître que nous faisons ensemble l'histoire de l'Église", comme le demande le pape François en vue du prochain synode des évêques, qui a été présenté ces derniers jours.

" Le Seigneur nous précède ", a souligné Monseigneur Arguëllo, qui a mis en évidence comment les enseignements du Concile Vatican II, le Magistère des derniers papes, de Paul VI à François, et le travail de la Conférence épiscopale espagnole elle-même, notamment lors du Congrès des laïcs organisé en 2019, ont été la base de la préparation de ces lignes d'action de l'Église espagnole.

Dans cette ligne, il a souligné que l'Église regarde "avec préoccupation et bienveillance" la réalité d'une société "qui vit comme si Dieu n'existait pas", dans laquelle les idéologies ont triomphé de la réalité et qui montre un désengagement intégral de la personne qui devient un individu séparé de tout lien familial, social ou même personnel avec son propre corps.

La reconquête de la famille

Argüello a également voulu souligner comment "le nouveau capitalisme néolibéral, le tournant anthropologique, la destruction des liens familiaux, l'intronisation des sentiments, ont tous, dans leur ensemble, un élément catalyseur : la compréhension de la famille comme expression de l'anthropologie humaine" et avec elle, également le changement du concept de société comme famille de familles.

Le Secrétaire Général de la CEE a voulu souligner que la proposition de l'Eglise est une proposition intégrale et que c'est une erreur de séparer en compartiments de "questions morales" ou de "questions politiques" des sujets qui concernent la dignité humaine comme les droits fondamentaux de la vie, la liberté traduite en questions comme l'avortement, l'euthanasie, la liberté d'éducation... etc.

Dialogue et accueil

Mgr Argüello a souligné que "tous les nouveaux droits que nous voyons réclamés par la société sont enracinés dans le tissu le plus profond de l'existence humaine, c'est pourquoi ils sont attrayants pour les jeunes". "Notre défi est d'accueillir ceux qui ont ces préoccupations et d'engager un dialogue avec la société". Pour ce faire, il est nécessaire de s'éloigner de l'idée qui persiste actuellement dans de nombreux secteurs selon laquelle " la proposition de dialogue entraîne des comportements phobiques alors que c'est le contraire qui se produit ".

Tout cela, dans le but de dépasser l'approche constructiviste que l'on observe dans une grande partie du monde et qui présuppose "une destruction totale de tout ce qui a précédé".

Argüello a souligné - en suivant le texte du document - la difficulté évidente de cette tâche, avec des difficultés internes et externes, tout en soulignant que la tâche de l'Église va au-delà de la situation temporelle.

En ce qui concerne la réforme de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Argüello a souligné l'importance du fait que chaque Commission épiscopale a indiqué, dans ce document, les tâches et les plans d'action "qu'elle assume en propre et qu'elle partagera avec les autres commissions".

Surprise et douleur pour Solsona

L'affaire de la récente démission de l'évêque de Solsona a été l'une des questions soulevées par les médias. Omella a dit qu'il ne savait rien de l'affaire. "J'ai été surpris par le fait, comme nous l'avons tous été. Je partage la douleur de sa famille, de l'église de Solsona et de toute l'église de Catalogne". Le président de la CEE et archevêque de Barcelone a encouragé à "ne pas faire un roman morbide et écraser les gens" mais à "valoriser tant d'évêques, de prêtres, de pères de famille qui vivent fidèlement leur vocation".

Retour au dialogue dans l'éducation

Interrogé sur une éventuelle rencontre avec le ministre de l'éducation, le président de la CEE a déclaré que des réunions sont prévues et qu'il a bon espoir quant à la possibilité d'un dialogue qui s'ouvre par rapport à la LOMLOE, qui a été adoptée de manière expresse et sans le consensus ou la contribution des employeurs de l'éducation, des enseignants et des associations de parents. Dans ce sens, Omella a réitéré sa confiance dans le dialogue car "nous travaillons tous pour le bien commun et nous voulons contribuer de notre place".

Zoom

Le regard de la jeune fille afghane

Une jeune Afghane attend avec sa famille de monter à bord d'un avion de l'armée de l'air américaine à la base aérienne d'Al Udeid, au Qatar. Suite à la prise de contrôle du pays par les Talibans, des milliers de personnes ont fui l'Afghanistan en tant que réfugiés.

Omnes-9 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
Évangélisation

Aimer "ce" monde passionnément (I)

Saint Josémaria Escriva a intitulé une de ses homélies : "...".Aimer passionnément le monde". Aujourd'hui, on pourrait le paraphraser : aimer à ce monde passionnément. Un engagement qui, loin d'être quelque chose de bon ou de volontariste, exige un sérieux travail personnel.

Luis Herrera-9 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Traduction de l'article en anglais

Dans cette première partie, l'auteur fait une première analyse de la réalité dans laquelle le monde occidental passe d'une société basée, plus ou moins, sur des principes et des valeurs chrétiens à une situation de rejet de ces bases.

Post-christianisme

Les "mystères de lumière" du Saint Rosaire ont pour dénominateur commun les Douze. Jésus a passé des mois, voire des années, à les former. En une occasion, il les a envoyés deux par deux sur des pratiques apostoliques, en leur donnant des instructions. Ils sont revenus enthousiastes, car les démons étaient vaincus en son nom. Enfin, le jour de la Pentecôte, il les a envoyés prêcher l'Évangile dans le monde entier.

Depuis lors, l'histoire de cette région que nous appelons Europe a été marquée par le christianisme. On peut toutefois distinguer quatre étapes.

1. Évangélisation

Avec la venue du Saint-Esprit, l'Église est née. Les apôtres et leurs successeurs se sont répandus dans toutes les directions, prêchant la communion avec le Dieu incarné et l'amour fraternel. Dans la clandestinité, et périodiquement persécutés, ils ont porté la foi jusqu'aux confins de l'Empire.

Christianisme. Les choses ont considérablement changé au IVe siècle, lorsqu'une Rome en déclin a déclaré le christianisme religion officielle de l'Empire. La fin des persécutions et l'expansion conséquente de l'Église ont entraîné des effets positifs mais aussi négatifs, tels que la confusion entre les sphères religieuse et politique, ou la massification du christianisme et le déclin de la "qualité" de sa vie spirituelle.

Après l'invasion des peuples barbares, une nouvelle forme d'organisation sociale a commencé à prendre forme. La population a été divisée en trois classes. La noblesse, en charge du gouvernement. Les gens du peuple, chargés de la production. Et le clergé, dédié aux tâches spirituelles, mais aussi culturelles et scientifiques : astronomie, biologie, physique, musique, littérature... Ce mode d'organisation médiéval a perduré jusqu'à l'époque moderne.

Modernité. Avec l'émergence de la bourgeoisie, la civilisation de la guilde et des guildes devient perméable. La culture et la science modernes sont nées des mains de laïcs, tous chrétiens, mais sans la vie spirituelle et la formation nécessaires pour les cultiver en dialogue avec la foi. Les succès spectaculaires de ces disciplines ont fini par modifier le concept même de vérité. Dans la culture classique, ce qui était réel était considéré comme vrai, et était appréhendé par la contemplation.

Dans la modernité, le canon de la vérité passe aux mains des réalisations de la science et de la réflexion. Et si l'on passe au siècle des Lumières, on considère que la vérité ne se trouve ni dans le passé ni dans le présent, mais dans l'avenir : la vérité est ce que la science pourra un jour atteindre. La réalité apparaît comme indéfiniment modelable par l'homme. Le concept de création est remplacé par celui de nature.

Postmodernisme. Des expériences douloureuses - notamment les deux guerres mondiales - ont montré que le progrès scientifique est ambigu, et l'utopie moderne de construire un paradis sur terre a été abandonnée. Un pas supplémentaire, " anti-civilisationnel ", est alors franchi : rejeter toute méta-relation (non seulement religieuse, mais aussi philosophique, politique ou scientifique), pour se limiter à un développement technologique qui rende la vie aussi agréable que possible. C'est ce qu'on appelle la "post-modernité", ou le "relativisme".

2. Christianophobie

Toute personne d'un certain âge a été témoin de la grande déchristianisation qui s'est produite en un court laps de temps. Il n'est pas nécessaire de rappeler ici la baisse des statistiques des baptêmes, des confirmations, des mariages et dernièrement aussi des funérailles religieuses.

Il s'agit d'un phénomène intra-générationnel, et non intergénérationnel, comme le sont généralement les changements d'époque. Une sorte de cyclogenèse explosive. Les idées relativistes qui étaient dans l'esprit de certains intellectuels, avec l'aide des nouvelles technologies, sont descendues dans l'imagination populaire, pour finalement imprégner la civilisation.

Mais il est de plus en plus clair que le processus va au-delà de la déchristianisation, et évolue vers la christianophobie. Dans la post-modernité, les chrétiens font l'expérience d'une hostilité croissante : ils sont harcelés, harassés, acculés, montrés du doigt. Il est facile de reconnaître certaines personnalités, forces, couleurs, intérêts... forgeant un nouvel ordre mondial. C'est évident. Mais nous ne devons pas oublier que les idées ont plus de pouvoir que les institutions et les personnes. Et l'idée qui sous-tend la postmodernité est le relativisme.

C'est pourquoi l'autodéfense politique, l'attitude réactive à chaque nouvelle démolition du christianisme, ne suffit sûrement pas. La politique a un grand pouvoir de dissolution mais une capacité très limitée à créer des réalités humaines.

Le diocèse de Burgos célèbre cette année le huitième centenaire de la pose de la première pierre de sa cathédrale, qui n'a été consacrée qu'en 1260. Il faut beaucoup de temps et d'efforts pour construire un tel temple. Cependant, il pouvait être démoli en quelques secondes avec une charge de dynamite. La politique peut aussi détruire très rapidement, mais elle construit peu et lentement.

D'autre part, les centres de décision politique sont de plus en plus éloignés et mondiaux.

De plus, si nous regardons autour de nous, nous verrons que les gens qui nous entourent, bien qu'étant des gens bien, sont majoritairement en faveur des lois imposées par l'ingénierie sociale relativiste.

Il arrive même que certains des guerriers sociaux les plus actifs pour une civilisation fondée sur le christianisme ne soient pas eux-mêmes exemplaires dans leurs méthodes ou dans leur vie personnelle.

En bref, nous sommes confrontés à une "nouvelle évangélisation", et ce que nous devons faire, c'est nous tourner vers le Seigneur pour suivre ses instructions. Cette première fois, il a choisi ses Apôtres parmi les simples : ils n'étaient pas sages, ils ne parlaient pas de langues, ils ne connaissaient pas le monde... Il leur a ordonné de ne pas porter de sacoche, ni de tunique de rechange, ni d'argent. Il leur a annoncé que dans certaines maisons et certains villages, ils ne seraient pas les bienvenus... Le Christ n'a pas formé des "guerriers", mais des hommes amoureux et vulnérables. Il ne leur a pas inculqué une attitude réactive mais proactive. Et un amour du monde et de chaque personne, jusqu'à la mort.

Saint Josémaria a intitulé une de ses homélies : " aimer le monde passionnément ". Aujourd'hui, on pourrait le paraphraser : aimer le monde passionnément. ce monde passionnément. Ce n'est ni une bonne chose, ni du volontarisme, mais cela demande un sérieux travail personnel pour atteindre deux conditions de base. Premièrement, comprendre le monde dans lequel nous vivons au mieux de nos capacités. Comme le disait Unamuno : "Nous ne savons pas ce qui se passe et c'est ce qui nous arrive". Et deuxièmement, pour servir ce monde comme il a besoin d'être servi.

Nous le verrons dans le prochain article consacré à ce sujet.

L'auteurLuis Herrera

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Écologie intégrale

Réunion virtuelle sur l'anthropologie, l'affectivité et la sexualité

La Fondation Centre académique romain a organisé un réunion virtuelle qui abordera les dimensions anthropologiques, affectives et biologiques de la sexualité et de la fertilité d'une manière centrée sur la personne.

Maria José Atienza-8 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute

La réunion aura lieu le 16 septembre, jeudi, à partir de 20 h 30 h. et peuvent être suivis en ligne à l'avance. inscription sur le site de la Fondation Centro Académico Romano.

Dr. Luis Chiva, directeur du département de gynécologie de la Clínica Universidad de Navarra et organisateur de l'événement Symposium  Conférence internationale multidisciplinaire sur la reconnaissance de la fertilité naturelle qui aura lieu à l'université dans quelques jours, sera l'orateur de cette réunion virtuelle.

En juillet dernier, Luis Chiva a donné une conférence de presse sur la Entretien approfondi et intéressant avec Omnes dans lequel il souligne que "la sexualité met en jeu la partie la plus intime de notre être, corporellement et spirituellement. La séparer de l'affectivité fait de nous des pourvoyeurs de plaisir ou des animaux sans âme qui cherchent à satisfaire un instinct. Il a également noté comment "la reconnaissance naturelle de la fertilité n'est pas seulement pour les chrétiens. Les méthodes naturelles ne s'intègrent pas dans la vie quotidienne de ceux qui considèrent leurs relations sexuelles sans affectivité. Mais il y a beaucoup de gens qui, sans être chrétiens, sentent que dans leurs relations sexuelles ils compromettent beaucoup plus qu'un moment de plaisir".

Les 22, 23 et 24 septembre, l'Université de Navarre accueillera un événement intéressant et multidisciplinaire. symposium consacré à la reconnaissance naturelle de la fertilité. Une réunion, qui peuvent être suivis gratuitement, ne s'adresse pas seulement aux personnes travaillant dans le domaine de la santé ou du conseil familial, mais à toute personne désireuse de connaître "les dimensions anthropologiques, affectives et biologiques de la reconnaissance naturelle de la fertilité (RNF) en tant qu'instrument d'une réalité beaucoup plus vaste, encadrée par la théologie du corps".

Vatican

"Il est décisif de redécouvrir la beauté d'être enfants de Dieu".

Le Pape a réfléchi sur la condition de filiation divine que nous acquérons au Baptême, par lequel nous arrivons à "participer de manière effective et réelle au mystère de Jésus".

David Fernández Alonso-8 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape François a repris ce mercredi le "chemin d'approfondissement de la foi à la lumière de la lettre de saint Paul aux Galates". L'apôtre exhorte ces chrétiens à ne pas oublier la nouveauté de la révélation de Dieu qui leur a été annoncée. En plein accord avec l'évangéliste Jean (cf. 1 Jn 3, 1-2), Paul souligne que la foi en Jésus-Christ nous a permis de devenir véritablement enfants de Dieu et ses héritiers. Nous, chrétiens, considérons souvent comme acquise cette réalité d'être enfants de Dieu. Cependant, il est toujours bon de se rappeler avec gratitude le moment où nous le sommes devenus, le moment de notre baptême, afin de vivre plus consciemment le grand don que nous avons reçu".

Parlant de la filiation divine, François dit que "en fait, une fois que "la foi est venue" en Jésus-Christ (v. 25), est créée la condition radicalement nouvelle qui conduit à la filiation divine. La filiation dont parle Paul n'est plus la filiation générale qui concerne tous les hommes et toutes les femmes en tant que fils et filles de l'unique Créateur. Dans le passage que nous venons d'entendre, il affirme que la foi nous permet de devenir enfants de Dieu " dans le Christ " (v. 26). C'est ce "en Christ" qui fait la différence. Par son incarnation, il est devenu notre frère, et par sa mort et sa résurrection, il nous a réconciliés avec le Père. Celui qui accepte le Christ dans la foi, par le baptême, est "revêtu" par Lui et par la dignité filiale (cf. v. 27)".

" Dans ses Lettres, saint Paul se réfère à plus d'une occasion au baptême. Pour lui, être baptisé, c'est participer de manière réelle et effective au mystère de Jésus. Dans la Lettre aux Romains, il va jusqu'à dire que dans le baptême nous sommes morts avec le Christ et que nous avons été ensevelis avec lui pour vivre avec lui (cf. 6,3-14). Le baptême n'est donc pas un simple rite extérieur. Celui qui le reçoit est transformé dans ses profondeurs, dans son être le plus intime, et possède une vie nouvelle, celle qui lui permet précisément de se tourner vers Dieu et de l'appeler par le nom "Abba, Père" (cfr Gal 4,6)".

L'apôtre, nous assure le Saint-Père, affirme avec une grande audace que l'identité reçue par le baptême est une identité si nouvelle qu'elle l'emporte sur les différences qui existent au niveau ethnico-religieux : "il n'y a ni juif ni grec" ; et aussi au niveau social : "ni esclave ni libre ; ni homme ni femme" (Ga 3,28). Ces expressions sont souvent lues trop hâtivement, sans reconnaître leur valeur révolutionnaire. Pour Paul, écrire aux Galates qu'en Christ "il n'y a ni Juif ni Grec" équivaut à une véritable subversion dans le domaine ethnico-religieux. Le Juif, parce qu'il appartenait au peuple élu, était privilégié par rapport au païen (cf. Rm 2, 17-20), et Paul lui-même l'affirme (cf. Rm 9, 4-5). Il n'est donc pas surprenant que ce nouvel enseignement de l'apôtre puisse paraître hérétique. De même, la deuxième égalité, entre "libres" et "esclaves", ouvre des perspectives surprenantes. Pour la société antique, la distinction entre esclaves et citoyens libres était vitale. Ces derniers jouissaient de tous les droits en vertu de la loi, tandis que les esclaves n'étaient même pas reconnus comme ayant une dignité humaine. Ainsi, finalement, l'égalité en Christ surmonte la différence sociale entre les deux sexes, établissant une égalité entre les hommes et les femmes qui était révolutionnaire à l'époque et qui doit être réaffirmée aujourd'hui.

" Comme on le voit, Paul affirme l'unité profonde qui existe entre tous les baptisés, quelle que soit leur condition, parce que chacun d'eux, dans le Christ, est une créature nouvelle. Toutes les distinctions deviennent secondaires par rapport à la dignité d'être enfants de Dieu, qui par son amour réalise une égalité réelle et substantielle".

"Nous sommes donc appelés", conclut François, "de manière plus positive, à vivre une vie nouvelle qui trouve dans la filiation avec Dieu son expression fondamentale". Il est également décisif pour nous tous aujourd'hui de redécouvrir la beauté d'être enfants de Dieu, frères et sœurs les uns des autres parce que nous sommes insérés dans le Christ. Les différences et les contrastes qui créent la séparation ne devraient pas avoir de place parmi les croyants en Christ. Notre vocation est plutôt de rendre concret et évident l'appel à l'unité de tout le genre humain (cf. Concile œcuménique Vatican II, Const. Lumen gentium, 1). Tout ce qui aggrave les différences entre les personnes, provoquant souvent des discriminations, tout cela, devant Dieu, n'a plus aucune consistance, grâce au salut accompli en Christ. Ce qui compte, c'est la foi qui travaille sur le chemin de l'unité indiqué par l'Esprit Saint. Notre responsabilité est de marcher résolument sur cette voie.

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Monde

Le pape François en Angleterre : joie et discussions politiques avant le début de la journée.

Le Saint-Père visite la ville unique de Budapest à l'issue du Congrès mondial eucharistique. La "statio orbis"-Messe avec lui sera le point culminant des Glaubensereignisses. Cependant, il y avait aussi des malentendus dans le monde.

Daniela Sziklai-8 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le 52e Congrès eucharistique mondial dans la capitale hongroise de Budapest a débuté dimanche avec une communauté initiale de 1 200 enfants. Toutefois, le point central de l'événement sera la rencontre au sommet avec le pape François sur la place principale Heldenplatz de Budapest, dimanche matin. Elle sera conçue comme une "statio orbis" - en d'autres termes, elle se fonde sur la froide tradition chrétienne de la "statio urbis", le chef d'une ville célébrant une fête unique, dans laquelle se reflètent toutes les gloires de la ville. Au signe du jour, le dimanche, cette union des fidèles avec le Saint-Père sera célébrée à l'église même.

Le pape François a donné à Budapest un congé de quelques heures, avant qu'il ne recommence, le même jour, à donner un congé plus long dans la région de Slow Lake.

L'Église catholique d'Ungarn a eu beaucoup de succès lors de la conférence, qui devait en fait avoir lieu dès septembre 2020, mais qui a été fermée à cause de la pandémie de la Couronne. Il n'est pas du tout possible de pouvoir célébrer dans un pays relativement peuplé comme la Hongrie une grande fête grecque, qui est aussi une source d'inspiration pour les non-catholiques et les non-chrétiens. Même si un pape vient la visiter, il est encore plus important de s'assurer qu'elle sera une source d'inspiration.

La Conférence des évêques catholiques a donc pu éviter que le Congrès eucharistique ne soit confronté à des questions politiques - ce qui ne s'est toutefois pas vraiment produit par le passé. Anfang Juni meldete das katholische US-Portal National Catholic Register, dass der Papst die Repräsentanten des ungarischen Staaten, insbesondere Ministerpräsident Viktor Orbán, nicht treffen wolle. Les médias polonais ne tarderont pas à revenir à la charge : la politique migratoire restrictive d'Orbán, qui n'est même pas conforme à la ligne papiste, en est la base. C'est aussi la raison pour laquelle Franziskus ne devrait passer que quelques heures en Hongrie, a-t-il spéculé.

Diese Nachrichten riefen umgehend heftige und offene Papstkritik vonseiten einiger Kommentatoren hervor, die der ungarischen Regierungspartei Fidesz nahestehen. Letztlich musste die Bischofskonferenz selbst eingreifen und öffentlich betonen, dass "selbstverständlich" ein Treffen des Papstes mit den höchsten Repräsentanten des ungarischen Staates geplant sei. La rencontre du Saint-Père avec M. Orbán et le Président János Áder devrait maintenant avoir lieu à l'issue de la Sainte Messe au Musée des Beaux-Arts.

Depuis 2010, le parti gouvernemental Fidesz, dont Orbán est membre, est gouverné à la majorité des deux tiers dans le pays. Certaines des personnalités et entreprises des partis dominent divers domaines de la vie publique, de l'économie, de la culture et des médias. Le parti nationaliste de droite a une vision conservatrice à l'échelle mondiale et se montre très conservateur dans son approche. Orbán, qui est lui-même membre de l'Église réformée (calviniste), s'intéresse toujours aux institutions et aux liturgies catholiques et s'engage à défendre ses convictions chrétiennes aux yeux du public. Erst kürzlich war er in Rom bei einer Tagung katholischer Parlamentarier zugegen. Toutefois, en matière de politique migratoire, la Hongrie a fait l'objet de nombreuses critiques à l'égard de la ligne du pape - non pas de la part du gouvernement lui-même, mais de sa propre population. 

Les spéculations médiatiques sur les relations entre le Vatican et l'État hongrois ne devraient pas permettre d'asseoir la crédibilité du Congrès et des affaires papales, comme le souhaitent les organisateurs. C'est pourquoi une chose a été mentionnée : pendant les préparatifs, vingt-cinq personnalités du monde de la culture et de la science ont eu la possibilité de montrer leur foi en tant que " défenseurs " pendant l'événement. Au début de la messe papale, sur la Budapester Heldenplatz, a lieu un double concert, au cours duquel les musiciens interprètent leur dévotion à Jésus-Christ. La croix missionnaire, qui était à l'origine destinée à la mission de 2007, a été décorée d'une croix en forme de croix et de plusieurs reliques de pèlerins hongrois et de personnes ayant fait preuve d'abnégation et a été apportée dans le pays.

Une signification particulière de l'hymne du congrès est qu'il indique qu'un congrès mondial eucharistique s'est tenu à Budapest dès 1938. Il a été décidé d'utiliser l'hymne maudit, sinon avec une orchestration moderne. En mai 1938, cependant, un ancien pape se rend dans la capitale hongroise. Il s'agit de feu le pape Pie XII, qui s'adresse au cardinal du Vatican, Eugenio Pacelli. - die Eröffnungsrede. Ces dernières années, il est devenu un "torero" contre le communisme et le national-socialisme en Hongrie.Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, ce changement d'attitude radical a été clairement bouleversé par des conflits politiques : À court terme, Adolf Hitler avait introduit un visa spécial pour tous les Allemands qui souhaitaient se rendre en Hongrie au moment du Congrès, afin d'empêcher la participation de l'Église catholique allemande. Da nur zwei Monate vor Kongressbeginn zudem der "Anschluss" Österreichs an Deutschland stattfand, galt dies auch für die österreichischen Katholiken, die zuvor in großer Zahl erwartet worden waren. En fin de compte, cependant, 50 000 visiteurs internationaux se sont tout de même rendus à Budapest, et plusieurs centaines de milliers de personnes ont été envoyées aux célébrations après les célébrations. Plus de 75 000 personnes se sont déjà inscrites pour l'événement papal actuel, et de nombreux autres groupes seront formés.

L'auteurDaniela Sziklai

Lectures du dimanche

Commentaire des lectures du dimanche 24e dimanche du temps ordinaire (B)

Andrea Mardegan commente les lectures du 24e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-8 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Sur le chemin de Césarée de Philippe, raconte Marc, Jésus pose une de ses questions caractéristiques pour faciliter le dialogue : "Qui dit-on que je suis ?". Il est intéressé par l'opinion publique, et par le fait que la sienne le sache. Mais il s'intéresse davantage à sa véritable pensée : "Et vous qui êtes avec moi depuis le commencement, qui avez entendu ce que je dis et vu ce que je fais, qui avez tout quitté pour me suivre : qui dites-vous que je suis ? 

Nous sommes au milieu de l'Évangile de Marc et au cœur de son développement. Le but de l'Évangile, qui est de dire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, est exprimé dans ses premières paroles (Mc 1, 1). Mais jusqu'à présent, seuls les esprits impurs avaient crié... "tu es le fils de Dieu".Jésus leur avait ordonné de ne le dire à personne. Le point culminant de la révélation de Jésus comme Fils de Dieu sera exprimé par le centurion romain sous la croix : "En vérité, cet homme était le Fils de Dieu".. Un détail important pour les Romains, premiers destinataires de l'Évangile de Marc.

