Évangile

Un châtiment miséricordieux. Exaltation de la Sainte Croix (C)

Joseph Evans commente les lectures pour l'Exaltation de la Salta Cruz (C) pour le 14 septembre 2025.

Joseph Evans-11 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Pour que nous ne soyons pas condamnés, le Christ a été condamné. Dieu a pris sur lui la condamnation que nous méritions. C'est ce que nous lisons dans l'Évangile d'aujourd'hui : "En effet, Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.. Cette année, la grande fête de l'Exaltation de la Sainte Croix tombe un dimanche et donne ainsi à toute l'Église une nouvelle occasion de méditer sur la Croix et sur la façon dont elle est la combinaison parfaite de la justice et de la miséricorde divines. La justice exige une punition pour le péché. Cette justice doit être satisfaite, elle ne peut être ignorée. Mais, dans sa miséricorde, Dieu a pris le châtiment sur lui, ne nous laissant qu'une petite part à partager.

La première lecture montre les Israélites littéralement mordus par des serpents en punition de leur péché. Bien que cela se soit réellement produit, cela exprime aussi symboliquement la "morsure" du péché. Chaque fois que nous péchons, le péché revient nous mordre. Nous blessons les autres par le péché, mais nous sommes nous-mêmes encore plus blessés, même si parfois la blessure peut être - et c'est peut-être la pire de toutes - l'insensibilité de la conscience à apprécier le mal que nous avons fait.

Cependant, pour sauver les Israélites, Dieu demande à Moïse d'élever un serpent d'airain, représentation de la créature même qui cause leur mort. Les Israélites sont obligés de faire face à leur péché, de le regarder et de le reconnaître. Il n'est donc pas étonnant que, lorsque Jésus meurt sur la croix, saint Jean cite la prophétie de Zacharie : "Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé. (Jn 19:37 ; Zech 12:10). Pour être pardonnés, nous devons accepter de regarder nos péchés en face et de les reconnaître. D'où la valeur de la confession.

Dans cet épisode, comme pour Adam et Ève, le péché est montré comme un manque de confiance en Dieu. Dieu punit alors, mais même sa punition, en elle-même, est miséricordieuse : elle est inférieure à ce que nous méritons et n'a pour but que de nous ramener à lui. Comme nous le lisons dans le Ps : "Lorsqu'il les fit mourir, ils le cherchèrent et se levèrent de bonne heure pour s'adresser à Dieu.. Pour compenser la désobéissance d'Adam et Ève à un arbre inspiré par l'orgueil, qui a conduit à la mort (cf. Gn 3, 1-7 et 17-19), le Christ a été humblement obéissant jusqu'à la mort sur un arbre. Comme nous le dit saint Paul dans la deuxième lecture : "Il s'est humilié et s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, et même jusqu'à la mort sur une croix".. Si nous avons l'humilité de reconnaître nos péchés, l'humilité plus grande de Dieu s'empresse de nous sauver.

Écologie intégrale

L'intelligence artificielle, Léon XIV et la doctrine sociale de l'Église

L'Église propose de discerner la révolution numérique dans la perspective de la Doctrine sociale, afin que l'intelligence artificielle devienne un instrument au service de la personne et du bien commun.

Ignacio Amorós-10 septembre 2025-Temps de lecture : 10 minutes

Dans un monde marqué par des avancées technologiques vertigineuses, l'intelligence artificielle (IA) apparaît comme un outil puissant qui transforme la société, l'économie et les relations humaines. L'IA est-elle un don de la créativité humaine qui peut glorifier Dieu au service du bien commun, ou un danger qui menace la dignité de l'individu ?

La Doctrine Sociale de l'Eglise (DSE), enracinée dans l'Evangile et développée au cours des siècles, offre une lumière prophétique pour discerner et guider cette "révolution numérique". Comme l'a déclaré le pape Léon XIV dans son premier discours aux cardinaux le 10 mai 2025, "les progrès de l'intelligence artificielle posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail". Inspiré par Léon XIII, qui a réagi à la révolution industrielle en Rerum Novarum (1891), Léon XIV a fait de l'IA la "nouvelle question sociale", appelant à une réponse éthique qui intègre la foi catholique et l'innovation technologique.

Cet article vise à synthétiser certains enseignements de l'Église sur l'IA, en suivant les principes de la DSI. Enrichi de documents récents tels que Antiqua et nova (2025), le message du pape François pour la Journée mondiale de la paix (2024) et les réflexions de Léon XIV, explore la définition de l'IA, son contexte, les principes moraux applicables et quelques recommandations pratiques. La DSI n'impose pas de règles rigides, mais propose des principes universels - la dignité humaine, le bien commun, la solidarité et la subsidiarité - et des valeurs - la vérité, la liberté, la justice et l'amour - pour guider son utilisation responsable. À l'heure où l'IA imprègne la vie quotidienne, des recommandations personnalisées aux diagnostics médicaux, l'Église nous invite à une réflexion profonde pour que cette technologie serve l'homme et ne l'asservisse pas.

Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ?

L'IA est une technologie artificielle qui imite les fonctions de l'intelligence humaine, telles que le raisonnement, l'apprentissage et la prise de décision. Basée sur des algorithmes mathématiques et des modèles d'apprentissage automatique, elle traite de grands volumes de données pour identifier des modèles, faire des prédictions et exécuter des tâches autonomes. Comme l'explique Antiqua et novaL'IA ne possède pas d'intelligence au sens humain du terme - qui comprend l'âme, les émotions et la capacité morale - mais fonctionne de manière fonctionnelle, en imitant les processus cognitifs sans véritable conscience.

Parmi les exemples quotidiens, on peut citer des assistants comme ChatGPT ou Grok, qui synthétisent des informations en quelques secondes ; des recommandations personnalisées sur Netflix ou Amazon ; des chatbots dans des entreprises comme BBVA ; et l'analyse des médias sociaux par des marques comme Coca-Cola. Par exemple, un assistant comme ChatGPT peut résumer la Bible ou écrire un poème dans le style de Lope de Vega en quelques secondes. 

L'utilisation de l'IA connaît une croissance exponentielle. Une étude de GAD-3 (2025) indique que 85% des adolescents utilisent l'IA au moins une fois par semaine. En outre, un rapport de Microsoft (2024) indique que l'utilisation de l'IA est passée de 55% en 2023 à 75% en 2024, les organisations employant souvent l'IA générative pour optimiser les processus, les produits et les ventes. En médecine, l'IA accélère les diagnostics ; dans l'éducation, elle génère des contenus multilingues ; en science, elle analyse les données pour lutter contre la faim ou le changement climatique.

Toutefois, l'IA peut commettre des erreurs - comme des confusions ou la production de fausses informations - et ne remplace pas le jugement humain. Comme elle l'indique Antiqua et novaSa moralité dépend des choix humains : "Comme tout produit de la créativité humaine, l'IA peut être orientée vers des fins positives ou négatives". Cette distinction est cruciale, car l'IA n'est pas neutre : sa conception et son application reflètent les valeurs humaines, et l'Église nous appelle à l'orienter vers le bien.

Contexte historique : de la révolution industrielle à la révolution numérique

La révolution industrielle (XVIIIe-XIXe siècles) a transformé la production grâce à des innovations telles que la machine à vapeur, multipliant la productivité, mais entraînant des inégalités et du chômage. Léon XIII a réagi avec Rerum NovarumL'organisation s'engage à respecter la dignité du travailleur et à promouvoir la justice sociale sur la base des principes bibliques et des enseignements de Jésus.

L'intelligence artificielle (IA) est en train de déclencher une révolution de portée mondiale, comparable, voire supérieure, à la révolution industrielle, transformant à la fois le monde et la mission de l'Église. Par exemple, une étude du Forum économique mondial de 2023 prévoit que l'IA automatisera 25% des emplois mondiaux, réduisant les coûts dans certains secteurs de 30 à 40%, mais pourrait générer de plus grandes inégalités. Le pape Léon XIV l'associe aux "nouveautés" numériques, qu'il compare à la révolution industrielle.

Cette transformation soulève une question cruciale : l'IA est-elle un simple progrès progressif ou un changement qualitatif ? Le consensus actuel va dans ce sens : l'IA introduit une différence fondamentale en imitant le raisonnement humain, marquant ainsi une nouvelle catégorie dans la société. Comme l'a décrit le pape François, nous sommes face à un "changement d'époque", une véritable révolution, qui appelle une profonde réflexion éthique afin d'orienter son immense potentiel vers le bien commun et la gloire de Dieu. Dans son message pour la Journée mondiale de la paix 2024, le pape François souligne que l'IA peut promouvoir la paix si elle est orientée vers le bien commun, mais il met en garde contre son utilisation abusive à des fins de conflit ou de discrimination.

L'Église apprécie l'IA pour son potentiel dans les domaines de la science, de la médecine et de l'équité, mais insiste sur le fait que toute avancée doit servir la dignité humaine. Des outils tels que Magisterium AI synthétisent les enseignements de l'Église, illustrant la manière dont l'IA peut évangéliser et diffuser l'Évangile à de nouveaux publics.

De Léon XIV à la révolution de l'IA

Le pape Léon XIV, élu pontife romain le 8 mai 2025, a souligné dès le départ le rôle de l'IA dans son magistère. Le choix de son nom en référence à Léon XIII n'est pas un hasard : il cherche à répondre aux "nouveautés" de notre temps, comme la révolution numérique, avec la même audace et le même "esprit prophétique" que son prédécesseur face à la révolution industrielle. Dans son premier discours aux cardinaux, Léon XIV a déclaré : "Les progrès de l'intelligence artificielle posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail", soulignant la nécessité d'une orientation morale qui place l'être humain au centre.

Dans son message aux participants à la deuxième conférence annuelle sur l'IA, le 17 juin 2025, le pape a développé cette vision : "Votre présence témoigne de l'urgence d'une réflexion sérieuse et d'un dialogue permanent sur la dimension éthique inhérente à l'IA, ainsi que sur ses implications pour l'avenir de l'humanité". Léon XIV a ainsi souligné que l'IA doit être gouvernée de manière éthique, en promouvant un développement inclusif qui respecte la dignité de chaque personne. En outre, dans un message adressé le 20 juin 2025 aux dirigeants d'entreprises dans le domaine de l'IA, il a déclaré : "L'intelligence ne consiste pas à accumuler des données, mais à rechercher le véritable sens de la vie, et non à posséder des piles d'informations". Il souligne ainsi son inquiétude face à une approche technocratique qui oublie le spirituel.

Léon XIV a demandé à plusieurs reprises qu'un traité international réglemente l'IA, en veillant à ce que ses finalités soient orientées vers le bien commun, la justice et la paix, avec une supervision humaine toujours présente. Les rumeurs d'une encyclique intitulée Rerum Digitalium suggère d'approfondir ces questions, dans l'esprit de la stratégie de l'Union européenne. Rerum Novarum. Son héritage précoce positionne l'Église comme une voix morale mondiale dans cette révolution, insistant sur le fait que "la dignité humaine ne doit jamais être violée au nom de l'efficacité". Ainsi, Léon XIV ne se contente pas de mettre en garde contre les risques, mais propose une éthique qui intègre les valeurs chrétiennes dans la conception de l'IA.

Principes de la doctrine sociale de l'Église appliqués à l'AI

La DSI propose quatre principes universels et quatre valeurs pour guider l'IA et garantir qu'il s'agit d'un "progrès authentique". Pour qu'un développement technologique, une avancée ou une innovation représente un progrès authentique, il doit coopérer avec la dignité de la personne et le bien commun. Les principes de la pensée sociale catholique, dérivés de l'Évangile et du magistère, sont appliqués à l'IA afin d'équilibrer l'innovation avec l'éthique humaine. Une présentation complète se trouve dans le Compendium 2004 des DSI. Ces principes sont détaillés ci-dessous, avec des exemples spécifiques et des citations pertinentes.

  1. Dignité de la personne humaineCe principe fondamental affirme que l'être humain, créé à l'image de Dieu (Gn 1,27), est une fin en soi, et non un moyen au service de fins technologiques ou économiques. Dans le contexte de l'IA, il implique que les machines doivent servir l'homme et non le dégrader. Par exemple, sur le lieu de travail, l'IA peut automatiser les tâches répétitives, libérant ainsi du temps pour des activités créatives, mais elle ne doit pas réduire les travailleurs à des "rouages" jetables. Antiqua et nova souligne que l'intelligence humaine appartient à l'ensemble de la personne, par opposition à l'IA fonctionnelle, qui manque d'âme ou d'empathie. Dans le domaine de la santé, l'IA peut poser des diagnostics précis, mais elle doit être complétée par la compassion humaine, en respectant le consentement éclairé et l'inviolabilité du patient. L'IA ne doit pas "créer un substitut de Dieu", mais respecter la dignité inhérente.
  2. Bien communIl s'agit de l'ensemble des conditions sociales qui permettent le développement intégral de tous, y compris la destination universelle des biens. L'IA doit promouvoir un accès équitable aux ressources, en évitant qu'elle ne profite qu'aux élites. Par exemple, dans le domaine de l'éducation, elle peut générer des contenus personnalisés pour les régions sous-développées, mais si elle est concentrée entre les mains d'entreprises, elle aggravera les inégalités numériques. Le message de François pour la paix en 2024 souligne que "les technologies qui n'améliorent pas la qualité de vie de toute l'humanité, mais aggravent les inégalités, ne constituent pas un véritable progrès". Cela correspond à l'option préférentielle pour les pauvres, où l'IA pourrait innover dans l'agriculture pour lutter contre la faim, mais seulement si elle est orientée vers le bien de tous et de l'homme tout entier.
  3. SolidaritéReconnaissant l'interdépendance humaine en tant que famille créée par Dieu, ce principe nous incite à prendre soin des personnes vulnérables. Appliqué à l'IA, il signifie favoriser des outils inclusifs qui relient les gens, et non qui les isolent par des relations fictives (les chatbots en tant que "compagnons" émotionnels). Dans un monde individualiste, l'IA peut simuler l'empathie, mais elle ne remplace pas les relations authentiques. Jésus nous a dit que nous serons jugés sur l'amour : "Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25:40). Le pape François a souligné que la façon dont nous utilisons l'IA pour inclure ceux qui en ont le plus besoin sera la véritable mesure de notre humanité. Dans les contextes mondiaux, la solidarité exige que l'IA aide les nations pauvres, en promouvant la fraternité et la justice sociale.
  4. SubsidiaritéCe principe préconise de résoudre les problèmes au niveau le plus local possible et de ne passer à l'échelle supérieure que si nécessaire, afin de respecter l'autonomie des individus et des communautés. Dans le domaine de l'IA, il implique des réglementations équilibrées : locales pour les innovations communautaires (applications éducatives dans les paroisses), et mondiales pour les risques transnationaux tels que la cybersécurité. Léon XIV a appelé à une gouvernance mondiale coordonnée pour l'IA, mais basée sur la subsidiarité, en veillant à ce que le pouvoir ne soit pas centralisé dans les États ou les entreprises. Par exemple, les parents devraient être libres de choisir les outils éducatifs de l'IA, sans que l'État ne les impose.

Le site QUATRE VALEURS Les principes fondamentaux de la DSI - vérité, liberté, justice et amour - renforcent les principes de dignité humaine, de bien commun, de solidarité et de subsidiarité, offrant ainsi une orientation morale pour l'utilisation éthique de l'IA. 

I. Les vérité est essentielle pour contrer la désinformation, telle que les "deepfakes", qui génèrent de faux contenus capables de polariser les sociétés, de nuire à la réputation ou de manipuler les élections. La DSI demande que l'IA soit programmée pour vérifier les faits et promouvoir la véracité, en évitant les mensonges qui érodent la confiance sociale, comme le souligne le Compendium de la DSI : "La vérité est le fondement d'une société cohérente". 

II. Les libertéLa liberté de choix, signe de la dignité humaine, protège contre la coercition algorithmique qui manipule les décisions, comme lorsque l'IA prédit des comportements pour orienter la consommation ou limiter les choix personnels. Défendre la liberté, c'est s'assurer que les algorithmes respectent l'autonomie humaine, sans tomber dans des formes de contrôle technologique qui rappellent le totalitarisme. 

III. Les justice exige des conditions de travail décentes face à l'automatisation de masse, qui menace de supprimer des millions d'emplois. L'IA doit soutenir des salaires équitables et des environnements de travail qui respectent la dignité du travailleur. Rerum NovarumDans le cas du travail, celui-ci doit être rémunéré de manière à permettre à l'homme de vivre dans la dignité. 

Enfin, le amourqui transcende l'efficacité technique, en intégrant la miséricorde et le pardon, des valeurs qu'aucune machine ne peut reproduire. Saint Jean-Paul II a enseigné que l'amour est la valeur suprême de la morale sociale catholique, et l'IA doit servir cette charité, en promouvant la miséricorde, la fraternité et la compassion, en particulier envers ceux qui sont le plus dans le besoin. Ces valeurs garantissent que l'IA ne se contente pas d'optimiser les processus, mais qu'elle construit une "civilisation de l'amour" conforme à l'Évangile.

Principe DSIDescription détailléeApplication à l'IACitation pertinente
Dignité humaineL'être humain est une fin et non un moyen ; intégrité du corps et de l'âme.Contrôle des décisions vitales ; pas de dévalorisation du travail."L'IA doit être au service de l'humanité, tout en respectant la dignité unique de chaque individu".
Bien communConditions pour le développement de tous ; destination universelle des biens.Accès équitable ; innovations inclusives."Les développements technologiques qui aggravent les inégalités ne peuvent jamais être considérés comme un véritable progrès.
SolidaritéInterdépendance et prise en charge des personnes vulnérables.Inclusion globale ; éviter l'isolement numérique."Nous sommes appelés à agir de manière responsable et à respecter les valeurs humaines fondamentales".
SubsidiaritéDes solutions locales d'abord, puis à plus grande échelle si nécessaire.Réglementation équilibrée ; autonomie de la Communauté."Il est injuste (...) de transférer à une communauté plus grande ce que les plus petites peuvent faire".

Application des principes à des questions spécifiques

La DSI met en lumière des questions clés, en appliquant ses principes à des défis concrets en matière d'IA. La dignité de la personne humaine est menacée lorsque l'IA favorise des relations irréalistes, telles que les bots ou les chatbots qui simulent l'empathie mais ne remplacent pas les connexions authentiques, ce qui conduit à l'isolement dans une culture numérique individualiste. 

Le travail, expression de la dignité (Gn 2,15), pourrait être déshumanisé par l'automatisation de masse, la perte d'emplois et la réduction de l'homme à un moyen d'efficacité ; l'Église défend un emploi digne qui permette le développement personnel. 

Le droit à la vie privée est violé par l'analyse prédictive des données, où l'IA anticipe les comportements à des fins commerciales, en portant atteinte à la vie privée et en traitant les êtres humains comme des objets. 

Le bien commun est menacé lorsque l'IA exacerbe les inégalités sociales, en se concentrant entre les mains de quelques puissants et en laissant de côté les plus vulnérables, au lieu de promouvoir la solidarité et la justice. 

