Lors de l'audience générale de mercredi, le pape a réfléchi au geste de Jésus offrant le pain à Judas lors de la dernière Cène, soulignant qu'il s'agissait d'une dernière tentative d'amour pour ne pas abandonner. Il a souligné que le véritable pardon n'attend pas le repentir, mais qu'il est offert comme un don gratuit, même face à la trahison. Face à la tentation du ressentiment et de la vengeance, il a invité les fidèles à vivre la force de l'amour qui pardonne et libère, en se rappelant que, comme Jésus, nous sommes appelés à répondre au mal par le bien et à transformer la blessure de la trahison en une occasion de salut.
Voici quelques unes des meilleures phrases de la catéchèse sur le pardon :
"Dieu fait tout, absolument tout, pour nous rejoindre, même au moment où nous le rejetons".
"L'amour de Jésus ne nie pas la vérité de la douleur, mais ne permet pas au mal d'avoir le dernier mot.
"Le pardon ne signifie pas nier le mal, mais l'empêcher d'en engendrer d'autres. Il ne s'agit pas de dire qu'il ne s'est rien passé, mais de tout faire pour que ce ne soit pas le ressentiment qui décide de l'avenir.
"Nous aussi, nous vivons des nuits douloureuses et épuisantes. Des nuits de l'âme, des nuits de déception, des nuits où quelqu'un nous a blessés ou trahis. Dans ces moments-là, la tentation est de se refermer, de se protéger, de riposter. Mais le Seigneur nous montre l'espoir qu'il y a toujours un autre chemin. Il nous enseigne que nous pouvons offrir un morceau même à ceux qui nous tournent le dos. Que nous pouvons répondre par le silence de la confiance. Et que nous pouvons aller de l'avant avec dignité, sans renoncer à l'amour.
"Aujourd'hui, nous demandons la grâce de savoir pardonner, même lorsque nous ne nous sentons pas compris, même lorsque nous nous sentons abandonnés. Car c'est précisément dans ces moments-là que l'amour peut atteindre son apogée. Comme Jésus nous l'enseigne, aimer signifie libérer l'autre - même pour le trahir - sans jamais cesser de croire que même cette liberté, blessée et perdue, peut être arrachée à la tromperie des ténèbres et restituée à la lumière du bien".
"Lorsque la lumière du pardon parvient à filtrer à travers les fissures les plus profondes du cœur, nous comprenons qu'elle n'est jamais inutile. Même si l'autre ne l'accepte pas, même s'il semble futile, le pardon libère celui qui l'offre : il dissout le ressentiment, il rétablit la paix, il nous rend à nous-mêmes.