Dans son récit, considéré comme le plus ancien des quatre Évangiles et reflétant la prédication de Pierre à Rome, dans la phrase par laquelle Pierre répond à Jésus "tu es le Christ".Il n'y a pas l'ajout que nous lisons dans le passage parallèle de Matthieu : "Le Fils du Dieu vivant. Pierre déclare seulement ici que Jésus est le Messie attendu par Israël, le Christ, l'oint. Elle va au-delà des vues populaires qui voient en Jésus un prophète impétueux comme Élie, ou le considèrent comme le Baptiste ressuscité des morts. Mais ce n'est toujours pas une déclaration de foi en la nature divine de Jésus. Quoi qu'il en soit, Jésus leur dit de ne pas révéler cette conviction à qui que ce soit, car leur idée du Messie est encore incomplète, comme l'est celle de tout le peuple, qui tenterait de le faire roi. Ils ne l'associent pas aux prophéties du serviteur souffrant de Yahvé. Ils savent encore moins comment le relier au fait qu'il est le Fils de Dieu. Selon eux, le Messie aura un chemin de gloire et de pouvoir terrestre ; au contraire, Jésus leur révèle qu'il aura de grandes souffrances, sera rejeté par les chefs religieux de son pays, mourra et, après trois jours, ressuscitera. 

Pierre n'entend pas le mot "résurrection" et rejette la prophétie de Jésus. Cela confirme qu'il avait raison lorsqu'il leur a dit : "Ne le dites à personne. Peter, suis-moi ! Celui qui me suit doit se charger de sa croix. C'est précisément à cause de cette croix, révélée ici pour la première fois par Jésus et rejetée par Pierre, que le centurion reconnaîtra le Fils de Dieu. Chaque disciple du Christ, et pas seulement Pierre, a le même chemin que le maître, un chemin personnalisé : prendre sa croix et le suivre. Il n'y a pas deux croix semblables, mais toutes ressemblent à celle du Maître et toutes "attirent" vers Lui.

L'homélie sur les lectures du dimanche 24 octobre

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

États-Unis

Battre le cœur au Texas

La loi dite "Heartbeat" est entrée en vigueur au Texas le 1er septembre et interdit l'avortement dès la détection d'un battement de cœur fœtal, qui se produit généralement au cours de la sixième semaine de gestation.

Gonzalo Meza-8 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Selon l'association "Texas Right Pro Life", depuis la dépénalisation de l'avortement en 1973 avec la décision "Texas Right Pro Life", l'association "Texas Right Pro Life" est une organisation "très importante".Roe v. Wade"Plus de 62 millions d'avortements ont été pratiqués aux États-Unis. Pour la seule année 2017, environ 862 320 avortements ont été enregistrés, dont 55 540 au Texas. 

Le mercredi 1er septembre, la loi "Heartbeat" est entrée en vigueur dans l'État du Texas. Elle interdit l'avortement dès la détection d'un battement de cœur fœtal, qui se produit généralement au cours de la sixième semaine de gestation. Cette loi - l'une des plus strictes du pays, également connue sous le nom de Senate Bill 8 (SB 8) - a été introduite en mars à la Chambre haute par le sénateur Bryan Hughes, puis envoyée en mai au gouverneur du Texas, Greg Abbott, pour ratification. 

Avant son entrée en vigueur le 1er septembre, des prestataires de services d'avortement, dont Whole Woman's Health, avaient déposé une "pétition d'urgence" auprès de la Cour suprême des États-Unis pour bloquer sa mise en œuvre. Toutefois, le 1er septembre, la plus haute juridiction du pays a rejeté cette demande et la loi est entrée en vigueur dans l'État du Texas.

Avant cette loi, le Texas interdisait les avortements après 20 semaines de grossesse. Toutefois, la nouvelle législation interdit désormais de pratiquer ou de provoquer des avortements dès que les battements du cœur de l'enfant à naître sont détectés. Les seules exceptions sont les urgences médicales clairement définies. Ainsi, lorsque les battements du cœur sont détectés, il est interdit au médecin de pratiquer ou de provoquer un avortement. S'il le fait, il peut être poursuivi au civil. Une autre particularité de cette loi est qu'elle autorise tout citoyen à se porter partie civile contre une personne qui pratique ou provoque un avortement en violation de cette loi. Cela signifie, par exemple, qu'une personne qui conduit une femme à la clinique pour se faire avorter après 6 semaines, ou qui l'aide financièrement à se faire avorter, peut se retrouver devant les tribunaux. Il en va de même pour le personnel médical. Ce qui est intéressant dans cette loi, c'est que tout citoyen peut la dénoncer, et que des incitations juridiques et financières sont même accordées à ceux qui le font. 

Une autre particularité de cette loi est qu'afin d'éviter les ambiguïtés, qui peuvent être trompeuses dans la pratique médicale, le SB 8 donne une série de définitions très précises de divers termes, dont grossesse, enfant à naître et battement de cœur fœtal. La loi définit la grossesse comme "l'état reproductif humain féminin qui commence avec la fécondation, qui se produit lorsque la femme est enceinte d'une progéniture humaine en développement et qui est calculé à partir du premier jour de la dernière période menstruelle de la femme". L'enfant à naître est défini comme "un fœtus ou un embryon humain à tout stade de la gestation, de la fécondation à la naissance". Le battement de cœur du fœtus comme "l'activité cardiaque rythmique constante et répétitive ou la contraction du cœur du fœtus à l'intérieur du sac gestationnel". 

La Conférence des évêques catholiques du Texas a soutenu le premier projet de loi en mars, déclarant que "la protection de la vie est une priorité fondamentale pour l'Église et la société". Marjorie Dannenfelser, présidente de la Susan B. Anthony List, a déclaré le 2 septembre que "cette loi reflète la réalité scientifique selon laquelle les enfants à naître sont des êtres humains dont le cœur bat à six semaines. Nous sommes reconnaissants au gouverneur Abbott pour son leadership, à l'assemblée législative du Texas pour son courage et à tous nos alliés pro-vie dans les gouvernements des États du pays qui se battent continuellement pour les enfants à naître et leurs mères.

La bataille ne sera pas facile. Le 2 septembre, le président Joe Biden - un catholique autoproclamé qui assiste à la messe dominicale et communie - a promis de lancer un assaut complet contre la loi en utilisant toutes les ressources dont dispose le gouvernement : "La décision soudaine de la Cour suprême constitue une attaque sans précédent contre les droits constitutionnels des femmes énoncés dans l'arrêt Roe v. Wade, qui fait loi dans ce pays depuis près de cinquante ans... L'une des raisons pour lesquelles je suis devenu le premier président de l'histoire à créer un Conseil de la politique du genre était de réagir aux attaques contre les droits des femmes. J'ai donc demandé au Conseil et au bureau du conseiller de la Maison Blanche de lancer un effort global, à l'échelle du gouvernement, pour répondre à cette décision. 

Les groupes et les fournisseurs d'avortement sont soutenus non seulement par l'actuelle administration démocrate (favorable à l'avortement), mais aussi par des groupes d'intérêt économiquement puissants et influents qui soutiennent toutes sortes d'initiatives et d'institutions de "santé génésique", y compris Planned Parenthood (PP), l'un des plus grands réseaux de cliniques d'avortement. Après l'entrée en vigueur de la loi, PP a indiqué qu'il ferait "tout son possible pour continuer à fournir et à protéger l'accès à l'avortement et à d'autres services de santé génésique" et a ajouté que si une femme ne peut pas être soignée pour obtenir un avortement au Texas, il l'aidera à obtenir des soins en dehors de l'État, y compris une aide financière. La bataille ne sera pas facile, mais cela ne décourage pas les centaines de groupes catholiques et chrétiens pro-vie qui, depuis près de cinq décennies, soutiennent les enfants à naître et les femmes enceintes, qu'il s'agisse de groupes de prière dans les paroisses ou devant les cliniques PP ou d'institutions pro-vie qui travaillent sur des projets de loi contre l'avortement. Aux États-Unis, il existe actuellement 540 projets de loi pro-vie, dont 69 sont déjà entrés en vigueur.

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Vatican

Faire des familles les véritables protagonistes de cette année

Rapports de Rome-8 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Chaque diocèse organisera la Rencontre dans sa propre région afin de rapprocher ses objectifs du plus grand nombre de personnes possible, même si elles ne peuvent pas se rendre à Rome. L'objectif est que les familles soient les protagonistes, en collaborant avec les pasteurs pour mener à bien la pastorale de la famille.


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Vatican

Pape François : "Dans de nombreux endroits, il existe une euthanasie "cachée"".

Rapports de Rome-7 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le pape François a vivement critiqué l'avortement et l'euthanasie lors d'une rencontre avec les participants à l'assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la vie.


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Vatican

Lancement du document préparatoire au Synode des évêques

Le document préparatoire et le vade-mecum seront deux instruments fondamentaux pour les travaux du Synode ordinaire des évêques, qui débutera en octobre prochain.

David Fernández Alonso-7 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Dans la matinée du mardi 7 septembre, dans la Sala Stampa du Saint-Siège, le président du Conseil de l'Union européenne, M. José Manuel Barroso, s'est adressé à la Commission européenne. document préparatoire pour le Synode ordinaire des évêques, ainsi que du Vademecumou - comme il a été appelé en anglais avec un titre très significatif - la Manuel officiel pour l'écoute et le discernement dans les églises localesLe manuel officiel de l'écoute et du discernement dans les églises particulières.

Ces deux documents sont des instruments préparés par la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques pour les travaux de la première phase du parcours synodal, en vue de la célébration de la XVIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, qui a pour thème : " Pour une Église synodale : communion, participation et mission ".

La présentation a été faite par le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Secrétariat du Synode, Monseigneur Luis Marín, sous-secrétaire du Secrétariat du Synode, Dario Vitali, consultant du Secrétariat du Synode, Myriam Wijlens, professeur de droit canonique à l'Université d'Erfurt, et Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat du Synode.

Les étapes du parcours synodal

Le document préparatoire se veut avant tout un outil de travail pour la première phase d'écoute et de consultation du Peuple de Dieu dans les Eglises particulières, qui commencera de manière imminente en octobre 2021 et se terminera en avril 2022 : "Une sorte de travail ou d'expérience pilote".

Au contraire, le Vademecum est conçu comme "un manuel", comme il est appelé en anglais, offrant un "soutien pratique" aux responsables diocésains dans la préparation et le rassemblement du peuple de Dieu. Il comprend des ressources liturgiques et bibliques et des prières, ainsi que des exemples d'exercices synodaux récents et un glossaire des termes relatifs au processus synodal. Il ne s'agit "pas d'un livre de règles", est-il précisé, mais "d'un guide pour soutenir les efforts de chaque Église locale", en tenant compte des différentes cultures et contextes, des ressources et des contraintes.

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Monde

Le pape François en Hongrie : joie et spéculation politique avant une brève visite

Le Saint-Père se rend dans la capitale hongroise Budapest pour la clôture du Congrès eucharistique international. La messe "statio orbis" en sa compagnie sera le point d'orgue de cet événement de foi. Mais dans la phase préparatoire, il y a eu des désaccords.

Daniela Sziklai-7 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Vous pouvez lire l'article original en allemand en cliquant ici. ici.

Le 52e Congrès eucharistique international, qui se tient dans la capitale hongroise Budapest, a débuté dimanche par la première communion de 1 200 enfants. Mais le point culminant sera la messe de clôture avec le pape François sur la magnifique place des Héros de Budapest, dimanche prochain.

Elle sera conçue comme une "statio orbis", c'est-à-dire qu'elle renvoie à la tradition chrétienne primitive de la "statio urbis", lorsque l'évêque d'une ville célébrait une seule messe à laquelle participaient tous les fidèles. Lors de la cérémonie de dimanche, cette unité des fidèles avec le Saint-Père sera étendue à toute l'Église.

Le pape François restera quelques heures à Budapest avant de se rendre en Slovaquie dans la journée pour une visite de plusieurs jours.

L'Église catholique de Hongrie attendait avec impatience ce congrès, qui aurait dû se tenir en septembre 2020, mais a été reporté en raison de la pandémie de coronavirus. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut célébrer une fête de la foi d'une telle ampleur dans un pays plutôt sécularisé comme la Hongrie, une fête qui attire également l'attention des non-catholiques et des non-chrétiens. Lorsque même un pape vient nous rendre visite, l'attention est encore plus assurée.

La Conférence des évêques catholiques s'est donc efforcée d'éviter autant que possible que le Congrès eucharistique soit influencé par des questions politiques, mais cet objectif n'a pas été pleinement atteint dans la phase préparatoire. Au début du mois de juin, le site web catholique américain National Catholic Register a rapporté que le pape ne souhaitait pas rencontrer de représentants de l'État hongrois, en particulier le Premier ministre Viktor Orbán.

Les médias polonais ont ajouté peu après : la raison était la politique migratoire restrictive d'Orbán, qui n'est pas du tout en accord avec le Pape. Ce serait également la raison pour laquelle François, selon les spéculations, ne veut passer que quelques heures en Hongrie.

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Désaccords précédents

Cette nouvelle a immédiatement provoqué une critique féroce et ouverte du pape de la part de certains commentateurs proches du parti au pouvoir en Hongrie. Fidesz. Finalement, la Conférence épiscopale elle-même a dû intervenir et souligner publiquement que "bien sûr" une rencontre du Pape avec les plus hauts représentants de l'Etat hongrois était prévue. La rencontre du Saint-Père avec M. Orbán et le Président János Áder aura lieu peu avant la Sainte Messe au Musée des Beaux-Arts.

Le parti au pouvoir Fideszque dirige M. Orbán, a gouverné le pays avec une majorité des deux tiers presque sans interruption depuis 2010. Les personnalités et les entreprises proches du parti dominent désormais de larges pans de la vie publique, de l'économie, de la culture et des médias. C'est un parti nationaliste de droite, à l'idéologie nettement conservatrice, qui se présente comme très respectueux de l'Église.

M. Orbán, qui appartient à l'Église réformée (calviniste), aime assister à des événements et à des célébrations catholiques et met publiquement en avant sa foi chrétienne. Il a récemment participé à une réunion de parlementaires catholiques à Rome. En ce qui concerne la politique migratoire, cependant, de fortes critiques de la ligne du Pape ont été répétées depuis la Hongrie, non pas par le gouvernement lui-même, mais par des personnes proches de lui.

Les organisateurs espèrent que les spéculations médiatiques sur les relations entre le Vatican et l'État hongrois n'occulteront pas le message de foi du congrès et de la visite du pape.

Beaucoup a été fait pour y parvenir : douze personnalités de la culture et de la science ont témoigné de leur foi en tant que "hérauts" pendant les préparatifs. Avant le début de la messe du pape sur la place des Héros de Budapest, un concert de deux heures sera donné au cours duquel des musiciens de renom témoigneront de leur fidélité à Jésus-Christ.

La croix missionnaire artistique, initialement sculptée pour Mission City en 2007, a été dotée d'une relique de la croix et de nombreuses reliques de saints et de bienheureux hongrois, et portée dans tout le pays.

L'hymne du Congrès a une signification particulière. Cela nous rappelle qu'un Congrès eucharistique mondial s'est déjà tenu à Budapest, en 1938, et qu'il a été décidé d'utiliser à nouveau l'hymne de l'époque, mais avec une orchestration moderne.

En mai 1938, aucun pape en exercice ne s'est rendu dans la capitale hongroise, mais le cardinal secrétaire d'État Eugenio Pacelli - futur pape Pie XII - a prononcé le discours d'ouverture. Dans son discours, il a qualifié la Hongrie de "rempart" contre le communisme et le national-socialisme.

Un an et demi avant le début de la Seconde Guerre mondiale, cet important événement ecclésiastique a été clairement éclipsé par des conflits politiques : Adolf Hitler avait autoritairement introduit un visa spécial pour tous les Allemands qui souhaitaient se rendre en Hongrie pendant les jours du Congrès, afin d'empêcher les catholiques allemands de participer à la célébration.

En outre, l'Anschluss (annexion) de l'Autriche à l'Allemagne ayant eu lieu deux mois seulement avant le début du congrès, cette exigence s'appliquait également aux catholiques autrichiens, dont on attendait qu'ils participent en grand nombre.

Au final, cependant, 50 000 visiteurs internationaux sont venus à Budapest et on estime que plusieurs centaines de milliers de personnes ont participé aux événements. Plus de 75 000 fidèles se sont déjà inscrits pour la messe papale actuelle, et de nombreux autres groupes sont attendus.

L'auteurDaniela Sziklai

Vatican

"Les grands saints ont vécu l'Évangile sans se soucier de la politique".

Rapports de Rome-7 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le pape François a célébré une messe avec les présidents des conférences épiscopales européennes, qu'il a encouragés à cette occasion à consacrer moins d'énergie à la critique stérile et à suivre l'exemple de grands saints tels que saint François ou saint Dominique de Guzman, sainte Catherine de Sienne, Cyrille et Méthode ou Padre Pio.


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Vatican

Le pape explique son voyage à Budapest et en Slovaquie

Rapports de Rome-7 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Dans sa catéchèse d'aujourd'hui, le Saint-Père a évoqué son récent voyage en Hongrie et en Slovaquie, qu'il a décrit comme "un pèlerinage de prière, un temps de grâce pour aller aux racines de la vie chrétienne et une occasion de renouveler l'espérance". Il a également demandé aux fidèles de prier "pour que les graines semées en ces jours portent de bons fruits".


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Vatican

Le pape s'entretient avec des réfugiés afghans

Après la projection du documentaire "Francis", le pape a pu saluer des sans-abri et une vingtaine de réfugiés afghans, et leur adresser "des paroles d'affection et de consolation".

David Fernández Alonso-7 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François a pu passer un peu de temps avec des réfugiés afghans qui venaient d'échapper au chaos qui régnait à l'aéroport de Kaboul ces derniers jours. Le Pape - comme l'indique un communiqué de la Sala Stampa du Saint-Siège - a adressé des "paroles d'affection et de consolation". Parmi eux, quatre frères âgés de 20 à 14 ans, qui sont arrivés en Italie grâce au soutien de la Communauté de Sant'Egidio.

L'occasion de la réunion était la projection du documentaire "Francis", diffusé au Vatican. Des sans-abri, dont ces réfugiés afghans, ont également été invités. La projection s'est déroulée dans une atmosphère de forte émotion pour les personnes présentes, qui ont incarné les tragédies de plus de 30 peuples, victimes de guerres, d'urgences environnementales et de persécutions. La tension est retombée à la fin du film lorsque le pape François a personnellement embrassé les réfugiés dans l'atrium de la salle Paul VI.

Dans une atmosphère informelle et de grande affection, chaque personne, chaque groupe familial, a pu recevoir des paroles de consolation directement du Pape, au milieu de l'étonnement des plus jeunes, incrédules de trouver devant eux le protagoniste du film qu'ils venaient de voir.

Selon la Sala Stampa du Saint-Siège, "à la fin de la projection du documentaire "Francis", organisée par le réalisateur et la Fondation Laudato Si', le Saint-Père s'est rendu dans l'Atrium de la salle Paul VI et a parlé avec la centaine de sans-abri et de réfugiés invités à regarder le film".

Il s'agissait d'une vingtaine de personnes "arrivées d'Afghanistan ces dernières semaines, auxquelles le Pape a adressé des paroles d'affection et de consolation. Ensuite, le pape François est retourné à la Casa Santa Marta et les organisateurs ont distribué un colis alimentaire à chacun.

Amérique latine

Un nouveau printemps noir à Cuba

L'Église catholique à Cuba peut être le reflet du mouvement qui a ramené la souveraineté et la liberté pour les Européens de l'autre côté du rideau de fer. 

José Luis Orella-7 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Lors de la répression des manifestations, plusieurs jeunes catholiques cubains ont été arrêtés. Parmi eux, Isabel María Amador Pardías et Karem del Pilar Refeca Remón, à Bayamo, membres de la pastorale des jeunes ; Serguis González Pérez, fils du diacre Sergio González de l'église de San Nicolás de Bari à Mayabeque ; Evelio Bacaro, économe et organiste de la même église ; Jonathan E. Porto Dilut, 24 ans, membre du Mouvement chrétien de libération (MCL) arrêté à Palma Soriano ; Neife Rigau, jeune femme catholique engagée dans la pastorale, conceptrice de médias indépendants. L'heure cubainea été arrêté le 11 juillet, ainsi que le journaliste Henry Constantín et la photographe Iris Mariño. Parmi le clergé, le père Cástor Álvarez Devesa, prêtre de l'archidiocèse de Camagüey, qui a été battu, et le séminariste Rafael Cruz ont été arrêtés. La couverture rapide par les médias internationaux a permis de les renvoyer chez eux quelques jours plus tard. 

Ils rappellent les événements survenus il y a un peu plus de trois décennies. En 1989, le communisme a été renversé en Europe grâce au leadership de saint Jean-Paul II et à son enseignement sur la défense de la dignité humaine face à tout totalitarisme qui menacerait notre libre statut d'enfants de Dieu. Les enseignements du pape polonais ne parlaient jamais de politique, mais s'attachaient à mettre en évidence et à communiquer ce qu'était une personne dans sa réalité authentique, libre de choisir le bien, et héritière d'une dignité qu'aucun mouvement totalitaire ne pouvait blesser ou contrôler. L'Église catholique à Cuba est le reflet fidèle de ce mouvement qui a fait tomber les murs et récupéré la souveraineté et la liberté des Européens de l'autre côté du rideau de fer. Pour cette raison, les membres de l'Église sont des semeurs de paix, mais pas sourds à la douleur des gens. La répression que les catholiques subissent régulièrement a pour clé la défense de la dignité humaine, ce qui en fait des témoins gênants et des stimulateurs de questions pour des autorités qui ne sont favorables à rester au pouvoir qu'en éliminant la dissidence. 

Les évêques de Cuba, dans un communiqué du 12 juillet, ont écrit : "La violence engendre la violence, l'agressivité d'aujourd'hui ouvre les plaies et nourrit le ressentiment pour demain, qui sera difficile à surmonter, aussi nous invitons chacun à ne pas encourager la situation de crise, mais avec sérénité d'esprit et bonne volonté, à exercer l'écoute, la compréhension et la tolérance, qui prend en compte et respecte l'autre pour trouver ensemble les voies d'une solution juste et appropriée"..

Les évêques hispano-américains du Conseil épiscopal latino-américain, par l'intermédiaire de leur président, Monseigneur Miguel Cabrejos Vidarte, ont envoyé leur solidarité à l'épiscopat cubain avec les mots suivants : "Depuis le Conseil épiscopal latino-américain, nous nous joignons à votre appel pour que la réponse aux demandes de la population ne soit pas l'immobilisme qui contribue à la continuité des problèmes, sans les résoudre, ni le durcissement des positions qui pourraient nuire à tous".

L'île des Caraïbes a déjà connu son premier "printemps noir" en 2003, lorsque 75 défenseurs des droits de l'homme ont été condamnés à de lourdes peines de prison. La cause en est leur participation en tant qu'organisateurs du projet Varela avec Oswaldo Payá, qui a organisé le projet Varela dans le cadre de la constitution cubaine, ce qui lui a permis de recueillir les signatures nécessaires pour présenter au gouvernement une pétition visant à modifier la législation. Les 11 000 signatures ont été présentées et ont permis de visualiser la force d'organisation de l'organisation politique fondée dans la clandestinité par Oswaldo Payá, le MCL, qui n'a jamais été une organisation confessionnelle mais dont les principes sont basés sur la doctrine sociale de l'Église et le message libérateur de l'Évangile. Ses principaux dirigeants ont été expulsés de l'île et, en 2012, Oswaldo Payá et Haroldo Cepedo sont morts dans un étrange accident de voiture dont l'origine reste obscure. Leur fille Rosa Mª Payá poursuit leur lutte depuis... Cuba décideLa population cubano-américaine en exil est de 2,5 millions de personnes rien qu'aux États-Unis, dans un 65 % en Floride.

Dans le passé, la lourde répression communiste a arrêté les dissidents avant qu'ils ne deviennent un réel danger, car ils ne pouvaient pas commodément diffuser leurs idées. Aujourd'hui, cependant, le tourisme, seule véritable industrie de l'île, a rapproché la réalité du reste du monde de Cuba, une branche de l'économie qui s'est désormais effondrée sous la covidence du 19. La migration économique apporte un soutien et des nouvelles, et ne dépend plus des canaux contrôlés par les autorités. Les nouvelles technologies ont donné accès à de petits téléphones portables, ce qui a donné à la nouvelle génération cubaine la possibilité de se connecter au monde extérieur à l'île et de s'organiser sans se faire repérer. En 2003, il y avait des dizaines de militants, en 2021 c'est toute la population qui est descendue dans la rue pour demander que l'île cesse d'être une prison pour ses habitants. Même les bardes du régime d'antan, les anciens privilégiés de Fidel, Pablo Milanés et Silvio Rodríguez, se joignent au cri du peuple contre le régime communiste.

L'auteurJosé Luis Orella

Professeur titulaire, Université CEU San Pablo

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M'aimez-vous plus que ces bonnes actions que vous faites ?

La vie chrétienne n'est pas basée sur le fait de "faire de bonnes choses". C'est bien, mais avant tout, les chrétiens répondent par leur vie à un choix d'amour fait au baptême. Nous disons oui à Dieu, nous choisissons Dieu avant tout le reste, même nous-mêmes.

7 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Je me souviens souvent du récit de la conversion d'une amie. Elle l'a appelé ainsi, sa conversion, comme si elle avait rencontré Dieu "à nouveau". Et ce n'était pas une personne distante, loin de là, une jeune personne de la messe quotidienne, de la prière fréquente... un "merle blanc", pourrait-on dire... et elle s'est convertie.

Parce que nous avons tous, en fin de compte, un Saint Paul intérieur qui tombe parfois d'un cheval, parfois d'un banc d'église où il s'était endormi, ou peut-être dans une flaque d'eau... Dans ce cas, c'est lors d'un voyage en Terre Sainte, au bord de la mer de Tibériade, qu'il a remarqué, en écoutant le récit de l'Évangile de Jean, que, comme Pierre, le Christ lui a demandé, directement, sans anesthésie : "M'aimes-tu plus que ceux-ci ?"Il l'avait entendu des centaines, des milliers de fois, à la messe, en lisant l'Évangile, lors de retraites et de divers pèlerinages.

Mais les mots se sont tournés - "conversus" - vers elle et, pour la première fois, elle a réalisé que oui, Dieu lui demandait en effet si elle l'aimait vraiment. Dieu savait déjà qu'elle était bonne, qu'elle essayait de faire les bonnes choses, qu'elle était même "exemplaire", mais il l'a mise face à la véritable raison qui allait bouleverser sa vie : l'amour.