Enfin, la vérité est érodée par les mensonges et les "deepfakes", générant une désinformation qui polarise les sociétés et nuit à la réputation, ce qui exige une programmation éthique qui donne la priorité à la véracité. Ces questions soulignent que l'IA doit être ordonnée à l'homme, et non l'inverse, et guidée par la DSI pour un progrès authentique.

Risques et défis éthiques

L'IA offre des avancées telles que la libération des tâches répétitives, des innovations dans l'agriculture et l'éducation, et la promotion de la fraternité si elle est utilisée de manière éthique. Tous ces éléments peuvent atténuer la souffrance, promouvoir le développement intégral et mettre fin aux guerres. Cependant, les risques de l'IA sont multiples et affectent la dignité, la société et la paix. 

Antiqua et nova et les interventions de Léon XIV mettent en lumière certains défis dans les domaines de l'éducation, de l'économie et de la santé. Les principaux dangers comprennent les biais algorithmiques qui perpétuent la discrimination, la désinformation par le biais de "deepfakes" qui favorisent la polarisation, la perte de la vie privée avec la surveillance de masse, le chômage de masse qui déstabilise les familles, les armes autonomes létales qui permettent aux machines de décider de la mort en violation de la dignité, et les relations fictives qui aggravent la solitude. L'Église avertit que l'IA peut "aggraver les conflits" si elle n'est pas conçue de manière éthique et appelle à la responsabilité morale à tous les niveaux pour atténuer ces risques par le biais d'une surveillance humaine.

Conclusion

En résumé, l'IA représente un changement d'époque que la DSI éclaire par des principes permanents et universels, nous rappelant que la technologie est un don humain subordonné à Dieu, source de toute sagesse (cf. 1 Cor 1:24). En développant ces principes, nous constatons que la dignité humaine exige que l'IA soit un allié et non un substitut ; le bien commun exige l'équité mondiale ; la solidarité favorise l'inclusion ; et la subsidiarité équilibre la réglementation. Les risques - désinformation, chômage, armes autonomes - exigent une vigilance éthique, tandis que certains avantages, tels que les progrès médicaux, invitent à un espoir prudent.

En tant que catholiques, nous sommes appelés à agir : former notre conscience avec la DSI, utiliser des ressources telles que DoCat, plaider en faveur de traités internationaux et utiliser l'IA pour évangéliser et servir les pauvres. L'intelligence ne consiste pas à accumuler des données, mais à rechercher le véritable sens de la vie. 

Les paroisses, les écoles et les familles catholiques peuvent adopter des outils tels que Magisterium AI pour enrichir la catéchèse, tout en participant à des forums locaux pour plaider en faveur d'une IA éthique. Former notre conscience dans le DSI nous permet de transformer cette révolution numérique en une opportunité d'évangélisation et de service à ceux qui en ont le plus besoin.

Dans un monde tenté par l'idolâtrie de penser que l'IA peut apporter le salut éternel, rappelons-nous que nous ne trouvons le vrai salut qu'en Dieu et que seul le Christ étanche notre soif infinie d'amour et de bonheur (cf. Ps 63, 2). Que l'IA nous pousse à construire la "civilisation de l'amour", où la technologie et la foi convergent dans la fraternité. Dieu, le Logos éternel, l'Intelligence éternelle, nous invite à l'amour à travers toute la création. Que cette révolution de l'IA et de la culture numérique nous aide à construire un monde meilleur, plus humain et plus solidaire, et nous conduise à aimer et à rendre gloire à Dieu.

L'auteurIgnacio Amorós

Prêtre et rédacteur en chef de "Rebels Wanted".

Vatican

Le pape invite les Arabes de Terre sainte à transformer l'épreuve en prière

Par une journée pluvieuse à Rome, le Pape a invité les fidèles arabophones, en particulier ceux de Terre Sainte, lors de l'audience d'aujourd'hui, à convertir la "les moments d'épreuve et de tribulation dans une prière confiante, car Dieu écoute toujours ses enfants". Hier, Léon XIV a qualifié de "grave" le bombardement israélien des dirigeants du Hamas à Doha, au Qatar.

Francisco Otamendi-10 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape Léon a eu dans le Audience L'audience générale du Pape ce matin, par une matinée romaine pluvieuse, a comporté deux moments où il a fait une référence particulière aux guerres. S'adressant aux fidèles arabophones, en particulier à ceux de Terre Sainte, il les a invités à "transformer leur cri dans les moments d'épreuve et de tribulation en une prière confiante". "Car Dieu est toujours à l'écoute de ses enfants et répond quand cela lui convient le mieux", a-t-il ajouté.

Plus tard, s'adressant aux orateurs polonais, il a rappelé qu'"aujourd'hui, ils célèbrent la Journée nationale des enfants polonais victimes de la guerre, qui commémore symboliquement leurs souffrances et leur contribution à la reconstruction de la Pologne après la Seconde Guerre mondiale".

"N'oubliez pas non plus dans vos prières et dans vos projets humanitaires les enfants d'Ukraine, de Gaza et d'autres régions du monde déchirées par la guerre", a-t-il déclaré. "Je vous confie, ainsi que les enfants qui souffrent aujourd'hui, à la protection de Marie, Reine de la Paix. PaixJe vous bénis de tout cœur.

"La situation est vraiment grave.

Hier, quittant sa résidence de Castel Gandolfo, Léon XIV a brièvement répondu aux questions des journalistes sur le bombardement de Doha, au Qatar : "Nous ne savons pas comment les choses se passent. Nous devons beaucoup prier, continuer à travailler et insister sur la paix". Quant à l'ordre d'évacuation de la ville de Gaza, le souverain pontife a indiqué qu'il avait tenté de contacter le curé de la paroisse : "Je n'ai pas de nouvelles".

Léon XIV s'est inquiété de ce qui se passait au Proche-Orient. Agence du VaticanLa situation est vraiment grave", a-t-il déclaré. "Nous ne savons pas où vont les choses ; la situation est toujours grave. Nous devons prier avec ferveur et continuer à travailler, à rechercher et à insister sur la paix".

Le cri de Jésus sur la croix

Dans sa catéchèse d'ouverture, le Pape a poursuivi le thème du Jubilé "Jésus-Christ, notre espérance" et a centré sa méditation sur le cri de Jésus sur la croix : "Jésus poussa un grand cri et rendit le dernier soupir" (Mc 15, 37).

"Dans cette catéchèse, nous contemplons la mort de Jésus sur la croix. L'Évangile nous offre un détail très précieux, à savoir que Jésus ne meurt pas en silence, mais qu'il donne sa vie en poussant un cri. Ce cri exprime la douleur, l'abandon, la foi, l'offrande totale", a souligné le pape. 

Cri de douleur vers le Père, de l'humanité : prière 

"Le Fils, qui a toujours vécu en communion intime avec le Père, fait maintenant l'expérience du silence, de l'absence, de l'abîme. Mais le cri de Jésus n'est pas un cri de désespoir, mais de sincérité et de vérité, et il révèle une confiance profonde, qui persiste même quand tout est silencieux".

Le Pontife a souligné que "dans le Crucifié, nous pouvons reconnaître un Dieu qui ne reste pas distant, mais qui entre dans les profondeurs de notre douleur. Son cri est un acte profond d'humanité, et c'est aussi une forme extrême de prière. 

Dans ce cri, Jésus crie vers le Père parce qu'il croit en lui, parce qu'il l'aime et n'a pas perdu l'espérance. Ainsi, "il nous enseigne, dans nos nuits sombres, à offrir au Père nos cris de douleur. Ce sont des cris d'espérance à l'heure de l'épreuve, qui nous aident à faire confiance et à ouvrir nos cœurs au Dieu qui sauve".

Le centurion comprend

Le centurion, un païen, comprend l'amour de Jésus. Non pas parce qu'il a entendu un discours, mais parce qu'il a vu Jésus mourir de cette manière : "Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu" (Mc 15, 39). C'est la première profession de foi après la mort de Jésus". 

Demandons à l'Esprit Saint, a conclu le pape Léon, de nous aider à "donner une voix aux souffrances de l'humanité à travers notre prière et nos œuvres concrètes de charité, afin que cette voix, unie à celle du Christ, devienne une source d'espérance pour tous".

Aux pèlerins francophones, dont un groupe de Montréal (Canada), le pape a dit : "Au moment de l'épreuve, comme les nouveaux saints Pier Giorgio Frassati et Carlo AcutisNous apprenons du Christ le cri d'espérance et le désir d'ouvrir nos cœurs à la volonté du Père, qui veut notre salut.

L'auteurFrancisco Otamendi

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Évangélisation

Saint-Nicolas de Tolentine, premier saint augustinien, et martyrs de Nagasaki

Le 10 septembre, la liturgie commémore saint Nicolas de Tolentino (XIIIe siècle), considéré comme le premier saint de l'Ordre de saint Augustin. Il s'est distingué par son dévouement pastoral en tant que confesseur et par son attention aux plus démunis. Il est le protecteur des âmes du purgatoire. Les bienheureux martyrs de Nagasaki (Japon) sont également célébrés aujourd'hui.  

Francisco Otamendi-10 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Les courtes biographies sur Saint Nicolas de Tolentino Ils soulignent son ascétisme, son sourire doux, ses longues prières et ses jeûnes, toujours accompagnés de sympathie et de charité. C'est ce que les journées des saints du vatican et le Martyrologe romain.

"A Tolentino, Piceno, Saint Nicolas, prêtre, religieux de l'Ordre des Ermites de Saint Augustin, qui, frère de pénitence rigoureuse et de prière assidue, sévère avec lui-même et compréhensif avec les autres, s'imposait souvent la pénitence des autres (cf. 1305)", écrit le Martyrologe.

Comme nous l'avons dit, Saint-Nicolas est reconnu comme le patron des âmes du Purgatoire, le protecteur des âmes souffrantes. Surtout après une vision dans laquelle un frère lui a demandé de prier pour lui et d'autres âmes du Purgatoire.

Un frère lui a parlé depuis le purgatoire

L'histoire raconteUne nuit, le père Nicolas dormait dans sa cellule lorsqu'il entendit la voix d'un de ses frères qui venait de mourir. Le frère dit à saint Nicolas qu'il est au purgatoire et lui demande de célébrer l'eucharistie pour lui et les autres âmes qui s'y trouvent, afin qu'elles soient libérées par la miséricorde du Christ. Afin qu'elles soient libérées par la miséricorde du Christ. 

Après que Nicolas eut célébré la messe à cette intention pendant sept jours, le frère lui adressa à nouveau la parole. Cette fois, c'était pour le remercier et lui dire que de nombreuses âmes, dont la sienne, étaient maintenant auprès de Dieu.

De nombreux miracles sont attribués à Saint-Nicolas, tant de son vivant qu'après sa mort. Il demandait toujours aux gens de ne rien commenter, mais de remercier Dieu. Lorsque ses jours étaient comptés, quelqu'un lui a demandéPère, pourquoi êtes-vous si joyeux et heureux ?" Le Père Nicolas répondit : "Parce que mon Dieu et Seigneur Jésus-Christ, accompagné de sa Sainte Mère et de mon Saint Père Augustin, me dit : "Allez ! Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur".

Les bienheureux martyrs de Nagasaki

Le 7 juillet 1867, le pape Pie IX a béatifié 205 serviteurs de Dieu. martyrisé au Japon entre 1617 et 1632. Parmi eux, 52 ont été immolés, brûlés vifs ou décapités sur la "colline des martyrs" à Nagasaki, au Japon, le 10 septembre 1622. Parmi les martyrs se trouvaient des prêtres, des religieux, des couples mariés, des jeunes, des catéchistes, des veuves et des enfants, qui ont donné un exemple héroïque. Ils étaient de diverses nationalités.

L'auteurFrancisco Otamendi

Maman, papa, je suis gay

Comment accompagner les enfants ayant une attirance pour le même sexe à partir de la foi chrétienne : un appel à la compréhension, à la vérité et à l'amour selon l'enseignement de l'Église.

10 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Un certain nombre de parents chrétiens m'ont contacté pour me faire part de leur douleur d'apprendre que leur fils ou leur fille est considéré comme homosexuel, c'est-à-dire qu'il ou elle éprouve une "attirance pour le même sexe" (APS). Les parents sont désorientés et ne savent pas comment agir. Ils ne savent pas comment aborder la question. Ils veulent ce qu'il y a de mieux pour eux, mais ne savent pas ce qu'il y a de mieux. 

Afin de vous donner quelques suggestions pratiques, je vais d'abord vous présenter les deux positions dominantes dans notre société actuelle. Il s'agit essentiellement de deux façons de comprendre l'être humain : la vision anthropologique immanente (idéologie du genre) et la vision transcendante (anthropologie de l'unité de la personne). 

Nous sommes conscients que les écoles, les lois et les médias sont trois voies massives par lesquelles nous sommes bombardés pour adopter un mode de pensée qui favorise l'idée que nous pouvons choisir notre genre, indépendamment du fait que nous sommes nés hommes ou femmes, on nous dit que nous naissons "neutres" (vision immanente). Nos enfants ont reçu ces informations en abondance.

L'Église, pour sa part, experte en nature humaine, exprime de manière équilibrée et lumineuse la vision transcendante, en soutenant que nous sommes une unité inséparable de corps et d'âme, et que notre sexualité n'est pas détachée de notre âme, de notre capacité d'aimer. C'est pourquoi l'Église nous appelle à donner une éducation sexuelle intégrale qui soit proprement une éducation affectivo-sexuelle, une éducation à l'amour.

Elle commence également par l'acceptation d'une nature donnée. Nous avons été créés homme et femme, nous avons la même dignité mais nous sommes sexuellement différents et complémentaires, un fait que la simple observation et le bon sens peuvent corroborer. Dans la nature de notre conception, la double finalité de la sexualité humaine est parfaitement inscrite, qui est à la fois unitive et procréative : elle nous aide à nous aimer davantage en tant que couple et à donner la vie à des enfants.

Le catéchisme nous demande de faire la distinction entre la personne homosexuelle, l'acte homosexuel et la culture homosexuelle :

  1. Pour la personne, tout l'amour et la compréhension que nous pouvons avoir
  2. Pour l'acte, zéro promotion car il est intrinsèquement désordonné.
  3. Pour la culture, la dénonciation d'une expression qui provoque une douleur profonde chez l'individu, la famille et la société dans son ensemble. 

Je citerai les enseignements de deux documents magistériels qui nous ont été remis par l'Église.

Le catéchisme de l'Église catholique est clair et profond dans sa réponse à cette question. Il dit : "Un nombre appréciable d'hommes et de femmes manifestent des tendances homosexuelles. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et sensibilité. Tout signe de discrimination injuste doit être évité à leur égard. Ces personnes sont appelées à accomplir la volonté de Dieu dans leur vie et, si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer en raison de leur condition" (CEC 2358). 

La personne, chaque personne, est appelée à vivre la vertu de chasteté. Il ne s'agit pas d'une exigence exclusive pour ceux qui sont attirés par le même sexe. Il s'agit de vivre la vertu qui est la gardienne du véritable amour : la maîtrise de soi au service de l'amour ! La sexualité est belle et conçue pour être vécue dans le canal parfait qu'est le mariage. La vivre en dehors de ce canal la fera déborder et causer des ravages. 

D'autre part, le document intitulé "La vérité sur l'amour humain", publié par la Conférence épiscopale espagnole, indique au point 57 : 

Il est facile de voir que le cadre sous-jacent dans lequel se développe l'idéologie du genre est la culture "pansexualiste". Une société moderne, dit-on, doit considérer qu'il est bon d'"utiliser le sexe" comme un objet de consommation comme un autre. Et si elle n'a pas de valeur personnelle, si la dimension sexuelle de l'être humain n'a pas de signification personnelle, rien ne nous empêche de tomber dans une évaluation superficielle des comportements basée sur la simple utilité ou la simple satisfaction. Cela conduit à la permissivité la plus radicale et, en fin de compte, au nihilisme le plus absolu. Il n'est pas difficile de voir les conséquences néfastes de ce vide de sens.

Dans ce contexte, que doivent faire les parents chrétiens face à un enfant qui demande à être accepté dans le cadre de l'AMS ? 

- Serrer notre enfant dans nos bras et le bénir. Écoutez-le avec le désir sincère de comprendre.

- L'accompagner dans la poursuite de son bonheur qui, pour être authentique, doit toujours être compatible avec la sainteté. 

Nous pouvons proposer à nos enfants la vision chrétienne de la personne et de la sexualité ; il ne s'agit pas d'imposer mais de présenter avec amour et de permettre de choisir le Christ en toute liberté.

Et bien sûr, prier pour le bien de notre enfant et pour l'unité de la famille. Demander dans la foi le discernement et la sagesse pour guider dans la vérité, toujours dans le cadre de la vraie charité. 

Participez au ministère de l'église auprès des familles et des amis des personnes atteintes de MSA, par exemple en Courage.

Dieu nous aime tous inconditionnellement et nous appelle tous à la sainteté. Efforçons-nous d'imiter cet amour miséricordieux de notre Dieu bon. Cela signifie mieux connaître nos enfants, les écouter, vivre avec eux, leur exprimer ouvertement notre amour et les appeler à vivre la chasteté.  

Ils accepteront ou rejetteront notre invitation dans le plein exercice de leur liberté. Nous apprendrons à nous respecter et à remettre entre les mains de Dieu celui que nous aimons tant. 

En tant que parents chrétiens, nous savons que c'est le choix du projet de Dieu qui comble les désirs du cœur. Efforçons-nous d'en témoigner et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour rapprocher nos enfants de la rencontre avec la source de l'amour : Dieu notre Seigneur.

Évangélisation

Priez, discutez, convertissez. Le serveur Discord qui évangélise

L'évangélisation numérique n'a pas seulement lieu dans les pays de l'Union européenne, mais aussi dans les pays d'Europe centrale et orientale. Instagram y YouTubemais on peut également le trouver sur les serveurs de Discordun service de messagerie instantanée connu principalement pour ses conversations sur les jeux vidéo et les célébrités. Cependant, il existe également un coin pour la communauté catholique.

Bryan Lawrence Gonsalves-10 septembre 2025-Temps de lecture : 5 minutes

En apparence, Servus Dei Il pourrait s'agir d'un autre coin de l'internet : les noms d'utilisateur flottent dans un salon de discussion, les mèmes partagent l'espace avec la théologie et, au milieu du brouhaha, quelqu'un demande de l'aide pour un passage de l'Écriture.

Mais il ne s'agit pas d'un serveur de jeu ou d'un salon de discussion composé de fans. Servus Dei pourrait être la renaissance la plus inattendue de la communauté catholique à l'ère numérique. Loin des méthodes traditionnelles d'évangélisation numérique, il s'agit d'une expérience en cours de développement sur la manière dont les croyances peuvent être vécues, partagées et façonnées en ligne par le biais d'une conversation en temps réel.

