Ce qu'on ne nous a pas dit sur la maternité

Avec toutes ces choses que l'on ne nous dit pas (ou qui sont taboues) sur la maternité, la chose la plus logique à faire est d'en avoir peur.

27 mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes
Maternité

(Unsplash / Manuel Schinner)

Il y a quelques jours, une célèbre chanteuse espagnole a déclaré qu'elle avait peur de devenir mère, parce qu'elle ne voulait pas perdre sa liberté. Honnêtement, cela ne me surprend pas. Avec toutes ces choses qu'on ne nous a pas dites (ou qui sont taboues) sur la maternité, la chose la plus logique à faire est d'en avoir peur.

Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites à ce sujet et que vous ne découvrez que lorsque vous êtes enceinte. Par exemple, vous vous réveillerez de nombreuses nuits lorsque vos jumeaux apparaîtront, et vous commencerez enfin à vous débarrasser de vos insomnies. Peu de gens vous disent que votre odorat devient un super pouvoir et que tout commence à vous dégoûter, même l'eau de Cologne que vous aimiez tant.

Le médecin ne veut pas vous dire qu'il existe des accouchements de 18 heures... Et bien d'autres encore. Et personne, absolument personne, ne veut admettre que vos hormones sont dans un tel état que même une vidéo de Donald Trump remettant un diplôme honorifique à un garçon handicapé vous fera pleurer plus que "A Walk to Remember".

Secrets sur la maternité

Mais on ne vous parle pas non plus de la sensation indescriptible de remarquer les premiers coups de pied de votre bébé, qui attirent timidement votre attention. Personne ne vous dit que votre mère et votre belle-mère partagera avec vous une sagesse issue d'années d'expérience et d'affection.

Peu vous parleront de la boule dans la gorge lorsque votre père vous regarde avec un geste mêlant joie et nostalgie, à quel moment sa petite fille est devenue mère ? Le médecin garde dans son secret professionnel le sourire qui s'échappe du visage de votre mari lorsqu'on lui annonce qu'il va avoir un enfant et qu'il entend les battements du cœur de son bébé.

Liberté et maternité

La maternité vous privera sans doute de votre liberté de mouvement, même pour lacer vos chaussures. Mais elle vous fera prendre conscience à un niveau supérieur de la vraie liberté, celle pour laquelle les hommes donnent leur vie. Une liberté qui va au-delà de faire ce que l'on veut, car elle devient aimer ce que l'on fait.

C'est une liberté paradoxale (Dieu a un drôle de sens de l'humour) dans laquelle tous les désagréments de la grossesse se transforment en un oui de plus en plus déterminé : oui à la vie, oui à un avenir plein d'espoir, oui à la prise de conscience que la grossesse ne doit pas être romantisée ou diabolisée, mais vécue pour savoir qu'il y a beaucoup de choses que l'on ne nous a pas dites, mais qu'en devenant mère, les concepts que l'on change prennent leur véritable sens.

La maternité dénonce l'injustice que nous commettons en nous réduisant à des sentiments et à une faible liberté matérielle. Être mère ouvre la porte à une générosité et à un dévouement très éloignés de la servilité et de la subordination que beaucoup disent être la maternité. Mais bien sûr, si on ne vous en parle pas, il est normal d'en avoir peur.

C'est donc à nous de rappeler au monde ce que c'est vraiment que d'être mère. C'est notre vie, notre avenir qui est en jeu. À l'heure où la Pape François le 1er janvier 2019 : "Un monde qui regarde l'avenir sans le regard d'une mère est myope (...). Un monde dans lequel la tendresse maternelle a été reléguée à un simple sentiment peut être riche en choses, mais pas riche en avenir".

L'auteurPaloma López Campos

Rédacteur en chef de Omnes

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