M'aimes-tu plus que tout cela, plus que la vanité de voir combien tu es grand, plus que même toutes les bonnes choses que tu fais... ?

Et là, sur cette plage pas du tout paradisiaque, cette bonne personne s'est transformée.

Il a pris la raison de l'amour pour Dieu, qui est ce qui compte dans cette vie et la mesure du jugement dans l'éternité. Il a continué à aller à la messe, il a continué sa vie habituelle, mais sous une perspective différente : celle de l'amour du Christ.

La vie chrétienne ne consiste pas à "être bon" ou à "se sentir bien". La base, ce qui lui donne un sens, c'est de choisir le Christ, d'aimer le Christ. Comme l'affirme Benoît XVI, "on ne commence pas à être chrétien par une décision éthique ou une grande idée, mais par la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne un nouvel horizon à la vie et, avec elle, une orientation décisive".

Nous sommes dans ce monde par amour (pour l'amour de Dieu, pour l'amour de nos parents dans la plupart des cas, pour l'amour de ceux qui prennent soin de nous) et pour aimer, et voilà que la séquence est assez similaire. Cette maxime est claire pour nous tous, et pourtant son oubli est récurrent dans l'histoire de l'humanité : nous oublions que Dieu nous aime et nous déformons, manipulons et dégradons le sens de l'amour et ensuite nous choisissons d'autres choses, qui ne doivent pas être mauvaises... mais qui ne sont pas Dieu.

Avec beaucoup d'habileté, le Cardinal a raconté à ce propos Fco. Xavier Nguyen Van Thuan une lumière qu'il a eue, lorsque, jeune évêque, il a été emprisonné à 1 700 km de son diocèse dans une minuscule cellule. Là, souffrant de tout le bien qu'il avait commencé à faire et qu'il ne pouvait plus continuer, "Une nuit, du fond de mon cœur, j'ai entendu une voix qui me suggérait : "Pourquoi te tourmentes-tu ainsi ? Vous devez faire la distinction entre Dieu et les œuvres de Dieu. Tout ce que vous avez fait et voulez continuer à faire : visites pastorales, formation de séminaristes, de religieux et religieuses, de laïcs, de jeunes, construction d'écoles, de foyers d'étudiants, missions d'évangélisation des non-chrétiens... tout cela est une œuvre excellente, ce sont des œuvres de Dieu, mais elles ne sont pas Dieu ! Si Dieu veut que vous abandonniez toutes ces œuvres, en les remettant entre ses mains, faites-le vite et ayez confiance en lui. Dieu fera infiniment mieux que vous ; il confiera ses œuvres à d'autres qui sont bien plus capables que vous. Vous avez choisi Dieu seul, et non vos œuvres'".

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

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Monde

Le cardinal Parolin demande aux hommes politiques de témoigner de leur conduite personnelle

Le Secrétaire d'État du Saint-Siège est intervenu ce week-end lors de la IIe Rencontre internationale des politiciens catholiques, organisée par l'archevêque de Madrid et l'Académie latino-américaine des dirigeants catholiques, avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer.

David Fernández Alonso-6 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Ce week-end, du 3 au 5 septembre, le campus Moncloa de l'université CEU San Pablo a accueilli la IIe Rencontre internationale des politiciens catholiques, organisée par l'archevêque de Madrid, le cardinal Carlos Osoro, et l'Académie latino-américaine des dirigeants catholiques, avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer.

Présentation de la réunion

Le thème du congrès Une culture de la rencontre dans la vie politique au service de nos peuples résume les idées qui ont été discutées pendant la conférence. Soixante-quatorze catholiques ayant des responsabilités publiques, de différents partis et de 18 pays, ont tenu ces jours-ci "un dialogue fraternel et constructif qui, en soi, montre comment l'Évangile facilite la possibilité de penser différemment, de se respecter mutuellement et de découvrir ensemble le bien commun et un meilleur avenir pour tous, en particulier pour les personnes les plus vulnérables", a déclaré le directeur général de l'Académie latino-américaine des dirigeants catholiques, José Antonio Rosas.

Lors de la conférence de presse de présentation, le cardinal Carlos Osoro a souligné qu'"il est fondamental d'affronter le présent dans un dialogue constructif" et que, pour dialoguer, "il faut toujours baisser ses défenses et ouvrir les portes" ; il s'agit, a-t-il insisté, de parler "à partir de l'identité que nous avons", mais "sans présumer que l'autre personne a tort".

Dans des termes similaires, Clara López Obregón, dirigeante politique de gauche en Colombie, qui a été ministre, maire de Bogota et candidate à la présidence, a appelé à travailler "à partir d'une humanité commune" pour mettre fin à "l'économie du jetable" dont parle le pape François, et a demandé un État qui puisse "garantir les droits fondamentaux : la santé, une vie digne...".

À ses côtés se trouvait le démocrate-chrétien Miguel Ángel Rodríguez Echeverria, qui a été président du Costa Rica, secrétaire général de l'Organisation des États américains et président de l'Organisation démocratique chrétienne d'Amérique (OCDA). Il a rappelé que "la vie humaine est une, nous sommes une seule personne, bien que nous exercions des activités différentes", et que, pour cette raison, "on ne peut séparer la foi transcendante" de ses tâches.

Pour relever la barre

José Luis Segovia, Vicaire pour le Développement Humain Intégral et l'Innovation de l'Archidiocèse de Madrid, a déclaré que la 2ème Rencontre Internationale des Politiques Catholiques a pour but d'être "une revendication de la Politique avec des majuscules", afin qu'elle "ne devienne pas un espace dans lequel il y a des intérêts contradictoires", mais au final "la dignité humaine n'est pas sauvegardée".

Il a voulu souligner à l'audience de plus de soixante-dix politiciens catholiques de dix-neuf pays l'importance d'avoir des croyants comme eux en politique, non pas pour "néo-coloniser les espaces publics", mais pour "élever la barre" afin que des valeurs telles que la solidarité, le dialogue et le pardon puissent émerger.

Comme il l'a souligné, bien que les hommes politiques soient parfois "assez décriés", dans son cas, il est important qu'ils sentent que "l'Évangile est une invitation au sublime, pour réaliser le rêve de Dieu sur Terre" et, pour cette raison, il a exprimé sa "reconnaissance de l'action que vous menez, à partir de médiations de toutes sortes, au service de l'intérêt général".

Le cardinal Parolin aux hommes politiques

Que peut apporter une vision chrétienne à la politique ? Cette question a été le point de départ du discours d'ouverture prononcé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, samedi matin.

Utilisant un espagnol correct, même avec quelques expressions latino-américaines, avec un accent italien perceptible, il s'est adressé aux quelque 70 hommes politiques de 19 pays présents dans l'auditorium, qu'il a encouragés à essayer d'être des "messagers joyeux de propositions d'amélioration".

Le thème principal du discours du cardinal Parolin, intitulé Culture de la rencontre et de l'amitié civique dans un monde en criseIl a souligné que ces idées ne devaient pas rester des concepts génériques ou de "simples slogans de propagande", mais devaient se traduire par des décisions concrètes. Il a souligné que ces idées ne devaient pas rester des concepts génériques ou de "simples slogans de propagande", mais devaient se traduire par des décisions concrètes. 

La culture de la rencontre cherche à découvrir dans la diversité "une valeur ajoutée, un enrichissement", et tend donc à intégrer le divers ; et si agir de la sorte est "difficile et lent", "cela ne peut nous empêcher de travailler", a déclaré le secrétaire d'État. Il est naturel qu'il y ait des oppositions et des conflits, qu'il faut accepter, comme l'affirme le pape François, sans s'y laisser prendre, mais en les transformant "en lien d'un nouveau processus". 

Quant à l'amitié sociale, elle est "l'effet de la meilleure politique". Elle inclut le souci de ceux qui souffrent le plus, et permet de traduire les programmes en actions concrètes. A cette fin. Un courage créatif, une ferme volonté" d'agir, "doit trouver son chemin". Précisément, dans Fratelli tutti n. 14, François demande "quel est le sens aujourd'hui de certaines expressions telles que démocratie, liberté, justice, unité", qui "ont été manipulées et défigurées pour être utilisées comme instrument de domination, comme des titres vides de contenu pouvant être utilisés pour justifier n'importe quelle action" et sont donc réduites à "de simples composantes du langage politique", sans être considérées comme de véritables valeurs.

Au contraire, l'action politique devrait inclure "une dimension anthropologique fondée, qui place la personne au centre" et reconnaît la valeur de la justice en tant que "régulateur social". En outre, il a demandé que l'autorité ne soit pas exercée avec "une vision personnelle, partisane ou nationale", mais avec "un système organisé de personnes et d'idées partagées et possibles" à la recherche du bien commun.

Se référant aux hommes politiques catholiques, le cardinal Parolin a souligné qu'il leur appartient d'identifier "les applications possibles et concrètes de l'amitié sociale et de la culture de la rencontre" ; et, de manière encore plus décisive, de comprendre que "ce sont deux composantes qui se transmettent à travers le comportement individuel", c'est-à-dire à travers le témoignage personnel.

Tout cela constitue, a-t-il dit, "un itinéraire intéressant et réalisable", fondé sur des certitudes capables de conduire au bien commun.

Après la conférence du cardinal Pietro Parolin et les interventions des autres autorités présentes, les participants ont poursuivi leurs discussions aux tables et en groupes de travail. L'archevêque de Madrid, le cardinal Carlos Osoro, a clôturé la réunion par la célébration de la Sainte Messe.

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Vatican

"Nous avons tous des oreilles, mais nous ne sommes pas toujours capables d'écouter".

Le pape François a rappelé qu'"il existe une surdité intérieure que nous pouvons aujourd'hui demander à Jésus de toucher et de guérir. C'est pire que la surdité physique, c'est la surdité du cœur.

David Fernández Alonso-6 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François a commenté l'épisode de la guérison du sourd-muet pendant la prière de l'Angélus, en regardant la place Saint-Pierre : " L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui présente Jésus guérissant un sourd-muet. Dans le récit, ce qui frappe, c'est la manière dont le Seigneur accomplit ce signe miraculeux : il prend à part le sourd-muet, lui met les doigts dans les oreilles et touche sa langue avec sa salive, puis il lève les yeux au ciel, soupire et dit : "Ephphatha", c'est-à-dire "Ouvre-toi" (cf. Mc 7, 33-34). Dans d'autres guérisons, de maladies tout aussi graves, comme la paralysie ou la lèpre, Jésus ne fait pas autant de gestes. Pourquoi fait-il tout cela maintenant, alors qu'on lui a seulement demandé de poser sa main sur le malade (cf. v. 32) ? Peut-être parce que l'état de cette personne a une valeur symbolique particulière et a quelque chose à nous dire à tous. Qu'est-ce que c'est ? La surdité. L'homme ne pouvait pas parler parce qu'il ne pouvait pas entendre. Jésus, en effet, pour soigner la cause de son malaise, met d'abord ses doigts dans ses oreilles".

François a établi un parallèle avec ce qui peut arriver à chacun d'entre nous : "Nous avons tous des oreilles, mais souvent nous ne sommes pas capables d'écouter", a-t-il déclaré. "En fait, il existe une surdité intérieure, a-t-il poursuivi, que nous pouvons aujourd'hui demander à Jésus de toucher et de guérir. C'est pire que la surdité physique, c'est la surdité du cœur. Pris dans la précipitation, avec mille choses à dire et à faire, nous ne trouvons pas le temps de nous arrêter pour écouter celui qui nous parle. Nous courons le risque de devenir imperméables à tout et de ne pas faire de place à ceux qui ont besoin d'être entendus : je pense aux enfants, aux jeunes, aux personnes âgées, à beaucoup de gens qui n'ont pas tant besoin de paroles et de sermons que d'être écoutés. Demandons-nous : comment se passe mon écoute, est-ce que je me laisse toucher par la vie des gens, est-ce que je sais consacrer du temps à ceux qui me sont proches ? Pensons à la vie de famille : combien de fois parlons-nous sans écouter d'abord, répétant nos propres refrains qui sont toujours les mêmes ! Incapables d'écouter, nous disons toujours les mêmes choses. La renaissance d'un dialogue vient souvent non pas des mots, mais du silence, du fait de ne pas s'enliser, de recommencer patiemment à écouter l'autre, ses combats, ce qu'il a en lui. La guérison du cœur commence par l'écoute".

"C'est la même chose avec le Seigneur. Nous faisons bien de l'inonder de demandes, mais nous ferions mieux de l'écouter d'abord. Jésus pose cette question. Dans l'Évangile, lorsqu'on lui demande quel est le premier commandement, il répond : "Écoute, ô Israël". Puis il ajoute : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur [...] et ton prochain comme toi-même" (Mc 12,28-31). Mais avant tout, il dit : "Ecoutez". Nous souvenons-nous d'écouter le Seigneur ? Nous sommes chrétiens, mais peut-être que, parmi les milliers de mots que nous entendons chaque jour, nous ne trouvons pas quelques secondes pour laisser résonner en nous quelques mots de l'Évangile. Jésus est la Parole : si nous ne nous arrêtons pas pour l'écouter, il passe à côté de nous. Mais si nous passons du temps avec l'Évangile, nous trouverons un secret pour notre santé spirituelle. Voici le médicament : chaque jour un peu de silence et d'écoute, un peu moins de paroles inutiles et un peu plus de paroles de Dieu. Écoutons aujourd'hui, comme au jour de notre baptême, les paroles de Jésus : "Ephphatha, ouvre-toi". Jésus, je veux m'ouvrir à ta Parole, m'ouvrir à l'écoute. Guéris mon cœur de la fermeture, de la hâte et de l'impatience".

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Vatican

Un pacte pour promouvoir la famille dans le monde

La 10e rencontre mondiale des familles se tiendra à Rome en juin prochain. Parmi les initiatives de l'Année de la famille Amoris Laetitia le Pacte catholique mondial sur la famille a été lancé.

Giovanni Tridente-6 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Travailler à un programme commun d'actions pour promouvoir la famille dans le monde entier, en fidélité à la Doctrine sociale de l'Église. Ce sont les objectifs de la Pacte catholique mondial sur la famille annoncées ces dernières semaines par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie et l'Académie pontificale des sciences sociales.

Le projet sera réalisé en collaboration avec la Commission européenne. Centre international d'études sur la famille (CISF) et comptera sur la participation de divers centres de recherche sur la famille présents dans les universités catholiques des cinq continents.

D'un point de vue technique, des informations seront collectées et des recherches seront menées sur la pertinence culturelle et anthropologique de la famille, avec un accent particulier sur les relations familiales, la valeur sociale de la famille et les bonnes pratiques en matière de politique familiale.

Le Pacte est l'une des initiatives promues dans le cadre de l'initiative de l Année Famille Amoris laetitia proclamé par le pape François ; ce n'est pas une coïncidence si les résultats de l'enquête sont présentés dans le cadre d'un événement fermé, avant la rencontre mondiale des familles en juin 2022.

"Le travail d'écoute et de collecte des informations nécessaires pour comprendre l'état de la santé des familles dans le monde sera au cœur de cette démarche." a expliqué Francesco Belletti, directeur du centre CISF. Chaque institution universitaire recevra des questionnaires préparés par une équipe internationale, auxquels pourront être ajoutés des commentaires et des évaluations.

L'écoute et la collecte d'informations visent, en effet, à "...".identifier les bonnes pratiques"pour encourager l'adoption d'actions concrètes".de réaffirmer que la famille est une ressource pour toutes les sociétés" a ajouté Belletti.

Cette initiative bénéficiera aux associations, aux institutions et à l'ensemble du monde ecclésiastique, qui pourront ainsi promouvoir et valoriser la famille en tant que "le capital social de toute communauté".

Déjà dans le deuxième chapitre de Amoris laetitiaLe pape François a souligné la nécessité de faire face à la ".nouveaux défisLa "famille" est une question clé qui touche la famille sur tous les continents, comme elle est également apparue après les deux synodes tenus en 2014 et 2015. 

De la question de l'éducation aux insécurités économiques, en passant par le déracinement social et la violence domestique, sans oublier les droits des femmes et bien d'autres questions qui sont étroitement liées à la doctrine sociale de l'Église.

En réfléchissant et en imaginant des perspectives de développement, le Pacte cherche donc à identifier les moyens de soutenir et de promouvoir les relations familiales, qui sont la véritable "famille".ressource stratégique pour le bien-être des individus et de la communauté, en particulier dans des conditions de fragilité et de vulnérabilité."Belletti a poursuivi en expliquant.

10ème rencontre mondiale des familles 

En vue de la 10e Rencontre mondiale des familles, qui, selon la volonté du Saint-Père, culminera à Rome (22-26 juin 2022), mais qui se déroulera également sous la forme d'une "Journée mondiale de la jeunesse" (22-26 juin 2022).multicentrique et répandu"Dans tous les diocèses du monde, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie publie une série mensuelle de 10 vidéos consacrées à la beauté de la famille comme ressource pastorale.

C'est le Pontife lui-même qui relit et explique les chapitres de l'exhortation apostolique publiée en 2016, accompagné de quelques familles venues de différentes régions du monde. Chaque vidéo est accompagnée d'un support qui peut être utilisé pour la réflexion et la prière familiale et communautaire.

L'image officielle de la rencontre a également été choisie, une œuvre du théologien Marko Ivan Rupnik intitulée Ce mystère est génial.. En arrière-plan, la scène des noces de Cana ; à gauche, les mariés sont voilés. Le serviteur qui sert le vin a le visage de Saint Paul, selon l'iconographie chrétienne ancienne. 

L'image veut montrer comment l'amour sacramentel entre l'homme et la femme est le reflet de l'amour indissoluble et de l'unité entre le Christ et l'Église : Jésus a versé son sang pour elle.

Culture

Lux, une métaphore visuelle de la présence divine dans l'Église

Les villes de Burgos, Carrión de los Condes et Sahagún sont les sièges de la Commission européenne. Luxl'exposition de la Fondation Edades del Hombre, qui fêtera son 25e anniversaire en 2021. Une exposition unique, répartie sur trois villes et cinq lieux, qui entremêle les célébrations de l'année sainte jacobine et du 8e centenaire de la cathédrale de Burgos. 

Maria José Atienza-5 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

L'affiche de Lux

Informations et billets : : http://lux2021.com / https://articketing.vocces.com/

LuxLa lumière, comme la lumière éternelle de l'Étoile du matin, la Vierge Marie, protagoniste de l'histoire de l'exposition que la Fondation Ages de l'Homme développe cette année dans cinq lieux répartis entre la capitale de Burgos, Carrión de los Condes et Sahagún.

La multiplicité des lieux de présentation ainsi que l'ampleur des œuvres qui composent Lux Les principales caractéristiques de cette exposition, selon les mots de José Enrique Martín, secrétaire technique de la Fundación Edades del Hombre, "le plus ambitieux et le plus complexe de tous ceux qui ont été organisés jusqu'à présent". et qui célèbre le premier quart de siècle de vie d'un projet culturel unique en Espagne qui, comme le souligne Martín Martín "s'est consolidée en tant que marque grâce aux douze millions de visiteurs qui nous ont accompagnés jusqu'à présent et aussi grâce au travail de recherche, de conservation et de diffusion du patrimoine culturel religieux, en particulier le castillan-léonais"..

Les thèmes 

Lux réunit deux thèmes majeurs : la signification et l'importance des grandes constructions cathédrales et la figure de la Mère de Dieu sous les invocations de laquelle nombre de ces cathédrales ont été consacrées entre les années 1000 et 1550 en Espagne. 

La présence mariale, comme le souligne le secrétaire technique de la Fondation des Âges de l'Homme, est particulièrement importante à partir du 11ème siècle lorsque "La Vierge Marie est la patronne de nombreuses cathédrales et son image apparaît avec une grande proéminence au-dessus du siège épiscopal, présidant aux retables et aussi dans la représentation de différents passages ou moments de sa vie, relatés dans l'Évangile, comme l'Annonciation, mais aussi d'autres moments racontés dans des textes apocryphes". 

Cette dévotion mariale n'est pas restée uniquement dans les grandes cathédrales, mais s'est matérialisée dans une multitude de monastères, chapelles et sanctuaires, avec une présence particulière sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle avec des points de repère comme les villes de Carrión de los Condes et Sahagún et leurs temples. 

Les lieux

La cathédrale Santa María de Burgos est le cadre du premier des grands thèmes de cette exposition : celui consacré aux cathédrales. Faith and Art in the Cathedral Age (1050-1550)". est composé de sept chapitres qui couvrent l'important travail des évêques, des conseils cathédraux, des ouvriers, des mécènes et des artisans dans la construction des cathédrales, ainsi que les manifestations artistiques d'une Église pèlerine sur terre, qui regarde vers la vie éternelle après la mort et jouit de la présence divine et de l'action de Dieu à travers ses saints. Le tout agrémenté d'un vaste chapitre consacré, comme il ne pouvait en être autrement, à la Vierge Marie. 

Pour leur part, les sites de Carrión de los Condes et de Sahagún concentrent leurs expositions sur la figure de la Mère de Dieu. Sous le sous-titreEcce Mater Tua', cette deuxième partie de Lux présente une sélection d'œuvres dans lesquelles on peut voir comment les scènes de dévotion et les titres de la Vierge Marie sont au centre des manifestations artistiques, avec une présence importante dans le patrimoine castillan-léonais. 

Une sélection d'œuvres uniques

Lux L'exposition comprend la contribution d'œuvres provenant de toute l'Espagne. Ce n'est pas en vain que 37 cathédrales ont collaboré avec diverses pièces dans la première partie de l'exposition, consacrée à la mise en valeur des sites des cathédrales. Une richesse d'expositions qui se poursuit dans les cathédrales de Carrión de los Condes et de Sahagún. Dans ce sens, souligne Enrique Martín, "on peut trouver des œuvres de célèbres maîtres de notre art. Les exposants médiévaux Fernando Gallego, ou de la Renaissance comme Gil et Diego de Siloe ou Pedro Berruguete, sans oublier Juan de Juni. En passant à la période baroque, nous trouvons des œuvres de Pedro de Mena, Gregrorio Fernández, Luis Salvador Carmona et des peintres de l'envergure d'Alonso Cano et de Ribera lui-même.". 

La qualité de la conception de l'exposition est toujours l'une des marques de fabrique des expositions " Ages of Man ", dont la qualité de la conception de l'exposition est l'une des marques de fabrique. Lux est méritante. C'est ainsi que José Enrique Martín décrit la manière dont, sur la base de son leitmotiv, l'exposition apporte une contribution significative " Le jeu de la lumière extérieure qui envahit l'intérieur des temples comme une métaphore visuelle de la présence divine dans l'Église. De cette lumière qui émane de Dieu et qui nous conduit par le Christ, avec la médiation de Marie, sur le chemin de la vie"..

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Des petits pas significatifs

Parmi les objectifs récents du pape François figure le renforcement du rôle des femmes et des laïcs en général, comme en témoignent les récentes nominations au sein des organes du Saint-Siège.

5 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Parvenir à un plus grand protagonisme des femmes - et des laïcs en général - dans la vie de l'Église. Cela semble être un objectif du pontificat de François, en continuité avec le développement de la théologie du laïcat, pierre angulaire du Concile Vatican II, et avec le travail de ses prédécesseurs.

Alors que la société évolue vers l'égalité des droits et des chances, le Pape semble avoir opté pour une mesure discrète : faire des pas petits mais significatifs qui privilégient la voie des faits, au-delà des discussions théoriques sur le rôle des baptisés ou le pouvoir dans le gouvernement ecclésial.

On en a eu un aperçu le mois dernier, avec la nomination de plusieurs femmes scientifiques prestigieuses comme membres de l'Académie pontificale des sciences. Un geste qui non seulement donne de la visibilité au travail des femmes dans le domaine scientifique, mais qui élargit aussi la vision du rôle des laïcs et de la contribution qu'ils peuvent apporter à l'Église par leurs réalisations professionnelles. Sans oublier la récente nomination, pour la première fois, d'une femme au poste de numéro deux d'un dicastère : Alessandra Smerilli au dicastère pour le développement humain.

Parmi les dernières nominations figurent deux lauréates du prix Nobel de chimie en 2020 : la Française Emmanuelle Marie Charpentier et l'Américaine Jennifer Anne Doudna. La nouvelle a été précédée d'autres nominations récentes, comme celle de la Canadienne Dona Theo Strickland, qui a remporté le prix Nobel de physique 2018 pour ses recherches pionnières dans le domaine des lasers, de la chimiste américaine Susan Solomon et de l'astronome et chimiste néerlandaise Ewine Fleur van Dishoeck. L'Académie pontificale des sciences sociales a été rejointe le 4 août par l'anthropologue sud-africaine Mpilenhe Pearl Sithole. 

Tous sont des professionnels reconnus qui, au-delà de leur contribution à la connaissance, permettent à l'Eglise de communiquer un message important.

Initiatives

P.R.A.Y. Station. Voyez ce que Dieu veut et comment il le veut.

Connaître les différentes vocations afin de pouvoir répondre aux préoccupations concernant l'appel de Dieu dans la vie et accompagner le discernement vocationnel chez les jeunes qui s'y intéressent. C'est ainsi qu'elle est née, à Bilbao, Station P.R.A.Y.un projet de pastorale vocationnelle  qui fait partie intégrante de la vie des jeunes d'aujourd'hui. 

Maria José Atienza-4 septembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

PROJET VOCATIONNEL DIOCÉSAIN

BILBAO (ESPAGNE)  

S'arrêter, se recharger, accueillir et... c'est ainsi qu'il est présenté Station P.R.A.Y.un projet vocationnel, lancé dans le diocèse de Bilbao et qui a terminé sa première année d'existence en accompagnant des personnes aux situations très différentes dans le processus de discernement vocationnel, que ce soit pour le laïcat, le sacerdoce, la vie consacrée ou l'entrée dans une congrégation religieuse. 

Comme le souligne le prêtre Borja Uriarte, l'un des responsables de ce projet dans le diocèse de Bilbao, " P.R.A.Y Station " est né du désir de proposer et de travailler sur la dimension vocationnelle chez les jeunes du diocèse de Bilbao.

De manière plus proche et plus contemporaine, en prenant soin de la communion entre les vocations. L'idée initiale était d'avoir le même projet dans les paroisses. Et de cette façon, accompagner des groupes où les préoccupations de toute vocation dans l'Église peuvent être présentes.