Des mèmes à la masse

Fondée pendant le chaos silencieux de la pandémie COVID-19, Servus Deiqui signifie "Serviteur de Dieu" en latin, n'est pas né dans le sous-sol d'une église ou dans le dortoir d'un séminaire, mais sur les canaux de texte de l'Université d'Amsterdam. Discordune plateforme plus connue pour ses chats de jeux que pour ses discussions théologiques.

"À l'époque, Discord c'était surtout pour jouer".explique CathMeme, le fondateur du serveur, qui demande à rester anonyme. "Mais nous avons vu l'opportunité de créer quelque chose de différent, un espace où les catholiques ordinaires pourraient discuter de leur foi, se former et créer une communauté"..

Actuellement, Servus Dei compte plus de 8 400 membres du monde entier, ce qui en fait le plus grand serveur catholique officiellement vérifié et associé par l'Union européenne. Discord. Son équivalent espagnol, Terra Sanctacompte plus de 1 100 membres hispanophones. Ensemble, ils font partie d'une révolution silencieuse qui modifie les "goûts" et les "dégoûts" de l'Union européenne. retweets par des séances de rosaire dirigées par la communauté et des questions et réponses religieuses 24 heures sur 24.

Sur ce serveur, il n'est pas rare de voir un catholique répondre à une question sur le dogme marial tandis qu'un autre poste un mème de Saint Augustin luttant avec le Wi-Fi. Malgré le chaos typique de tout espace ouvert en ligne, il y a une révérence et un rythme palpables. Les rosaires quotidiens, les chapelets de la Divine Miséricorde et les séances de prière structurées coexistent avec les conversations apologétiques, les débats informels et les mèmes basés sur la foi.

"Servus Dei est un groupe mixte de personnes de tous horizons qui viennent apprendre à connaître Dieu, à aimer et à rire ensemble".explique DariusAngel, l'un des modérateurs du serveur. Ce mélange de camaraderie informelle et de tradition catholique profonde a eu de sérieuses répercussions.

Selon les archives du serveur, plus de 16 000 questions religieuses ont reçu une réponse depuis sa création. Plus surprenant encore, plus de 300 non-catholiques se sont convertis à la foi catholique après avoir passé du temps sur le serveur.

"Je suis venu à Servus Dei pas d'attentes".déclare Jackyboy, membre de longue date. "En tout cas, je ne m'attendais pas à être un membre actif, car je n'avais jamais utilisé le système d'information de l'Union européenne. Discord de cette manière. Cependant, je me suis vite retrouvée à participer à des débats et à apprendre non seulement en lisant, mais aussi en dialoguant avec d'autres personnes fantastiques qui prennent leur foi catholique très au sérieux".. Aujourd'hui, il lui rend visite tous les jours, attiré par ce qu'il appelle "Les pépites de la connaissance et, de temps en temps, pour rire un bon coup.

C'est ce mélange unique de sacré et de social qui différencie l'association de l'Union européenne. Servus Dei de l'évangélisation en ligne traditionnelle. Contrairement aux pages catholiques de Instagram o Facebook, Servus Dei est profondément interactif, avec des conversations en temps réel, des cercles de prière et une culture interne qui est autant axée sur le soutien mutuel que sur la catéchèse.

Protéger les vérités catholiques sur Internet

Comme n'importe quel autre espace sur Internet, Servus Dei a son lot de débats animés et de détours philosophiques nocturnes. "Bien sûr, il y a de temps en temps des groupes turbulents.admet Regularguy0708, un autre membre vétéran. "Mais quoi qu'il arrive, le serveur reste fidèle à sa mission : aider les gens à trouver de vraies réponses et une conversion plus profonde du cœur..

Les modérateurs affirment qu'une telle agitation est typique des plates-formes de discussion en temps réel, où les conversations se déroulent à un rythme rapide et où les passions peuvent s'exacerber. "Parfois, nous avons eu trolls qui ont attaqué le serveur".explique CathMeme, fondateur du serveur. "Les sédévacantistes se sont joints à eux, affirmant que l'Église catholique romaine était déchue, et à certaines occasions, les satanistes se sont même glissés dans le jeu"..

Mais si la porte est ouverte à tous, cet accueil est assorti de limites. "Nous appliquons nos règles, nous ne permettons pas aux gens d'insulter ou de saper l'Église ou d'influencer les autres contre elle. Ce serveur n'a jamais été un serveur de débat, c'est un serveur éducatif".

La fidélité à l'Église est au cœur de cette mission. "Nous prenons très au sérieux l'obéissance au magistère".ajoute CathMeme, en se référant à 1 Samuel 15, 22 : "L'obéissance vaut mieux que le sacrifice".. "Nous sommes ouverts à tous, mais nous avons des règles à respecter. Nous attendons de la charité..

Espaces numériques, impact réel

Dans cet équilibre délicat entre ouverture et orthodoxie, entre discussion informelle et catéchèse, Servus Dei navigue dans le bruit de l'internet avec une grâce surprenante. Pour de nombreux membres, cet équilibre a créé un espace qui ressemble moins à un salon de discussion qu'à un refuge spirituel.

"Servus Dei est un serviteur de l'enseignement catholique très sympathique et accueillant".a déclaré Serenity, une ancienne modératrice. "Il dispose d'une multitude de ressources couvrant tous les sujets liés à la foi catholique, reste fidèle au Magistère de l'Eglise et ne permet pas l'expression de réponses sans sources directes de la Tradition de l'Eglise et des Ecritures".. Cette fidélité n'est pas seulement théorique, a-t-il souligné, "Tous s'encouragent mutuellement à mettre leur foi en pratique dans leur vie, en actes et pas seulement en paroles, en suivant le précepte qui nous est donné dans l'épître de Jacques : Mettez la parole en pratique, et ne vous contentez pas de l'entendre" (Jacques 1:22).

Cette foi vécue fait toute la différence pour des personnes comme Wurli, un récent converti au catholicisme qui n'a pas de pairs dans sa communauté locale qui partagent sa foi. "Servus Dei a été une maison pour moi".dit-il. "Je m'y sens à l'aise, j'y trouve une communauté et j'en apprends davantage sur ma foi. J'espère pouvoir apporter une contribution à la communauté, aussi petite soit-elle, par ma présence"..

"C'est un espace accueillant pour ceux qui développent leur foi.a déclaré Realpeacezone, membre serviteur et mécène. "L'atmosphère est informelle mais centrée sur la foi, ce qui est très attrayant pour un public plus jeune.. Cette mission a également façonné des vies bien au-delà des fenêtres de chat lumineuses du serveur. Plusieurs anciens modérateurs sont entrés dans la vie religieuse, devenant prêtres, religieuses ou même laïcs célibataires.

Le serveur encourage également fortement ses membres à participer à leurs paroisses locales, à assister à la messe quotidienne, à recevoir une direction spirituelle régulière et à s'engager dans les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles.

La nouvelle frontière de la foi

C'est peut-être un signe que l'Église grandit aussi, non seulement en briques et en bancs, mais aussi en pixels et en textes. Il existe un environnement où une personne curieuse peut entrer par hasard dans un chat vocal, poser une question sur la souffrance et trouver une communauté disposée à répondre non seulement par la doctrine, mais aussi par la patience, l'humour et la prière.

À une époque où les espaces numériques peuvent souvent se fragmenter et se polariser, Servus Dei propose un scénario différent, qui pourrait avoir une touche de divin dans la discorde.

L'auteurBryan Lawrence Gonsalves

Fondateur du "Catholicism Coffee".

TribuneCarlos Espaliú Berdud

John Henry Newman : une lumière bienveillante dans les ténèbres

Le 31 juillet 2025, le pape Léon XIV a annoncé qu'il nommait saint John Henry Newman docteur de l'Église, reconnaissant ainsi le cardinal anglais du XIXe siècle comme une figure clé du dialogue entre la foi et la raison, de la formation de la conscience et du renouveau spirituel de la vie chrétienne.

10 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Bien que Newman soit déjà monté sur les autels, sa nomination comme Docteur de l'Église renforce la garantie de sa doctrine comme catholique, une référence enrichissante pour tous ceux qui se penchent sur ses écrits. En somme, elle le constitue encore plus comme un phare, dont la lumière bienveillante peut nous guider dans l'obscurité de la nuit, pour paraphraser son poème immortel Lead Kindly Light (Lumière bienveillante).

Cette lumière qu'il projette pour l'éternité est bien sûr empruntée à son Seigneur, qu'il a cherché enfant, qu'il a trouvé au fil des années et qu'il a fini par aimer infiniment. 

En repensant à sa vie et à son œuvre ces derniers jours, je dois admettre que le trait qui me vient le plus à l'esprit est sa volonté constante de renoncer aux biens de ce monde pour suivre Jésus-Christ. 

Par exemple, alors qu'il n'était qu'un adolescent, il a décidé de devenir membre du clergé de l'Église anglicane et, sans que cela soit nécessaire ou habituel à son époque, il s'est imposé le célibat apostolique, se privant volontairement de la possibilité de trouver un amour sur terre pour l'accompagner sur le chemin de la vie. 

Cependant, il y a un moment encore plus impressionnant de renoncement aux biens de la terre, déjà dans sa maturité. En effet, NewmanAvec sa droiture de vie et sa recherche inlassable du vrai et du beau, il s'était rendu compte, dans le cadre de ce que l'on a appelé le "mouvement d'Oxford", que la vérité se trouvait dans l'Église catholique romaine et il envisageait de frapper à la porte de Rome. Mais pour lui, qui était une figure de proue de l'église anglicane (Boursier d'Oriel, l'un des Collèges Mary's, l'église de l'université), devenir catholique signifiait quitter le monde entier. Il est difficile pour des personnes d'autres époques et d'autres milieux de mesurer ce que cette étape impliquait, mais je pense que l'image d'un membre de la gentry devenant un paria peut illustrer l'importance de cette décision. 

Ainsi, lorsque le 3 octobre 1845, quelques jours avant d'être reçu dans l'Église catholique par Dominic Barberi le 9 octobre 1845 à Littlemore, il écrit aux autorités d'Oriel pour les informer qu'il quitte son poste d'universitaire, Newman est conscient qu'il laisse tout derrière lui. Il abandonne tous ses rêves antérieurs pour devenir un catholique de base, un laïc dans une Église catholique encore persécutée et minoritaire en Angleterre. Il devient, du jour au lendemain, un immigré dans son propre pays.

Le plus surprenant, à en juger par le contenu des lettres qu'il a écrites à sa famille et à ses amis les plus proches à l'époque, c'est qu'il a avoué que l'abandon d'une position sociale aussi privilégiée ne lui avait rien coûté. Pour Newman, au contraire, l'appartenance à l'unique troupeau du Christ était tout. Il ajoute qu'il a simplement souffert, et beaucoup, de perdre tant d'amis dans l'Église anglicane et à Oxford, où il savait qu'il devait partir. 

Je crois que le geste de Newman de tout abandonner pour se concentrer sur la suite de Dieu est un grand exemple pour les hommes et les femmes de notre temps qui, comme l'a dit Pie XI, ont la maladie du manque de réflexion, de la poursuite continue et fébrile des choses extérieures, du désir immodéré de richesses et de plaisirs qui nous fait progressivement perdre de vue les nobles idéaux, qui nous fait sombrer dans la mer des biens terrestres et périssables, nous empêchant de contempler les choses d'en haut, éternelles, Dieu lui-même (cfr. Pie XI, Mens Nostra, 5). 

De même, la nomination de Newman comme Docteur de l'Eglise nous donne la grande joie d'apprécier comment Dieu, qui n'est jamais en reste de générosité, a rendu à Newman, de son vivant, tout ce dont il avait été privé. Il a retrouvé ses amis au fil du temps. Il a obtenu, peu après sa conversion, la prêtrise dans l'Église catholique, le cardinalat à la fin de ses jours terrestres et, plus récemment, la reconnaissance de la sainteté après une vie de grande tribulation. Enfin, il a reçu le doctorat de l'Église des mains du pape Léon XIV.

Cette nouvelle reconnaissance de l'Église avec Newman m'a aussi permis de goûter la bonté de Dieu avec Dominique Barberi. Ce religieux italien qui, dans sa jeunesse, avait perçu l'appel à convertir l'Angleterre, bien qu'il n'ait pu s'y rendre qu'à près de cinquante ans, et qui, à l'occasion, avait été reçu avec des pierres dans certains villages anglais lorsqu'il avait commencé à y établir des missions passionnistes. À cet humble religieux, qui parlait un anglais approximatif, qui avait aussi souffert de manière indicible, après être arrivé à Littlemore la nuit du 8 octobre 1845, Dieu accorda la grâce de voir l'une des grandes figures de son temps s'agenouiller devant lui alors qu'il se séchait devant un feu de cheminée, le suppliant d'entendre sa confession générale et de le recevoir dans l'Église catholique. 

Merci, Saint John Henry Newman, merci d'être cette lumière bienveillante qui nous guide dans les ténèbres.

L'auteurCarlos Espaliú Berdud

Professeur de droit international et de relations internationales, Université CEU Fernando III. Chercheur, Blackfriars Hall, Université d'Oxford.

Monde

Nouveau massacre en R.D. Congo : plus de 70 morts dans une attaque djihadiste

Une milice djihadiste, liée à l'État islamique, a tué un groupe de chrétiens qui célébraient des funérailles.

Javier García Herrería-9 septembre 2025-Temps de lecture : < 1 minute

Plus de 70 personnes ont été tuées dans la nuit du lundi 8 septembre lors de funérailles dans la ville de Ntoyo, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Certaines sources locales avancent le chiffre de plus d'une centaine de victimes.

L'attaque a été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF), une milice djihadiste liée à l'État islamique en Afrique centrale. Selon un prêtre catholique de la paroisse de Manguredjipa qui s'est confié au site internet ActualitéCe que j'ai vu est horrible. Ils ont tué presque tous les participants à des funérailles". Le chef du groupe Babika, Eugène Viringa, a prévenu que le bilan pourrait s'alourdir dans les heures à venir.

Terrorisme de l'ADF

Les ADF sont apparus en Ouganda dans les années 1990, mais depuis 2019, ils opèrent sous la bannière de l'État islamique, en suivant le serment d'allégeance de leur chef. Depuis, ils ont intensifié les massacres contre des villages sans défense dans l'est de la RDC, où des milliers de civils ont été tués.

Les funérailles et les temples chrétiens sont devenus des cibles régulières de ces attaques, dans le but d'intimider et de déplacer les communautés catholiques et protestantes. Dans des régions comme le Nord-Kivu et l'Ituri, la population civile vit dans une insécurité permanente. Le mois dernier, les Juillet un attentat qui a fait 35 morts, et à l'étranger, un attentat à la bombe. Août plus de 50 personnes ont été tuées dans un autre attentat.

La République démocratique du Congo est un pays à majorité chrétienne, plus de 50 % sont catholiques et 40 % sont protestants. Le massacre de Ntoyo, selon les observateurs locaux, fait partie d'une stratégie systématique de violence visant à affaiblir la présence des communautés chrétiennes en Afrique centrale.

Évangélisation

Un best-seller catholique totalement inconnu

Depuis 1979, les papes ont également été les grands promoteurs de ce petit livre qui, dans la plupart des cas, est distribué aux communautés chrétiennes dans les pays où il y a des persécutions ou un manque de ressources financières.

Javier García Herrería-9 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Regardons les chiffres : "Don Quichotte" de Cervantes s'est vendu à environ 500 millions d'exemplaires, "Le Seigneur des Anneaux" à 150 millions et "Le Petit Prince" à 140 millions. Mais "Dieu parle à ses enfants", avec plus de 52 millions d'exemplaires publiés dans 194 langues et 140 pays depuis son lancement en 1979, s'est imposé comme un phénomène mondial de la littérature religieuse pour enfants.

L'ouvrage est une adaptation de la Bible dans laquelle les principales histoires sont rassemblées dans un langage simple et avec des illustrations. Dans les éditions récentes, le titre a été changé en "Dieu parle à ses enfants".

Du matériel catéchétique pour changer la vie

Des millions de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès à la Parole de Dieu. Dans des contextes marqués par la guerre et la violence, la réconciliation et le pardon deviennent le seul moyen d'accéder à la paix intérieure. Dans de nombreuses écoles de pays défavorisés, comme l'Érythrée, la Bible des enfants est parfois le seul livre de lecture pour les plus jeunes.

La Bible des Enfants a été présentée par l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) à la Conférence des Evêques d'Amérique Latine à Puebla, au Mexique, fin janvier 1979, en présence du Pape Jean-Paul II lors de son premier voyage hors d'Italie. Le succès est immédiat : les évêques commandent directement 1,2 million d'exemplaires en espagnol. Ce premier impact a suscité des traductions dans d'autres langues et aujourd'hui, il existe des versions en 189 langues, de l'afar, parlé par un demi-million de personnes en Éthiopie, en Érythrée et à Djibouti, au zoulou en Afrique australe.

Raquel Lázaro, responsable de la communication pour l'AED en Espagne, explique que "la Bible des Enfants est l'un des instruments les plus 'emblématiques' de l'AED depuis sa fondation. Lorsque les responsables de projet visitent les communautés chrétiennes locales, il est précieux pour nous de voir comment ce petit livre atteint les endroits les plus reculés de la planète. Tel est notre objectif : que la Parole de Dieu, pleine d'espoir et de miséricorde, atteigne les personnes les plus petites et les plus démunies dans tous les coins du monde.

Distribution et sensibilisation

Depuis sa création, l'AED distribue la Bible des enfants gratuitement dans les pays défavorisés, tandis que dans les pays plus riches, le prix couvre les coûts de production. Parmi les éditions les plus diffusées figurent les versions espagnole (14 millions), portugaise (10,3 millions), anglaise (2,5 millions), française (1,2 million) et swahili (950 000). Après l'effondrement de l'Union soviétique, une station de radio chrétienne a publié la Bible des enfants en russe, ce qui a généré un demi-million de commandes supplémentaires.

L'œuvre a également reçu la reconnaissance de plusieurs papes. Benoît XVI a distribué le 10 millionième exemplaire de la Bible des Enfants lors de son voyage pastoral au Brésil en mai 2007 à la Fazenda da Esperança, soulignant sa valeur éducative et spirituelle dans la formation des jeunes du monde entier.

Avec plus de quatre décennies d'histoire, la Bible des Enfants continue à transformer des vies, à enseigner l'alphabétisation et à répandre la foi parmi les plus jeunes, se consolidant comme un matériel catéchétique de référence internationale.

Évangélisation

Le pape Léon rend hommage à près de 1 700 martyrs modernes, symboles d'espoir

En cette année jubilaire, le pape Léon XIV et les responsables chrétiens des autres Églises commémoreront près de 1 700 "nouveaux martyrs et témoins de la foi" du XXIe siècle. Il s'agit de personnes qui sont mortes dans le ferme espoir d'être accueillies dans la présence de Dieu, a déclaré le secrétaire du Dicastère du Vatican pour les causes des saints.

