L'éducation est indéniablement désorientée. Je ne parle pas seulement du système d'éducation formel, mais aussi de la tâche éducative indéniable qui nous incombe à tous, en particulier aux parents.
Nous sommes sans doute à une époque de grands moyens techniques, avec des technologies de pointe à notre disposition, avec l'Intelligence Artificielle qui facilite notre travail, avec des études de plus en plus poussées sur le cerveau humain lui-même et ses mécanismes internes... mais nous sommes plus perdus que jamais. Car, comme le dit l'adage, le vent est bon si le marin ne sait pas où il va.
Nous ne savons pas où nous allons parce qu'au fond de nous-mêmes, nous avons remis en cause notre propre civilisation et renoncé à transmettre le système de valeurs légué par nos aînés. Comme le dénonçait François-Xavier Bellamy dans son ouvrage Les déshérités Notre génération ressent un refus de transmettre aux jeunes notre propre tradition culturelle. Ce faisant, nous avons déshérité nos propres enfants de ce patrimoine vital si nécessaire à leur parcours de vie. Nous les avons laissés déshérités et désorientés.
Pas d'orientation claire
Quand on ne sait pas où aller, quand on n'a pas d'adresse, quand on ne sait pas où aller, quand on n'a pas d'adresse, quand on n'a pas d'adresse. pourquoiIl ne reste plus que la comment. Nous ne savons pas où nous allons, mais nous continuons à marcher. Nous restons dans les moyens. C'est pourquoi nous avons une éducation sans âme, sans but, uniquement pour la subsistance. Plein, oui, de bureaucratie, de ce genre de paperasse qu'on nous demande pour montrer que le système fonctionne, mais qui, en fin de compte, n'est qu'un prétexte auquel il faut se conformer pour qu'on ne puisse pas nous dire qu'on ne s'est pas conformé. Toujours la même chose, la conformité. Je me plie et je mens.
Les autres maux du système éducatif sont des conséquences inévitables : enseignants démotivés et épuisés, manque d'autorité, élèves émotionnellement fragiles, échec scolaire caché, démotivation...
Mais toujours, quand il y a des ténèbres, il y a des étoiles qui brillent à l'horizon. Des personnes qui, loin de se plaindre de la situation, utilisent leurs capacités pour ouvrir des horizons d'espoir. Des veilleurs dans la nuit qui annoncent l'aube.
Proposition de Fabrice Hadjadj
Ces derniers jours, nous avons pris connaissance de l'initiative que Fabrice Hadjadj lance en Espagne : Incarnatus. Comme il le définit lui-même dans sa présentation, "quelque chose de nouveau est en train de naître... Un feu discret. Une graine qui germe. Ce n'est pas un cours, ce n'est pas un campus, ce n'est pas un produit. C'est un mouvement. C'est une voix qui revient d'en haut et des profondeurs".
C'est également la direction prise par la pédagogue Catherine L'Ecuyer, qui lance diverses initiatives visant à faire réfléchir et mobiliser tous les acteurs de l'éducation sur le type d'éducation dont nos jeunes ont besoin. Ses travaux Éduquer dans l'émerveillement, Éduquer dans la réalité y Conversations avec mon professeurIls nous font redécouvrir un modèle classique d'éducation qui est à la fois extrêmement actuel et véritablement révolutionnaire.
Et une étoile de plus est arrivée entre mes mains ces jours-ci, éclairant dans la même direction. Il s'agit du dernier livre d'Andrés Jiménez Abad, Repenser l'éducation (Eunsa). Le sous-titre est révélateur du contenu du livre et de la direction qu'il prend. Les clés de l'éducation centrée sur la personne. Poursuivant l'école d'Abilio de Gregorio et de Santiago Arellano, ce philosophe et pédagogue nous offre des propositions concrètes pour éduquer en tenant compte de la centralité de la personne. Il prône une éducation personnalisante qui réalise le projet de vie de chacun des apprenants. Une intuition qui a guidé Andrés Jiménez Abad dans la mise en place de diverses initiatives éducatives, parmi lesquelles se distinguent les rencontres suivantes Foruniver et le forum pédagogique Agora.
Oui, je crois que comme vous le soulignez Fabrice Hadjadj que quelque chose de nouveau est en train de naître. Nous vivons une époque complexe, mais nous sentons aussi un changement de cycle. Et il y a des étoiles qui nous montrent le chemin dans la nuit.
Réglons les voiles et cherchons le vent qui nous mènera à bon port.
Délégué à l'enseignement dans le diocèse de Getafe depuis l'année scolaire 2010-2011, il a auparavant exercé ce service dans l'archevêché de Pampelune et Tudela pendant sept ans (2003-2009). Il combine actuellement ce travail avec son dévouement à la pastorale des jeunes, en dirigeant l'association publique de fidèles "Milicia de Santa María" et l'association éducative "VEN Y VERÁS". EDUCACIÓN", dont il est le président.