Sachant que nous avons une vocation commune en tant que baptisés. Et à partir de là, pouvoir partager le témoignage et la prière.

Un projet à double dimension : collective et personnelle qui, bien qu'il ait été conçu à l'origine pour les jeunes de 16 à 35 ans, sert aussi, et c'est l'expérience, à répondre aux questions que d'autres personnes, peut-être plus âgées, peuvent se poser sur la vocation et leur chemin dans l'Église. Dans ce sens, souligne Uriarte, "Tout au long du cours et des différentes sessions, nous avons rencontré des adultes qui souhaitaient également participer à ces rencontres. Il est certain que le discernement vocationnel ne doit pas concerner n'importe quel âge. La vocation est toujours présente, tout comme la possibilité de grandir en elle. Au départ, ce projet était uniquement destiné aux jeunes. Et l'idée est qu'il continuera à leur être dédié. Cependant, elle est ouverte à ceux qui veulent approfondir leur vocation".

Station P.R.A.Y. est organisé en une série de réunions mensuelles, d'une durée d'une heure et demie. Cette année, en raison de la pandémie, ces réunions se sont tenues virtuellement et, à l'occasion, le prêtre souligne, "À un moment donné, nous avons pu en faire l'expérience en personne". avec toutes les mesures sanitaires pertinentes. 

Malgré la difficulté des réunions en ligne, comme le souligne Borja UriarteNous avons réussi à créer des espaces où l'on partage le témoignage de personnes qui vivent les différentes vocations dans l'Église et à pouvoir prier avec ce qu'elles nous ont proposé. Chaque témoignage était lié à un moment de prière, et pouvoir prier avec le témoignage d'un père de famille, d'un diacre permanent, d'un prêtre, d'une religieuse, et de tant de personnes qui ont partagé leur vocation a été un cadeau de Dieu". 

Pendant le cours, les participants de Station P.R.A.Y. Ils ont pu s'informer et réfléchir sur les différentes vocations au sein de l'Eglise : mariage et famille, religieux, missionnaire. Ainsi, le témoignage d'une sœur mercedarienne d'un couvent du diocèse, qui a partagé son expérience de membre de la vie contemplative à l'heure actuelle, a été particulièrement intéressant. A cette initiative a également participé Joseba Segura, évêque de Bilbao, qui a parlé de la vie missionnaire, un travail qu'il a lui-même effectué entre 2006 et 2017 en Equateur, en travaillant pastoralement à Quito.

De nombreuses expériences positives ont été vécues au cours de cette première année d'existence de l'UE. Station P.R.A.Y.. "Ce parcours nous a surpris", souligne Uriarte. "Nous avons appris au fur et à mesure des sessions. Nous avons constaté qu'il y avait un désir de parler de la vocation, de partager des témoignages, de prier en termes de vocation... Nous sommes heureux de l'espace qui a été créé, maintenant nous devons en prendre soin et le faire vivre afin de pouvoir toucher plus de personnes petit à petit". 

Station P.R.A.Y. se veut un espace pour aborder la vocation au sens large et, par la suite, dans les différentes modalités qui existent dans l'Église, afin de " donner des jambes " à l'appel sanctifiant de chaque chrétien. Malgré la quantité d'informations que l'on peut trouver aujourd'hui sur la vocation, on trouve encore aujourd'hui trop de " compartiments étanches " ou d'ignorance de cette richesse de charismes qui composent l'Église. Borja Uriarte fait remarquer qu'en fait, "nous avons constaté qu'il y a un certain manque de connaissances. L'un des objectifs de ce projet était de mettre en commun toutes les vocations. Montrer qu'ils s'accompagnent les uns les autres, qu'ils sont tous présents dans l'Église, et que la somme de tous ces éléments génère une richesse impressionnante. Une grande partie de ce que nous avons fini par partager dans chaque session était précisément ce que vous demandez. Il était surprenant de constater à quel point chaque vocation était concrète. Et surtout ceux que nous n'avons pas l'habitude de voir au quotidien, comme la vie contemplative et le diaconat permanent.

Après la première mise en route, les organisateurs et promoteurs de la Station P.R.A.Y. Ils envisagent l'avenir avec espoir et enthousiasme. Comme ils le soulignent eux-mêmes "Comme dans toutes ces choses, si elles sont de Dieu, elles iront de l'avant. Nous devons y travailler et l'accompagner. P.R.A.Y. Station veut être un espace dans différentes paroisses où les jeunes peuvent se réunir pour approfondir et partager leur vocation. Où un accompagnement personnel peut être proposé en fonction de la vocation de chacun. Il veut être une expérience avec un début et une fin, dans laquelle la personne traverse en différentes sessions toutes les fêtes présentes dans l'église où l'on peut prier avec le témoignage de chaque vocation et où l'on peut découvrir que la vocation est un don appelé à être mis au service des autres".

Comment participer à P.R.A.Y. Station? La réalité est que, bien que le cours de l'année dernière n'ait pas été très médiatisé en raison des circonstances, l'accueil par les jeunes du diocèse a été très positif. Cette année, en plus de lui donner plus de publicité, nous prévoyons une expérience mixte (face à face / en ligne) pour faciliter la participation de ceux qui sont intéressés. 

Dans les réseaux sociaux, ils sont présents sur Instagram et ils ont également une petite section sur le site web du diocèse de Bilbao, où vous pouvez trouver l'adresse e-mail pour demander des invitations aux sessions.

Si vous voulez en savoir plus sur P.R.A.Y. Station : 

Instagram : @praystationvocacion

twitter : @PRAYStation7

Courrier : [email protected]

Web : https://zuzenean.bizkeliza.net/praystation/

La spiritualité, une ressource pour sortir de la crise

Comment développer l'attitude permettant de sortir de la crise dans laquelle nous nous sommes engagés mieux que nous n'y sommes entrés ? C'est la question que se pose l'auteur et elle propose une réponse fondée sur la spiritualité.

4 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La pandémie de Covid-19 s'avère longue et multiforme : elle nous a touchés au niveau mondial et nous a mis à l'épreuve au niveau personnel et familial. Pour la grande majorité des gens, la pandémie représente une menace dans de nombreux domaines de la vie, tels que la santé, l'économie, le mode de vie (personnel, familial et social), etc. Et cela se traduit par une augmentation du stress et des inquiétudes, avec des conséquences importantes pour la santé. 

Nous sommes confrontés à une crise de grande ampleur, qui menace l'avenir immédiat de notre société dans son ensemble, et à laquelle il faut s'attaquer avec toutes les ressources disponibles. Il ne faut pas s'étonner que les ressources les plus utiles et les plus efficaces dans des circonstances comme celles-ci ne soient pas précisément les moyens matériels. Dans les contextes de crise, le terme "gestion de crise" est souvent utilisé. résilienceLa capacité à s'adapter positivement à un contexte d'adversité, définie par les experts comme la capacité à s'adapter positivement à un contexte d'adversité, en en sortant plus fort. 

Mais comment développer cette attitude afin de sortir de cette crise mieux que nous ne l'avons fait ? Des études récentes ont montré que la religiosité joue un rôle très positif dans le développement et le maintien de comportements résilients, ce qui favorise également la qualité de vie des personnes. Nous savons que la spiritualité est un besoin de l'homme, mais nous ne sommes peut-être pas conscients que dans les situations adverses, elle devient une ressource qui favorise le bien-être émotionnel et nous aide à puiser des forces dans le contact direct avec la souffrance. Les croyances religieuses apportent soutien et stabilité, ainsi qu'un sens ultime qui apporte cohérence et sécurité à la vie des gens. Dans une étude réalisée au début de la pandémie de COVID-19, l'Institut des hautes études familiales de l'UIC Barcelone a constaté que cette relation positive entre la religiosité et la résilience des personnes se produisait également dans le contexte de la crise sanitaire en Espagne. L'étude montre également que certains antécédents qui favorisent cette réaction positive à la crise sont de bonnes relations familiales. 

Face au panorama culturel post-moderne, caractérisé par un développement technologique élevé et par un vide existentiel croissant et un individualisme qui conduit à l'isolement, il se confirme une fois de plus que la spiritualité est la plus grande rébellion de l'être humain, comme l'affirmait saint Josémaria Escriva. Elle nous aide à surmonter les limites, les échecs et les crises inhérents à l'existence et redonne un véritable sens à la vie personnelle et familiale.

L'auteurMontserrat Gaz Aixendri

Professeur à la faculté de droit de l'Université internationale de Catalogne et directeur de l'Institut des hautes études familiales. Elle dirige la Chaire sur la solidarité intergénérationnelle dans la famille (Chaire IsFamily Santander) et la Chaire sur les politiques de l'enfance et de la famille de la Fondation Joaquim Molins Figueras. Elle est également vice-doyenne de la faculté de droit de l'UIC Barcelone.

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Monde

Les conférences épiscopales européennes célébreront leur 50e anniversaire à Rome.

Le Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) fête cette année son 50e anniversaire. À cette occasion, Rome accueillera l'Assemblée plénière annuelle du CCEE, à laquelle participeront les présidents des Conférences épiscopales de toute l'Europe, du 23 au 26 septembre 2021.

Maria José Atienza-3 septembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute

La session inaugurale de l'assemblée plénière débutera par la célébration eucharistique présidée par le pape François dans la basilique Saint-Pierre le 23 septembre à 17 heures. A la fin de la Sainte Messe avec le Saint Père, les participants se rendront sur les tombes des Papes pour un moment de prière. En outre, les Présidents des Conférences épiscopales européennes seront reçus au Quirinal par le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, le 24.

Le thème choisi pour la session plénière, "CCEE, 50 ans au service de l'Europe, mémoire et perspectives à l'horizon de Fratelli tutti".se veut une occasion d'analyser la situation européenne, d'identifier les éléments les plus significatifs qui affectent le tissu ecclésial et civil de notre continent et de rappeler les racines chrétiennes inhérentes à son histoire. Et de renouveler l'engagement de l'Église dans la construction de l'Europe, suivant l'exhortation du Pape François qui, dans son message aux évêques européens à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Union européenne, a souligné l'importance de l'intégration européenne. Assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales européennes à Saint-Jacques-de-Compostelle, du 3 au 5 octobre 2019.Il les a invités à œuvrer "pour un nouvel humanisme européen, capable de dialogue, d'intégration et de génération" afin que l'Europe puisse "grandir comme une famille de peuples, une terre de paix et d'espoir".

Amérique latine

L'idéologie du genre se répand-elle à Porto Rico ?

À Porto Rico, qui a connu un processus de sécularisation rapide et agressif, l'idéologie du genre a commencé à s'imposer comme politique d'État vers 2001.

Fernando Felices-3 septembre 2021-Temps de lecture : 9 minutes

Le samedi 14 août 2021, nous avons organisé une manifestation, une marche et un rassemblement au Capitole de l'État à San Juan, à Porto Rico, pour exiger que le gouverneur progressiste, Pedro Pierluisi, du Nouveau parti progressiste (NPP), retire l'application de l'idéologie du genre de la politique publique du pays et surtout du programme scolaire. Il s'agissait d'un rassemblement massif initié par la Coalition pro-vie et famille, dirigé par un chanteur évangélique. La manifestation a été un succès et a attiré près de 100 000 personnes. Elle a rassemblé de nombreux protestants (pasteurs et fidèles) et catholiques. Même un petit groupe de législateurs était présent. Daniel Fernández Torres d'Arecibo, plusieurs prêtres, des religieuses et des milliers de laïcs qui voulaient défendre les droits naturels et divins des parents à éduquer leurs enfants selon leurs propres convictions. 

Agustín Laje, un jeune politologue, conférencier et écrivain argentin, s'est également adressé à la foule. Il a souligné qu'il existe des groupes de petite taille mais très puissants qui imposent leurs idéologies d'une manière outrageusement antidémocratique. Instagram l'a récemment censuré et a fermé son compte comptant plus d'un demi-million d'abonnés, car il n'était pas d'accord avec ses excellents arguments.

Genèse et développement de l'idéologie du genre

L'idéologie du genre (IG) est une proposition intolérante, antiscientifique, élitiste (c'est-à-dire antidémocratique) et radicalement antichrétienne qui s'est développée principalement dans le dernier quart du 20e siècle et qui a atteint son apogée politique de nos jours. Bien qu'elle semble prôner des initiatives isolées et promouvoir de "nouveaux droits", elle dispose d'un programme politique bien structuré et de moyens et processus bien pensés et soigneusement mis en œuvre, notamment par le biais du système judiciaire.

Comme toute idéologie, elle a un credo de base qui ne peut être remis en question, qui prétend tout expliquer de manière réductrice. Elle nie toutes les preuves, données ou expériences qui lui sont contraires, l'excommuniant ou lui refusant le droit de proposer des alternatives et l'oriente vers des solutions spécifiques à mettre en œuvre par la prise du pouvoir. Dans le cas de l'IE, le concept de la famille, de la nature humaine et enfin de la religion doit être "déconstruit". C'est une sorte de marxisme culturel. Elle a changé les oppresseurs et les opprimés des marxistes du 19ème siècle, qui ne sont plus les capitalistes et les travailleurs : les véritables opprimés sont les femmes et tous ceux qui ne correspondent pas au binaire hétérosexuel. 

La célèbre et puissante dirigeante bolchevique Alexandra Kollontai (1872-1952) pensait que l'État et la famille disparaîtraient avec l'avènement d'un communisme plus avancé. La femme qui travaille ne peut être libre que si on lui garantit le droit de choisir de tomber enceinte ou non. Elle aurait le droit de mettre fin à une progéniture non désirée, de sorte que le libre droit à l'avortement devait être garanti. Le mariage et la famille traditionnelle étaient des héritages d'un passé égoïste et oppressif fondé sur le droit de propriété. Sous le communisme, les hommes et les femmes travailleraient et seraient soutenus par la société, et non par la famille. Les enfants appartiendraient également à la société, qui serait chargée de les élever.

L'IE a été relancé à l'occasion de la révolution sexuelle des années 1960. Simone de Beauvoir, ainsi que les psychiatres américains John Money et le psychanalyste Robert Stroller et les féministes américaines Juliet Mitchel, Nancy Chrodow, Jessica Benjamin, Jane Gallop, Bracha Ettinger, Shoshana Felman, Griselda Pollock, Jane Flax et Sulamith Fireston, entre autres, l'ont reprise, diffusée et promue. L'objectif principal de cette idéologie est d'effacer la distinction biologique entre homme et femme. On ne naît pas homme ou femme, mais la société attribue ou impose un rôle, un "genre". La différenciation sexuelle exclusivement binaire (comme la différenciation des classes pour les marxistes du XIXe siècle) fait partie d'une structure d'oppression qui a également été inventée dans le mariage. Ces rôles sont des fonctions qui peuvent et doivent être modifiées socialement. La nouvelle société sans sexes biologiquement fixes sera composée de personnes libérées des anciennes normes morales. Dans ses nombreuses variétés de genres (les LGBTQ+), toutes ces options également valables cohabiteront dans un paradis paisible. 

Les féministes marxistes insistent pour développer des politiques qui soulignent l'oppression des femmes par les machistes patriarcaux. Pour de nombreuses féministes, il est préférable d'exclure les hommes de tous les rôles familiaux. La culture populaire générée par Hollywood et les médias de masse (MCS) a souvent donné une image négative des hommes en tant que pères, incitant les jeunes à se rebeller contre les pères ineptes. Cela a accéléré la guerre contre les pères : ils sont ridiculisés, criminalisés et marginalisés. Avec la croissance exponentielle des familles monoparentales de fait, de la procréation assistée et des divorces express, de plus en plus d'enfants vivent dans des familles sans père. Cette combinaison de nouvelles familles de fait et de nouveaux modèles de "familles" a porté de nombreux fruits aux États-Unis, dans l'Union européenne et même aux Nations unies. Au sein des Nations Unies, notamment depuis les sommets sur la population au Caire en 1994 et sur les femmes à Pékin en 1995, nombre de ses agences ont adopté et promu l'IE dans le cadre de leur politique officielle. 

Au cours du 21e siècle, le "collectif" LGBTQ+ a rejoint la "nouvelle normalité". Ils se joignent aux manifestations contre l'oppression raciale, l'impérialisme et les problèmes d'identité sexuelle. Les lois, avec leur force pédagogique manifeste, ainsi que les politiques éducatives, sont deux moyens de modifier profondément le fonctionnement d'une société et de limiter le droit de la famille dans la mission éducative, en favorisant le contrôle de l'Etat. Les promoteurs de l'IE ont réussi à obtenir de nombreux États occidentaux qu'ils exigent l'endoctrinement à leurs théories ou paradigmes dans les écoles et les universités. Tout individu qui remet en question ces nouveaux "dogmes" court le risque d'être disqualifié par des étiquettes qui dénigrent ceux qui s'y opposent et sont sanctionnés économiquement et socialement, ruinant leur image et leur réputation, voire leur survie.

L'idéologie du genre se répand à Porto Rico

À Porto Rico, qui a connu un processus de sécularisation rapide et agressif, l'idéologie du genre a commencé à être officialisée en tant que politique d'État avec l'avènement du premier gouverneur, Sila María Calderón, du Parti démocratique populaire (PDP) de 2001 à 2005. Ce parti s'identifie au parti démocrate des États-Unis. En avril 2001, en créant le Bureau du défenseur des femmes, il l'a chargée de veiller à ce que les politiques publiques soient fondées sur une perspective de genre. Elle redéfinit également la famille dans la loi et redéfinit même la violence domestique dans une perspective de genre. Avec la loi 108 de 2006, des partenariats commencent à être créés pour donner à l'Avocat des femmes le pouvoir de former et d'examiner tous les programmes du département de l'éducation afin d'encourager l'analyse critique du programme avec une "perspective de genre", de fournir des outils pour développer des programmes basés sur l'équité de genre et d'identifier comment le genre peut être intégré dans l'éducation. Il s'agit du contrat numéro 2008-000075 entre le département de l'éducation et le bureau de l'avocat des femmes. La lettre circulaire n° 3 2008-2009 indique que la politique publique de l'État consiste à intégrer la perspective de genre dans l'enseignement public portoricain. La réforme parallèle du Code civil a également cherché à redéfinir la famille et à faire place à ce changement de langage. 

Le gouverneur Luis Fortuño, du Nouveau parti progressiste (NPP) 2008-2012, a ordonné l'abrogation des lettres circulaires adressées au ministère de l'éducation qui approuvaient cette orientation sexuelle. Mais lorsque le PDP est revenu au pouvoir sous le gouverneur Alejandro García Padilla (2012-2016), une autre circulaire, la CC 9-2013-2015, a rétabli le caractère officiel de l'idéologie du genre comme référence nécessaire dans l'enseignement public, favorisant la diversité des orientations affectivo-sexuelles. En outre, une tentative a été faite pour limiter l'éducation domestique (enseignement à domicile). Cette circulaire a suscité la manifestation massive du 16 février 2015 devant le Capitole du pays. 

Porto Rico connaît aujourd'hui une fragmentation politique. Lors des élections de novembre 2019, les deux partis hégémoniques (le PPD et le PNP), qui alternent au pouvoir depuis 1969, doivent désormais chercher le soutien de trois petits partis, les toujours minuscules independentistas et deux d'entre eux entièrement nouveaux, le Movimiento Victoria Ciudadana et Proyecto Dignidad, pour pouvoir légiférer. Malheureusement, seul un nouveau parti, le Proyecto Dignidad, d'inspiration chrétienne, soutient pleinement le respect de la famille et des droits parentaux. Les autres partis, y compris le PNP, plus conservateur, dont le candidat, Pedro Pierluisi, est l'actuel gouverneur (2020-2024), ont officiellement pris le parti des idéologues du genre dans leurs programmes gouvernementaux. 

Principe de subsidiarité et les droits et la contribution de la famille

L'idéologie du genre ignore le principe de subsidiarité. Le Compendium de la doctrine sociale de l'Église nous rappelle que ce principe protège les personnes contre les abus des corps sociaux supérieurs et incite ces derniers à aider les individus et les corps intermédiaires à accomplir leurs tâches. Chaque personne, famille et corps intermédiaire a quelque chose d'original à offrir à la communauté. L'expérience montre que le refus de la subsidiarité, ou sa limitation au nom d'une prétendue démocratisation ou égalité de tous dans la société, limite et parfois même annule l'esprit de liberté et d'initiative. Il finit par devenir une sorte de monopole officiel de l'État.

Tout modèle social qui cherche le bien de l'homme ne peut ignorer la centralité et la responsabilité sociale de la famille. La société et l'État, dans leurs relations avec la famille, sont tenus de respecter le principe de subsidiarité. En vertu de ce principe, les pouvoirs publics ne doivent pas retirer à la famille les tâches qu'elle peut accomplir seule ou librement en association avec d'autres familles ; en revanche, ces mêmes pouvoirs ont le devoir d'assister la famille en lui fournissant l'aide dont elle a besoin pour assumer convenablement toutes ses responsabilités.

Le pape Benoît XVI nous a également mis en garde dans sa lettre encyclique Caritas in veritate que, dans le contexte social et culturel actuel, où la tendance à relativiser le vrai est très répandue, vivre l'amour dans la vérité conduit à comprendre que l'adhésion aux valeurs du christianisme est non seulement un élément utile, mais indispensable pour la construction d'une bonne société et d'un véritable développement humain intégral. Un christianisme d'amour sans vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments, utiles à la coexistence sociale, mais marginaux. De cette façon, il n'y aurait pas de place véritable et appropriée pour Dieu dans le monde. Sans la vérité, l'amour charitable est relégué à une sphère réduite et privée de relations. Elle est exclue des projets et des processus de construction d'un développement humain universel, dans le dialogue entre la connaissance et la pratique. Il est nécessaire de démasquer le faux slogan selon lequel l'amour est l'amour et que tous les "amours" que les individus veulent célébrer doivent être célébrés. 

Un groupe essentiellement laïc exige de l'État le respect de la famille et de nombreuses composantes de la société ne sont pas intéressées par cette demande. Cette marche affirmait la priorité de la famille par rapport à la société et à l'État. La famille, objet de droits inviolables, trouve sa légitimité dans la nature humaine et non dans la reconnaissance de l'Etat. La famille n'est donc pas une fonction de la société et de l'État, mais la société et l'État devraient être une fonction de la famille. La famille, en tant que communauté de personnes, est donc la première "société" humaine. Une société adaptée à la famille est la meilleure garantie contre toute tendance individualiste ou collectiviste, car la personne y est toujours au centre de l'attention comme une fin et jamais comme un moyen.

La famille, communauté naturelle dans laquelle s'exerce la sociabilité humaine, contribue de manière unique et irremplaçable au bien de la société. La communauté familiale naît de la communion des personnes : la "communion" fait référence à la relation personnelle entre le "je" et le "tu". La "communauté", en revanche, va au-delà de ce schéma en pointant vers une "société", un "nous". Sans familles fortes dans la communion et stables dans l'engagement, les peuples sont affaiblis.

Les médias ne sont pas au courant de la manifestation.

Les médias portoricains ont montré leur mépris pour ces citoyens indignés. Aucun des médias de masse, les chaînes d'information télévisées, les programmes radio et les journaux n'ont mentionné le rassemblement. C'est comme s'il n'existait pas. La punition synchronisée des managers avec leur silence et leur indifférence est très efficace. Ce qui n'est pas publié n'existe pas. 

Au lieu de cela, si cinq membres de la communauté LGBTQ+ manifestent quelque part, cela fait la première page avec des photos et le soutien du rédacteur en chef, et près de 100 000 citoyens se rassemblent pour porter leur plainte auprès du gouverneur, et le gouverneur ne les écoute pas et la presse n'admet pas qu'un événement de masse a eu lieu. Près de 100 000 citoyens se rassemblent pour déposer leur plainte auprès du gouverneur et ce dernier ne les écoute pas et la presse ne veut pas admettre qu'un événement de masse a eu lieu. Quelle malhonnêteté ! Ce n'est pas que les journalistes soient d'accord avec la plainte, il s'agit de notifier un événement remarquable... Nous voyons une fois de plus que les talibans de l'idéologie du genre démontrent leur pouvoir incontestable de gestion de la création de l'opinion publique.

Plusieurs jours se sont écoulés avant que certains commentateurs radio ne soulignent le silence malhonnête des médias... Mais le plus triste dans tout ce processus, c'est que tous les gouverneurs qui ont soutenu l'idéologie du genre se disent catholiques... Il reste une tâche énorme : que les laïcs catholiques du pays connaissent et mettent en œuvre la Doctrine sociale de l'Église. 

L'auteurFernando Felices

Curé de la Grotte de la Sainte Vierge Marie de Lourdes.

Vatican

Prier pour le Synode et discerner l'action de Dieu dans l'Église

Le synode ordinaire des évêques, qui durera deux ans jusqu'en octobre 2023, débutera les 9 et 10 octobre, avec le premier "synode mère" depuis la création de ce type d'assemblée, Nathalie Becquart. Le document préparatoire et le vade-mecum devraient être publiés dans les semaines à venir.

Giovanni Tridente-3 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Ces semaines-ci, le document préparatoire et le vade-mecum du prochain synode ordinaire des évêques, qui durera deux ans, jusqu'en octobre 2023, sont attendus. La célébration d'ouverture, comme on le rappelle, est prévue à Rome, en présence du Pape François, les 9 et 10 octobre, tandis que la semaine suivante, elle sera répétée dans tous les diocèses du monde.

Il y aura trois commissions préparatoires (théologique, méthodologique et consultative) composées de quarante et un experts au total, dont dix femmes, parmi lesquelles sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques et première "mère synodale" depuis la création de ce type d'assemblée.

Les jours précédents, le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Mario Grech, a envoyé une lettre sincère aux communautés monastiques du monde entier, leur demandant de prier pour que le parcours synodal conserve sa propre "dimension spirituelle", pour "savoir discerner l'action de Dieu dans la vie de l'Église universelle et de chacune des Églises particulières".

"La prière ouvre les cœurs. Elle ouvre l'oreille à une écoute qui est plus qu'une simple audition et nous rend attentifs à l'action de l'Esprit dans nos vies. Il n'y a pas de véritable discernement sans prière", a expliqué le cardinal.