CNS / Omnes-9 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

- Cindy Wooden, Catholic News Service, Cité du Vatican, 

En cette année jubilaire placée sous le signe de l'espérance, le pape Léon XIV et les responsables chrétiens commémoreront, le dimanche 14 septembre, près de 1 700 "nouveaux martyrs et témoins de la foi". C'est aussi l'anniversaire du pape, qui aura 70 ans.

L'archevêque Fabio Fabene, secrétaire du Dicastère du Vatican pour les causes des saints, a expliqué hier aux journalistes la pensée du souverain pontife. "Le pape Léon espère que le sang de ces martyrs sera une semence de paix, de réconciliation, de fraternité et d'amour", a-t-il déclaré.

Comme l'avait fait saint Jean-Paul II lors de l'Année sainte 2000, le pape Léon présidera un service de prière œcuménique pour le Jubilé 2025. Il commémorera les catholiques, les orthodoxes, les anglicans et les protestants morts pour leur foi entre 2000 et 2025.

Le pape François avait mis en place une commission en 2023. L'objectif était de dresser "un catalogue de tous ceux qui ont versé leur sang pour confesser le Christ et témoigner de son Évangile" au cours des 25 années écoulées depuis la dernière Année sainte.

Prière œcuménique

Ces martyrs - catholiques, orthodoxes, anglicans et protestants - seront commémorés le 14 septembre, fête de l'Exaltation de la Croix. La liturgie consistera en un service de prière dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, un lieu fréquent de prière œcuménique.

Lors d'une conférence de presse tenue le 8 septembre, Andrea Riccardi, historien et vice-président de la commission, a déclaré que le catalogue comprenait 1 624 chrétiens. Les noms ont été soumis par les conférences épiscopales, les ordres religieux et les nonciatures du monde entier.

Plan du film d'animation " The 21 ", qui rend hommage aux chrétiens coptes massacrés en Libye par ISIS en 2015, refusant de renier leur foi en Jésus. Jonathan Roumie, qui donne vie à Jésus dans "Les Élus", coproduit le film.

L'Afrique, leader en matière de martyrs

M. Riccardi, qui est également fondateur de la communauté laïque de Sant'Egidio, a fourni une ventilation des morts par continent. 643 personnes en Afrique. 357 en Asie et en Océanie. 304 en Amérique du Nord et du Sud 277 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Et 43 en Europe, bien que 110 du nombre total de morts sur les autres continents soient des missionnaires venus d'Europe.

L'archevêque Fabene a déclaré que le Vatican était encore en train d'étudier comment, quand et s'il fallait publier les noms dans le catalogue. Le Vatican est conscient de la possibilité de mettre en danger d'autres chrétiens vivant et exerçant leur ministère dans les mêmes zones géographiques.

"Ils ont mis l'ancre de leur espérance en Dieu, et non dans le monde", a déclaré l'archevêque ; "ils ont espéré dans le Seigneur et leur récompense sera la vie éternelle".

En outre, a déclaré Mgr Marco Gnavi, secrétaire de la commission, "l'espoir qui était le motif de leur vie avant leur mort a apporté l'espérance. Et le contexte était que leurs frères et sœurs étaient souvent victimes de conflits ethniques, de persécutions religieuses, de la criminalité organisée ou du déni mortel de leurs droits.

Par exemple, selon les membres de la commission, la liste comprend Sœur Dorothy Stang, membre américaine des Sœurs de Notre-Dame de Namur. Elle a été abattue en 2005 en Amazonie brésilienne pour avoir défendu les droits fonciers des populations indigènes et des agriculteurs pauvres.

Certains sont en passe d'être canonisés

Le père Angelo Romano, membre de la commission et fonctionnaire du Dicastère pour les causes des saints, a déclaré au Catholic News Service que le catalogue ne fait pas partie du processus catholique officiel de reconnaissance du martyre d'un saint potentiel. Toutefois, certaines des personnes figurant dans le catalogue ont déjà une cause de canonisation en cours, et d'autres causes pourraient être introduites à l'avenir.

La commémoration œcuménique présidée par saint Jean-Paul II en 2000 s'est déroulée au Colisée de Rome, symbole de la persécution chrétienne et du martyre. Le père Romano a déclaré que le Vatican "aurait aimé" y tenir la cérémonie de prière de 2025. Mais Rome a entrepris de nouvelles fouilles archéologiques juste à l'extérieur du Colisée, ce qui limite considérablement l'espace disponible pour les participants.

Sachant que, comme le disait le pape François, le nombre de chrétiens martyrisés aujourd'hui est plus élevé qu'au cours des premiers siècles du christianisme, les catholiques ne doivent pas se sentir agressés, mais motivés par la solidarité, a déclaré le père Romano.

Différencier l'agression de la persécution

"Une société qui peut même être agressive à l'égard de la foi chrétienne est une chose, être persécuté en est une autre", a-t-il déclaré. "La persécution signifie qu'aller à la messe est un risque, que prier est un risque, qu'être chrétien est un risque, que pratiquer la charité au nom de la foi est un risque sérieux".

"Une autre erreur que nous devrions éviter lorsque nous parlons du martyre - une erreur au sens strictement théologique - est d'essayer de comprendre le martyre uniquement en termes quantitatifs : combien il y en a", a déclaré le prêtre.

Un seul martyr est un motif de réflexion pour l'ensemble de l'Église

Les chiffres aident les gens à comprendre l'ampleur du phénomène, a-t-il déclaré. "Mais d'un point de vue théologique, nous devons veiller à ne pas trop nous focaliser sur les chiffres, car même un seul martyr est immense, énorme, une cause de réflexion pour l'ensemble de l'Église. 

"Dans un monde où il y a tant de raisons de s'inquiéter, y compris la montée de la violence à tous les niveaux, le martyr est un témoin de l'espérance non violente", a déclaré le père Romano. "Un martyr choisit de ne pas répondre au mal par le mal, de ne pas répondre à la haine par la haine, mais par l'amour.

Plusieurs des groupes de nouveaux martyrs mentionnés lors de la conférence de presse étaient des chrétiens tués dans des églises lors d'attaques terroristes.

Les cas soumis par les diocèses ou d'autres réalités ecclésiales seront examinés.

Il a été demandé à l'archevêque Fabene si Fletcher Merkel, 8 ans, et Harper Moyski, 10 ans, abattus lors d'une messe à l'église catholique de l'Annonciation à Minneapolis le 27 août, pouvaient être considérés comme des martyrs.

"Si un diocèse ou d'autres réalités ecclésiales locales nous présentent ces chiffres comme des témoins de la foi, nous les examinerons et verrons s'ils peuvent être inclus dans la liste", a-t-il répondu.

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Cette information a été publiée à l'origine dans OSV News. Vous pouvez la consulter ici

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L'auteurCNS / Omnes

Évangélisation

Santa María de la Cabeza et St. Peter Claver

La vénération de Sainte María de la Cabeza, épouse de Saint Isidro Labrador, que la liturgie célèbre le 9 septembre, se reflète depuis des siècles dans divers lieux de la géographie madrilène : rues, ronds-points, chapelles... San Pedro Claver est le saint patron des missions catholiques parmi les Africains, pour son travail avec les esclaves en Colombie.

Francisco Otamendi-9 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

La plupart des récits de Sainte Maria de la Cabeza sont inclus dans les sources relatives à la vie de son mari Saint Isidore. Dans ces sources, les les époux saints sont présentés comme des modèles de sainteté et des exemples de vertu. Saint Pierre Claver est le saint patron des missions auprès des Africains, en raison de son dévouement à l'égard des esclaves.

Santa Maria de la Cabeza (XIIe siècle), épousa saint Isidore, avec qui elle eut un fils. Il a partagé avec son mari une vie de travail, de piété et de charité. Il semble que son nom ait été Toribia, et qu'elle soit devenue María en raison de l'ermitage où elle a été enterrée jusqu'à son transfert à Torrelaguna en 1615. L'appellation "de la Cabeza" semble provenir du culte rendu séparément à sa tête en tant que relique sacrée.

Il convient de rappeler que son époux, Saint Isidro Labrador, est fêté le 15 mai, a été canonisé  en 1622 avec saint Ignace de Loyola, saint François Xavier, saint Philippe Néri et sainte Thérèse de Jésus. Le seul laïc et père de famille d'un groupe d'éminents religieux.

Patron des missions catholiques en Afrique

Pedro Claver, S.J., né à Lleida en 1581, n'avait pas encore terminé ses études de théologie lorsqu'il fut affecté à la mission de la Nouvelle-Grenade, l'ancien nom de la Colombie. Le jeune homme débarque à Carthagène en 1610 et est ordonné prêtre en 1616 dans la mission où, pendant 44 ans, il travaille parmi les esclaves afro-américains. C'est une période où la traite des êtres humains est en plein essor.

Pierre s'est engagé à toujours servir Esclaves africains. Les rives où débarquent des milliers de personnes deviennent le champ d'action de l'apostolat du jeune jésuite. Chaque mois, Peter Claver part à leur rencontre avec son bateau pour leur apporter nourriture, secours et réconfort.

Elle a éveillé le sens de la dignité humaine et de l'égalité entre les hommes et les femmes. a porté la foi aux non-baptisés. En 1650, saint Pierre Claver tomba malade de la peste et mourut en 1654. Il a été canonisé en 1888 par Léon XIII. En 1896, il a été proclamé saint patron des missions catholiques en Afrique.

L'auteurFrancisco Otamendi

Espagne

L'évêque de Barbastro - Monzón rouvre le débat sur Torreciudad

Dans le cadre des festivités locales de la Nativité de la Vierge, l'évêque de Barbastro-Monzón, Ángel Pérez, a entièrement consacré son homélie à la situation de Torreciudad.

María José Atienza / Javier García Herrería-8 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

La nouvelle église de Torreciudad, qui a fêté son demi-siècle ces dernières semaines, est située, à partir de juillet 2023 Le processus est compliqué par la demande de l'évêque du diocèse de Barbastrina, qui réclame le retour de la Vierge dans l'ancien ermitage, situé à quelques mètres de la nouvelle église.

Depuis lors, la prélature et l'évêché sont en désaccord sur la validité du contrat accordant à l'Opus Dei le transfert (mais non la propriété) de l'image de Notre-Dame des Anges à perpétuité. L'Œuvre défend la validité de ce contrat et, par conséquent, la vénération publique de l'image dans la nouvelle église, ainsi que la gestion de l'église et de ses dépendances et le droit de présenter une liste de trois prêtres pour la nomination du recteur. 

Un processus avec des hauts et des bas

Le processus de négociation entre le diocèse de Barbastro Monzón et l'Opus Dei a eu des conséquences négatives. différents stades. 

En octobre 2024, le pape François a nommé L'évêque Alejandro Arellano Cedillo, comme commissaire pontifical plénipotentiaire pour Torreciudad, afin que ce soit ce canoniste qui, après avoir entendu toutes les parties, décide de l'avenir de Torreciudad. À l'époque, tant la prélature de l'Opus Dei que Mgr Pérez Pueyo étaient favorables à ce que l'on s'en tienne à la décision de la personne nommée par le pape à cet effet.

Depuis lors, le commissaire a pu rencontrer des représentants du diocèse et de la prélature, ainsi que le pape François et, plus tard, le pape Léon XIV, sans que la teneur de ces conversations ne soit rendue publique.  

La dernière mise à jour du processus remonte à un peu plus de deux mois, au début du mois de juillet 2025L'évêché publia une note dans laquelle il modifiait quelque peu sa demande initiale, proposant que Torreciudad " soit reconnu et érigé canoniquement comme sanctuaire international, sous la dépendance directe du Saint-Siège ", et qu'il emporte l'image de la Vierge dans le sanctuaire du chemin. Il demanda également la restitution à la cathédrale des fonts baptismaux dans lesquels saint Josémaria avait reçu ce sacrement. Les fonts baptismaux ont été remplacés à l'initiative du chapitre de la cathédrale dans les années 1940, en raison de leur mauvais état. Les restes furent abandonnés dans le lit du fleuve Vero et, en 1959, ces quelques restes furent offerts à l'Opus Dei et transférés à Rome. 

La performance du Pape François

Aujourd'hui, l'évêque diocésain de Barbastro Monzón a de nouveau mis en lumière cette question délicate, dont la décision finale est entre les mains du Saint-Siège. Selon l'évêque de Barbastro, le pape François a soutenu ses demandes - par écrit et de vive voix - à au moins quatre reprises, bien que l'évêque n'ait parlé d'aucune d'entre elles publiquement jusqu'à présent :

La première fois lors de la visite ad Limina des évêques espagnols en décembre 2021. Le pontife argentin a déjà exprimé son souhait que la Vierge de Torreciudad se trouve dans l'ermitage et non dans la nef centrale de la nouvelle église.

Il a également mentionné une lettre personnelle écrite en 2023, dans laquelle Francisco lui écrivait : "Ange, n'abandonne pas", faisant référence à sa détermination à ne pas renoncer à ramener la sculpture dans son ermitage d'origine.

Troisièmement, Pérez Pueyo a assuré que, lors d'une brève salutation protocolaire le 18 septembre 2024, lors d'une audience sur la place Saint-Pierre, François lui a demandé : "Ange, est-ce que la Vierge Marie est déjà descendue ?

Enfin, un mois plus tard, dans une lettre manuscrite datée du 13 octobre 2024, le prélat affirme que François lui a de nouveau écrit, l'avertissant "de se méfier des 'intrigues mafieuses en cours' dans cette affaire".

Les lettres n'ont pas été publiées, mais Mgr Pérez Pueyo se dit prêt à les rendre publiques, si nécessaire.

Prêt à "donner sa vie comme Éléazar".

Prenant comme référence la figure biblique d'Eléazar, qui a donné sa vie pour avoir refusé de manger de la viande interdite par la loi juive, l'évêque du diocèse d'Aragon a souligné que "si j'étais contraint, en tant que pasteur, je répéterais les mêmes paroles du vieil homme Eléazar, face à la pression d'accepter ce que je ne peux pas accepter : que je ne peux pas le faire 'sans faire honte et déshonorer ma vieillesse', ce qui pourrait servir de mauvais exemple à mes paroissiens", faisant référence à une éventuelle décision du Saint-Siège qui ne tiendrait pas compte des principales demandes de l'évêque. 

L'accord concernant Torreciudad n'a pas été rendu public au moment où nous mettons sous presse, alors que la prélature de l'Opus Dei a toujours souligné la nécessité d'attendre la décision du commissaire plénipotentiaire.

Dates clés

17 juillet 2023 : L'évêque de Barbastro-Monzón nomme unilatéralement le curé de Bolturina-Ubiergo, José Mairal, recteur du sanctuaire de Torreciudad, et soutient que la situation canonique de Torreciudad est irrégulière, de sorte que le contrat de cession du Virgan et de l'ermitage n'est pas valide. 

1er mars 2024. L'Opus Dei publie la documentation sur les accords et les contrats entre l'évêché de Barbastro-Monzón et la prélature, qui explique en détail l'accord sur le transfert de l'image et de l'ermitage, la construction de la nouvelle église.

9 octobre 2024. Le pape François nomme Mgr Alejandro Arellano commissaire pontifical chargé de résoudre les questions litigieuses concernant Torreciudad.

1er juillet 2025. Le diocèse de Barbastro-Monzón demande le retour de la Vierge de Torreciudad à l'ermitage et réclame les fonts baptismaux de la cathédrale de Barbastro, qui se trouvent au siège de la prélature. Elle demande également que Torreciudad soit érigé en sanctuaire international et que l'Opus Dei nomme le recteur du sanctuaire. 

Comme il y a eu beaucoup de spéculations au cours des deux dernières années sur la question de savoir si la prélature devait payer une lourde redevance financière au diocèse pour l'utilisation de l'image, le diocèse demande que Torreciudad soit financièrement indépendant. 

8 septembre 2025. L'évêque de Barbastro Monzón dénonce dans une homélie les pressions et les difficultés qu'il rencontre pour ramener l'image de Torreciudad dans son ermitage d'origine.

L'auteurMaría José Atienza / Javier García Herrería

Évangélisation

Carlo et l'appel à l'évangélisation à l'ère numérique

Même le catholique le plus fervent peut manquer la messe quotidienne, mais presque tout le monde se connecte aux médias sociaux tous les jours. Que ce soit par habitude ou par addiction, faire défiler les médias sociaux est l'un des comportements humains les plus courants de notre époque. Et nous avons la possibilité - et la responsabilité - de placer Jésus dans ces moments.

OSV / Omnes-8 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

- Courtney Roach (OSV).

J'ai eu le privilège de visiter Assise, en Italie, en juin 2025, où j'ai trouvé la tombe du bienheureux Carlo Acutis, et je n'étais pas préparé à l'impact immédiat et profond qu'elle aurait sur ma vie de prière. Carlo nous rappelle que la sainteté se trouve dans l'utilisation des outils de notre temps, les outils numériques, pour conduire les autres au paradis.

En entrant dans la basilique Santa Maria Maggiore, où repose désormais le corps de Carlo, je me souviens avoir pensé : "J'ai hâte de voir ses chaussures Nike emblématiques ! Alors que je faisais la queue pour vénérer son corps, j'avoue avoir été distrait par la chaleur estivale et par le frère religieux qui répétait sans cesse : "Pas de photos ! Puis je l'ai vu.

Témoignage de Carlo

Là, dans cette ville que j'ai tant aimée enfant, j'ai rencontré un jeune homme qui a tout donné pour Dieu. Et j'ai commencé à pleurer.

Carlo est mort jeune. Il est en passe de devenir un saint (il l'est déjà), non pas parce qu'il a fait quelque chose de grand, mais parce qu'il a simplement fait ce qu'il aimait et l'a fait de manière authentique. Il a pensé qu'il serait formidable de partager la vérité des miracles eucharistiques sur Internet, et c'est ce qu'il a fait. Et parce qu'il a dit oui à quelque chose qui le fascinait en tant qu'enfant de Dieu, l'Église - et le monde - ont été transformés par son témoignage.

Ce jour-là, j'ai eu l'impression que Carlo m'avait gentiment prise par les épaules. J'ai senti qu'il cherchait une amitié céleste avec moi. Et il m'offrait son intercession non seulement pour mon cœur, mais aussi pour le travail que je fais dans l'évangélisation numérique.

Je travaille en tant que responsable du marketing numérique pour FOCUS, aux côtés de mes incroyables coéquipiers. Ensemble, nous orchestrons la stratégie des médias sociaux derrière une mission : faire passer Jésus à travers l'algorithme. 

Les réseaux sociaux dans nos vies

Je dis souvent que même le catholique le plus fervent peut manquer la messe quotidienne, mais presque tout le monde se connecte aux médias sociaux tous les jours. Que ce soit par habitude ou par addiction, faire défiler les réseaux est devenu l'un des comportements humains les plus courants de notre époque. Nous avons donc la possibilité - et la responsabilité - de placer Jésus directement dans ces moments de distraction, de curiosité et de recherche.

