"Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent.Pourquoi Jésus parle-t-il tant des brebis ? Pour ne citer que quelques exemples, dans l'Évangile de Jean, il consacre un "sermon" entier à ce thème, se décrivant lui-même comme le "Bon Pasteur" (Jn 10,1-18). La première de ses trois grandes paraboles de la miséricorde, en Luc 15, parle d'un berger qui s'occupe d'une brebis perdue et de la joie qu'il éprouve à la retrouver. Il avait de la compassion pour les foules parce qu'elles étaient "épuisée et abandonnée, comme des brebis qui n'ont pas de berger" (Mt 9,36). Le jugement final consistera à séparer "les brebis des chèvres (Mt 25, 32).
Il est certain qu'Israël était une société très agraire dans laquelle l'élevage de moutons revêtait une grande importance. Ses rois, en particulier le grand roi David (lui-même berger devenu monarque), étaient décrits comme des "bergers" du peuple (voir 2 S 7,7-8). Les Israélites pouvaient être très attachés à leurs moutons, comme le montre la parabole de Nathan sur un pauvre homme dont le petit agneau "J'ai mangé de son pain, j'ai bu à sa coupe, je me suis reposée dans son sein, j'ai été pour lui comme une fille". (2 Sam 12:3).
Mais il y a aussi une touche d'humour divin dans la métaphore. Les moutons ne sont ni intelligents ni courageux, ils se distinguent plutôt par leur stupidité et leur vulnérabilité. Et la métaphore est utilisée pour nous décrire. Mais les moutons ont généralement au moins assez de bon sens pour suivre leur berger et fuir ceux qui ne le sont pas. Elles peuvent entendre la voix de leur berger et répondre à son appel. Et s'ils le font, ils sont en sécurité, car le berger les protégera. "Personne ne les arrachera de ma main.. En fait, Jésus insiste : "Personne ne peut arracher quoi que ce soit de la main du Père.. Et nous sommes doublement en sécurité entre les mains du Christ et entre les mains du Père car, comme l'enseigne Jésus, nous sommes doublement en sécurité entre les mains du Christ et entre les mains du Père, "Moi et le Père sommes un"..
Jésus ne nous a pas appelés lions ou aigles parce que nous ne le sommes pas. Notre force est de connaître notre faiblesse et donc de rester très proches du Bon Pasteur.
Mais la deuxième lecture d'aujourd'hui ajoute une nuance extraordinaire : le berger est aussi un agneau. En effet, cet Agneau est un berger ! "Car l'agneau qui est devant le trône les nourrira.. L'humilité est la reconnaissance de notre faiblesse, mais elle conduit à la force. En effet, le Christ, dans son humilité, s'est fait faible, agneau sans défense. "conduits à l'abattoir". (Is 53:7), a le pouvoir de nous protéger tous. Notre humilité nous donnera la force de guider les autres.