Des lumières qui ne s'éteignent pas

Une histoire quotidienne parmi tant d'autres, mais qui, le lundi 29 avril dernier en Espagne, est devenue presque une aventure avec la "panne" d'électricité et de communications subie pendant plus de 14 heures.

1er mai 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Lundi 28 avril, nous avons subi la "panne du siècle" dans toute la péninsule ibérique. Tout le monde a été coupé de la communication, les batteries de nos téléphones se sont vidées à force de les débloquer pour voir s'ils avaient une connexion, les télévisions se sont éteintes... Que dire si beaucoup d'entre vous, lecteurs, l'ont vécu !

Je peux dire que j'ai passé une journée de black-out "hors de ma zone de confort", (un jour, si vous voulez, nous commenterons que, en fait, je pense que je n'ai pas de zone de confort). zone de confort...) mais là où il faut.

Je suis une mère de famille nombreuse travaillant à Madrid. Je travaille très près de mes enfants. En cas de circonstances extraordinaires, je peux m'occuper d'eux et faire du télétravail, rattraper les heures..., je ne peux pas avoir plus de flexibilité et de facilités. Je me considère très chanceuse pour cela.

Mais la panne m'a surprise à 400 kilomètres de toutes ces installations, de mon mari, de mes enfants et de mes amis. La panne m'a surprise à Cordoue, où je m'occupais de ma mère qui venait de subir une intervention chirurgicale. Mon voyage de retour était prévu pour le mardi 29, et j'ai pu le faire parce qu'à la gare, on nous mettait dans le train par destination, sans regarder les heures ou les dates sur les billets.

L'état de ma mère n'était pas grave, mais je devais être à ses côtés, lui donner son traitement et lui tenir compagnie. Quand on a 83 ans et qu'on vit seul, tout changement de routine ou tout nouvel inconfort peut être une véritable nuisance. Dieu sait que si elle avait été seule lors de la panne d'électricité, la journée aurait été pénible pour elle. Avec cet "abandon physique" que seuls nos aînés, survivants isolés d'une pandémie, connaissent. Involontaire, mais résultat de la complication des vies de leurs enfants.

Je souffrais de ne rien savoir de mes enfants et de mon mari, mais je savais que Dieu voulait que je tienne compagnie à ma mère en ce jour très différent.

Nous avons lu (il ne peut pas lire pendant quelques jours, et je lui ai lu une partie du livre qu'il est en train de lire, "Trust in God" de Jacques PhilippeNous avons prié le chapelet, écouté la radio et parlé de beaucoup de choses.

Nous avons adressé plusieurs cartes de prières au serviteur de Dieu Isidoro Zorzano, car "il travaillait sur les trains" me disait ma mère. Chaque photo était suivie d'une bonne nouvelle : un SMS de mon mari me disant qu'ils étaient super, dans un parc près de chez moi ; d'autres messages de mes frères et sœurs, et petit à petit, l'électricité est revenue partout.

Le lendemain a commencé avec une certaine incertitude et la douleur de la quitter et de retourner à mes occupations..., mais avec la certitude qu'il y a des lumières qui ne s'éteignent pas : l'amour d'une mère, le sacrifice pour ses enfants, la foi que Dieu prend soin de nous et ne nous laisse jamais seuls, la générosité du directeur de l'école (qui sait que vous êtes loin et vous écrit : vos enfants sont arrivés à l'école).

Face à ces lumières, il n'y a pas de pannes.

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