Ce qui me frappe le plus, c'est l'évolution des réseaux sociaux. Ils ne sont plus seulement un endroit où l'on reste en contact avec ses amis. Ils sont le lieu où se prennent les décisions. Nous achetons ce que nous voyons sur TikTok. Nous portons des vêtements inspirés par les influenceurs d'Instagram. Nous meublons nos maisons avec des objets que nous découvrons sur Facebook. Nous apprenons d'inconnus sur YouTube. Ces interactions ne sont pas seulement fugaces, elles sont formatrices. Elles façonnent ce que nous devenons.

Nous pouvons montrer aux gens la beauté, la vérité, Jésus.

En tant que catholiques, nous avons le choix.

Nous pouvons devenir une lumière, comme Carlo, et offrir quelque chose de plus grand que la tendance de la semaine. Nous pouvons montrer aux gens la beauté. Nous pouvons leur montrer la vérité. Nous pouvons montrer Jésus aux gens.

Carlo Acutis nous rappelle que la sainteté n'est pas hors de portée. Elle se trouve dans l'accomplissement de choses ordinaires avec un amour extraordinaire et dans l'utilisation des outils de notre temps pour conduire d'autres personnes au paradis. Puissions-nous suivre son exemple et que notre "oui" fasse écho au sien.

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Courtney Roach est directrice du marketing numérique à FOCUS. Université du Wisconsin-Madison.

Cet article a été initialement publié dans OSV News, deux jours avant sa canonisation le dimanche 7. Vous pouvez le lire ici.

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L'auteurOSV / Omnes

Initiatives

Le jour de l'anniversaire de la Vierge, Mary's Meals annonce un nouveau record d'enfants nourris.

L'ONG Mary's Meals dépasse les 3 millions d'enfants nourris dans les écoles, une réussite qu'elle célèbre à l'occasion de l'anniversaire de la Vierge Marie.

Teresa Aguado Peña-8 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Plus de trois millions d'enfants dans le monde reçoivent désormais un repas quotidien dans un cadre scolaire grâce à Mary's Meals. L'organisation caritative, fondée par Magnus MacFarlane-Barrow en 2002, a atteint cette étape historique après avoir étendu ses programmes alimentaires à neuf pays au cours des 18 derniers mois, dont le Malawi, Haïti, la Zambie, le Zimbabwe, le Sud-Soudan et l'Éthiopie.

Cette réussite coïncide avec la rentrée scolaire dans l'hémisphère nord et reflète la conviction profonde de l'ONG : le lien entre l'éducation et la nutrition est essentiel pour briser le cycle de la pauvreté. Mary's Meals démontre, une fois de plus, qu'un simple geste, tel qu'un repas quotidien, transforme des communautés entières.

Selon les données de l'organisation, 71 millions d'enfants en âge scolaire ne sont pas scolarisés dans le monde. Or, il a été démontré que les repas scolaires constituent une incitation puissante à inverser la tendance à l'abandon scolaire.

Luciano Ngikiri, directeur de l'école primaire Namingwere au Malawi, confirme : "En raison de la faim, de nombreux enfants sont envoyés faire des courses et d'autres travaux pour contribuer à la vie de la famille. Nous avons des taux de scolarisation très bas à cause de la faim et de la pauvreté. Ceux qui viennent affamés ne participent pas aux cours. Mais maintenant, grâce aux repas de Marie, les enfants qui restaient à la maison iront à l'école en grand nombre et pourront être actifs en classe. J'ai l'impression de flotter de joie.

Une expansion sans précédent

La croissance a été particulièrement significative dans les pays marqués par des conflits et des urgences climatiques. Dans la région éthiopienne du Tigré, déchirée par la guerre, Mary's Meals a multiplié sa portée par sept, passant de 30 000 (au début de 2024) à plus de 245 000 enfants servis aujourd'hui.

Au Malawi et en Zambie, où l'organisation travaille depuis deux décennies, les bénéficiaires sont aujourd'hui respectivement plus d'un million et 600 000, malgré les sécheresses et les inondations qui touchent ces communautés.

Même dans des contextes extrêmement instables, comme en Haïti, Mary's Meals a réussi à maintenir et à étendre son travail : plus de 196 000 enfants y reçoivent aujourd'hui un repas scolaire quotidien.

Un projet axé sur la foi

Pour MacFarlane-Barrow, la croissance de Mary's Meals est le fruit de la providence et de la protection de la Vierge Marie, à qui l'œuvre est dédiée : "Nous avons choisi le 8 septembre pour célébrer le fait que nous nourrissons plus de 3 millions d'enfants chaque jour d'école, car c'est le jour où nous célébrons l'anniversaire de la Vierge Marie. Ce jour-là, nous lui rendons donc tout ce travail - les Repas de Marie sont les siens ! C'est notre humble cadeau d'anniversaire".

Mary's Meals a toujours eu une forte inspiration chrétienne, mais son travail est universel : "Nous nous sentons appelés à être présents dans les parties du monde où les gens n'ont pas de voix".

Une mission à la portée de tous

Le modèle des Repas de Marie repose sur la simplicité et l'engagement de bénévoles issus des communautés elles-mêmes. Le coût est minime : 12 centimes d'euro par repas, soit environ 22 euros pour nourrir un enfant pendant toute une année scolaire.

MacFarlane-Barrow nous rappelle que bien qu'ils produisent suffisamment de nourriture pour tout le monde, des milliers d'enfants meurent encore de faim. Mary's Meals vous invite à participer à sa mission : que chaque enfant reçoive un repas quotidien sur son lieu d'enseignement.

L'auteurTeresa Aguado Peña

Monde

Le nouveau programme français d'éducation sexuelle dénoncé à l'ONU

Le Centre européen pour le droit et la justice estime que le contenu viole les droits des parents.

Javier García Herrería-8 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

La rentrée scolaire en France est marquée par la mise en place du programme d'éducation à la sexualité dit EVARS ("Eduquer à la vie affective et relationnelle et à la sexualité"), obligatoire dans tous les établissements scolaires publics et associatifs, de la maternelle au lycée. Selon le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), cette initiative viole les droits fondamentaux des parents en tant que premiers responsables de l'éducation de leurs enfants.

L'ECLJ a annoncé qu'il porterait l'affaire devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies, qui veille au respect du pacte international qui oblige les États à respecter "la liberté des parents [...] d'assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions".

Contenu du programme

Le programme EVARS, dénoncé par des associations telles que Juristes pour l'Enfancene se limite pas à une initiation à la vie affective et relationnelle, mais "promeut une sexualité précoce, incite les enfants à s'interroger sur leur identité de genre et fait du consentement et du désir les seuls principes moraux de référence". En outre, ils soulignent qu'il n'existe aucune possibilité de dispense pour les familles et aucune obligation d'informer les parents à l'avance sur le contenu ou les supports utilisés dans les cours.

Le nouveau programme "oblige les garçons à parler de leur intimité, à aborder les questions de la puberté et de la sexualité bien avant qu'ils n'y soient confrontés, et leur enseigne tous les stéréotypes féministes pro-avortement contre les hommes, le mariage, la grossesse, etc.

Le contenu exige "l'acquisition de concepts et fait l'objet d'une évaluation". Or, l'évaluation implique des réponses justes ou fausses. Le caractère normatif de ce programme est donc indéniable : il cherche à normaliser les relations sexuelles précoces sous toutes leurs formes.

Qu'est-ce que l'ECLJ ?

Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), organisation internationale non gouvernementale dotée du statut consultatif spécial auprès des Nations unies depuis 2007, se consacre à la promotion et à la protection des droits de l'homme. D'inspiration chrétienne, il fonde son action sur "les valeurs spirituelles et morales qui constituent le patrimoine commun des peuples européens et la véritable source de la liberté individuelle, de la liberté politique et de l'État de droit". Son activité combine la défense juridique, l'éducation et le contentieux, avec un accent particulier sur la protection de la liberté religieuse et de la dignité humaine devant les tribunaux internationaux et les organismes tels que la Cour européenne des droits de l'homme, le Conseil de l'Europe et le Parlement européen.

Le Conseil d'Etat français ayant déjà rejeté la demande d'annulation de ce programme par le passé, l'ECLJ et d'autres associations estiment que la voie internationale est aujourd'hui la plus efficace. L'organisation prévoit de soumettre sa demande à l'ONU dans un mois, dans le but d'amener le système éducatif français à revoir ses politiques dans ce domaine.

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Zoom

Canonisation de Carlo Acutis

Léon XIV reçoit les offrandes d'Antonia Salzano, mère de saint Charles Acutis, et de sa famille lors de la messe de canonisation.

Rédaction Omnes-8 septembre 2025-Temps de lecture : < 1 minute
Évangélisation

La Nativité de la Vierge Marie

Septembre est également un mois très marial. Le 8 septembre, l'Église célèbre l'anniversaire de la Vierge Marie, sa Nativité, l'une des plus anciennes fêtes mariales. D'autres suivront, comme le Saint Nom de Marie (12) ou Notre-Dame des Douleurs (15). 

Francisco Otamendi-8 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

On pense que l'origine de la fête de la Nativité de la Vierge Marie est liée à la dédicace, au 4e siècle, d'une ancienne basilique mariale à Jérusalem. L'actuelle église Sainte-Anne a été construite sur ses ruines au 12e siècle. La tradition veut que sur ce site, explique Nouvelles du VaticanLa maison des parents de Marie, saint Joachim et sainte Anne, a été le lieu de naissance de la Vierge, qui allait devenir la Mère de Jésus, la Mère de Dieu.

Cette fête de la Vierge Marie a lieu neuf mois après la date de l'Immaculée Conception, le 8 décembre, et semble avoir commencé à être célébrée dans l'Église orientale de Byzance (anciennement Constantinople, aujourd'hui Istanbul).

La fête de la Vierge a commencé à être célébrée au VIIIe siècle à Rome, sous le pape Serge Ier, mais elle a une longue histoire. son origine à Jérusalem. C'est la troisième fête de la "nativité" du calendrier romain, qui commémore la nativité de Jésus, le Fils de Dieu (25 décembre, Noël). Elle est suivie de la fête de saint Jean-Baptiste (24 juin) et de la fête de la Vierge Marie (8 septembre). 

Perspective sur les mystères du salut

La liturgie associe l'anniversaire de la naissance de la Vierge Marie à la perspective du commencement des mystères du salut, écrit la annuaire franciscain. "La célébration mariale est le premier fruit des bienfaits que son Fils nous apportera". À cette même date, les jours suivants, la Vierge est célébrée sous de nombreux noms et titres différents.

Le 15 août, en la solennité de l'Assomption de Marie, le Pape Léon XIV a déclaré dans la homélie de la messeLe pape a déclaré : "Sur la croix, la confiance a été gagnée ; l'amour a été gagné, qui est capable de voir ce qui n'est pas encore arrivé ; le pardon a été gagné". "Sur la croix, la confiance a été gagnée, l'amour a été gagné, qui permet de voir ce qui n'est pas encore arrivé, le pardon a été gagné. Et Marie était là, elle était là, unie à son Fils. Aujourd'hui, nous pouvons sentir que Marie est nous quand nous ne fuyons pas, nous sommes nous quand nous répondons par notre "oui" à son "oui"".

L'auteurFrancisco Otamendi

Livres

À la recherche de la beauté perdue 

Pablo Alzola, dans L'aventure de la beautémontre, à travers la philosophie, la littérature et le cinéma, comment la beauté reste un chemin vers la transcendance et le salut.

Juan José Muñoz García-8 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Pourquoi sommes-nous si attirés par la beauté ? Lorsque nous voyons une œuvre d'art ou un film d'une grande beauté, nous avons la sensation, même si nous ne pouvons pas l'expliquer, d'être témoins d'un monde transfiguré, d'un monde racheté. Il y a quelque chose qui nous saisit. Cependant, de nos jours, nous nous méfions de la beauté, nous pensons qu'elle a été vaincue.

Il y a des années, j'enseignais la critique cinématographique dans une université de Madrid. En expliquant les fondements esthétiques de l'analyse cinématographique, j'ai parlé de la beauté et plusieurs étudiants ont automatiquement répondu que l'art n'avait rien à voir avec la beauté. Je suis resté perplexe. Dans la formation classique que j'ai reçue, la beauté, la vérité et la bonté vont de pair, ce sont des propriétés du réel. Pourquoi certains de mes étudiants ne pensaient-ils pas de la même manière ?

La beauté est le visage de la vérité et de la bonté

Pourquoi choisissons-nous le laid et le vulgaire comme authentiques ? Pourquoi la consommation de pornographie est-elle si importante, alors qu'elle dépouille le corps humain de sa beauté, de son sens et de son âme ? Le livre L'aventure de la beauté vise à répondre à ces questions. Alzola affirme que la beauté nous rend plus humains en nous élevant au-dessus de nous-mêmes. Et les œuvres d'art sont l'expression de quelque chose qui nous transcende. La beauté n'est pas tant une plénitude qu'une promesse et, dans cette mesure, elle est synonyme d'espoir.

C'est pourquoi la beauté est loin d'être synonyme de naïveté. Les grandes œuvres d'art et même les bons films qui montrent la douleur et la souffrance, mais qui sont ouverts au mystère, nous laissent aussi le sentiment d'une promesse : parce que dans la vie quotidienne nous avons l'impression que la souffrance et la mort ont le dernier mot, mais la beauté authentique nous parle d'une réalité qui sera transfigurée, sauvée. C'est pourquoi on a dit que la beauté sauvera le monde, cette beauté qui se cache dans le plus beau des hommes, Jésus-Christ, dans sa passion pleine de souffrances et devant laquelle notre regard se détourne.

Pablo Alzola, professeur d'esthétique et de théorie des arts à l'Université Rey Juan Carlos de Madrid, nous invite dans cet essai à retracer l'histoire de la pensée depuis l'Antiquité classique jusqu'à l'ère postmoderne, et à comprendre comment la beauté est passée d'une promesse de plénitude à une stratégie soupçonnée de couvrir de sombres manipulations ou des intérêts fallacieux. 

Cinéma, philosophie et esthétique 

Alzola nous invite à commencer cette aventure en regardant l'aspect illimité et mystérieux que reflète la beauté : comme cette inoubliable séquence d'ouverture de Centaures du désertlorsque la porte d'une maison texane s'ouvre et que les personnages sortent sous le porche pour contempler l'immensité du désert, à travers lequel apparaît un énigmatique John Wayne à cheval. Tout cela occidental classique parle d'une recherche (The Searchers est son titre original) et de sauvetage. De même, notre regard subjectif doit s'ouvrir à l'ensemble de la réalité, cette réalité incommensurable que la beauté reflète.

Alzola accorde une importance essentielle au cinéma dans cet essai, et c'est logique : le cinéma est le septième art, même si les intellectuels ont mis longtemps à lui accorder cette reconnaissance. Le cinéma n'est pas seulement une anecdote utile pour compléter une idée ou un simple exemple pour embellir notre pensée, mais il est la philosophie en soi et donc la beauté en soi. L'art cinématographique reflète ce mystère de la réalité qui nous émerveille tant.

C'est pourquoi ils défilent L'aventure de la beauté des auteurs tels que Platon, Homère, Augustin d'Hippone, Thomas d'Aquin, Shakespeare, Hume, Kant, Nietzsche, Dostoïevski, Rilke, Waugh, Tolkien et Heidegger. Des films tels que Sur le chemin du retour, Apocalypse now, Berceuse, Amadeus, L'arbre de vie, Le festin de Babette, Vertige, Le soleil des coings, Mieux que ça o 2001 : L'Odyssée de l'espace. Toutes ces questions sont discutées et débattues, créant un symposium particulier de philosophie, de cinéma et de littérature.

Chapitres d'une aventure

Dans sa quête du sauvetage de la beauté, l'auteur a structuré les chapitres de son essai de manière chronologique, couvrant l'histoire de la philosophie occidentale depuis la Grèce classique jusqu'à nos jours, le tout encadré par des mots clés qui synthétisent l'essentiel de chaque période : 

-Unité" pour la philosophie grecque : unité de la beauté avec le bien et avec l'origine divine de toute chose, ce qui nécessite de purifier le regard et de transcender les apparences sensibles pour pouvoir contempler la beauté pleine, source de bonheur. Cette purification ou catharsis nous rappelle que le bonheur est possible, malgré les aléas de la vie, si le sujet possède les vertus qui perfectionnent la connaissance et la volonté. 

-Relation" pour la philosophie médiévale, car la philosophie chrétienne considère que nous pouvons voir la beauté comme une relation entre les créatures et leur Créateur, qui est un être personnel. L'acte d'être reçu dans la création divine à partir du néant, ainsi que la forme de chaque chose, rendent la beauté concrète et non vaporeuse. 

-L'expérience" pour la philosophie moderne. La modernité n'admet pas une relation confiante au monde. La beauté cesse d'être une qualité du réel, car la beauté n'est pas dans les choses mais dans le sentiment qu'elles génèrent en nous. Les critères objectifs d'évaluation de la beauté sont perdus, ce qui crée un cercle vicieux dans lequel la beauté se trouve là où un critique fiable dit qu'elle est, et le critique fiable est celui qui dit où se trouve la beauté. L'unité de l'esthétique et de l'éthique commence également à se disloquer, et certains, comme Nietzsche par exemple, pensent que la beauté est un masque qui dissimule la terrifiante vérité de l'existence, ses profondeurs de souffrance et de désespoir. L'œuvre d'art devient un point d'interrogation, conclut Alzola. 

-Œuvre" pour la philosophie contemporaine. Certains, comme Heidegger, admettent que l'art nous ouvre à la vérité des choses et du monde. Le cinéma en rend bien compte. La beauté serait une autre façon d'appeler la vérité qui se produit comme un dévoilement. En même temps, cette œuvre d'art a perdu son mystère et son authenticité : à l'ère du selfie, elle a perdu son authenticité. et des œuvres d'art accessibles uniquement par téléphone portable, la création artistique perd son caractère unique, voire sacré. L'art ancien éveille des attitudes de contemplation et de recueillement, dit Walter Benjamin. Le nouvel art cherche à nous distraire, à nous provoquer, à nous choquer. choc ou projectile. Ce phénomène se traduit par la prolifération de la violence et de la laideur dans certains types de cinéma à partir de la fin des années 1960. 

Beauté et transcendance

La postmodernité a défiguré le visage de la vérité et de la bonté en dénigrant la beauté et en créant un monde désenchanté, plein d'impuissance et de précarité. Mais la beauté résiste à tous les complots, car elle nous rend plus humains en nous élevant au-dessus de nous-mêmes. Et c'est ainsi qu'elle prépare l'avènement de quelque chose, de Quelqu'un, conclut Alzola. 

L'aventure de la beauté. Philosophes, scènes et idées esthétiques

AuteurPablo Alzola
Editorial: Ediciones Asimétricas
Année: 2025
Nombre de pages: 237
L'auteurJuan José Muñoz García

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Vatican

Le pape exhorte à ne pas gaspiller la vie et à "être des saints" comme Frassati et Acutis

Le plus grand risque de la vie est de la gâcher en ne cherchant pas à suivre le plan de Dieu, a déclaré le pape Léon XIV dimanche en proclamant deux nouveaux saints : deux jeunes laïcs des XXe et XXIe siècles, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis. Le souverain pontife a souligné que "vous tous, nous tous, sommes également appelés à devenir des saints".