Le sous-secrétaire du synode et coordinateur de la commission théologique, Luis Marín de San Martín, a également parlé d'"unité, ecclésiologie de communion et espace de discernement", présentant quelques clés pour mieux comprendre le processus synodal qui sera inauguré en octobre 2021.

Parmi eux, le fait qu'il ne s'agit pas "d'un événement, mais d'un processus : l'acte de marcher ensemble". C'est ce que signifie le synode". Et pour parcourir ce chemin, "il faut non seulement un changement de mentalité, mais aussi un changement de cœur", autrement dit "une conversion".

L'autre sous-secrétaire, M. Becquart, a également souligné à plusieurs reprises l'aspect de la spiritualité comme élément essentiel de la synodalité : il n'est pas possible de "marcher avec le Christ" sans être à l'écoute de l'Esprit Saint.

En ce sens, les nombreux mouvements ecclésiaux et laïcs jouent également un rôle important : "tout au long de l'histoire, l'action de l'Esprit Saint a été créative et l'Église est riche d'une grande diversité d'expériences, de communautés, parfois séculaires", a-t-il souligné. Pour cette raison, toutes ces expériences de vie et d'apostolat seront impliquées dans le processus synodal dans la phase où la consultation concerne les Conférences épiscopales et les Diocèses.

La vidéo de l'intention de prière du pape François pour le mois d'août, lancée par le réseau mondial du même nom, était consacrée à "l'Église en chemin". François rappelle que la "vocation propre de l'Église est d'évangéliser" et que "nous ne pouvons renouveler l'Église qu'en discernant la volonté de Dieu dans notre vie quotidienne". "Et en entreprenant une transformation guidée par l'Esprit Saint".

Ces thèmes, comme nous pouvons le constater, sont tous liés au processus qui sera entrepris dans les prochains mois et qui impliquera toutes les réalités ecclésiales, de la base au sommet, pour faire de la communion, de la participation et de la mission une réalité, comme l'indique la devise de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques. Bon voyage à toute l'Église.

Comme des fusées de foire en été

De temps en temps, des organismes gouvernementaux lancent, sans aucune base réelle et légale,  "bombes fumigènes" concernant l'abolition du Concordat entre l'État et l'Église catholique ou l'abrogation de la loi organique sur la liberté religieuse.

3 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Un peu énervé, à l'aube des vacances d'été, un bon ami m'a envoyé un message sur mon téléphone portable avec l'une des nouvelles du jour : " Le PSOE propose de réviser les accords avec le Vatican et de garantir la "liberté religieuse" ". J'ai dû me forcer à regarder la date de la nouvelle, car pendant un instant je me suis senti transporté plusieurs années en arrière... Et le fait est que lorsque les gouvernements socialistes n'ont rien de mieux à faire, ils lancent deux "fusées de foire" sur l'opinion publique : la révision (suppression) du Concordat avec l'Église catholique (lire, le bloc d'accords de 1976-1979) et l'abrogation-substitution de la loi organique de 1980 sur la liberté religieuse.

En ce qui concerne le "concordat" (lire : les accords), il peut faire l'objet d'une révision lorsque les deux parties le jugent nécessaire. Il appartient aux parties de déterminer si le temps de la révision est venu. Ce temps est-il venu ? Il semble que pour le gouvernement, c'est le cas. Ou plutôt que le moment est venu où elle n'a rien de mieux à faire. Quant à savoir si l'Église est du même avis, il semble que la hiérarchie espagnole souhaite jeter des ponts et s'assurer que ce qui a été convenu est respecté - qu'il est pleinement respecté.

Et en ce qui concerne une nouvelle loi organique sur la liberté religieuse, ce qui me surprend, c'est que les gouvernements socialistes en ont après ce droit fondamental. Parce qu'ils ne sont pas concernés par la révision des autres lois organiques sur les droits fondamentaux. L'obsession de la liberté religieuse est devenue lassante, comme une sorte de cléricalisme à l'envers. Cela vaut-il la peine que le gouvernement se lance à nouveau dans la bataille ? Je ne pense pas. Et pas tant parce que c'est ou non nécessaire, parce que c'est une exigence de non-discrimination ou non, parce que la liberté religieuse doit céder la place à un droit qui peut être étendu aux croyants et aux non-croyants... Mais parce que, si elle ouvre le melon, elle devra déterminer une fois pour toutes le contenu et la portée de l'objection de conscience. Et la Cour constitutionnelle n'a même pas osé le faire.

Il est dommage que la politique religieuse du gouvernement soit encore ancrée au siècle dernier. Qu'il n'a pas convoqué la Commission consultative sur la liberté religieuse (ou les principales confessions religieuses en Espagne) pour coordonner les efforts et les volontés dans la lutte et le dépassement (moral et économique) de la pandémie. Qu'il continue à imaginer un acteur social majeur comme l'ennemi à vaincre. Il perd du temps, il perd des ressources, il perd des alliés. Et comme pour les feux d'artifice, ce n'est finalement que du bruit et rien de plus.

Vocations

Prêtre orthodoxe roumain dans une université catholique

Bogdan Teleanu, prêtre orthodoxe du Patriarcat roumain, a décidé d'étudier à l'Université de la Sainte-Croix à Rome.

Espace sponsorisé-2 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Bogdan Teleanu est né à Zarnesti, Brasov, Roumanie. Il est âgé de 46 ans. Il n'est pas catholique, mais prêtre orthodoxe du Patriarcat roumain, mais il a décidé d'étudier à l'Université de la Sainte-Croix à Rome, une université catholique et pontificale, puis de retourner dans son pays pour aider l'Église roumaine à faire face aux nombreuses difficultés actuelles. Il est titulaire d'un diplôme en communication institutionnelle des églises. Il est marié et a trois enfants. Dans l'Église orthodoxe, ils peuvent être ordonnés prêtres après le mariage, mais pas évêques.

Ses études lui ont permis de travailler au service de presse du patriarcat orthodoxe roumain. Certaines de ses plus belles expériences ont été la couverture de la visite du pape François en Roumanie en 2019. "Grâce aux outils acquis dans le cadre des études de communication à Sainte-Croix, j'ai pu devenir un meilleur communicateur et porte-parole", déclare le père Bogdan.

Il est également titulaire d'un doctorat en théologie de son pays d'origine, spécialisé dans la catéchèse et l'homilétique. "J'ai axé mon activité de communication sur l'intensification du dialogue entre l'Église et la culture, car l'Église est la créatrice de valeurs culturelles authentiques. C'est très important dans un pays comme la Roumanie, où nous sommes toujours confrontés aux problèmes créés par la dictature communiste qui a duré tant d'années", dit-il.
L'un des problèmes de son pays est l'émigration, "car il y a beaucoup de Roumains à l'étranger. L'Église orthodoxe roumaine est très engagée dans le soutien aux familles de ceux qui ont émigré, notamment en s'occupant des enfants qui restent seuls dans le pays parce que leurs mères et leurs pères sont obligés de partir travailler à l'étranger pour envoyer de l'argent au pays", dit-il.

En Roumanie, ces enfants sont appelés "orphelins blancs". Selon les estimations, sur les 5 millions d'enfants roumains, 750 000 sont plus ou moins violemment affectés par le départ de leurs parents. Parmi eux, 350 000 ont été privés d'un de leurs parents, tandis que 126 000 ont été privés de leurs deux parents. Mais plus de 400 000 enfants ont connu, pendant une période de leur vie, une forme de solitude.

Initiatives

Residencia San Gabriel à Cordoue : une maison familiale après la prison

Le retour à la société à travers une famille, tel pourrait être le résumé du travail de la résidence San Gabriel, inaugurée en août dernier dans ce qui était l'ancien séminaire "Santa María de los Ángeles" à Hornachuelos, appartenant au diocèse de Cordoue (Espagne).

Maria José Atienza-2 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La nouvelle maison est le fruit "d'une idée émise il y a quelque temps par la pastorale pénitentiaire", explique le prêtre José Antonio Rojas Moriana, directeur de la Pastoral Penitenciaria de Córdoba, dans une interview accordée à Omnes. "Nous avons détecté la nécessité d'avoir une ressource pour les personnes qui sortent de prison et qui n'ont aucun type d'aide : ni familiale, ni sociale. Des personnes pour lesquelles il serait très difficile de se réinsérer correctement dans la société sans personne qui puisse les accompagner dans ce retour à la normale".

José Antonio Rojas et Mgr Fernández lors de l'inauguration de la maison

Mûri par le temps et après de nombreux travaux, le 2 août dernier, l'évêque de Cordoue, Monseigneur Demetrio Fernández, a béni les installations de la résidence San Gabriel. Ce n'est pas un centre d'accueil "comme d'habitude", comme l'explique Rojas Moriana, "c'est une communauté de vie où les personnes accueillies feront partie de cette famille".

Une famille normale, avec des responsabilités, des obligations, de l'affection et de l'accompagnement. En ce sens, les personnes qui y sont accueillies "participeront aux décisions de la maison, à l'administration, au travail quotidien, à tout ce qui doit être fait". C'est, avant tout, offrir une famille, avec laquelle on vit, où l'on est aidé, accompagné et fait partie de ce projet".

La résidence San Gabriel accueillera des personnes qui, après avoir purgé leur peine, souhaitent reconstruire leur vie et ne bénéficient d'aucun soutien familial ou social pour les aider à ce stade.

Il s'agit d'un travail difficile, en raison du profil des personnes auxquelles il s'adresse, qui sera dirigé par la Pastoral Penitenciaria de Córdoba, en collaboration avec Cáritas diocesana de Córdoba, qui fournit les professionnels chargés d'accompagner et de former les personnes accueillies, et la congrégation des Hermanas Hospitalarias de Jesús Nazareno qui, comme le souligne le prêtre responsable de ce travail, "a mis au service de ce projet une communauté de religieuses, qui vivent dans la maison et qui accompagneront ces personnes".

La maison occupe ce qui était autrefois le Séminaire "Santa María de los Ángeles" à Hornachuelos, dans l'environnement naturel du même nom, un lieu unique pour développer le travail d'aide et de réadaptation des personnes qui y sont accueillies. La Maison a trois étages : le rez-de-chaussée est consacré aux parties communes telles que la salle à manger, les salles de bains et le bureau. Le premier étage abrite la chapelle et une partie des sept pièces, qui sont complétées au premier étage, consacré uniquement aux chambres. Le troisième étage comprend une salle de cours sur la nature et une salle d'activités.

Un projet qui, comme le souligne José Antonio Rojas, matérialise le travail de la pastorale pénitentiaire "à partir de l'Évangile et de l'Église, en cherchant le meilleur de chaque personne et en lui offrant un canal de liberté, de reconstruction intérieure et de mise en valeur de ce qu'il y a de meilleur en lui pour qu'il ne doive pas retourner à la vie qu'il avait auparavant".

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La planète des chiens

Le monde dans lequel nous vivons, avec les virus qui menacent l'humanité, nous a fait réfléchir à la fragilité de notre espèce.

2 septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Ce film, qui a ensuite donné naissance à une série télévisée et qui est maintenant une franchise majeure, a eu un impact profond sur mon enfance. La planète des singes racontait une dystopie dans laquelle l'espèce humaine avait succombé à la supériorité des singes qui dominaient la terre dans un futur imaginaire. A l'origine, le grand échec de l'humanité depuis Adam et Eve : vouloir être comme Dieu, cette fois par l'utilisation abusive du génie génétique et de l'énergie nucléaire, pour finir par se rendre compte que l'on est nu.

L'être humain, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, a le pouvoir de donner la vie et de la retirer, de se reproduire ou de s'éteindre. Il est le seul être vivant qui peut contourner la loi de l'autoconservation, inscrite dans toute la création, pour suivre la loi de l'autodestruction. Créés pour la vie, dans notre liberté nous sommes capables de nous condamner à la mort. C'est en effet ce que, en termes théologiques, nous appelons le péché, même si le mot dans le langage populaire a d'autres connotations, souvent erronées.

L'être humain, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, a le pouvoir de donner la vie et de la retirer, de se reproduire ou de s'éteindre.

Antonio Moreno

Le monde dystopique dans lequel nous vivons en 2020-2021, avec des virus mutants qui menacent la famille humaine, nous a fait réfléchir à la fragilité de notre espèce et à la possibilité réelle que les fables hollywoodiennes deviennent plus qu'un divertissement.

Que cette introduction serve d'argument pour expliquer pourquoi j'ai eu du mal à m'endormir l'autre soir après avoir lu ce fait : en Espagne, il y a 6,2 millions d'enfants de moins de 14 ans, alors qu'il y a plus de 7 millions de chiens enregistrés. Le rêve des jeunes couples n'est plus d'avoir une progéniture, mais de partager un chien. Les êtres humains naissent, grandissent, adoptent un chien et meurent sans laisser de trace. Telle est la réalité des hommes et des femmes du XXIe siècle, condamnés à une vie de chien où l'amour d'une famille, ouvert sur l'éternité, est remplacé par l'affection sans concession d'adorables animaux.

Il ne faut pas oublier que le chien est une espèce créée par l'homme, croisée depuis des générations pour satisfaire nos besoins et, de nos jours, le besoin le plus fondamental (il suffit de regarder la société de bien-être tant vantée) est l'affection.

En cette Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, je me souviens des paroles du Pape en ces termes Laudato si'Il ne peut y avoir de véritable sentiment d'union intime avec les autres êtres de la nature si, dans le même temps, il n'y a pas dans le cœur de la tendresse, de la compassion et de la préoccupation pour les êtres humains. L'incohérence de ceux qui luttent contre le trafic d'animaux en voie d'extinction, mais qui restent totalement indifférents au trafic de personnes, qui négligent les pauvres ou qui sont déterminés à détruire un autre être humain qui leur déplaît, est évidente".

Et face aux inégalités de notre monde, face à la supériorité de la culture du jetable, qui méprise les pauvres, les personnes âgées, les malades et les enfants, tout en aimant soi-disant de plus en plus les animaux, je me souviens de la scène finale du film avec lequel j'ai ouvert l'article : un Charlton Heston magistral découvre finalement qu'après la destruction de la race humaine, il n'y a personne d'autre à blâmer que l'homme lui-même dans l'usage de sa liberté. Et à quatre pattes, couché comme un chien sur le rivage de la plage alors qu'il est ballotté par les vagues, il s'exclame : "Bande de fous ! Vous l'avez détruit ! Je vous maudis !".

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

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Écologie intégrale

Le Temps de la Création commence, un appel à prendre soin de la maison commune

À partir du 1er septembre, à l'initiative du Pape, l'Église catholique, ainsi que d'autres confessions, s'associeront au Temps de la création, qui sera célébré de manière particulière jusqu'au 4 octobre, fête de saint François.

Maria José Atienza-1er septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Poussée par le mouvement Laudato si', la Le temps de la création est présenté comme un temps de grâce que toutes les églises chrétiennes, dans le dialogue œcuménique, offrent à l'humanité pour renouveler la relation avec le Créateur et avec la création "une célébration qui permet à tous les hommes de se reconnaître comme "l'œuvre de l'acte créateur du Seigneur", de contempler la nature et tout ce qui l'habite, et de prendre soin de notre Maison commune". Un temps qui se veut un appel à la réflexion pour tous les chrétiens du monde entier sur le thème "Une maison pour tous ? Renouveler l'Oikos de Dieu".

Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la préoccupation pour l'avenir de la planète et les conditions de tous ses habitants, qui est l'une des lignes pastorales et magistérielles du pape François et qui a donné lieu à des initiatives telles que la plate-forme d'action Laudato si'.

Les individus et les communautés sont appelés à participer et à faire avancer les choses par le biais de trois voies :

  • Prière : Organisez une réunion de prière œcuménique qui unit tous les chrétiens pour prendre soin de notre maison commune.
  • Durabilité : Diriger un projet de nettoyage qui aide toute la création à s'épanouir.
  • Plaidoyer : faites entendre votre voix pour la justice climatique en participant à une campagne en cours ou en la dirigeant, comme le mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles.

Par le biais de tempspourlacréation.org vous trouverez le guide officiel de la célébration du temps de la création, un large éventail de ressources et un formulaire pour enregistrer les événements et les activités à cet égard.

Cette période de création est surtout tournée vers la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), qui se tiendra en novembre prochain et au cours de laquelle les pays devront annoncer leurs plans pour atteindre les objectifs de l'accord historique de Paris sur le climat. En effet, à l'occasion de cette Conférence, Monseigneur Bruno-Marie Duffé, Secrétaire du Dicastère du Vatican pour le Service du Développement Humain Intégral, a invité les catholiques à s'engager et à promouvoir la Pétition "Planète saine, personnes sainesqui indique aux dirigeants du monde comment prendre soin de la création de Dieu.

Lectures du dimanche

Commentaire sur les lectures de ce dimanche 23e dimanche du temps ordinaire

Andrea Mardegan commente les lectures du 23e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-1er septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Marc raconte que Jésus "Il quitta la région de Tyr, passa par Sidon et arriva à la mer de Galilée, traversant le territoire de la Décapole".. Jésus aimait entrer dans les territoires habités par les païens. 

Leur mission n'était pas de leur annoncer l'Évangile, mais de se concentrer sur les ".les brebis perdues de la maison d'Israël" : Il confierait cette tâche aux siens, avant de les quitter. Faisant confiance à la puissance du Saint-Esprit, il les enverra prêcher et baptiser toutes les nations. Mais il ne put résister à la possibilité de visiter ces terres habitées par des païens, en particulier celles qui se trouvaient sur le lac même de Génésareth, où il commença sa mission publique. Il a ainsi manifesté son désir de leur apporter le salut.

Marc avait raconté que le possédé de Gerasa était allé à la rencontre de Jésus, qui avait accosté dans cette région, et qui, après avoir été libéré de la légion de démons qui le possédaient - qui s'était réfugié chez les porcs, qui était mort dans le lac dans un accès de frénésie - avait dit à Jésus qu'il voulait le suivre, mais qu'on lui avait confié la tâche de rester et de parler de... "les grandes choses que le Seigneur a faites".dans sa maison. Cet homme, fortifié par la vérité incontestable de sa délivrance, ne s'est pas contenté de parler de Jésus aux siens, mais a répandu la bonne nouvelle dans toute la Décapole.

Ainsi, dans ce territoire, Jésus était connu. Peut-être que certains qui avaient entendu parler de lui ont remarqué son arrivée et, conscients du pouvoir de guérison de Jésus, l'ont présenté au sourd-muet en le suppliant de poser sa main sur lui. Peut-être voulaient-ils simplement une bénédiction ou espéraient-ils que la guérison pourrait venir de ce seul geste. Jésus l'a accueilli. Et il a fait beaucoup plus que ce qu'ils lui ont demandé. "Il l'a pris sur le côté, loin de la foule".. Par ce détail, en cette circonstance, il a voulu insister sur la confidentialité, la discrétion, le respect de la vie privée de cet homme si affecté par l'invalidité. Il voulait lui donner une attention personnalisée. "Il a mis ses doigts dans ses oreilles et a mis de la salive sur sa langue."Le corps entier de Jésus, Dieu tout-puissant qui s'est fait homme, en contact avec les malades apporte la guérison. "Puis, levant les yeux au ciel, il soupira et dit : "Effetha", ce qui signifie "Ouvre-toi !. Il soupire pour toutes les souffrances de l'humanité et demande au Père d'ouvrir nos capacités à écouter les paroles des hommes et les paroles de Dieu, et à prononcer les paroles des hommes et les paroles de Dieu. C'est le commandement et la bénédiction que nous recevons tous au baptême avec la répétition de cette parole araméenne de Jésus : " Je suis le Seigneur ".Effetha ! et qu'aujourd'hui Jésus répète à chacun de nous : gardez vos oreilles ouvertes, vos bouches ouvertes, écoutez-moi et parlez de moi, vous qui croyez en moi.

L'homélie sur les lectures du dimanche 23 dimanche

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Vatican

"Doit-on se contenter d'une formalité religieuse pour avoir la conscience tranquille ?"

Lors de l'audience de mercredi, le pape François nous a encouragés à suivre le Christ avec détermination, sachant que "l'éphémère frappe souvent à la porte, mais c'est une triste illusion, qui nous fait tomber dans la superficialité et nous empêche de discerner ce qui vaut vraiment la peine d'être vécu".

David Fernández Alonso-1er septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape François a commenté un autre passage de la lettre de saint Paul aux Galates lors de l'audience de mercredi. "Dans les catéchèses précédentes, commence François, nous avons vu comment l'apôtre Paul montre aux premiers chrétiens de Galatie le danger d'abandonner le chemin qu'ils ont commencé à suivre pour accueillir l'Évangile. En fait, le risque est de tomber dans le formalisme et de nier la nouvelle dignité qu'ils ont reçue. Le passage que nous venons d'entendre ouvre la deuxième partie de la Lettre. Jusqu'ici, Paul a parlé de sa vie et de sa vocation : de la manière dont la grâce de Dieu a transformé son existence, la mettant entièrement au service de l'évangélisation. À ce stade, il interpelle directement les Galates : il les confronte aux choix qu'ils ont faits et à leur condition actuelle, qui pourrait annuler l'expérience de grâce qu'ils ont vécue".

"Les termes avec lesquels l'apôtre s'adresse aux Galates ne sont pas polis. Dans les autres lettres, il est facile de trouver l'expression "frères" ou "bien-aimés", mais pas ici. Il dit de manière générique "Galates" et, à deux reprises, il les qualifie d'"insensés". Ce n'est pas parce qu'ils sont inintelligents, mais parce que, presque sans s'en rendre compte, ils risquent de perdre la foi en Christ qu'ils ont embrassée avec tant d'enthousiasme. Ils sont stupides parce qu'ils ne se rendent pas compte que le danger est celui de perdre le précieux trésor, la beauté de la nouveauté du Christ. L'étonnement et la tristesse de l'Apôtre sont évidents. Non sans amertume, il provoque ces chrétiens à se souvenir de la première annonce qu'il a faite, qui leur offrait la possibilité d'acquérir une liberté jusqu'alors inattendue".

" L'apôtre adresse des questions aux Galates dans le but de secouer leur conscience. Ce sont des questions rhétoriques, car les Galates savent très bien que leur venue à la foi en Christ est le fruit de la grâce reçue par la prédication de l'Évangile. La parole qu'ils avaient entendue de Paul était centrée sur l'amour de Dieu, pleinement manifesté dans la mort et la résurrection de Jésus. Paul n'a pas trouvé d'expression plus convaincante que celle qu'il avait probablement répétée plusieurs fois dans sa prédication : "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi ; la vie que je mène maintenant dans la chair, je la mène par la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est donné lui-même pour moi" (Ga 2,20). Il ne voulait pas connaître autre chose que le Christ crucifié (cf. 1 Cor 2,2). Les Galates doivent se tourner vers cet événement, sans se laisser distraire par d'autres annonces. En somme, l'intention de Paul est de mettre les chrétiens sur la sellette afin qu'ils prennent conscience de l'enjeu et ne se laissent pas séduire par la voix des sirènes qui veulent les conduire à une religiosité basée uniquement sur l'observation scrupuleuse des préceptes.

" Les Galates, en revanche, comprenaient très bien à quoi l'apôtre faisait référence. Certes, ils avaient fait l'expérience de l'action de l'Esprit Saint dans la communauté : comme dans les autres Églises, la charité et divers charismes s'étaient manifestés parmi eux. Lorsqu'ils étaient mis en cause, ils devaient nécessairement répondre que ce qu'ils avaient vécu était le fruit de la nouveauté de l'Esprit. Ainsi, au début de leur venue à la foi, il y a eu l'initiative de Dieu, et non celle des hommes. L'Esprit Saint avait été le protagoniste de leur expérience ; le mettre maintenant à l'arrière-plan pour donner la primauté à leurs propres œuvres serait une folie".

" De cette manière, saint Paul nous invite aussi à réfléchir à la manière dont nous vivons notre foi. Et le Pape pose quelques questions à tous les fidèles : "L'amour du Christ crucifié et ressuscité reste-t-il au centre de notre vie quotidienne comme source de salut, ou nous contentons-nous d'une formalité religieuse pour avoir la conscience tranquille ? Sommes-nous attachés au précieux trésor, à la beauté de la nouveauté du Christ, ou préférons-nous quelque chose qui nous attire sur le moment mais qui nous laisse ensuite avec un vide intérieur ? L'éphémère frappe souvent à la porte de nos journées, mais c'est une triste illusion, qui nous fait tomber dans la superficialité et nous empêche de discerner ce qui vaut vraiment la peine d'être vécu. C'est pourquoi nous tenons fermement à la certitude que même lorsque nous sommes tentés de nous détourner, Dieu continue à nous accorder ses dons. C'est ce que l'apôtre répète aux Galates, en rappelant que c'est le Père " qui vous donne l'Esprit et qui fait des miracles parmi vous " (3,5). Il parle au présent - "accorde", "travaille" - et non au passé. En effet, malgré toutes les difficultés que nous pouvons mettre sur le chemin de ses actions, Dieu ne nous abandonne pas mais reste avec nous dans son amour miséricordieux. Demandons la sagesse de toujours prendre conscience de cette réalité.

TribuneJavier Benavides Malo

Afghans. Quelques idées sur la manière de garantir le respect des droits de l'homme

Le plus important est d'assurer la sécurité de la population afghane. Après les évacuations, il faut s'occuper de l'accueil de ces personnes en Espagne et dans d'autres pays de l'UE. La mobilisation et l'engagement de la société civile sont cruciaux pour une véritable réception.  

1er septembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Les récents événements en Afghanistan sont une nouvelle illustration du monde que nous construisons. La société occidentale se targue de son État de droit mondial et de son engagement en faveur des droits de l'homme, qui s'est concrétisé par les accords de Bonn de 2001, signés par les États occidentaux qui se sont engagés à créer un nouvel Afghanistan fondé sur ces prémisses. Toutefois, les résultats sont mitigés. 

Après l'effondrement du gouvernement de reconstruction afghan et en l'absence d'une stratégie de retrait, le plus important pour la communauté internationale dans les prochains jours est de garantir la sécurité de la population afghane, en particulier des personnes qui, en raison de leur profession, de leur vocation ou de leur situation, sont les plus vulnérables face au nouveau gouvernement taliban. L'Espagne s'est érigée en exemple d'efficacité dans la gestion de l'évacuation de ces personnes. La coordination de nos diplomates et militaires dans le travail de départ et d'arrivée dans notre pays, avec la mise en place de logements dans les bases de Torrejón, Morón et Rota, a été louable et pourrait marquer un tournant dans notre politique extérieure, démontrant la grande capacité et préparation des hauts fonctionnaires de l'État espagnol dans les situations de crise et dans les relations internationales du XXIe siècle.

