Le mystère du salut des âmes

Il est naturel de se poser la question de savoir quelles sont les âmes sauvées, mais il est bon de laisser dans le mystère de Dieu ce que Dieu a voulu laisser dans le mystère de sa sagesse et de sa miséricorde.

30 juillet 2025-Temps de lecture : 2 minutes
le salut des âmes

Le baiser de Judas. Giotto di Bondone. ©Web Galerie d'art

Le père Antonio Spadaro a annoncé qu'il publiera un livre intitulé "De François à Léon XIV", dans lequel il rassemblera des déclarations faites par le pape Léon XIV alors qu'il était encore cardinal.

Dans cet ouvrage, le cardinal Robert Francis Prevost se souvient d'une conversation avec le pape François, au cours de laquelle le défunt pontife romain a exprimé son "souhait-opinion" que Judas ait été sauvé. Le pape François lui a alors montré l'image d'une sculpture trouvée dans une cathédrale gothique en France, dans laquelle il voyait une image de Judas, après qu'il se soit suicidé, et Jésus à côté de lui, tenant le corps de Judas dans ses bras.

Le pape François a ajouté : "Il n'y a rien de dogmatique là-dedans, qu'est-ce que cela pourrait signifier ? Il n'est pas nécessaire d'entrer dans toute la question du ciel et de l'enfer ; oui, ils existent, mais est-il possible de penser que la miséricorde de Dieu peut atteindre même le pire des pécheurs ?

Le salut éternel : la grande question ! Tout le monde est déjà sauvé ? L'enfer est vide ?

Ce que le Seigneur a voulu laisser dans le mystère, laissons-le dans le mystère. N'allons pas au-delà de ce qui nous a été révélé. Il y a une expression extraordinaire de Jésus à propos de Judas : "Le Fils de l'homme s'en ira, comme il est écrit de lui, mais malheur à celui qui le livrera ! Il aurait mieux valu pour cet homme qu'il ne soit pas né. C'est moi, Rabbi, dit Judas, qui le trahirai. Et il lui dit : "Tu l'as dit"" (Mt 26,24).

Il nous a également été révélé que Jésus a prié sur la croix pour ceux qui l'avaient conduit à la torture et à la mort : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23, 34).

Enfin, pour ne pas continuer : laissons dans le mystère de Dieu ce que Dieu a voulu laisser dans le mystère de sa sagesse et de sa miséricorde.

L'auteurCelso Morga

Archevêque émérite du diocèse de Mérida Badajoz

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