OSV / Omnes-7 septembre 2025-Temps de lecture : 6 minutes

Carol Glatz (Cité du Vatican, CNS). Le plus grand risque de la vie est de la gâcher en ne cherchant pas à suivre le plan de Dieu, a déclaré dimanche le pape Léon XIV en proclamant deux nouveaux saints. Il s'agit de deux jeunes laïcs des XXe et XXIe siècles.

"Les saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis nous invitent tous, en particulier les jeunes, à ne pas gaspiller notre vie, mais à l'orienter vers le haut. Et à en faire des chefs-d'œuvre".

"La formule simple mais gagnante de leur sainteté, a-t-il dit, est accessible à tous et à tout moment. "Ils nous encouragent par leurs paroles : "Pas moi, mais Dieu", comme le disait Carlo. Pier Giorgio disait : "Si vous placez Dieu au centre de toutes vos actions, vous arriverez au bout"".

Avant de canoniser les premiers saints de son pontificat, le pape Léon a salué les quelque 80 000 fidèles qui s'étaient rassemblés tôt sur la place Saint-Pierre. Il a voulu partager sa joie avec eux avant le début de la cérémonie solennelle.

"C'est un jour de grande joie", message d'ouverture du pape Léon XIV.

"Frères et sœurs, aujourd'hui est une merveilleuse célébration pour toute l'Italie, pour toute l'Église, pour le monde entier", a-t-il déclaré avant la messe.

"Bien que la célébration soit très solennelle, c'est aussi un jour de grande joie, et je tenais à saluer tout particulièrement les nombreux jeunes qui sont venus assister à cette sainte messe", a-t-il déclaré. Aux familles des futurs saints, aux associations et aux communautés auxquelles les jeunes ont appartenu.

Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, canonisés par le pape Léon XIV (Wikimedia Commons et OSV News).

Le pape Léon a demandé à tous de "ressentir dans leur cœur ce que Pier Giorgio et Carlo ont vécu. Cet amour pour Jésus-Christ, surtout dans l'Eucharistie, mais aussi dans les pauvres, dans nos frères et sœurs".

"Vous tous, nous tous, sommes aussi appelés à être des saints". Il a prononcé ces paroles avant de se retirer pour préparer la messe et rendre hommage à une statue de Marie avec l'Enfant Jésus. Il a également rendu hommage aux reliquaires contenant les reliques des deux jeunes hommes.

"S'abandonner à l'aventure qu'il nous offre".

Dans son homélie, le pape a souligné l'appel de Jésus dans l'Évangile du jour "à nous abandonner sans hésitation à l'aventure qu'il nous offre, avec l'intelligence et la force que son Esprit nous donne".

Que nous pouvons recevoir dans la mesure où nous nous vidons des choses et des idées auxquelles nous sommes attachés, pour écouter sa parole".

C'est ce que les deux nouveaux saints ont fait et ce que tout disciple du Christ est appelé à faire, a-t-il déclaré.

Selon lui, de nombreuses personnes, en particulier lorsqu'elles sont jeunes, sont confrontées à une sorte de "carrefour" dans leur vie, lorsqu'elles se demandent ce qu'elles vont faire de leur vie.

Les saints de l'Église sont souvent présentés comme de "grandes figures". On oublie que pour eux, tout a commencé lorsque, encore jeunes, ils ont dit "oui" à Dieu et se sont donnés entièrement à lui, sans rien garder pour eux", a déclaré le pape.

Frassati et Acutis : "amoureux de Jésus".

"Aujourd'hui, nous nous tournons vers Saint Pier Giorgio Frassati et St. Carlo AcutisIl a dit : un jeune homme du début du 20e siècle et un adolescent de notre époque, tous deux amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour lui.

Le pape Léon a passé une grande partie de son homélie à partager des citations des deux hommes et des détails de leur vie, ce dont le pape François s'était éloigné, préférant se concentrer sur les lectures du jour.

Pier Giorgio : "un phare pour la spiritualité laïque".

"La vie de Pier Giorgio est un phare pour la spiritualité laïque", a déclaré le pape Léon.

"Pour lui, la foi n'était pas une dévotion privée, mais elle était motivée par la puissance de l'Évangile et par son appartenance à des associations ecclésiastiques", a-t-il déclaré.

"Il s'est également engagé généreusement dans la société, a contribué à la vie politique et s'est consacré avec passion au service des pauvres.

Le pape Léon XIV lors de la messe au cours de laquelle il a déclaré saints les bienheureux Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati, célébrée sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 7 septembre 2025. (CNS Photo/Lola Gómez).

Acutis "a trouvé Jésus dans sa famille".

"Carlo, quant à lui, a trouvé Jésus dans sa famille, grâce à ses parents, Andrea et Antonia, qui sont ici aujourd'hui avec ses deux frères et sœurs, Francesca et Michele", a-t-il déclaré. Pendant ce temps, la foule applaudissait et Antonia souriait timidement à la caméra.

St Acutis a également trouvé Jésus dans l'école jésuite qu'il a fréquentée et "surtout dans les sacrements célébrés dans la communauté paroissiale", a-t-il déclaré. "Il a grandi en intégrant naturellement la prière, le sport, l'étude et la charité dans ses journées d'enfant et de jeune homme.

Le pape a noté que les nouveaux saints "ont cultivé leur amour pour Dieu et pour leurs frères et sœurs à travers des actes simples, à la portée de tous, comme la messe quotidienne, la prière et surtout l'adoration eucharistique". Comme la messe quotidienne, la prière et, surtout, l'adoration eucharistique".

Frassati est né le 6 avril 1901 à Turin et y est décédé le 4 juillet 1925, à l'âge de 24 ans, des suites d'une poliomyélite. Acutis est né de parents italiens le 3 mai 1991 à Londres et est décédé à Monza, Italie, le 12 octobre 2006, à l'âge de 15 ans, d'une leucémie.

La maladie ne les a pas empêchés d'aimer

Le pape a ajouté que "même lorsque la maladie les a frappés et a écourté leur jeune vie, cela ne les a pas empêchés d'aimer, de s'offrir à Dieu, de le bénir et de le prier pour eux et pour tous".

Plusieurs membres de la famille et des proches des nouveaux saints ont assisté à la messe, ainsi que des dignitaires tels que le président italien Sergio Mattarella.

Le pape Léon XIV reçoit les offrandes d'Antonia Salzano, mère de saint Carlo Acutis, et de sa famille pendant la messe de canonisation. Sur la photo, Francesca Acutis, Antonia Salzano, Andrea Acutis et Michele Acutis (Photo CNS/Vatican Media).

La famille d'Acutis et le miracle de la jeune costaricienne

Les parents de St. Acutis, Andrea et Antoniaet ses frères jumeaux, Michele et Francesca, nés quatre ans après la mort de leur frère, étaient présents. Ensemble, ils ont apporté les offrandes au Pape. Michele a également lu la première lecture de la messe en anglais.

Valeria Valverde, qui a lu la première prière des fidèles, est une jeune femme costaricienne qui a subi un grave traumatisme crânien alors qu'elle vivait en Italie. C'est sa guérison inexpliquée qui a fourni le deuxième miracle nécessaire à la canonisation de saint Acutis.

Frassati, dans les mouvements laïques

M. Frassati était actif au sein de l'Action catholique, de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, de la Fédération italienne des universités catholiques et du Tiers-Ordre dominicain.

Lorenzo Zardi, vice-président du groupe de jeunes de l'Action catholique italienne, a lu la deuxième lecture de la messe. Michele Tridente, secrétaire général du mouvement laïc, a également remis au Pape les offrandes de l'offertoire.

Avant de prier l'Angélus, le Pape a encore remercié tout le monde d'être venu célébrer les deux nouveaux saints de l'Eglise.

Une religieuse tient une photo de Pier Giorgio Frassati et de Carlo Acutis le jour où le pape Léon XIV préside la messe de canonisation du bienheureux Carlo Acutis (Photo OSV News/Matteo Minnella, Reuters).

Prière pour la Terre Sainte et l'Ukraine : "Dieu veut la paix".

Toutefois, il a également appelé les fidèles à "prier sans cesse pour la paix, en particulier en Terre Sainte, en Ukraine et dans toutes les autres terres ensanglantées par la guerre".

"Je le répète aux dirigeants : écoutez la voix de la conscience", a-t-il déclaré.

"Les apparentes victoires remportées par les armes, qui sèment la mort et la destruction, sont en réalité des défaites et n'apporteront jamais la paix et la sécurité", a-t-il déclaré.

"Dieu ne veut pas la guerre, Dieu veut la paix", s'est-il exclamé sous les applaudissements. Dieu donne la force à ceux qui œuvrent pour sortir du cycle de la haine et suivre la voie du dialogue.

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L'auteurOSV / Omnes

Vatican

7 curiosités sur Carlo Acutis

Carlo Acutis, surnommé le "cyber-apôtre de l'Eucharistie", a eu une vie courte mais extraordinaire, marquée par une foi profonde, l'amour de la technologie et la solidarité.

Teresa Aguado Peña-7 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Carlo Acutis, le premier saint millénaireil le sera canonisé aujourd'hui, 7 septembre, par le pape Léon XIV. Le jeune homme, surnommé "l'influenceur de Dieu", est décédé à l'âge de 15 ans des suites d'une leucémie fulgurante. Sa vie a été marquée par un amour profond de l'Eucharistie, sa passion pour l'informatique et son désir de mettre la technologie au service de l'Évangile. Malgré sa courte vie, il a laissé un témoignage de foi, de simplicité et de solidarité qui a inspiré des milliers de personnes. 

De sa vie, nous retenons sept aspects curieux qui définissent le jeune saint. 

Son aide-soignante polonaise a nourri son cheminement de foi

Dès son plus jeune âge, Carlo a un penchant naturel pour le sacré. Dès l'âge de trois ans, il demandait à sa mère d'aller saluer Jésus dans les églises et cueillait des fleurs pour la Vierge. 

À l'âge de sept ans, il a demandé à recevoir l'Eucharistie et, demandant une dispense, Carlo a reçu sa première communion plus tôt que d'habitude. Antonia Salzanosa mère, a déclaré au journal Corriere della Sera : "Carlo m'a sauvé. J'étais analphabète dans la foi. Son fils a découvert la foi grâce à sa nounou polonaise, Beata, fervente de saint Jean-Paul II. Alors que ses parents n'étaient pas pratiquants, elle lui a inculqué une intense spiritualité. 

A servi les pauvres dans les soupes populaires

Chaque soir, elle apportait des repas chauds aux sans-abri. Il sert à la table des pauvres, celle des sœurs de Mère Teresa de Calcutta à Baggio et celle des Capucins. Un employé hindou de sa famille s'est converti au catholicisme après avoir vu comment Carlo aidait les défavorisés.

Il a prédit sa mort

Carlo Acutis a prédit sa propre mort. Quelques jours après l'enterrement, sa mère a trouvé sur le bureau de son ordinateur un court métrage qu'il avait tourné à Assise trois mois plus tôt : "Quand je pèserai 70 kilos, je serai destiné à mourir".
Elle a également prédit que sa mère aurait des jumeaux et c'est ainsi qu'en 2010, elle a donné naissance à Francesca et Michele.

Son corps "entier" à Assise

Lors de son exhumation en 2019, son corps a été retrouvé "entier, non intact", avec tous ses organes préservés. Le diocèse a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une incorruptibilité miraculeuse, mais d'une conservation remarquable. 

Carlo a demandé à sa mère de l'enterrer à Assise. La mère de Carlo a déclaré au Corriere della Sera que la famille avait une maison en Ombrie. "Un panneau indiquait que de nouvelles places dans le cimetière communal étaient à vendre. J'ai demandé à Carlo ce qu'il en pensait. Je serais très heureux de finir ici". Aujourd'hui, son corps repose dans le Sanctuaire de la spoliationoù les fidèles pourront l'adorer pour toujours.

Le cœur comme relique vivante

Le cœur de Carlo est conservé dans un reliquaire de la basilique papale Saint-François d'Assise, dans un beau paradoxe : ses organes n'ont pas pu être donnés en raison de sa maladie, mais son cœur reste préservé. 

La technologie au service de la foi

Il se définit lui-même comme un "cyber-apôtre" de l'Eucharistie. À l'âge de 11 ans, il a créé un site web documentant plus de 150 miracles eucharistiques dans le monde, avec des cartes, des vidéos, des textes téléchargeables en plusieurs langues et une "exposition virtuelle" reproduite dans les sanctuaires du monde entier. 

Défenseur courageux de sa foi

Il n'avait pas peur de défendre les enseignements catholiques. Lors des débats à l'école sur l'avortement, il l'a fait avec une conviction morale. Il était également connu pour être un ami loyal. Il avait l'habitude de soutenir et de protéger les enfants victimes de brimades, en particulier un camarade de classe handicapé. En outre, il partageait avec ses amis des messages sur la valeur de la participation à la messe et de la confession, sur le respect de la dignité de chaque personne et sur l'importance de la chasteté.
Lorsqu'il était étudiant, il a été invité à créer le site web de sa paroisse et un autre pour promouvoir le volontariat à l'école ; il a remporté un concours national intitulé "Sarai volontario" (Tu seras volontaire).

L'auteurTeresa Aguado Peña

Évangélisation

Notre-Dame de Guadalupe, patronne de l'Estrémadure et reine du monde hispanique

L'Estrémadure (Espagne) célèbre la solennité de sa patronne, Notre-Dame de Guadalupe, reine du monde hispanique, le 6 septembre. Une invocation différente est adressée à la Vierge de Guadalupe, patronne du Mexique et impératrice d'Amérique, dont la fête est fixée au 12 décembre. 

Francisco Otamendi-6 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Certains codices anciens situent l'origine de l'image de la Vierge de Guadalupe au 1er siècle du christianisme, et son auteur, saint Luc. "Bien que l'image qui est vénérée ici aujourd'hui soit une sculpture romane en cèdre du XIIe siècle". C'est ce qu'expliquent les frères franciscains du monastère et sanctuaire de Guadalupe, situé à Cáceres (Estrémadure).

Compte la légende qu'à la mort de saint Luc, l'image fut enterrée à ses côtés. Elle fut ensuite transférée d'Asie Mineure à Constantinople au IVe siècle. De là, le cardinal Grégoire l'a apportée à Rome (582), où il a été élu pape en 590 sous le nom de Grégoire le Grand.

Ce pape devint le principal dévot de l'image, qui fut transférée de Rome à Séville, car le pape en fit cadeau à l'archevêque Leandro. Elle fut vénérée à Séville jusqu'au début de l'invasion arabe (711). 

En 714, des ecclésiastiques fuyant Séville la cachèrent au bord de la rivière Guadalupe, où elle fut retrouvée par un berger à qui la Vierge apparut. Elle le charge de fouiller le site pour retrouver son image et construire un ermitage qui deviendra un monastère et un sanctuaire. Les Franciscains reprennent cette légende, mais direL'image qui y est vénérée aujourd'hui est une sculpture romane du XIIe siècle". 

Signification de Guadalupe

Dites GuadeloupeSelon les frères, "il s'agit de rappeler en permanence des bribes de la grandeur et des ombres de la Couronne de Castille, de ses rois pèlerins, de l'unité nationale". Et aussi "de l'épopée américaine, des visites et des promesses de Christophe Colomb, de la ferveur des découvreurs et des conquérants du Nouveau Monde".

Et des bribes aussi "de l'innombrable série de saints pèlerins (Jean d'Avila, Pedro de Alcántara, Thérèse de Jésus, Jean de Dieu, Christophe de Sainte-Catherine, Jean-Paul II...). Et "de pèlerins célèbres et nobles (Marquis de Santillana, Cervantes, Hernán Cortés...). De pauvres et nobles pèlerins soignés dans ses hôpitaux, dans les armoires de la loge du portier, dans les fermes de chacun de ses treize chemins de pèlerinage...". L'enclave, soulignent les frères, a "une histoire de foi et de culture de plus de sept siècles".

Dans le programmation Ce samedi, l'archevêque de Tolède, Mgr Cerro Chaves, présidera le Novenario, dont le thème général est "Dans l'unique Christ, nous sommes un, avec Sainte Marie de Guadalupe".

L'auteurFrancisco Otamendi

Les derniers jours d'Orwell

Orwell, marqué par son expérience de la guerre civile espagnole et son rejet du totalitarisme, a maintenu jusqu'à ses derniers jours un esprit anticommuniste ferme et une critique de l'URSS. Il meurt en 1950 de la tuberculose et est enterré à Sutton Courtenay selon le rite anglican.

6 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Dans l'excellente biographie écrite par Yuri Felshtinsky, il est dit qu'Orwell, qui s'était rendu en 1937 à la guerre civile espagnole sous le prétexte d'étudier le rôle de l'Église catholique dans la guerre, a trouvé dans son contact avec l'anarchisme et le communisme en Catalogne la source de son futur rejet des racines du totalitarisme et du collectivisme bureaucratique. A propos d'une conversation avec un vicaire anglican qui lui rendait visite, il déclara avec l'ironie qui le caractérisait qu'il devait admettre que c'était vrai "Il s'est dit très heureux d'apprendre qu'il ne s'agissait que d'églises catholiques. 

Anti-communisme

En 1946, il publie avec d'autres auteurs une lettre ouverte dans le journal Forward demandant que les procès de Nuremberg traitent des procès de Moscou de 1936-1938, dans lesquels les accusés (proches collaborateurs de Lénine et Trostsky) sont tenus responsables des relations directes avec les autorités du Reich nazi et la Gestapo, des traités d'amitié germano-soviétiques, de l'assassinat de civils et de soldats polonais dans la forêt de Katyn aux mains des Soviétiques, etc. La lettre n'a eu aucune répercussion car les gouvernements britannique et américain de l'époque ne souhaitaient pas affronter l'URSS. 

Jusqu'au dernier jour de sa vie, Orwell a consigné dans un carnet une liste de plus en plus longue de personnes en Occident qu'il considérait comme des communistes clandestins ou des agents de l'influence soviétique. Ses sentiments anticommunistes se sont renforcés au cours des derniers mois de sa vie, et il a même envoyé une liste de 36 personnes à une vieille connaissance qui travaillait au département de recherche d'information, dont le but était de lutter contre la propagande communiste dans l'Empire britannique.

Maladie finale

Comme l'a écrit D. J. Taylor dans un article paru dans la revue The GuardianChaque après-midi de janvier 1950, on pouvait voir un petit cortège de visiteurs se frayer un chemin, un par un, à travers les places joyeuses de North Bloomsbury jusqu'à l'hôpital de l'University College London où Eric Arthur Blair, connu dans le monde entier sous le nom de George Orwell, était en train de mourir. 