Cependant, l'évacuation n'est que le point de départ, car il faut maintenant s'occuper de l'accueil de ces personnes en Espagne et dans différents pays de l'Union européenne. La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole de 1978 définissent un réfugié à l'article 1 comme une personne qui "craignant avec raison d'être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont il a la nationalité et ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, n'ayant pas de nationalité et se trouvant hors du pays dans lequel il avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de cette crainte, ne veut y retourner".. Cela implique qu'une fois que la population afghane est mise en sécurité dans les pays participant à la FIAS (Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan) et leurs alliés, elle doit demander le statut de réfugié ou d'asile conformément aux réglementations nationales respectives du pays hôte.

L'arrivée des Afghans dans les bases espagnoles ne marquera donc que le début de leur nouvelle vie. Maintenant, ils devront déterminer le pays d'accueil définitif, s'occuper des procédures réglementaires qui les reconnaissent comme réfugiés, de l'acceptation sociale et politique dans ces pays et de l'adaptation à une nouvelle vie, avec l'incertitude de ne pas savoir quand ils pourront rentrer chez eux. 

Aux Etats-Unis et dans certains Etats européens, des voix se sont déjà fait entendre qui sont moins favorables à l'accueil de la population afghane, tant pour des raisons économiques, sociales et politiques que par crainte que parmi les Afghans évacués se trouvent des terroristes qui pourraient introduire des cellules en Occident. Les hommes politiques sont souvent les premiers à exprimer ces réserves, en grande partie par peur et à des fins électoralistes à court terme. Ces craintes peuvent être contrées si une bonne stratégie d'accueil et d'adaptation est mise en place. A cette fin, la mobilisation et l'engagement de la société civile sont cruciaux pour garantir un accueil réel et efficace. Il est essentiel de sensibiliser à la fois la société d'accueil et la société hôte afin de favoriser leur adaptation dans des circonstances exceptionnelles.

En Espagne, la loi 12/2009, du 30 octobre, qui régit le droit d'asile et la protection subsidiaire, définit les procédures, les exigences et les droits des réfugiés en Espagne conformément à la Convention de Genève. Le travail d'organisations telles que le HCR, Caritas, Pueblos Unidos et la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR), entre autres, est impressionnant et essentiel pour accompagner les Afghans qui arrivent en Espagne et garantir qu'ils obtiennent le statut de réfugié et s'adaptent aux États d'accueil. L'Union européenne a une fois de plus l'occasion de montrer l'exemple en tant que garant et défenseur des droits de l'homme, avec la tâche urgente d'organiser l'accueil de cette population afghane et d'établir une stratégie internationale pratique et efficace basée sur les droits de l'homme.

La situation actuelle en Afghanistan montre que chaque fois qu'une catastrophe humanitaire se produit quelque part, les États agissent en fonction de leurs intérêts et les politiciens et la société réagissent par des milliers de réactions dans les réseaux, désireux de collecter beaucoup d'argent. "aime". Cette tendance individualiste et instantanée de la société fait que la réponse à une situation critique n'est souvent pas adaptée aux besoins réels en raison d'un manque de vision collective et de transversalité. Il est temps de croire que toute société s'enrichit en se mettant au service des autres et que l'action collective, en brisant la méfiance, est le meilleur investissement pour garantir la défense des droits de l'homme.

L'auteurJavier Benavides Malo

Enseignant de dDroit international ps public Université Villanueva

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Le pape François en septembre : Congrès eucharistique à Budapest et visite pastorale en Slovaquie

Pendant plusieurs jours en septembre, le Saint-Père sera actif dans deux pays au cœur de l'Europe, la Hongrie et la Slovaquie.

1er septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Dans le premier, le Pape clôturera le Congrès eucharistique international de Budapest, qui s'est déroulé les jours précédents dans la capitale hongroise, ainsi qu'un Symposium théologique préparatoire à la convocation. Certains ont principalement concentré leur attention sur le contexte politique interne - les décisions du gouvernement hongrois, le soutien ou le rejet présumé de certaines initiatives par le pape - ou le contexte international - les relations tendues entre la Hongrie et l'Union européenne. Ce sont des dimensions inévitables mais non centrales de la brève mais très intense visite de François à Budapest. Plus pertinente est l'occasion explicite de sa présence : un congrès eucharistique, l'élan de foi des Hongrois et des autres personnes intéressées par cet événement international. "Toutes mes sources sont en vous"Ce verset du Psaume 87, choisi comme référence pour le Congrès, l'indique précisément.

Le pape François visitera le sanctuaire marial de Šaštín.

En Slovaquie, le Pape restera plus longtemps, visitant la capitale, Bratislava, les villes de Košice et Prešov, et le sanctuaire marial de Šaštín. Le programme est vaste et s'articule autour de la devise suivante "Avec Marie et Joseph, sur le chemin de Jésus".Il s'agit notamment de rencontres avec les autorités, les autres confessions religieuses, les gréco-catholiques, les jeunes et les tsiganes ("Roma" dans la langue locale). Cette dernière rencontre conduit le Pape dans une zone qu'il apprécie particulièrement, une "périphérie" en marge de la vie sociale, qui pose également de grands défis pour sa très exigeante pastorale. La localité de Luník IX et ses habitants, avec un taux de chômage de près de 100 %, seront inattendus pour ceux qui suivront ce voyage, et resteront probablement gravés dans la mémoire du pontificat.

Alors que sous le communisme, la situation des deux pays présentait des facteurs communs mais aussi des différences, aujourd'hui encore, trente ans après la chute du régime communiste, ils partagent des défis communs, mais aussi leurs propres spécificités. Deux pays, deux occasions, deux manifestations de l'intérêt du pape François pour ces pays au cœur de l'Europe.

L'auteurOmnes

Zoom

L'athlète paralympique Jenna Fesemyer

Membre de l'équipe américaine d'athlétisme aux Jeux paralympiques de Tokyo, M. Fesemyer dit qu'il doit une grande partie de sa réussite au soutien qu'il a reçu pendant ses années au centre catholique St John's Newman de l'université de l'Illinois, et qu'il est un exemple de constance chrétienne et de plénitude de vie.

David Fernández Alonso-31 août 2021-Temps de lecture : < 1 minute
Famille

Le prophétisme des femmes

Dans de nombreuses figures littéraires féminines, nous trouvons l'incarnation de ce que Jean-Paul II a appelé le "génie" et le "prophétisme" des femmes, nés de leur ouverture constitutive à la maternité.

José Miguel Granados-31 août 2021-Temps de lecture : 3 minutes

La romancière américaine Louisa May Alcott (1832-1888), qui a beaucoup œuvré pour l'abolition de l'esclavage et pour l'inclusion des femmes dans les suffrages, raconte avec une grande sensibilité la vie des quatre filles du couple March (Meg, Jo, Beth et Amy), dans le célèbre roman intitulé Les petites femmes et dans ses deux suites : Les bonnes épouses y Les garçons de Jo (Little Men). Il décrit la pédagogie douce et forte d'un foyer chrétien, qui doit faire face à diverses souffrances et difficultés. Surmontant les préjugés de classe, les excès de tempérament, la maladie, la séparation due à la guerre et les difficultés économiques, les jeunes femmes deviennent des professionnelles responsables et des épouses et mères cultivées.

À son tour, l'écrivain canadien Lucy Maud Montgomery (1874-1942) a créé la charmante figure d'Anne Shirley, dans le célèbre roman Anne aux pignons verts (Anne aux pignons verts) et dans les sept livres suivants de la série : la jeune fille orpheline - adoptée par les propriétaires de la ferme nommée Bardeaux vertsL'histoire est celle d'une femme vive, intelligente, originale, impulsive, aimante et têtue, dotée d'une grande personnalité. Il raconte l'histoire passionnante de cette femme de grande personnalité, dont l'esprit vif et l'amour ardent ont illuminé les esprits et les cœurs autour d'elle, et qui a ensuite élevé une belle famille chrétienne avec de nombreux enfants et petits-enfants.

Le génie des femmes

Dans ces figures littéraires féminines, nous trouvons l'incarnation de ce que Jean-Paul II appelait le "génie" et le "prophétisme" des femmes, qui naît de leur ouverture constitutive à la maternité : c'est-à-dire de sa vocation à recevoir, engendrer, soigner et éduquer la vie humaine naissante, faible et nécessiteuse (cf. lettre apostolique Mulieris dignitatem sur la dignité et vocation de la femme15-8-1988, nn. 29-30 ; voir aussi : Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre sur la collaboration des hommes et des femmes dans l'Église et dans le monde31-5-2004, III : L'actualité des valeurs des femmes dans la vie de la société).

En résumé, nous pouvons considérer que le identité et le mission Les valeurs spécifiques des femmes comprennent ces valeurs : leur capacité et leur intuition particulières à découvrir avec alacrité et étonnement les valeur unique et sacrée de chaque personne ; son don particulier pour hôte de manière responsable et affectueuse le vie l'être humain qui lui est confié ; sa capacité à comprendre et à vivre dans la joie la vraie vie de l'homme. commander d'amour et de la beauté ; sa compréhension de l'appel originel à la service et de l'abnégation ; sa force intérieure et sa maturité, développées à travers la persévérance dans la réalisation du bien au milieu des difficultés et des épreuves ; son dévouement, sa tendresse, sa cordialité et sa sensibilité, en particulier envers accompagner et promouvoir avec affection, patience et exigence pour les personnes spécifiques de leur formation spirituels et aussi dans leur souffrance ; sa compréhension clairvoyante de la langue filial, conjugal et générateur de la le corps humain dans leur masculinité et leur féminité, avec leurs diverses implications appropriées sur les attitudes et les relations humaines ; leur expérience de l'importance de la engagement et le la fidélité, vécue et affirmée comme une exigence profondément appropriée dans les relations entre les gens ; sa sage perspicacité et son soin diligent à garder dans son cœur la souvenir reconnaissant de l'histoire familiale et des cadeaux reçus ; et, enfin, sa sensibilité le sens religieux, avec une orientation précoce vers une relation - intime et confiante (face à face), obéissante et généreuse - avec le Dieu révélé, qui lui permet de saisir dans les vicissitudes et les actions de l'existence temporelle la perspective ou l'horizon transcendant de la la vie éternelle

Merci, femme !

Jean-Paul II lui-même a conclu son Lettre aux femmes (29-6-1995), avec une chanson sincère de remerciement pour le don des femmes au monde et à chaque homme :

"Je te remercie, femme-mère, de devenir le ventre de l'être humain avec la joie et les douleurs de l'accouchement dans une expérience unique, qui fait de toi le sourire de Dieu pour l'enfant qui vient au monde et fait de toi le guide de ses premiers pas, le soutien de sa croissance, le point de référence sur le chemin ultérieur de la vie. 

Je te remercie, femme-épouse, d'unir irrévocablement ton destin à celui de l'homme dans une relation de don réciproque, au service de la communion et de la vie. 

Je vous remercie, femme-fille et femme-sœur, qui apportez les richesses de votre sensibilité, de votre intuition, de votre générosité et de votre persévérance au noyau familial et aussi à la vie sociale dans son ensemble. 

Je te remercie, femme-travailleur, de participer à tous les domaines de la vie sociale, économique, culturelle, artistique et politique, par la contribution indispensable que tu apportes à l'élaboration d'une culture capable de concilier raison et sentiment, à une conception de la vie toujours ouverte au sens du "mystère", à la construction de structures économiques et politiques plus riches en humanité. 

Je te remercie, femme consacrée, parce qu'à l'exemple de la plus grande des femmes, la Mère du Christ, le Verbe incarné, tu t'ouvres avec docilité et fidélité à l'amour de Dieu, aidant l'Église et toute l'humanité à vivre pour Dieu une réponse "sponsale", qui exprime merveilleusement la communion qu'Il veut établir avec sa créature. 

Je te remercie, femme, pour le simple fait d'être une femme ! Avec l'intuition de votre féminité, vous enrichissez notre compréhension du monde et contribuez à la pleine vérité des relations humaines.

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Monde

L'archevêque Jozef Haľko : "L'objectif principal de la visite du pape est d'approfondir notre foi en Jésus-Christ".

Omnes s'entretient avec Mgr Jozef Haľko, évêque auxiliaire de Bratislava, en Slovaquie, à l'occasion de la prochaine visite pastorale du pape dans ce pays, du 12 au 15 septembre 2021.

Alfonso Riobó-30 août 2021-Temps de lecture : 7 minutes

"Du 12 au 15 septembre prochain, si Dieu le veut, je me rendrai en Slovaquie pour une visite pastorale", a annoncé le pape François. "Je concélébrerai d'abord la messe de clôture du Congrès eucharistique international à Budapest", a ajouté le pape. "Je remercie du fond du cœur tous ceux qui préparent ce voyage et je prie pour eux. Nous prions tous pour ce voyage et pour les personnes qui travaillent à son organisation."

À l'occasion de ce voyage, le deuxième du pape François depuis la pandémie de COVID-19, après sa visite historique en Irak, Omnes s'entretient avec Mgr Jozef Haľko, évêque auxiliaire de Bratislava, en Slovaquie.

L'annonce de la visite du Pape a-t-elle été une surprise pour les Slovaques ? Il n'y a pas si longtemps, il semblait irréaliste de penser à une telle possibilité...

Nous avons été surpris non seulement par l'annonce de cette visite, mais aussi par sa durée, puisqu'elle durera trois jours. Mais nous n'avions pas le temps d'être surpris, car nous devions nous mettre immédiatement au travail pour que la visite se déroule le mieux possible et, surtout, qu'elle produise de bons fruits spirituels.

Saint Jean-Paul II a effectué une brève visite en Slovaquie en 1990, avant l'indépendance du pays, puis deux autres visites, en 1995 et 2003. Il s'agira de la quatrième visite d'un pape.

Les trois visites du pape Jean-Paul II ont été gravées de manière indélébile dans l'histoire de la nouvelle Slovaquie post-communiste.

Il est intéressant de se rappeler que déjà sous le communisme, dans les années 1980, une grande campagne de signatures avait été menée pour inviter le pape Jean-Paul II à venir en Slovaquie. Les communistes ont réagi avec beaucoup de colère, mais les signatures sont tout de même parvenues au pape Jean-Paul II, qui s'en est ému.

Monseigneur Jozef Haľko est évêque auxiliaire de Bratislava, en Slovaquie.

Il n'y a pas si longtemps, jusqu'en 1989, la Slovaquie était sous le totalitarisme communiste. La société a beaucoup changé depuis lors. Quels sont les défis actuels pour l'Église ?

Les défis pour l'Église aujourd'hui sont de construire une société saine, basée sur une famille saine et forte, dans laquelle les enfants sont élevés selon des valeurs traditionnelles normales. En même temps, il est très important de traiter les différentes expériences dans le domaine des relations dans la famille, dans les couples, chez les enfants. C'est aussi un grand défi d'évangéliser la jeune génération, y compris à travers les réseaux sociaux.

Le défi pour l'Église aujourd'hui est de construire une société saine, basée sur une famille saine et forte, dans laquelle les enfants sont élevés selon des valeurs traditionnelles normales.

Monseigneur Jozef HaľkoÉvêque auxiliaire de Bratislava

La devise de la visite papale est : "Avec Marie et Joseph sur le chemin de Jésus". Pouvez-vous l'expliquer ?

La devise de la visite du Pape s'inspire de la dévotion mariale, très répandue en Slovaquie, et de l'Année Saint-Joseph qui a été proclamée, tandis que l'objectif fondamental de la visite de l'Évêque de Rome, Pape et Pasteur Suprême de l'Église reste l'approfondissement de la foi en Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel, notre Rédempteur et notre Protecteur.

L'objectif fondamental de la visite de l'évêque de Rome, pape et pasteur suprême de l'Église, est l'approfondissement de la foi en Jésus-Christ comme notre Sauveur.

Monseigneur Jozef HaľkoÉvêque auxiliaire de Bratislava

La dévotion mariale s'exprime, par exemple, dans la sainte patronne du pays, Notre-Dame des Sept Douleurs, vénérée à Šaštín. Quelle est la signification de la présence du Pape au pèlerinage du 15 septembre ?

La visite du Pape à Šaštín, et sa présence au sanctuaire marial national des Sept Douleurs Vigren, est porteuse d'un message profond, aux multiples aspects : nous y prierons ensemble, en union avec le successeur de saint Pierre, dans la conscience que nous n'avons qu'une seule Mère, qui est donc " Mère de l'Église ", la Mère des Sept Douleurs. Ainsi, nous y vivrons de manière très particulière une communion basée sur la piété mariale, qui est le chemin le plus sûr vers Jésus.

Un signe de vitalité est le nombre élevé de personnes qui se rendent au sacrement de la confession, ou les nombreux jeunes qui assistent à la messe en semaine. Le pape rencontrera les jeunes à Košice le 14 septembre. Quels fruits en attendez-vous ?

La jeune génération est très réceptive, mais aussi très critique. Dans le même temps, ils cherchent à donner un sens à leur vie, et jamais peut-être ils n'ont été soumis à la pression d'autant d'offres alternatives à cet égard. C'est pourquoi la voix solennelle du Grand Prêtre, le Pape François, sera également très importante pour eux. Il existe un énorme potentiel spirituel dans la jeunesse slovaque, et il est important non seulement de le saisir et de l'éveiller, mais aussi de le développer régulièrement. 

Il existe un énorme potentiel spirituel dans la jeunesse slovaque, et il est important non seulement de le capter et de l'éveiller, mais aussi de le développer régulièrement.

Monseigneur Jozef HaľkoÉvêque auxiliaire de Bratislava

Le pape rencontrera des prêtres, des religieux et des catéchistes à Bratislava. Dans les premières années qui ont suivi la chute du communisme, le nombre de vocations était relativement élevé. Quelle est la situation de la pastorale des vocations aujourd'hui ?

La pastorale des vocations exige une attention constante aux jeunes à tous les niveaux de contact que la vie leur apporte naturellement. La pastorale vocationnelle est impensable sans pastorale familiale, sans pastorale et évangélisation également dans les réseaux sociaux, qui sont les plateformes de contact des jeunes d'aujourd'hui. Par exemple, les camps d'enfants de chœur organisés par les séminaristes et soutenus par les diocèses sont d'une grande importance. Là, les garçons voient des jeunes hommes, proches d'eux par l'âge, qui ont déjà décidé de franchir le pas, d'étudier la théologie et de se préparer spirituellement à la prêtrise.

La cathédrale Saint-Martin de Bratislava accueillera la rencontre du pape François avec les évêques, les prêtres, les religieux, les séminaristes et les catéchistes.

Une particularité de la Slovaquie est la présence d'un nombre important de grecs catholiques ; des raisons historiques ont fait de la Slovaquie un pont entre l'Est et l'Ouest, mais toujours lié à Rome. François rencontrera les Grecs catholiques à Prešov.

Lors d'une réunion à Rome, le pape François a déjà invité les Grecs catholiques slovaques à préserver et à maintenir leur identité, y compris leur rite byzantin spécifique. La rencontre en Slovaquie se poursuivra sans aucun doute dans cette voie, et ce sera une grande satisfaction pour les gréco-catholiques qui ont été persécutés et exclus pendant 18 ans à l'époque communiste : ils n'avaient pas le droit d'exister.

La rencontre avec la minorité rom du district de Luník IX conduira le pape dans l'une des principales "périphéries" de la société slovaque, et à un défi pastoral majeur.

Le pape invite les Roms à devenir un don à la société avec leur culture, à recevoir tous les aspects positifs de la société dans laquelle ils vivent. La présence du Pape au Luník de Košice sera également un grand encouragement pour ceux qui travaillent chaque jour pour s'occuper des Roms.

Bratislava, la capitale, a ses propres particularités. Quelles sont les priorités de l'archevêché ?

L'évangélisation de Bratislava, à la fois comme capitale et comme grande ville, a certainement des aspects particuliers.

Il est important que les catholiques, dans tous les domaines de la vie civile, témoignent ouvertement du Christ vivant, que son Évangile puisse être vécu dans la réalité quotidienne. La ville, bien sûr, présuppose l'évangélisation des milieux étudiants, des milieux d'affaires, du milieu politique. L'Évangile a en lui-même le pouvoir d'inspirer toutes les sphères de la vie sociale.

La visite du pape est-elle liée au Congrès eucharistique international de Budapest, d'où le Saint-Père viendra en Slovaquie ?

Il est possible de voir une certaine symétrie entre les événements du Congrès eucharistique de Budapest et la visite du Pape en Slovaquie. Parce que le Congrès eucharistique de Budapest abordera les questions des Tziganes, des Juifs, des périphéries et des jeunes en relation avec l'Eucharistie, qui font toutes l'objet de plusieurs rencontres du Pape en Slovaquie. Le fait que le Pape clôturera le Congrès eucharistique par une Sainte Messe solennelle, d'où il partira immédiatement pour la Slovaquie, crée un lien très inspirant entre les deux événements.

Vous êtes responsable de la préparation spirituelle de la visite du Saint-Père. Comment se déroule cette préparation ?

L'objectif principal de la préparation spirituelle est de vivre la présence du Pape en Slovaquie comme un événement hautement spirituel, après lequel nous aurons été renforcés dans la foi par le successeur de Saint Pierre. Avec l'aide de la préparation spirituelle, nous sommes, pour ainsi dire, en train de nous "brancher" sur les "longueurs d'onde" du Pape François, afin de pouvoir l'écouter attentivement, sans être distraits par des questions non pertinentes ou moins pertinentes, et de souhaiter être renforcés dans la foi, dans notre foi personnelle en Jésus-Christ.

Des pèlerins slovaques célèbrent l'annonce de la visite du pape dans leur pays sur la place Saint-Pierre. Photo : ©2021 Catholic News Service / Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

Les évêques ont proposé trois intentions de prière en préparation de la visite : pour le Pape, pour l'Église en Slovaquie et pour tous les peuples de la terre.

Bien sûr, la prière est un élément essentiel et indispensable de la préparation, car sans elle nous ne pouvons vraiment "rien faire", comme le dit Jésus lui-même. Ces trois prières ont leur logique : nous prions pour celui qui viendra, nous prions pour ceux à qui il viendra et, enfin, nous prions pour tous les hommes, car chaque visite du Pontife romain, c'est-à-dire du constructeur de ponts, a aussi pour but de construire des ponts dans les relations humaines et de bâtir la grande famille des fidèles du Christ.

Pour nous préparer, nous prions pour celui qui viendra ; nous prions pour ceux à qui il viendra ; et, enfin, nous prions pour tous les hommes, car chaque visite du Pontife romain a aussi pour but de jeter des ponts dans les relations humaines et de construire la grande famille des fidèles du Christ.

Monseigneur Jozef HaľkoÉvêque auxiliaire de Bratislava

En ce qui concerne l'avenir du catholicisme dans le pays, les évêques nous ont invités, dans une lettre pastorale, à nous poser deux questions : "Comment est la Slovaquie aujourd'hui" et "Comment voulons-nous qu'elle soit demain". Laissez-moi vous poser ces mêmes questions : .....

Ces deux questions sont inséparables, et constituent la dynamique du développement spirituel de chaque individu et de la société dans son ensemble. En effet, si nous n'appelons pas véritablement la réalité par son nom, y compris les erreurs, les échecs et les lacunes, nous ne pouvons pas avancer de manière adéquate vers l'avenir, dans le but d'améliorer et d'approfondir ce qui n'a pas fonctionné.

Lorsque Jésus dit au jeune homme riche : "Il te manque encore quelque chose", il répète la même chose à chacun d'entre nous aujourd'hui. Nous ne pouvons pas rester bloqués dans la léthargie et la passivité, mais - comme le dit le pape François - nous devons être capables de rêver. Et nous devons être capables de faire disparaître progressivement les rêves, en les rendant réels.

Programme du pape en Slovaquie

    Dimanche 12 septembre
    15:30 Arrivée à Bratislava en provenance de Budapest, et réception officielle
    16h30 Réunion œcuménique à la nonciature apostolique
    17:30 Réunion privée avec des membres de la Compagnie de Jésus

    Lundi 13 septembre
    9:15 Cérémonie de bienvenue (Palais présidentiel, Bratislava)
    9h30 Visite de courtoisie au Président de la République
    10h00 Réunion avec les représentants de l'État, de la société civile et du corps diplomatique (palais présidentiel)
    10:45 Rencontre avec les évêques, les prêtres, les personnes consacrées, les séminaristes et les catéchistes à la cathédrale St. Martin, Bratislava
    16:00 Visite privée du Centre Betlehem, Bratislava
    16:45 Réunion avec la communauté juive sur la place Rybné námestie, Bratislava
    18:00 Rencontre avec le Président du Parlement à la Nonciature Apostolique
    18:15 Rencontre avec le Premier ministre à la Nonciature Apostolique

    Mardi 14 septembre
    9:00 Arrivée en avion à Košice
    10h30 Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome dans la salle de sport municipale de Prešov
    16:00 Réunion avec la communauté rom de Luník IX. à Košice
    17:00 Rencontre avec les jeunes au stade Lokomotíva de Košice
    18:30 Départ pour Bratislava

    Mercredi 15 septembre
    9 h 10 Réunion de prière avec les évêques au sanctuaire national de Šaštín
    10h00 Messe en plein air au sanctuaire de Šaštín
    13:30 Cérémonie d'adieu à l'aéroport et départ pour Rome.

Vatican

Le pape François appelle à la prière et au jeûne pour l'Afghanistan

Le pape François a appelé à intensifier la prière et le jeûne pour la paix en Afghanistan, à la suite de la prière de l'Angélus de dimanche, car "dans des moments historiques comme celui-ci, nous ne pouvons rester indifférents".

David Fernández Alonso-30 août 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Avant de commencer la prière de l'Angélus, le pape François a commenté l'Évangile de la messe dominicale : " L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui montre les scribes et les pharisiens étonnés par l'attitude de Jésus. Ils sont scandalisés parce que ses disciples prennent de la nourriture sans avoir effectué au préalable les ablutions rituelles traditionnelles. Ils se disent : "Cette façon de faire est contraire à la pratique religieuse" (cf. Mc 7, 2-5)".

Une foi qui touche le cœur

" Nous pourrions également nous demander pourquoi Jésus et ses disciples négligent ces traditions. Après tout, ce ne sont pas de mauvaises choses, mais de bonnes habitudes rituelles, une simple toilette avant de manger. Pourquoi Jésus n'y prête-t-il pas attention ? Parce qu'il est important pour lui de ramener la foi à son centre. Nous le voyons encore et encore dans l'Évangile : ramener la foi au centre. Et pour éviter un risque, qui vaut autant pour ces scribes que pour nous : observer les formalités extérieures et laisser le cœur de la foi au second plan. Trop souvent, nous "inventons" nos âmes. Une formalité extérieure et non le cœur de la foi : c'est un risque. C'est le risque d'une religiosité des apparences : paraître bon à l'extérieur, tout en négligeant la purification du cœur. Il y a toujours la tentation de " réparer Dieu " par une dévotion extérieure, mais Jésus n'est pas satisfait de cette adoration. Jésus ne veut pas de choses extérieures, il veut une foi qui touche le cœur".

" En effet, immédiatement après, il convoque la foule pour lui dire une grande vérité : " Il n'y a rien en dehors d'un homme qui, entrant en lui, puisse le rendre impur " (v. 15). Au contraire, c'est "du dedans, du cœur" (v. 21) que naissent les choses mauvaises. Ces paroles sont révolutionnaires, car dans la mentalité de l'époque, on pensait que certains aliments ou contacts extérieurs rendaient impur. Jésus renverse la perspective : ce n'est pas ce qui vient de l'extérieur qui est mauvais, mais ce qui naît de l'intérieur".

"Chers frères et sœurs, cela nous concerne aussi. Nous pensons souvent que le mal vient principalement de l'extérieur : du comportement des autres, de ceux qui pensent du mal de nous, de la société. Combien de fois accusons-nous les autres, la société, le monde, de tout ce qui nous arrive ! C'est toujours la faute des "autres" : c'est la faute du peuple, des gouvernants, de la malchance, etc. Il semble que les problèmes viennent toujours de l'extérieur. Et nous passons notre temps à distribuer des blâmes ; mais passer du temps à blâmer les autres est une perte de temps. Vous vous mettez en colère, vous vous aigrissez et vous repoussez Dieu loin de votre cœur. Comme ces gens de l'Évangile, qui se plaignent, se scandalisent, polémiquent et n'accueillent pas Jésus. On ne peut pas être vraiment religieux en se plaignant : se plaindre vous empoisonne, cela conduit à la colère, au ressentiment et à la tristesse, la tristesse du cœur, qui ferme les portes de Dieu".

" Demandons aujourd'hui au Seigneur de nous libérer de la culpabilisation des autres, comme les enfants : " Non, ce n'était pas moi ! ". C'est l'autre personne, c'est l'autre personne...". -Nous demandons dans la prière la grâce de ne pas perdre notre temps à polluer le monde avec des plaintes, car cela n'est pas chrétien. Au contraire, Jésus nous invite à regarder la vie et le monde à partir du cœur. Si nous regardons à l'intérieur, nous trouverons presque tout ce que nous détestons à l'extérieur. Et si nous demandons sincèrement à Dieu de purifier nos cœurs, alors nous commencerons à rendre le monde plus propre. Car il existe un moyen infaillible de vaincre le mal : commencer par le vaincre en soi. Les premiers Pères de l'Église, les moines, lorsqu'on leur demandait : "Quel est le chemin vers la sainteté ? Comment puis-je commencer ?", la première étape, disaient-ils, était de s'accuser soi-même : s'accuser. Combien d'entre nous, à un moment donné de la journée ou de la semaine, sont capables de s'accuser intérieurement ? "Oui, celui-ci m'a fait ceci, celui-là m'a fait cela, celui-là m'a fait cela, celui-là m'a fait cela...". Mais qu'en est-il de moi ? Je fais la même chose, ou je fais comme ça... C'est ça la sagesse : apprendre à s'accuser soi-même. Essayez, ça vous fera du bien. C'est bien pour moi, quand je peux le faire, mais c'est bien pour moi, c'est bien pour tout le monde".

"Que la Vierge Marie, qui a changé l'histoire par la pureté de son cœur, nous aide à purifier le nôtre, en surmontant surtout le vice de blâmer les autres et de se plaindre de tout".

Intensifier la prière et le jeûne

Après la prière de l'Angélus, le pape a déclaré qu'il suivait "la situation en Afghanistan avec une grande préoccupation, et je partage la souffrance de ceux qui pleurent ceux qui ont perdu la vie dans les attentats suicides de jeudi dernier, et de ceux qui cherchent aide et protection. Je recommande les morts à la miséricorde de Dieu tout-puissant et je remercie ceux qui s'efforcent d'aider les personnes qui ont été si durement éprouvées, en particulier les femmes et les enfants. Je demande à tous de continuer à aider ceux qui sont dans le besoin et de prier pour que le dialogue et la solidarité conduisent à l'instauration d'une coexistence pacifique et fraternelle et soient porteurs d'espoir pour l'avenir du pays. Dans des moments historiques comme celui-ci, nous ne pouvons rester indifférents, comme nous l'enseigne l'histoire de l'Église. En tant que chrétiens, cette situation nous engage. C'est pourquoi je lance un appel à tous pour intensifier la prière et le jeûne. Prière et jeûne, prière et pénitence. C'est le moment de le faire. Je suis sérieux : intensifiez la prière et le jeûne, en demandant au Seigneur la miséricorde et le pardon".

"Je suis proche des habitants de l'État vénézuélien de Mérida, touché ces derniers jours par des inondations et des glissements de terrain. Je prie pour les morts et leurs familles et pour tous ceux qui souffrent à cause de cette calamité".

"Je vous souhaite à tous un bon dimanche", a-t-il conclu. "N'oubliez pas de prier pour moi. Profitez de votre repas et au revoir.

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Les enseignements du Pape

Les attitudes chrétiennes, l'Évangile et les commandements : à propos de la catéchèse du Pape sur la Lettre aux Galates

Vu dans son contexte, l'enseignement du pape lors des audiences du mercredi sur la lettre de saint Paul aux Galates est une bonne explication de la relation entre Jésus-Christ et son Évangile, la loi et les commandements.

Ramiro Pellitero-28 août 2021-Temps de lecture : 8 minutes

Humilité, douceur et obéissance ; foi en l'Esprit Saint.

Dans le Audience générale le 23-VI-2021, le Pape a introduit sa catéchèse sur la lettre aux Galates. La première caractéristique qui ressort de cette lettre est le travail d'évangélisation que saint Paul a effectué parmi les habitants de ce qui est aujourd'hui Ankara, la capitale de la Turquie. Paul s'y est arrêté en partie à cause d'une maladie (cf. Gal 4, 13) et aussi sous l'impulsion de l'Esprit Saint (cf. Ac 16, 6). Il a commencé par établir de petites communautés, animées par le feu de sa ferveur pastorale. 

Des chrétiens venus du judaïsme y sont arrivés, qui ont commencé par déprécier son travail, puis ont essayé de lui retirer son autorité. "C'est à propos" -a déclaré le Pape, "d'une pratique ancienne, se présentant parfois comme les seuls détenteurs de la vérité - les purs - et prétendant déprécier le travail réalisé par d'autres, jusqu'à la calomnie". Maintenant aussi, certains "Ils affirment avec force que le christianisme authentique est le leur, souvent identifié à certaines formes du passé, et que la solution aux crises actuelles est de revenir en arrière pour ne pas perdre l'authenticité de la foi".. C'est la tentation, aujourd'hui comme hier, de... "s'enfermer dans des certitudes acquises dans des traditions passées".liée à une certaine rigidité. 

Comment St Paul réagit-il ? Il propose la voie libératrice et toujours nouvelle du Christ crucifié et ressuscité. "C'est la voie de l'annonce". -Francisco fait remarquer, "qui se réalise par l'humilité et la fraternité : les nouveaux prédicateurs ne savent pas ce qu'est l'humilité, ce qu'est la fraternité ; c'est la voie de la confiance douce et obéissante : les nouveaux prédicateurs ne connaissent pas la douceur et l'obéissance". Ce chemin d'humilité, de douceur et d'obéissance est basé sur "la certitude que le Saint-Esprit est à l'œuvre à chaque époque de l'Église".. C'est la conclusion de la première catéchèse. "la foi en l'Esprit Saint présent dans l'Église nous porte et nous sauvera"..

Initiative de Dieu, primauté de la grâce, appel à la responsabilité

Dans sa deuxième catéchèse (cfr. Audience générale, 30-VI-2021), le Pape présente la figure de Paul, un véritable apôtre. En tant que tel, il ne se laisse pas impliquer dans les arguments des judaïsants concernant la circoncision et l'accomplissement de l'ancienne loi. Il ne reste pas à la surface des problèmes ou des conflits comme nous sommes parfois tentés de le faire pour parvenir à un accord. Paul souligne, pourrait-on dire, la justesse de son intention (cf. Gal 1,10).

Tout d'abord, l'apôtre rappelle aux Galates qu'il est un véritable apôtre non pas en raison de ses propres mérites, mais en raison de l'appel de Dieu. Il rappelle l'histoire de sa vocation et de sa conversion (cf. Ga 1,13-14 ; Ph 3,6 ; Ga 1,22-23). 

"Paul" -Francisco souligne que "Il montre ainsi la vérité de sa vocation à travers le contraste saisissant qui s'était créé dans sa vie : de persécuteur des chrétiens parce qu'ils n'observaient pas les traditions et la loi, il a été appelé à devenir apôtre pour annoncer l'Évangile de Jésus-Christ". Et maintenant Paul est libre. Libre de proclamer l'Évangile et libre aussi de confesser ses péchés. Et c'est précisément parce qu'il reconnaît ce changement qu'il est rempli d'admiration et de reconnaissance. 

"C'est" -interprète le Pape "comme pour dire aux Galates qu'il aurait pu être autre chose qu'un apôtre. Élevé dès l'enfance pour être un observateur irréprochable de la loi mosaïque, les circonstances l'ont amené à combattre les disciples du Christ. Cependant, quelque chose d'inattendu s'est produit : Dieu, dans sa grâce, lui a révélé son Fils mort et ressuscité, afin qu'il devienne un héraut parmi les païens (cf. Gal 1, 15-6)" (Gal 1, 15-6)..

Et voici la conclusion de sa deuxième catéchèse : "Les voies du Seigneur sont impénétrables ! Nous le touchons tous les jours, mais surtout si nous pensons aux moments où le Seigneur nous a appelés. 

Il propose donc que nous n'oubliions jamais le moment et la manière dont Dieu est entré dans nos vies : Gardons fixé dans nos cœurs et nos esprits cette rencontre avec la grâce, quand Dieu a changé notre existence. Puissions-nous continuer à nous étonner et à nous émerveiller de sa miséricorde, car il n'y a rien d'accidentel, mais tout a été préparé par le plan de Dieu qui a "tissé" notre histoire, tout en nous laissant libres de répondre avec confiance. 

En même temps, il y a un appel à la responsabilité dans la mission chrétienne et apostolique : "L'appel comporte toujours une mission à laquelle nous sommes destinés ; c'est pourquoi il nous est demandé de nous préparer sérieusement, sachant que c'est Dieu lui-même qui nous envoie, Dieu lui-même qui nous soutient par sa grâce"..

Le vrai et unique message de l'Évangile

Le troisième mercredi (cfr. Audience générale, 4-VIII-2021) le Pape s'est concentré sur le seul et unique "évangile", c'est-à-dire le kerygma ou la proclamation de la foi chrétienne selon saint Paul. Nous savons qu'à cette époque, aucun des quatre évangiles n'avait été écrit. L'annonce de la foi consiste à proclamer la mort et la résurrection de Jésus comme source de salut (cf. 1 Co 15, 3-5).

Face à la grandeur de ce don, l'apôtre se demande pourquoi les Galates pensent à accepter un autre "évangile", peut-être plus sophistiqué, plus intellectuel... un autre "évangile". 

"L'apôtre -Francisco fait remarquer. "Il sait qu'il est encore temps pour eux de ne pas faire de faux pas, et il les avertit fortement, très fortement".

Et quel est l'argument de l'apôtre ? Son premier argument est directement que la prédication faite par ces nouveaux "missionnaires" déforme le véritable évangile car elle les empêche d'atteindre les gens. liberté -un mot clé- qui s'acquiert par la foi. 

Ce qui est au cœur de la question - observe le pape - c'est le fait que " Les Galates sont encore des " débutants " et leur désorientation est compréhensible. Ils ne connaissent pas encore la complexité de la loi mosaïque et leur enthousiasme à embrasser la foi en Christ les pousse à écouter ces nouveaux prédicateurs, dans l'illusion que leur message est complémentaire de celui de Paul. Mais il n'en est rien. Et ce n'est pas le cas"..

Le pape François salue les fidèles lors de l'audience du mercredi 25 août. ©2021 Catholic News Service / Conférence des évêques catholiques des États-Unis. 

L'apôtre, loin de négocier, exhorte les Galates à éloigner de la communauté ce qui en menace les fondements. Et c'est ainsi que François le résume, pour nous aussi : "Soit vous recevez l'Évangile tel qu'il est, tel qu'il a été proclamé, soit vous recevez autre chose. Mais vous ne pouvez pas négocier avec l'Évangile. Vous ne pouvez pas faire de compromis : la foi en Jésus n'est pas une marchandise à négocier : c'est le salut, c'est une rencontre, c'est la rédemption. Il n'est pas vendu à bas prix".

D'où, conclut Francisco, l'importance de savoir discernerLa Commission appliquera ce critère aux situations ultérieures : "Nous avons souvent vu dans l'histoire, et nous le voyons aussi aujourd'hui, un certain mouvement prêchant l'Évangile à sa manière, parfois avec des charismes réels et propres ; mais ensuite, il exagère et réduit tout l'Évangile au "mouvement"".. Il s'agit certes de souligner un aspect du message évangélique, mais pour porter du fruit, il ne faut pas couper les racines de la plénitude du Christ, qui nous donne la lumière (révélation) et la vie. 

En effet, saint Paul explique aux Galates que ce n'est pas l'ancienne loi qui "justifie" (ce qui nous rend justes ou saints devant Dieu), mais seulement la foi en Jésus-Christ (cf. Ga 2, 16). Et c'est à la hiérarchie de l'Église de guider ce discernement, dans des questions aussi décisives que l'authenticité d'un charisme ou l'orientation de son déroulement historique. 

La signification de l'ancienne loi

Dans sa quatrième catéchèse (cf. Audience générale(11-VIII-2021), le Pape s'arrête pour discerner le sens de l'Ancienne Loi, c'est-à-dire la Loi de Moïse, afin de répondre à la question posée par saint Paul : "A quoi sert la loi ?" (Gal 3, 19).  

La Loi, la Torah, était un don de Dieu pour garantir au peuple les bénéfices de l'Alliance et garantir le lien particulier avec Dieu. "Pour l'époque". -Francisco observe. "Il y avait du paganisme partout, de l'idolâtrie partout, et les comportements humains qui dérivent de l'idolâtrie, et donc le grand cadeau de Dieu à son peuple est la Loi pour aller de l'avant".. De cette manière que "le lien entre l'Alliance et la Loi était si étroit que les deux réalités étaient inséparables. La Loi est l'expression qu'une personne, un peuple est en alliance avec Dieu"..

Mais, précise le Pape, le fondement de l'alliance n'est pas la loi mais la promesse fait à Abraham. Et ce n'est pas que saint Paul était contre la loi mosaïque. En effet, dans ses lettres, il défend son origine divine et son sens précis, mais cette Loi ne pouvait pas donner la vie. Mais cette loi ne pouvait pas donner la vie, alors quel est, ou était, son sens précis ? 

explique Francisco : " La loi est un chemin qui vous conduit vers la rencontre. Paul utilise un mot très important, la Loi est le " pédagogue " vers le Christ, le pédagogue vers la foi en Christ, c'est-à-dire le maître qui vous conduit par la main à la rencontre. Celui qui cherche la vie doit regarder la promesse et son accomplissement dans le Christ".

En d'autres termes, la Loi nous conduit à Jésus, mais l'Esprit Saint nous libère de la Loi, tout en nous conduisant à son accomplissement selon le commandement de l'amour. 

Maintenant, demande le pape, cela signifie-t-il qu'un chrétien n'a pas à respecter les commandements ? Non, répond-il. Les commandements ont encore aujourd'hui le sens d'être des "pédagogues" qui nous conduisent à la rencontre avec Jésus. Mais on ne peut pas quitter la rencontre avec Jésus pour revenir en arrière et donner plus d'importance aux commandements. C'était le problème de ces "missionnaires fondamentalistes" qui s'opposaient à Paul. Et c'est pourquoi le pape conclut par une simple prière : "Que le Seigneur nous aide à marcher sur le chemin des commandements, mais en regardant l'amour du Christ, la rencontre avec le Christ, sachant que la rencontre avec Jésus est plus importante que tous les commandements". 

Et l'on comprend que le Catéchisme de l'Église catholique, tout en maintenant une explication approfondie des dix commandements (cf. troisième partie, deuxième section, nn. 2052-2557), la fasse précéder d'une explication des béatitudes, qui sont comme "le visage" du Christ et donc du chrétien (cf. nn. 1716-1727).

Jésus-Christ et les commandements

Dans sa cinquième catéchèse, François réaffirme, dans sa cinquième catéchèse (cfr. Audience générale18-VIII-2021), "la valeur propédeutique de la loi". dont le sens est le salut en Christ. 

En traitant de la situation avant le Christ (Ancien Testament), Saint Paul utilise l'expression "pour être sous la loi".. Et le Pape l'explique ainsi : le sens sous-jacent implique l'idée d'une sujétion négative, typique des esclaves (" être sous "). C'est pourquoi l'apôtre dit qu'être "sous la Loi" équivaut à être "gardé" ou "enfermé", comme - dans les termes de François - une sorte de prison préventive pour une certaine période de temps.

Eh bien, ce temps, selon saint Paul, a duré longtemps - de Moïse à la venue de Jésus - et se perpétue tant que l'on vit dans le péché.

            Cette relation entre la Loi et le péché sera expliquée plus systématiquement par l'apôtre dans sa lettre aux Romains, écrite quelques années après la lettre aux Galates. Le Pape le résume maintenant aussi de la manière suivante : la Loi conduit à la définition de la transgression et fait prendre conscience à l'homme de son propre péché : "Vous avez fait cela, donc la loi - les dix commandements - dit ceci : vous êtes dans le péché"..

Et en tant que connaisseur de la psychologie humaine, Francisco ajoute : "De plus, comme l'expérience commune l'enseigne, le précepte finit par encourager la transgression".. C'est ce qu'écrit l'apôtre dans sa lettre aux Romains (cf. Romains 7, 5-6). En ce sens, nous sommes maintenant libérés, par la justification que le Christ a obtenue pour nous, également de l'aspect "prison" de l'ancienne Loi (cf. aussi 1 Corinthiens 15,56). Maintenant que le temps de préparation est terminé, la Loi doit céder la place à la maturité du chrétien et à son choix de liberté dans le Christ.

Le pape insiste sur le fait que cela ne signifie pas qu'avec Jésus-Christ les commandements sont abolis, mais qu'ils ne nous justifient plus. "Ce qui nous justifie, c'est Jésus-Christ. Les commandements doivent être observés, mais ils ne nous donnent pas la justice ; il y a la gratuité de Jésus-Christ, la rencontre avec Jésus-Christ qui nous justifie gratuitement. Le mérite de la foi est de recevoir Jésus. Le seul mérite : ouvrir son cœur"."Et les commandements ?"il se demande encore. Et il répond : "Nous devons les observer, mais comme une aide à la rencontre avec Jésus-Christ"..

En guise de conclusion pratique, Francisco propose : "Cela nous fera du bien de nous demander si nous vivons encore au temps où nous avons besoin de la Loi, ou si nous sommes conscients d'avoir reçu la grâce d'être enfants de Dieu pour vivre dans l'amour". Il est donc encourageant de poser deux questions. Le premier : "Ou bien est-ce que je vis aussi avec cette espérance, avec cette joie de la gratuité du salut en Jésus-Christ ? Et la seconde : "Est-ce que je méprise les commandements ? Non. Je les garde, mais pas comme des absolus, car je sais que ce qui me justifie, c'est Jésus-Christ"..

Les trente numéros du Catéchisme de l'Église catholique consacrés à l'introduction des dix commandements (cf. n° 2052-2082) sont très instructifs à cet égard. Il y est expliqué comment Jésus réaffirme la voie des commandements et leur valeur pérenne, également pour les chrétiens, et se présente comme la plénitude des commandements. Les commandements, qui étaient déjà compris comme une réponse à l'initiative d'amour de Dieu et une préparation à l'Incarnation (saint Irénée), sont pleinement assumés dans le Christ, qui "devient, par l'action de l'Esprit Saint, la norme vivante et intérieure de nos actions".(Sur la relation entre le Christ et les commandements, voir aussi la catéchèse de François sur les commandements, du 13 juin au 28 novembre 2018).

Éducation

Avoir un "esprit 10" : la somme des vertus, de la paix et de la joie

Les sentiments et l'éducation du cœur ont été le thème central du 17e cours de recyclage de l'Institut supérieur des sciences religieuses de l'Université de Navarre, avec la participation de Jaime Nubiola, professeur de la Faculté de philosophie et des arts, Fernando Sarráis, psychiatre et psychologue, Carlos Beltramo et María Calatrava comme intervenants.

Maria José Atienza-27 août 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Pendant trois jours, une cinquantaine de personnes se sont penchées sur une question clé de l'éducation aujourd'hui : les sentiments dans l'éducation en cette année scolaire. Les raisons du cœur : Éduquer à l'amour : Comment former des cœurs sages et des esprits aimants ?

Fernando Sarráis

Les participants, dont un grand nombre d'enseignants de religion dans différents domaines éducatifs, ont pu profiter de l'intervention du professeur Fernando Sarráis, psychiatre et psychologue, qui a souligné l'importance de former des personnalités fortes, base de la stabilité émotionnelle et du bonheur.

En ce sens, il a souligné qu'avoir un "esprit 10" consiste moralement en des vertus, mais psychologiquement, cela signifie avoir la paix et la joie de manière inconditionnelle : "C'est une tâche qui s'exerce chaque jour, en commençant par les petites choses. Pas seulement sur la plage lorsque quelqu'un part en vacances, mais aussi le lundi, lorsque vous devez vous lever tôt et que le dimanche précédent votre équipe a perdu le match. Être négatif sur tout ne mène qu'à une vie d'amertume. Au cours de son intervention, il a également proposé quelques lignes directrices pour comprendre et former les personnes présentant certains déséquilibres affectifs.

Cinq sessions de formation

Le cours a été élaboré grâce à cinq sessions de formation sur le sujet provenant de différentes sphères académiques. Jaime Nubiola, professeur à la Faculté de philosophie et des arts, qui a ouvert le cours, a centré sa présentation sur la liberté intellectuelle, dans laquelle il a souligné que la volonté, qui aime le bien, peut être renforcée par les affections si elles sont éduquées par les vertus, et est dirigée par la connaissance de la vérité.

María Calatrava, chercheuse à l'Institut Culture et Société de l'Université, a animé la deuxième session et a souligné que la formation d'un cœur jusqu'à ce qu'il atteigne la maturité des vertus est un processus lent, patient et parfois douloureux, mais qui peut être une aventure passionnante pour les parents et les éducateurs.

Toujours de l'Institut pour la culture et la société, le professeur Carlos Beltramo a parlé de la manière d'aider les gens à devenir maîtres de leur sexualité. Il a souligné que la relation entre l'esprit et le cœur semble particulièrement nécessaire pour que les personnes puissent se donner aux autres sur la voie du mariage ou du célibat.

La dernière session du cours a été donnée par Tomás Trigo, professeur de la faculté de théologie. Il explique que, dans la relation avec Dieu, toutes les capacités de la personne doivent être mises en jeu : l'intelligence et la volonté, la raison et les affections. Mais le premier qui aime les gens, et qui les porte dans son cœur, c'est Dieu.

Monde

La crise afghane, une pierre de touche de la dignité humaine

La fuite d'Afghanistan de milliers d'Afghans terrifiés, l'angoisse de quitter le pays de tant d'Afghans et d'Occidentaux, pour qui le 31 août est une date butoir à l'aéroport de Kaboul, et les obstacles à l'accueil dans les pays occidentaux, traduisent une atteinte dramatique à la dignité humaine et à la fraternité.

Rafael Miner-26 août 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Un peu plus de six mille kilomètres séparent Madrid de Kaboul, soit 14 heures d'avion. De Rome et du Vatican, un peu moins. Et depuis Genève, le siège du bureau des Nations Unies en Europe, similaire. Mais la distance en termes de droits de l'homme est devenue presque infinie de nos jours.

C'est ce que vient de rappeler le chargé d'affaires de la mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, Monseigneur John Putzer, qui, s'exprimant lors de la 31e session spéciale du Conseil des droits de l'homme, a appelé à "reconnaître et à défendre le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux de chaque personne, y compris le droit à la vie, la liberté de religion, le droit à la liberté de mouvement et de réunion pacifique".

"En ce moment critique, a-t-il ajouté, il est d'une importance vitale de soutenir le succès et la sécurité des efforts humanitaires dans le pays, dans un esprit de solidarité internationale, afin de ne pas perdre les progrès réalisés, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation". Selon le Saint-Siège, le "dialogue inclusif" est "l'outil le plus puissant" pour atteindre l'objectif de la paix, et il souhaite appeler l'ensemble de la communauté internationale à "passer des déclarations aux actes" en accueillant les réfugiés "dans un esprit de fraternité humaine".

Monseigneur Putzer a ainsi rappelé l'appel à la prière du Pape François le 15 août, implorant que les solutions soient recherchées à la table du dialogue, et que le bruit des armes cesse. Ses paroles textuelles à la prière de l'Angelus étaient les suivantes : "Je vous prie de prier avec moi le Dieu de la paix pour que le bruit des armes cesse et que des solutions soient trouvées à la table du dialogue. Ce n'est qu'à ce moment-là que les personnes martyrisées de ce pays - hommes, femmes, vieillards et enfants - pourront rentrer chez elles et vivre en paix et en sécurité, dans un respect mutuel total".