L'écrivain britannique était à l'UCH et à l'hôpital depuis près de quatre mois depuis le début de l'année précédente. Deux décennies de problèmes pulmonaires chroniques avaient abouti à un diagnostic de tuberculose. Six mois plus tôt, dans un sanatorium du Gloucestershire, il avait frôlé la mort, mais s'était suffisamment rétabli pour être transféré à Londres et soigné par l'éminent spécialiste de la poitrine Andrew Morland. 

Heureusement, l'argent, dont l'absence a perturbé Orwell pendant la majeure partie de sa vie d'adulte, n'est plus un problème. 1984publié au mois de juin précédent, avait connu un immense succès des deux côtés de l'Atlantique. Seize ans plus jeune qu'Orwell, ayant déjà eu plusieurs maîtresses, Sonia Brownell semblait être une candidate peu probable pour le rôle de seconde épouse de l'écrivain, veuf depuis la mort d'Eileen O'Shaughnessy en 1945. Pourtant, le mariage fut célébré en présence de l'aumônier de l'hôpital, le révérend WH Braine, dans la chambre d'Orwell le 13 octobre 1949. David Astor, Janetta Kee, Powell, un médecin et Malcolm Muggeridge, un écrivain de gauche et ami d'Orwell qui se convertira d'abord au christianisme puis, presque à l'âge de 80 ans, au catholicisme, étaient présents. 

Le samedi 21 janvier, à l'aube, Orwell meurt d'une hémorragie pulmonaire massive. La nouvelle se répand tout au long du week-end. "G. Orwell est mort et Mme Orwell, vraisemblablement, est une riche veuve", note Evelyn Waugh dans une lettre à Nancy Mitford. Muggeridge, qui travaillait alors pour le Daily Telegraph, a écrit quelques paragraphes commémoratifs pour la rubrique Peterborough. "J'ai pensé à lui, comme à Graham [Greene], que les écrivains populaires expriment toujours de manière intense un désir romantique...".

Volonté

Il s'est avéré que le défunt avait rédigé un testament trois jours avant sa mort, en présence de Sonia et de la sœur de sa première épouse, Gwen O'Shaughnessy. Matériellement, il transmettait son patrimoine littéraire à Sonia. Une importante police d'assurance-vie prendrait en charge son fils adoptif, Richard, qui était alors confié à sa tante, Avril, la sœur d'Orwell. Orwell, qui se considérait de son vivant comme agnostique, tout en reconnaissant l'importance du christianisme pour la civilisation occidentale, a pris des dispositions pour qu'il soit enterré selon les rites de l'Église d'Angleterre et que son corps soit inhumé (et non incinéré) dans le cimetière le plus proche. C'est à Powell et à Muggeridge qu'est revenue la tâche d'organiser ces funérailles. 

Les deux amis tentèrent de s'attacher les services du révérend Rose, vicaire de Christ Church, Albany Street NWI. L'influence d'Astor permit d'obtenir une concession dans le cimetière de l'église All Saints' Church, à Sutton Courteney, dans l'Oxfordshire. Muggeridge nota dans son journal le fait qu'Orwell était mort le jour de l'anniversaire de Lénine et qu'il avait été enterré par les Astor, "qui me semble couvrir l'ensemble de sa vie".

Funérailles

Les funérailles ont été fixées au jeudi 26 janvier. La veille, Powell et son épouse ont rendu visite aux Muggeridge après le dîner, emmenant Sonia avec eux, "manifestement en mauvais état". Lors de leur dernière rencontre, le lendemain de la mort d'Orwell, Sonia avait été accablée par le chagrin. Muggeridge a décidé que "Je l'aimerai toujours pour ses vraies larmes...".

Il a laissé un récit détaillé des événements du lendemain : Fred Warburg accueillant les personnes en deuil à la porte de l'église, l'atmosphère froide, la congrégation... "en grande partie juive et presque entièrement non croyante". qui avaient des difficultés à suivre la liturgie anglicane. Powell a choisi les hymnes : "Tous les peuples qui habitent la terre", "Guide-moi, ô grand Rédempteur" et "Dix mille fois dix mille". "Je ne me souviens pas pourquoi", Powell a écrit plus tard, "Peut-être parce qu'Orwell lui-même avait parlé de l'hymne, ou parce qu'il était, à sa manière, une sorte de saint, même s'il n'était pas vêtu de robes brillantes".

Powell et Muggeridge ont tous deux trouvé l'occasion extrêmement pénible. Muggeridge, en particulier, a été profondément ému par la lecture du livre de l'Ecclésiaste choisie par Powell : "La poussière retournera à la terre comme elle était, et l'esprit retournera au Dieu qui l'a donné. Il est retourné chez lui, près de Regent's Park, pour lire la liasse de notices nécrologiques rédigées, entre autres, par Symons, VS Pritchett et Arthur Koestler. "comment se crée la légende d'un être humain".

Famille

Francesca LaRosa, une histoire d'infertilité et d'espoir avec ses chansons

Francesca LaRosa a remporté le Catholic Music Award de la meilleure nouvelle chanteuse à Rome pour sa chanson "My Soul Proclaims". Elle a fait son propre voyage à travers les psaumes, qui lui ont apporté une nouvelle vie et une chanson en l'honneur des paroles de Marie dans le "Magnificat". Il a maintenant raconté à OSV News son histoire d'infertilité et l'espoir qui se cache derrière ses chansons. 

OSV / Omnes-5 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

- Lauretta Brown (OSV News)

Les psaumes sont une partie de la messe que de nombreux catholiques négligent. Mais il y a des moments dans la vie où les psaumes prennent une nouvelle signification. C'est lorsque nous marchons avec le Seigneur à travers les épreuves et la douleur, en essayant de nous accrocher à l'espoir. Voici l'histoire de Francesca LaRosa.

Enfant, LaRosa a toujours aimé chanter et a commencé à chanter à la messe avec son père à l'âge de 9 ans. Au fur et à mesure qu'elle s'impliquait dans le ministère de la musique, elle a commencé à adapter les psaumes responsoriaux dans ses propres arrangements musicaux. 

La première fois qu'elle a composé de la musique pour un psaume, alors qu'elle était adolescente, elle a été encouragée par sa mère. "J'étais capable d'écouter et de trouver les mélodies, et je voyais les Écritures d'une manière différente. C'était comme si je pouvais voir la mélodie sortir de la page", se souvient-elle.

Elle est ensuite devenue directrice musicale de sa paroisse d'origine, l'église catholique St. Barnabas à Indianapolis, avant de partir à la poursuite de sa propre carrière musicale.

Alors qu'il pensait à l'origine se consacrer à la musique chrétienne contemporaine, il découvre en 2020 que "Dieu m'a vraiment ramené aux psaumes".

L'infertilité, "une croix lourde à porter".

J'étais mariée et je souffrais d'infertilité, et j'ai demandé à Dieu : "Pourquoi cela arrive-t-il ? Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir d'enfants ? C'est une croix très lourde à porter en pleine pandémie. J'avais le cœur brisé", dit-elle. "Alors que j'avais cette conversation avec Dieu, j'ai accidentellement trébuché sur la table de nuit en quittant la chambre, et ma Bible est tombée par terre. Je l'ai ouverte pour voir à quelle page elle se trouvait, et c'était dans les Psaumes.

J'ai demandé à Dieu s'il voulait que je mette l'accent sur les psaumes dans sa musique, et j'ai alors "ressenti un sentiment de paix irrésistible". Il a alors décidé d'entreprendre un "voyage dans les psaumes". l'enregistrement de tous les psaumesIls vendent également leurs arrangements sur leur site web.

Bien qu'il les ait incorporés dans sa musique dans l'intention d'aider d'autres chanteurs, il a découvert en même temps que les psaumes lui apportaient du réconfort dans son processus d'infertilité.

Chirurgie de l'endométriose

"Le lendemain du jour où j'ai fini d'enregistrer mon dernier psaume, j'ai été opéré par un médecin de l'Université d'Amsterdam. Napro et a découvert que je souffrais d'une maladie chronique appelée endométriose, qu'il a pu retirer complètement", explique-t-elle. "Juste après l'opération, j'ai été guérie et j'ai eu la chance d'avoir un fils. Deux semaines plus tard, nous avons appris que nous attendions un bébé".

Le travail de LaRosa sur les psaumes a également permis d'atteindre un large public et de créer des liens inattendus. Ses vidéos ont attiré l'attention du compositeur catholique Tom Booth, qui l'a mise en contact avec la musicienne catholique Sarah Hart, qui est devenue son mentor et son amie. 

Alors qu'elle luttait encore contre l'infertilité et qu'elle était en train d'enregistrer les psaumes, LaRosa a collaboré avec Hart pour mettre en musique le "Magnificat" dans sa chanson "My Soul Proclaims" (Mon âme proclame).

"Un moment très émouvant".

"Nous avons ouvert Luc 1 et ce fut un moment très émouvant de lire Luc 1 en tant que deux femmes, et de lire l'histoire de Marie et d'Élisabeth. Sainte Élisabeth a été une personne très importante dans ma vie en raison de mon expérience de l'infertilité", a fait remarquer Mme LaRosa. "J'ai vraiment écrit ce texte du point de vue de quelqu'un qui ne pouvait pas avoir d'enfants.

Chanter que mon âme proclame la grandeur du Seigneur, chanter les mots de Marie et sa phrase "Saint, saint est son nom", m'a beaucoup aidée dans mon parcours d'infertilité, en écrivant cela avec Sarah dans cette saison désertique", a-t-elle déclaré.

Ils attendent un enfant et sortent la chanson

Ils ont sorti la chanson juste après qu'elle et son mari, David, aient appris qu'ils attendaient un enfant. Elle a parlé de l'émotion qu'elle a ressentie en entendant la chanson le lendemain de l'annonce. "Cette chanson a rempli les murs de ma maison, qui avait été le témoin de mon histoire brisée", a-t-elle déclaré. "Et maintenant, cette chanson a une signification très différente pour moi, puisque j'entends les paroles de Marie alors que je suis moi-même enceinte. J'ai été submergée par l'émotion.

Il a offert "une prière de louange à Dieu".

Le clip vidéo de la chanson, enregistré peu après qu'elle a découvert qu'elle était enceinte, la montre marchant dans l'allée centrale d'une église locale, offrant sa "propre prière de louange à Dieu". Elle a déclaré qu'elle avait versé de vraies larmes de gratitude pour avoir été "avec mon enfant dans l'adoration, marchant vers Jésus".

LaRosa a entendu parler des Catholic Music Awards par l'un de ses disciples et son mari a soumis sa musique - juste pour voir ce qui se passerait.

Après avoir reçu une invitation à assister à la cérémonie de remise des prix, elle et son mari ont d'abord hésité, car elle savait qu'elle serait en train d'accoucher à ce moment-là. Mais ils ont décidé qu'ils pourraient assister à la cérémonie à Rome lorsque ses parents et beaux-parents ont proposé de les accompagner et de les aider à s'occuper du bébé. Ils ont organisé un voyage familial spécial à Rome pendant l'Année jubilaire de l'espoir.

Le bébé est né un mois avant la cérémonie de remise des prix.

Leur fille, Gabriella, est née un peu plus d'un mois avant la cérémonie de remise des prix et a été nommée en l'honneur de l'ange Gabriel et de la fête de l'Annonciation.

L'accouchement et le post-partum se sont très bien déroulés et ils ont même obtenu le passeport et l'acte de naissance de Gabriella à temps pour le voyage, "par la grâce de Dieu", a déclaré LaRosa.

Elle a exprimé sa gratitude pour son parcours personnel en chantant "My Soul Proclaims", puis en étant invitée à l'interpréter à Rome.

"Le cercle est fermé.

"Je venais d'accoucher de ma fille cinq semaines avant de la chanter à Rome", a-t-elle déclaré. "La boucle est bouclée entre le moment où je l'ai chantée dans le clip, alors que j'étais enceinte d'une semaine, et celui où je l'ai chantée à Rome, cinq semaines après mon accouchement, et où ma fille était là avec moi.

"Quand on m'a annoncé que j'étais la meilleure nouvelle chanteuse, j'ai failli tomber par terre", a-t-elle déclaré, "Je me sens tellement indigne de tout cela et je suis tellement reconnaissante pour chaque instant...".

Voir le pape Léon XIV, le premier pape américain, à l'Angélus a également été une expérience incroyable, dit-elle, et la petite Gabriella a reçu sa bénédiction de loin sur la place Saint-Pierre.

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Lauretta Brown est rédactrice culturelle pour OSV News. Suivez-la sur X @LaurettaBrown6.

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Cette histoire a été publiée à l'origine dans OSV News en anglais. Vous pouvez le lire ici ici

L'auteurOSV / Omnes

CollaborateursFernando Gutiérrez

Sainte Thérèse de Calcutta. Le plus grand des cadeaux

Le 5 septembre 1997, Mère Teresa de Calcutta, dont le charisme est étroitement associé à l'auteur de ce texte, est décédée.

5 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

L'Église catholique célèbre aujourd'hui la mémoire de Sainte Thérèse de Calcutta, une religieuse d'origine albanaise qui, par son oui aux plans du Seigneur, a pu apporter l'amour de Dieu aux plus pauvres des pauvres dans plus de 130 pays. En d'autres termes, aux quatre coins de la planète. Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu.

Je me souviens ces jours-ci que, l'année même où l'Église catholique, conduite par le pape François, a canonisé sainte Teresa de Calcutta, une missionnaire de la charité m'a dit une phrase qui est restée gravée dans mon cœur : "Notre foi, comparée à celle de Mère Teresa, est très petite". Elle faisait référence à Mère Teresa, que cette sœur a bien connue durant ses années de formation à Calcutta et qu'elle a vu s'engager sur des chemins inexplorés, en s'appuyant uniquement et exclusivement sur sa confiance en Dieu. Dans sa foi.

Et si la foi de cette religieuse était, selon elle, petite par rapport à celle de Mère, quelle serait la mienne ? Je veux cette foi, me suis-je immédiatement dit. Au moins celle de la sœur qui pourrait aussi bien avoir la taille d'une graine de moutarde. J'ai vite compris qu'il ne suffisait pas de vouloir la foi pour l'avoir.

Mon expérience à Calcutta

Pendant les quinze mois que j'ai passés à Calcutta, une chose a attiré mon attention. Le lieu où a commencé cette grande œuvre de charité, que Dieu a accomplie par l'intermédiaire de Mère Teresa dans l'humble quartier de Motijheel, est encore aujourd'hui un quartier majoritairement musulman où règne encore une grande pauvreté, tant matérielle que spirituelle. Et j'ai souvent pensé, en me promenant dans ses rues : si j'avais grandi à Calcutta avec un saint si proche de moi, je me serais converti depuis longtemps et ma foi aurait déjà la taille de cette graine de moutarde. Et je mentirais si je ne disais pas que beaucoup, à Calcutta et ailleurs dans le monde, se sont retrouvés face à face avec Jésus à la suite d'une rencontre fortuite avec Mère ou l'une de ses sœurs. Il y a des exemples de cela, j'ose le dire, partout où cet ouragan de charité au service du Roi de l'humanité est passé.

Ces dernières semaines en Terre Sainte, une pensée similaire est revenue dans ma prière. Je n'ai pas l'intention, bien sûr, de mettre la Mère sur le même plan que Jésus, Dieu m'en garde, mais je peux dire que Notre Seigneur et cette sainte, et certainement beaucoup d'autres saints, partagent ce mystère que peut-être un jour nous parviendrons à comprendre. La terre où Jésus est né, les lieux où le Fils de Dieu fait homme est passé, la montagne où il est mort crucifié ou le Saint-Sépulcre d'où il est ressuscité le troisième jour, sont aujourd'hui des lieux où ses disciples, les disciples de Jésus-Christ et de ses enseignements, les chrétiens, sont une minorité. Comment cela est-il possible ?

J'ai grandi dans une famille catholique qui m'a éduqué dans la foi dès mon plus jeune âge. J'ai été baptisé à treize jours, j'ai toujours étudié dans des écoles catholiques et, en outre, à la maison, j'ai eu et j'ai encore, grâce à Dieu, l'exemple de parents qui, sans être parfaits, ont toujours vécu leur foi avec une profonde cohérence. Tout cela n'a cependant pas empêché que ma rencontre avec le Dieu vivant, dans l'Eucharistie et dans mes frères et sœurs, surtout les plus nécessiteux, ait mis plus de trente ans à arriver. Combien de baptisés vivent comme s'ils n'étaient pas baptisés ! Combien de chrétiens qui ne connaissent pas le Christ ! Combien ! Trop nombreux.

Dimanche dernier, 24 août, lors de la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre, le Saint-Père Léon XIV nous a adressé les paroles suivantes, que nous devrions méditer :

"Notre foi est authentique lorsqu'elle embrasse toute notre vie, lorsqu'elle est un critère dans les décisions que nous prenons, lorsqu'elle fait de nous des femmes et des hommes engagés pour le bien et capables de risquer par amour comme l'a fait Jésus, qui n'a pas choisi la voie facile du succès ou du pouvoir, mais qui, pour nous sauver, nous a aimés jusqu'à franchir la porte étroite de la Croix. Il est la mesure de notre foi, il est la porte que nous devons franchir pour être sauvés, en vivant son même amour et en étant des bâtisseurs de justice et de paix par notre vie".

Aujourd'hui, alors que nous nous souvenons dans le monde entier de cette grande petite sainte de la fin du siècle dernier, exemple de foi pour les moins jeunes et aussi pour les plus jeunes qui, aujourd'hui encore, voient leur vie transformée au contact de ses Missionnaires de la Charité, alors que nous élevons nos prières pour les plus pauvres et pour la paix vers Sainte Teresa de Calcutta, je vous propose, chère lectrice, cher lecteur, deux choses : premièrement, remercions Dieu pour l'immense don de la foi et deuxièmement, prions pour tous nos frères et sœurs, pour ceux qui veulent mais ne peuvent pas, pour ceux qui ne peuvent pas voir même s'ils voient devant eux, à Calcutta, en Palestine ou en Israël, afin que chaque jour de plus en plus de personnes puissent jouir pleinement du bonheur d'avoir reçu, gratuitement et sans le mériter, le don de la foi, le plus grand des dons.

L'auteurFernando Gutiérrez

Missionnaire laïque et fondatrice de la Mission des enfants de Marie.

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Initiatives

@Glorybiblebracelets Qu'est-ce que la Bible peut vous dire aujourd'hui ?

Avec beaucoup d'imagination, d'esprit d'entreprise et une bonne dose de foi, deux jeunes Asturiens se sont lancés, début 2025, GloryBibleBraceletsLes étiquettes NFC sur les bracelets et les porte-clés vous permettent d'accéder à différents versets de la Bible.