La prise de Kaboul nous affecte

Le retour au pouvoir des talibans a signifié la fin de vingt ans de présence des États-Unis et de leurs alliés. Et comme l'a écrit Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, "la prise de contrôle de Kaboul nous concerne aussi" (Famiglia Cristiana). Le retour des talibans touche tout le monde dans tous les sens, mais avant tout, bien sûr, dans le sens purement physique, la lutte pour la vie, le premier droit de l'homme. Il suffit de voir les images de centaines d'Afghans entassés dans les soutes des avions, ou les paroles d'Afghans récemment arrivés dans notre pays, comme la capitaine de l'équipe afghane de basket-ball en fauteuil roulant, Nilofar Bayat, qui a déclaré à Bilbao : "Je suis la preuve qu'en Afghanistan, il n'y a pas d'avenir ni d'espoir".

En effet, le 31 août approche à grands pas. Il s'agit de la date convenue entre les États-Unis et les talibans pour le retrait des troupes, mais des milliers de personnes doivent encore être évacuées et il pourrait être nécessaire de la prolonger. Pour les Talibans, cette extension possible "est une ligne rouge", "ou il y aura des conséquences". L'instabilité et les soupçons d'attentats s'accentuent dans un aéroport auquel des milliers de personnes tentent désespérément d'accéder.

Fraternité humaine

Les menaces que le régime taliban fait peser sur la vie, la dignité et la liberté des personnes sont une source de grande inquiétude pour des milliers de personnes dans un pays qui compte un petit nombre de chrétiens, et certainement pour le pape François, qui a tenu une réunion historique en Irak en mars de cette année, dans l'ancienne ville d'Abraham, Ur des Chaldéens, avec des représentants des communautés juives et d'un plus grand nombre de communautés musulmanes, et les a exhortés à emprunter un chemin de paix, de fraternité et de pardon.

La crise afghane est aussi, dans le même ordre d'idées, un coup porté aux enseignements du pape François dans l'encyclique Fratelli Tutti, signé par le Saint Père le 4 octobre dernier à Assise. Comme l'a souligné le Prof. Ramiro Pellitero dans ce portail, lorsqu'il traite de la fraternité et de l'amitié sociale, "le Pape déclare s'attarder sur la dimension universelle de la fraternitéCe n'est pas pour rien que l'un des points clés du document est le rejet de l'individualisme. Nous sommes tous "frères", membres de la même famille humaine, qui vient d'un seul Créateur, et qui navigue dans le même bateau. La mondialisation nous montre la nécessité de travailler ensemble pour promouvoir le bien commun et prendre soin de la vie, du dialogue et de la paix.

L'accueil et les efforts d'intégration des milliers de réfugiés qui fuient leur pays dans la terreur seront une pierre de touche pour visualiser le soutien à la dignité de la personne humaine, quelle que soit sa race, sa religion ou sa nationalité, et l'adhésion aux enseignements du Pape.

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Lectures du dimanche

Commentaire des lectures du 22e dimanche du temps ordinaire (B)

Andrea Mardegan commente les lectures du 22e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-25 août 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'épisode des pharisiens et des scribes qui viennent de Jérusalem pour demander à Jésus pourquoi ses disciples mangent avec des mains impures, est précédé de ce scénario : " ".Quand ils sont sortis du bateau, ils l'ont reconnu immédiatement. Et ils ont parcouru toute cette région, et partout où ils ont entendu dire qu'il était, ils lui ont apporté les malades sur des civières. Et partout où il allait, dans les villes ou les villages, on déposait les malades sur les places publiques et on le suppliait de leur permettre de toucher au moins l'ourlet de son vêtement ; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.". Peu de temps auparavant, il avait nourri cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons. Quel contraste avec ceux qui ont des problèmes avec les ablutions et l'observance des prescriptions extérieures. Comme si le salut dépendait de ces choses. Jésus leur applique la prophétie d'Isaïe : "Ces gens m'honorent de leurs lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Ils m'adorent inutilement, alors qu'ils enseignent des doctrines qui sont des préceptes d'hommes.". C'est une prophétie qui peut toujours être appliquée à travers l'histoire de l'humanité et de l'Église à tous les adeptes du formalisme, du spiritualisme, du légalisme. Leur cœur est loin de Dieu. 

Jésus est très intéressé à clarifier ces vérités, et en fait il rappelle à lui la foule qui était partie, car il ne se souciait pas de ces disputes pharisiennes, qui n'attiraient certainement pas les foules. Au contraire, Jésus veut parler clairement à toute la foule pour que son enseignement atteigne tout le monde à travers l'histoire et il dit : "...".Écoutez-moi, vous tous, et comprenez-moi bien.

Il utilise ces deux verbes ensemble - écouter et comprendre - à la forme impérative uniquement dans cet épisode et dans le passage parallèle en Matthieu. Cela signifie qu'il s'agit d'une question urgente et qu'il ne veut pas manquer l'occasion de le faire savoir haut et fort. "Il n'y a rien en dehors de l'homme qui, en entrant en lui, puisse le rendre impur".. Ainsi, il rend toute nourriture pure, explique Marc plus loin, mais on peut aussi dire qu'il s'est souvenu que tout ce qui a été créé par Dieu est bon et, dans le cas des êtres humains, très bon. D'un autre côté, "C'est du cœur de l'homme que viennent les mauvaises pensées, les fornications, les vols, les meurtres...".

Et comment, alors, purifier le cœur d'un homme si capable de pécher ? Benoît XVI rappelle, dans le chapitre Tu es pure de son travail Jésus de Nazareth (II), que dans d'autres passages du Nouveau Testament il est expliqué que nous sommes purifiés par la foi (Ac 15, 5-11), par la parole que Jésus nous a annoncée (Jn 15, 3), par son amour (Jn 13), par la vérité qui est lui-même et dans laquelle nous sommes immergés (Jn 17, 17). Aussi par l'espérance en Christ qui nous purifie, comme lui est pur (1 Jn 3, 3).

L'homélie sur les lectures du Dimanche 22

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Vatican

"L'hypocrisie met en danger l'unité de l'Église".

Lors de l'audience générale de mercredi, le pape François a commenté une attitude qui peut se produire chez les chrétiens : l'hypocrisie. Il a encouragé un comportement cohérent, rappelant les paroles du Seigneur : "Que votre langage soit : 'oui, oui' ; 'non, non'".

David Fernández Alonso-25 août 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape François a centré l'audience d'aujourd'hui sur l'épisode de la lettre aux Galates où saint Paul utilise le terme "hypocrisie". "La lettre aux Galates, commence François, rapporte un fait assez surprenant. Comme nous l'avons entendu, Paul dit qu'il a corrigé Céphas, c'est-à-dire Pierre, devant la communauté d'Antioche, parce que son comportement n'était pas bon. Que s'était-il passé de si grave pour obliger Paul à s'adresser à Pierre en termes durs ? Peut-être Paul avait-il exagéré, avait-il laissé trop de place à son caractère sans savoir se retenir ? Nous verrons que ce n'est pas le cas, mais qu'une fois de plus, le rapport entre la Loi et la liberté est en jeu".

"En écrivant aux Galates, poursuit le pape, Paul mentionne délibérément cet épisode qui s'était produit à Antioche des années auparavant. Il entend rappeler aux chrétiens de ces communautés qu'ils ne doivent absolument pas écouter ceux qui prêchent la nécessité d'être circoncis et de tomber ainsi "sous la Loi" avec toutes ses prescriptions. Pierre a été critiqué pour son comportement à table. La loi interdisait à un Juif de manger avec des non-Juifs. Mais Pierre lui-même, dans une autre circonstance, s'était rendu à Césarée dans la maison du centurion Corneille, alors qu'il savait qu'il transgressait la Loi. Puis il dit : "Dieu m'a montré que personne ne doit être appelé profane ou impur.

François s'est arrêté à ce point, lorsque saint Paul, dans son reproche, utilise un terme qui nous permet d'entrer dans la profondeur de sa réaction : l'hypocrisie (cf. Gal 2,13). L'observance de la Loi de la part des chrétiens a conduit à ce comportement hypocrite, que l'apôtre entend combattre avec force et conviction. Qu'est-ce que l'hypocrisie ? On peut dire que c'est la peur de la vérité. On préfère faire semblant plutôt que d'être soi-même. Faire semblant empêche d'avoir le courage de dire la vérité ouvertement, et il est donc facile d'échapper à l'obligation de la dire toujours, partout et malgré tout. Dans un environnement où les relations interpersonnelles sont vécues sous le signe du formalisme, le virus de l'hypocrisie se propage facilement".

"Dans la Bible, nous trouvons différents exemples où l'hypocrisie est combattue. Un beau témoignage est celui du vieil Eléazar, à qui l'on demanda de faire semblant de manger de la viande sacrifiée à des divinités païennes afin de sauver sa vie. Mais cet homme, craignant Dieu, répondit : "Car à notre âge, il n'est pas digne de prétendre, de peur que beaucoup de jeunes gens, croyant qu'Eléazar, dans sa quatre-vingt-dixième année, s'est tourné vers les coutumes païennes, ne s'égarent à cause de ma prétention et de mon attachement à ce bref reste de vie, et que je n'apporte tache et déshonneur sur ma vieillesse".

"L'hypocrite, conclut François, est une personne qui prétend, flatte et trompe parce qu'elle vit avec un masque sur le visage et n'a pas le courage d'affronter la vérité. À cause de cela, il n'est pas capable d'un véritable amour : il se limite à une vie d'égoïsme et n'a pas la force de montrer son cœur avec transparence. Il existe de nombreuses situations dans lesquelles l'hypocrisie peut être vérifiée. Elle est souvent cachée sur le lieu de travail, où l'on essaie de paraître ami avec ses collègues alors que la compétition conduit à les battre dans leur dos. En politique, il n'est pas rare de trouver des hypocrites qui vivent une scission entre le public et le privé. L'hypocrisie dans l'Église est particulièrement détestable. Nous ne devons jamais oublier les paroles du Seigneur : "Que votre langage soit "oui, oui" ; "non, non" ; car tout ce qui vient d'ici vient du Malin" (Mt 5,37). Agir autrement, c'est mettre en danger l'unité de l'Église, pour laquelle le Seigneur lui-même a prié".

Vatican

Le pape François envoie une aide économique à Haïti, au Bangladesh et au Vietnam

Le Saint-Père a décidé d'envoyer une contribution financière pour aider les pays en situation d'urgence, comme Haïti, le Bangladesh et le Vietnam.

David Fernández Alonso-24 août 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François a décidé d'envoyer une première contribution à Haïti par l'intermédiaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral afin d'aider la population touchée par le tremblement de terre dans une situation d'urgence. La note de la Sala Stampa du Saint-Siège l'exprime comme suit : "Suite au tremblement de terre qui a frappé Haïti avec une véhémence extraordinaire, causant - selon les données des autorités locales - au moins 2 200 victimes et plus de 12 000 blessés, ainsi que d'importants dégâts matériels, le pape François, par le biais du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a décidé d'envoyer une première contribution de 200 000 euros pour aider la population dans cette phase d'urgence, qui s'ajoute à la situation déjà difficile causée par le COVID-19."

Cette somme, qui sera répartie, en collaboration avec la nonciature apostolique, entre les diocèses les plus touchés par la catastrophe, sera utilisée pour des œuvres d'assistance aux victimes du tremblement de terre et "se veut une expression immédiate du sentiment de proximité spirituelle et d'encouragement paternel envers les personnes et les territoires touchés, exprimé par le Saint-Père en marge de l'Angélus sur la place Saint-Pierre le dimanche 15 août 2021 avec l'invocation de la protection de la Vierge".

"Cette contribution", selon le Saint-Siège, "qui accompagne la prière de soutien au cher peuple haïtien, fait partie de l'aide qui est activée dans toute l'Église catholique et qui implique, outre les diverses conférences épiscopales, de nombreuses organisations caritatives".

En outre, le Saint-Père "a également décidé d'envoyer une première aide d'urgence d'environ 69 000 dollars à la population du Bangladesh, récemment frappée par le cyclone Yaas ; et 100 000 euros à la population du Vietnam, qui se trouve dans un état de grande détresse en raison des conséquences socio-économiques de la pandémie de COVID-19".

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Amérique latine

L'église Saint-Joseph de Porto Rico, un reflet de la beauté de Dieu

L'église de San José à San Juan de Porto Rico est sans doute l'église la plus importante du pays, que l'on peut désormais voir dans son état restauré.

Fernando Felices-24 août 2021-Temps de lecture : 8 minutes

En l'année de saint Joseph et en la fête du saint patron de l'Église universelle, le 19 mars 2021, l'ancienne église du couvent de saint Dominique et saint Thomas d'Aquin, aujourd'hui église Saint-Joseph, à San Juan de Porto Rico, a été reconsacrée et inaugurée pour le culte. C'est l'aboutissement d'un processus de restauration de 20 ans auquel ont participé des spécialistes du monde entier. En 2001, il a dû être fermé car ses voûtes élisabéthaines construites en 1532 menaçaient de s'effondrer. Des échafaudages spéciaux ont dû être mis en place pour les stabiliser, et l'ensemble du bâtiment a dû être ventilé et asséché, dont les murs faisaient pourrir les retables et les fresques qui y étaient fixés en raison de la défaillance des drains. Le World Monument Watch l'a inscrit sur sa liste des patrimoines en grave danger de disparition. Elle a nécessité une attention intensive. 

Bien que, du point de vue théologique, la cathédrale de la vieille ville fortifiée soit l'église la plus importante du pays, cette église de San José est la plus ancienne et la plus importante du pays pour ses trésors artistiques, spirituels et cultuels, ainsi que pour avoir été la plus étudiée. C'est peut-être la troisième plus ancienne église du Nouveau Monde encore en activité. Elle faisait partie du premier bâtiment en pierre construit par les Espagnols sur l'îlot de San Juan. Le site sur lequel il se trouve, au point le plus élevé de la zone urbaine, surplombant l'Atlantique et la baie de San Juan, a été offert par le conquistador et premier gouverneur de l'île de San Juan del Boriquén, Don Juan Ponce de León. L'évêque Damián López de Haro, au début du XVIIe siècle, l'a décrit comme "dominant toute la ville". Il ne fait pas seulement référence à l'emplacement physique du couvent et de son église, mais aussi à son influence dans tous les domaines de l'évangélisation du pays.

Étapes de sa construction et mésaventures   

Sa construction en pierre calcaire et en brique a commencé en 1532 et a été bâtie jusqu'à son transept en 1539, lorsque la crise de la production d'or l'a interrompue. Il utilisait le même plan d'une seule nef avec des chapelles latérales que le temple conventuel dominicain de Santo Domingo, à Hispaniola. Son architecte n'est pas connu avec certitude, mais tout porte à croire qu'il s'agit de Rodrigo Gil de Lienzo. La deuxième grande campagne de construction s'est déroulée de 1635 à 1641. La troisième phase consistait à couvrir la nef centrale d'une voûte en berceau en brique entre 1773-1774 et la dernière phase consistait à agrandir la chapelle de Bethléem en 1855. C'est la seule église du pays pour laquelle quatre rois d'Espagne ont fait l'aumône : Charles V pour sa construction initiale, Charles III pour sa construction au XVIIIe siècle, Isabelle II pour ses sols en marbre en 1858 et Juan Carlos Ier qui a fait don de son maître-autel actuel en 1987.

L'église a été dévastée à deux reprises par la furie iconoclaste des Anglais en 1598, puis par celle des Hollandais en 1625, par des ouragans et des tremblements de terre, et par les fléaux des tropiques : l'humidité, les termites, les mites et, avouons-le, la négligence du clergé. Elle fut privée de son poumon vivant, le couvent, par le désarmement de Mendizábal, ce larcin du gouvernement libéral, qui fut exécuté à San Juan en 1838. Elle a été restaurée et rénovée par les Jésuites (1858), lorsqu'elle leur a été confiée comme "chapelle officielle" du Séminaire conciliaire. Les Pères Vincentiens, en charge depuis 1886, l'ont dotée de trois grands retables néoclassiques (1908-1911) et ont apporté d'autres améliorations vers 1954. Le cardinal Luis Aponte Martínez l'a rénové de 1978 à 1982. La dernière restauration, (2001-2021) a été interrompue à trois reprises, par des mésaventures dans l'approvisionnement en chaux, puis par les conséquences du terrible ouragan Maria (2017) et par la pandémie de COVID 19. Sa réhabilitation a coûté environ 11 millions de dollars. 

Personnes importantes et saints associés à son histoire

Le premier évêque à arriver en Amérique, l'évêque de l'île de San Juan, Don Alonso Manso (1460-1539), a amené les Dominicains dans la ville nouvellement installée sur l'îlot en 1921, pour l'aider en tant que premier Inquisiteur du Nouveau Monde. Le couvent a été fondé par Fray Antonio de Montesinos (1475-1540), le premier défenseur des droits des Indiens. Fray Luis Cancer, OP, prieur, ainsi que Fray Pedro de Córdoba et Fray Antonio Dorta, enseignaient la grammaire et la théologie, et Fray Bartolomé de las Casas a également vécu dans ce couvent, connaissant l'un de ses premiers échecs dans l'un de ses projets d'évangélisation "pure". Les habitants de la ville se sont réfugiés dans ce couvent lorsqu'ils ont attaqué la ville dans leurs canots en 1528. Il abritait la première école d'études supérieures de l'île, l'Estudio General de los Dominicos, où des générations de créoles ont étudié et se sont préparés au sacerdoce et à la vie religieuse. Comme d'autres couvents hispano-américains, il fournissait d'importants services culturels dans la ville fortifiée, le modeste bastion de San Juan. Elle a donné l'occasion aux musiciens et aux chorales, aux peintres et aux sculpteurs, aux orateurs et aux érudits, de montrer leur savoir-faire et de recréer ainsi les esprits les plus exigeants de la ville.

Si les évêques étaient enterrés dans la cathédrale, la chapelle de ce temple dédié à Notre-Dame du Rosaire, patronne de l'Ordre des Prêcheurs, fut le panthéon des gouverneurs de l'île à partir du milieu du XVIIe siècle. Il y a peut-être 4 000 sépultures sous ses sols et dans ses cinq cryptes. 

Le premier personnage important de l'histoire de l'Amérique à être enterré sous son autel principal fut son saint patron, Don Juan Ponce de León. Sa dépouille fut ramenée en 1547 de La Havane, où il était mort victime d'une attaque des Indiens de Floride, par son petit-fils, homonyme et premier corniste de l'île, qui après avoir été veuf, devint prêtre. Les membres décédés de la famille du conquistador y sont également enterrés.

Une veuve portoricaine réputée sainte, la bienheureuse Gregoria Hernández de Arecibo (c.1560-1639), qui a imité la vie et les vertus de la vénérable María Raggi, jouissait de l'estime et de l'admiration des frères et des habitants de la ville, et assistait quotidiennement à la messe dans cette église. La Bienheureuse Mère Dolores Rodríguez Sopeña (1848-1918), fondatrice des Dame Catéchistes, qui a vécu à San Juan de 1871 à 1873, était la directrice spirituelle des Jésuites et y assistait à la messe. Dans cette église, elle a fondé le premier groupe de Filles de Marie sur l'île. Le bienheureux portoricain Carlos Manuel Rodríguez (1918-1963), liturgiste laïc autodidacte, passait souvent devant lorsqu'il se rendait à la première librairie catholique du pays, La Milagrosa (1942), rattachée à l'église. 

De cette communauté, les Pères Vincentiens s'occupaient des pauvres de la banlieue voisine, hors des murs de La Perla, que les Filles de la Charité catéchisaient et éduquaient dans la petite école "San José". À côté de l'église se trouvait la première imprimerie catholique de l'île, d'où est sortie la Revista La Milagrosa (fondée en 1922). Les célèbres fêtes patronales sont toujours célébrées dans la rue voisine de San Sebastián, qui a été inaugurée en 1950 par un célèbre curé vincentien, le père Juan Madrazo, CM.

Le tertiaire dominicain, le premier et le plus connu des peintres coloniaux rococo de l'île, le brun José Campeche y Jordán (1751-1809), y est enterré. Ici repose le premier millionnaire portoricain, le corsaire Miguel Henríquez (c. 1674-1743). Cet ingénieux Brown, également originaire de San Juan, est passé du statut de vendeur et de simple détaillant à celui d'homme d'affaires et de commerçant. Le Roi lui a donné une licence de corsaire et il était un marchand d'esclaves. Au cours des trois premières décennies du XVIIIe siècle, il est devenu le Portoricain le plus riche et le plus connu. En 1710, le roi d'Espagne, pour les services rendus à la Couronne dans la défense des provinces d'outre-mer, avec une armada de ses propres navires, le nomme "capitaine de mer et de guerre". Un biographe dit de lui : "Il est le personnage le plus remarquable que Porto Rico ait produit tout au long de son histoire hispanique. Pour la première fois dans l'histoire du pays, un de ses fils fait partie du monde de la bourgeoisie capitaliste et est connu et craint par les Hollandais, les Français, les Danois et autres ennemis de l'Espagne. Face au harcèlement du Trésor royal, il se réfugie au couvent des Dominicains en 1735 et y est enterré avec une sépulture de pauvre en 1743.

Centre de rayonnement des dévotions mariales

Cette église était le plus important foyer de dévotion mariale de l'île. La première dévotion importante, patronne populaire de la ville, était la Vierge de Bethléem, œuvre d'un remarquable atelier flamand de la fin du XIVe siècle, à laquelle les chroniqueurs indiquent que les anges chantaient des matines. Puis la Vierge de Candelaria, qui avait son propre autel et sa crypte. Le culte de la Vierge du Rosaire s'est également répandu à partir de sa chapelle dans toute l'île. C'est pourquoi de nombreux Portoricains ont l'habitude de porter le chapelet autour du cou, comme une sorte de scapulaire. Et les pères vincentiens, qui l'ont dirigé de 1886 à 1967, ont encouragé le culte de la Vierge miraculeuse, qui a même présidé à son autel principal. 

Importance artistique 

Les spécialistes de l'art hispano-américain le considèrent comme le temple présentant le plus d'intérêt artistique dans notre histoire coloniale. Il présente des aspects à la fois archaïques et nouveaux. Les doubles voûtes de son presbytère et de son transept ont été construites avec la voûte dite cantharite, une technique romaine et byzantine tardive qui a continué à être utilisée dans les périodes gothique et élisabéthaine de la Méditerranée espagnole. Parmi le mortier qui remplit le sálmer ou rein des voûtes sont encastrées un grand nombre de jarres en terre cuite imparfaites qui étaient utilisées comme remplissage léger. 

Notre église conventuelle de San Juan est un prélude et aussi un compagnon de cette floraison tardive du style élisabéthain avec des éléments plateresques dans le Nouveau Monde, qui laissera des centaines d'extraordinaires églises sœurs conventuelles, surtout dans la vallée du Mexique. Les plus éminents spécialistes de l'art hispano-américain qui ont eu la chance de le visiter soulignent presque unanimement surtout la sensation d'amplitude spatiale accentuée par l'heureuse solution de la voûte centrale en forme rampante pour contrecarrer les poussées. Le Marqués de Lozoya souligne "l'effet de grandeur imposante... (avec) le byzantinisme... dans le transept de l'église... : l'application comme système de couverture de pots d'argile emboîtés les uns dans les autres comme à Sainte-Sophie de Constantinople".

L'historien et artiste Osiris Delgado souligne que "le principal aspect qui justifie l'excellence architecturale de l'église de San José et qui la distingue comme l'un des meilleurs exemples d'architecture gothique en Amérique est qu'un espace relativement réduit comme le transept, parvient à donner une sensation d'amplitude en contrebalançant les deux côtés de la voûte principale avec des quarts de sphères dont la clé de voûte est commune à celle de l'arc formero. Et bien que cette formule ne soit pas complètement étrangère aux solutions architecturales élisabéthaines, c'est peut-être la première caractéristique de notre île qui répond à une conception spatiale différente de celles d'autres parties du Nouveau Monde". En d'autres termes, il s'agit de la première solution originale en Amérique, dans un style européen importé.

Le petit panneau de la Vierge de Bethléem, datant du dernier quart du XIVe siècle, peut-être réalisé par un disciple de Van der Weyden, le maître bruxellois de l'Histoire de saint Joseph ou Jacob van Laethem, est l'une de ses œuvres les plus importantes. Il a été volé en 1972. Elle abritait également six peintures rococo de Campeche, dont certaines étaient des ex-voto. Parmi elles figure sa plus grande œuvre religieuse : le Santo Domingo Soriano (1796). On y trouve la première fresque réalisée dans le pays, San Telmo (vers 1545), ainsi que la première sculpture réalisée sur l'île, le blason Renaissance de la famille Ponce de León (vers 1541). Elle abrite des œuvres de quelques sculpteurs espagnols remarquables : le Christ miraculeux de la famille Ponce, du milieu du XVIe siècle, un Saint Vincent Ferrer de Juan de Mesa, disciple de Martínez Montañes, un Christ attaché à la colonne de Cadix du XVIIIe siècle, un Saint Joseph et un Cœur de Marie de Gabriel de Astorga y Miranda de Séville. Lors de la dernière restauration, de mystérieuses sirènes baroques du milieu du XVIIe siècle ont été découvertes dans les pendentifs de la chapelle du Rosaire, avec des bouquets de roses dans leurs bras tendus, en référence à la bataille de Lépante.

Cette restauration confirme l'enseignement de Saint Jean Paul II : " L'Eglise a toujours considéré qu'à travers l'art... se reflète l'infinie beauté de Dieu... La nature organique des biens culturels... ne permet pas de séparer leur jouissance esthétique de leur finalité religieuse ". Par exemple, l'édifice sacré atteint sa perfection esthétique précisément pendant la célébration des mystères divins, puisque c'est précisément à ce moment-là qu'il resplendit dans sa signification la plus authentique. Les éléments d'architecture, de peinture, de sculpture, de musique, de chant et de lumière font partie de cet ensemble unique qui accueille la communauté des fidèles pour ses célébrations liturgiques, composé de "pierres vivantes" qui forment un "édifice spirituel".

L'auteurFernando Felices

Curé de la Grotte de la Sainte Vierge Marie de Lourdes.