Maria José Atienza-5 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Un bracelet qui vous permet d'accéder à un verset biblique lorsque vous approchez votre téléphone portable de lui ? C'est l'idée germinale de GloryBibleBracelets

Le projet a été importé des États-Unis par Celia, l'une de ses créatrices : "J'ai vu qu'ils fabriquaient beaucoup de bracelets de ce type, avec des tags NFC qui vous redirigent vers le site web d'un magasin ou d'une marque, et aussi vers ce type de contenu religieux... J'ai pensé à faire une ligne de ce style avec des phrases de la Bible en espagnol et, avec un ami, nous avons lancé un projet. GloryBibleBracelets"

Pas seulement des bracelets

Depuis son lancement, plus d'un demi-millier de bracelets et d'accessoires ont été vendus au cours des derniers mois. Les acheteurs sont des adolescents, des groupes de jeunes des paroisses, etc. 

Bien qu'ils aient commencé par une série de bracelets, grâce à leur site web GloryBibleBracelets L'entreprise propose également des porte-clés, des peluches Jésus amusantes et des figurines Mini Jésus, qui ne mesurent que cinq centimètres. 

GloryBibleBracelets s'est fait connaître principalement par le biais de médias sociauxet aussi sur les réseaux sociaux ont reçu de nombreuses critiques ou commentaires irrespectueux que leurs créateurs prennent avec bonne humeur : "Nous savions que le projet serait moins bien accueilli en Espagne qu'aux États-Unis. La religion y est très respectée. Même si vous n'êtes pas croyant, les gens ne se moquent généralement pas de vous ; en Europe, et surtout en Espagne, ce n'est souvent pas le cas".

Verset du jour de @Glorybiblebracelets
Démonstration des bracelets @Glorybiblebracelets

Qu'est-ce qui fait la spécificité de cette initiative ? 

Les bracelets, les porte-clés et les peluches sont équipés d'un système d'étiquetage NFC, une technologie de communication sans fil à courte portée qui permet l'échange de données entre des appareils proches les uns des autres, généralement à quelques centimètres, comme c'est le cas pour les paiements mobiles. 

Dans ce cas, le tag envoie un lien au téléphone portable qui, lorsqu'il est ouvert, affiche un verset biblique sur une belle image. Une manière de "prendre la Parole de Dieu" avec soi et qui peut servir d'accompagnement ou d'inspiration. 

Pour les jeunes créateurs de GloryBibleBracelets "le but des bracelets est d'évangéliser, mais d'une manière plus moderne et plus amusante". 

"L'idée est que chacun puisse accéder à la Parole de Dieu quand il en a besoin ou envie. Il y a ceux qui se lèvent tous les jours et mettent leur bracelet pour voir un verset, ou qui le consultent quand ils passent un mauvais moment au travail....."Ils mettent l'accent sur... Une façon simple de commencer à prier à tout moment de la journée. 

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Évangélisation

Le bienheureux Pier Giorgio Frassati : comment "être un saint dans la normalité de la vie".

Sur une photo largement diffusée, le bienheureux Pier Giorgio Frassati semble faire une pause lors d'une randonnée en montagne et s'appuie sur sa canne en fumant la pipe. Sa posture est détendue et confiante. Pour beaucoup, Frassati est quelqu'un qu'ils pourraient imaginer parmi leurs amis, un futur saint qui leur ressemble d'une certaine manière. Le pape Léon XIV le canonisera, ainsi que Carlo Acutis, ce dimanche.

OSV / Omnes-4 septembre 2025-Temps de lecture : 6 minutes

- Maria Wiering (OSV News).

"Ce qui me frappe le plus chez Pier Giorgio Frassati, c'est son accessibilité", a déclaré Christine Wohar, directrice exécutive de FrassatiUSA. "Il nous montre comment nous pouvons être des saints dans la normalité de notre vie.

Le père Frassati était beau, viril, robuste, drôle et athlétique. Il était dévoué à l'Eucharistie et à Marie, et passait du temps en adoration et à prier le rosaire. Issu d'une famille aisée, il était également engagé dans la charité personnelle, ainsi que dans des causes sociales plus larges et dans l'activisme religieux.

Cependant, selon Wohar, elle avait aussi des défis auxquels il était facile de s'identifier. Le mariage de ses parents était au bord de la séparation légale, et il avait du mal à combiner ses études avec d'autres engagements. Il était tiraillé entre le fait de sortir avec une fille qui lui plaisait et l'incompréhension des membres de sa famille. 

Il sera canonisé dimanche, en même temps que Carlo Acutis. 

Le pape Léon XIV prévoit de canoniser le jeune Turinois, décédé en 1925, ainsi que son compatriote italien, le bienheureux Carlo Acutis, le 7 septembre. Cette date est un mois plus tard que la date initialement indiquée - mais non confirmée - de novembre 2024 par le défunt pape François, qui avait déclaré que Frassati serait canonisé pendant le Jubilé de la jeunesse, du 28 juillet au 3 août.

Mme Wohar avait prévu un pèlerinage de groupe pour cette célébration et, lorsque la date a été modifiée, il s'est avéré trop difficile de la reporter. Elle et d'autres personnes ont donc passé la fin du mois de juillet et le début du mois d'août à visiter des sites liés à Frassati en Italie avant de participer aux événements du Jubilé à Rome. Ils y ont vénéré les reliques de Frassati dans la basilique de Santa Maria sopra Minerva, où son corps avait été temporairement transféré de Turin pour les célébrations du Jubilé.

Sur ce cercueil était inscrite, de sa main, une phrase que beaucoup de ses fidèles ont érigée en devise personnelle, chargée de sens spirituel : "Verso l'alto" ("Vers les hauteurs"). Il a écrit cette phrase sur une autre photo de lui, prise lors de son ascension, accroché à une paroi rocheuse et regardant vers le sommet. Ce sera sa dernière ascension.

Le bienheureux italien Pier Giorgio Frassati excellait dans l'alpinisme. Mort à l'âge de 24 ans, il a été béatifié par saint Jean-Paul II en 1990. Ce dimanche 7, il sera canonisé par le pape Léon XIV en même temps que le bienheureux Carlo Acutis (photo d'archive CNS).

Catholique pieuse, militante passionnée pour les pauvres

Pier Giorgio Michelangelo Frassati est né le 6 avril 1901 à Turin. Il est le fils d'Adelaide Ametis, peintre, et d'Alfredo Frassati, journaliste et homme politique qui fut sénateur italien et ambassadeur en Allemagne. Enfant, Pier Giorgio s'implique dans des groupes catholiques et essaie de communier tous les jours. 

Fort d'une solide vie de prière ancrée dans la dévotion mariale et l'Eucharistie, il rejoint à l'âge de 17 ans la Société de Saint-Vincent-de-Paul. L'objectif était de s'occuper des pauvres et des soldats blessés qui rentraient chez eux après la Première Guerre mondiale. 

Il était connu pour donner son argent et ses biens aux pauvres, et il a même renoncé à ses vacances dans la maison d'été familiale, en disant : "Si tout le monde quitte Turin, qui s'occupera des pauvres ?

Doctrine sociale de l'Église

Son intérêt pour les personnes marginalisées et opprimées persistera tout au long de sa courte vie. Elle a influencé sa décision d'étudier l'ingénierie minière à l'université royale polytechnique de Turin, dans le but de s'occuper des mineurs. 

Bien qu'il soit intelligent, ses études sont affectées par le temps qu'il consacre à l'aide aux pauvres et à l'activisme politique. En 1919, il rejoint l'Action catholique, qui promeut la doctrine sociale de l'Église, notamment telle qu'elle est formulée dans l'encyclique "Rerum Novarum" promulguée en 1891 par le pape Léon XIII. 

Deux ans plus tard, il participe à l'organisation de la première conférence Pax Romana à Ravenne, qui vise à rassembler les étudiants des universités catholiques pour œuvrer en faveur de la paix dans le monde. En 1922, il rejoint les laïcs dominicains, également connus sous le nom de Tiers-Ordre de Saint Dominique, et choisit le nom de "Girolamo", en référence à l'ardent prédicateur dominicain du XVe siècle à Florence, Girolamo Savonarola.

Frassati, connu pour sa gaieté, sa révérence et ses chamailleries occasionnelles

Dans sa jeunesse, il était un grand amateur de plein air et aimait le ski et l'alpinisme, l'art et la musique, la poésie et le théâtre. Il réunissait régulièrement ses amis et était connu pour être un farceur, coupant les draps de ses amis et les réveillant avec des coups de trompette, ce qui lui valut le surnom de "Fracassi", comme "flop", un fauteur de troubles bruyant.

"Il savait comment s'amuser", a déclaré M. Wohar. "Il était une explosion de joie. Il était l'âme de la fête. Mais à l'église, il était respectueux et serein, "il parlait de tout avec le Seigneur", a-t-il ajouté. 

"Il donnait à la religion un aspect amusant et engageant", a déclaré M. Wohar. "On raconte qu'il faisait des paris et que, s'il gagnait, ses amis devaient aller à l'adoration ou à la messe, ou prier le rosaire, ou quelque chose de ce genre". "Il pensait que l'apostolat de la persuasion était la chose la plus belle et la plus nécessaire pour aider ses amis à trouver le chemin de Dieu.

Frassati a également été impliqué dans des bagarres à cause de ses convictions politiques basées sur la foi. Et plus d'une fois, il a été impliqué dans des affrontements avec des communistes, des fascistes et les forces de l'ordre lors de manifestations d'activistes.

Au milieu de ses études, de sa vie sociale et de son activisme politique, Frassati a continué à prendre au sérieux sa vie spirituelle, ses œuvres caritatives et ses efforts d'évangélisation, ne manquant jamais une occasion d'inviter ses amis à se joindre à lui pour la prière, la lecture de l'Écriture sainte ou la messe.

Conscient de son avenir éternel

Un aspect souvent négligé de Frassati était l'attention quotidienne qu'il portait à la mort, a déclaré M. Wohar. Il s'engageait à préparer chaque jour sa propre mort, affirmant qu'il avait "l'ambition" de rencontrer Dieu, même en tant que juge.

"Il était conscient de son avenir éternel, et cela a vraiment déterminé la façon dont il a vécu son présent", a-t-elle déclaré. "Il écrivait de belles lettres à ce sujet. Un jour, il a rendu visite à une personne qui venait de mourir à l'hôpital et a dit : "Voilà ce qui va m'arriver dans peu de temps", ce qui était presque prophétique.

Symptômes de la polio. Plénitude de la charité

À la fin du mois de juin 1925, Frassati commence à ressentir les symptômes de la polio, qu'il a probablement contractée en visitant les malades et les pauvres à Turin. Cependant, sa grand-mère étant également mourante à la maison, elle minimise sa maladie et se concentre sur elle, tout comme sa famille. Elle meurt le 3 juillet.

Alors que ses souffrances s'aggravaient, il pensait aussi à ses amis et aux pauvres. Il implorait sa sœur, Luciana, de livrer des médicaments et d'autres articles promis aux nécessiteux qu'il visitait régulièrement. Elle a raconté cela dans son livre "My Brother Pier Giorgio : His Last Days" (Mon frère Pier Giorgio : ses derniers jours). 

Pier Giorgio Frassati est mort le 4 juillet 1925, à l'âge de 24 ans, et ses funérailles ont été suivies par des centaines de pauvres de sa ville, révélant à beaucoup, en particulier à ses proches, la plénitude de sa charité. Il a d'abord été enterré dans la crypte familiale dans la ville voisine de Pollone, mais son corps a été transféré dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin après sa béatification en 1990.

Pier Giorgio Frassati était "immergé dans le mystère de Dieu et totalement dédié au service constant de son prochain : c'est ainsi que nous pouvons résumer sa vie terrestre", a déclaré saint Jean-Paul II (OSV News photo/Catholic Press Photo).

Frassati : un "homme des béatitudes".

Lors de la béatification de Frassati, saint Jean-Paul II l'a décrit comme un "homme des béatitudes".

"En lui, la foi et les événements quotidiens se fondent harmonieusement, de sorte que l'adhésion à l'Évangile se traduit par une attention affectueuse aux pauvres et aux nécessiteux, dans un crescendo continu jusqu'aux derniers jours de la maladie qui l'a conduit à la mort", a déclaré le Pape. 

"Son amour de la beauté et de l'art, sa passion pour le sport et la montagne, son attention aux problèmes de la société n'ont pas diminué sa relation constante avec l'Absolu", poursuit-il. "Totalement immergé dans le mystère de Dieu et totalement dédié au service constant du prochain : voilà comment nous pouvons résumer sa vie terrestre !

Un "Saint Frassati" pour notre temps

Bien que la cause de canonisation de Frassati ait été ouverte peu après sa mort, elle est restée au point mort pendant un certain temps. M. Wohar a déclaré qu'il pensait que sa canonisation cette année, un siècle après sa mort, faisait partie du plan de Dieu. 

"Le Seigneur, dans sa sagesse, savait que nous avions besoin d'un Pier Giorgio Frassati, d'un saint Frassati, pour une époque comme celle que nous vivons actuellement", a-t-il déclaré.

"S'il avait été canonisé, par exemple, dans les années 1940, nous ne l'aurions peut-être jamais eu sous les yeux", poursuit-il. "Il aurait peut-être été oublié comme l'un des très nombreux saints italiens. Le fait qu'il soit canonisé en cette année jubilaire de l'espoir, alors que nous avons besoin d'espoir dans notre culture, je pense qu'il représente une image d'espoir pour les jeunes adultes, pour tout le monde, mais surtout pour ce groupe d'âge.

Il a ajouté : "C'est le moment idéal pour Dieu".

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Maria Wiering est rédactrice en chef de OSV News.

Cette histoire a été publiée à l'origine dans OSV News en anglais, et est disponible pour consultation. ici.

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L'auteurOSV / Omnes

Monde

Les catholiques et la société civile unissent leurs forces lors de la Marche pour la vie en Lituanie

Le 4 octobre, Vilnius accueillera la plus grande marche pour la vie jamais organisée en Lituanie depuis plus de trente ans, et les organisateurs attendent des participants de toute la région balte. Cette manifestation se déroulera juste avant que le Parlement lituanien ne débatte d'une loi importante sur la santé génésique.

Bryan Lawrence Gonsalves-4 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

La Marche pour la vie aura lieu alors que le Parlement continue de délibérer sur un projet de loi relatif à la santé reproductive qui élargirait l'accès à l'avortement et son financement public. La mesure a été adoptée de justesse en première lecture en mai 2025 et fera ensuite l'objet d'auditions et de débats en commission avant un vote final.

La Lituanie est l'un des rares pays de l'UE où l'avortement est légal, mais largement non réglementé ; sous l'occupation et le régime soviétiques, la procédure était strictement contrôlée par l'État. Après l'indépendance, le pays a continué à s'appuyer sur les réglementations de l'ère soviétique en matière d'avortement. La proposition de loi sur la santé reproductive officialiserait et étendrait l'accès à l'avortement, en transformant un décret ministériel en une législation à part entière.

La proposition

Simonas Streikus, principal organisateur de l'événement Les droits d'auteur et les droits voisins (Marche pour la vie) à Vilnius, a indiqué que l'événement visait à souligner l'importance durable de la vie humaine. "Il y a des valeurs qui ne changent jamais. La première d'entre elles est la vie humaine, fondement de notre humanité. Pour rester vraiment humains, nous devons honorer la vie avec respect, amour, responsabilité et protection. C'est pourquoi nous marchons, pour que la société voie et se souvienne de cette vérité", a-t-il déclaré. 

La marche pour la vie partira de la bibliothèque nationale Martynas Mažvydas à 13 heures, empruntera l'avenue Gedimino et s'achèvera sur la place de la cathédrale de Vilnius avec des discours, de la musique et des activités familiales. Les organisateurs expliquent que la fin de la manifestation à cet endroit est intentionnelle, compte tenu de son importance en tant que centre civique et spirituel de la capitale. Ils espèrent ainsi relier la défense de la vie à l'identité historique plus large de la Lituanie, au carrefour où la foi, la politique et la culture ont longtemps convergé.

Ramūnas Aušrotas, défenseur de la Marche pour la vie de Vilnius et professeur de bioéthique à l'université lituanienne des sciences de la santé, a déclaré : "La bioéthique contemporaine présente une incohérence troublante, car lorsqu'un enfant à naître est désiré, toutes les ressources médicales sont mobilisées pour sauvegarder sa vie. Lorsque l'enfant n'est pas désiré, les règles changent soudain et l'interruption de grossesse est autorisée. Certains appellent cela un compromis social ; en réalité, cela reflète une incohérence éthique. La vie humaine ne peut être à la fois valorisée et niée".

La nouvelle loi

La loi proposée autoriserait l'avortement sur demande jusqu'à 12 semaines de grossesse, et jusqu'à 22 semaines en cas de viol, d'inceste ou de nécessité médicale. Elle élargirait également l'accès en rendant les avortements chirurgicaux et médicaux largement disponibles, y compris par le biais de consultations de télésanté, tout en exigeant que les procédures soient entièrement financées par les contribuables, faisant de l'avortement un service garanti par l'État.

"J'ai vu le miracle de la vie à son commencement et la dignité de sa fin naturelle", a déclaré Richard Cervin, médecin de famille ayant plus de 30 ans d'expérience en Lituanie. "Si nous ne pouvons pas défendre les personnes sans défense, qui devrions-nous défendre ? La protection de la vie des enfants à naître n'est pas une question politique ou idéologique, mais simplement une question très humaine. 

Somme des forces

La prochaine Marche pour la vie est organisée par une coalition de groupes de la société civile et d'organisations catholiques laïques, ce qui témoigne d'un large soutien. Bien qu'en partie ancrée dans la participation catholique, la marche elle-même est laïque par nature et ouverte aux participants de toutes les religions ou sans religion.

Les organisateurs s'attendent à ce que des familles, des étudiants, des professionnels de la santé et de jeunes activistes sociaux participent à l'événement, soulignant ainsi son large attrait. "Le caractère sacré de la vie transcende les frontières religieuses. Il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour savoir qu'il est mal de tuer une personne vulnérable", a déclaré Diana Karvelienė, directrice de la communication de l'événement. Elle a souligné que l'initiative était en fin de compte une initiative d'espoir, exprimant la solidarité avec les mères, dont la force passe souvent inaperçue, et avec les pères, dont le soutien est vital à la fois pour les mères et les enfants.

À l'approche de la marche du 4 octobre, celle-ci est perçue non seulement comme une marche publique pacifique contre la législation en cours, mais aussi comme une affirmation du sens moral de la Lituanie. Pour les participants, le débat sur les droits génésiques n'est pas seulement une question de politique, mais une question d'identité nationale qui soulève la question du type de société que la Lituanie choisit de construire pour les générations futures. 

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle participerait à la marche, Lukrecija Kozlovskytė, artiste et ancienne membre du conseil d'administration d'Ateitininkai, une organisation de jeunesse catholique lituanienne, a répondu : "Je ne peux pas rester les bras croisés alors que des vies innocentes sont enlevées. Pour moi, ce serait comme regarder un meurtre dans la rue et ne rien faire.

Quelle que soit l'issue du vote au Parlement lituanien, la Marche pour la vie de Vilnius devrait marquer un tournant dans le débat public sur la dignité humaine, le rôle de l'État dans sa protection et la détermination des citoyens à défendre leurs convictions. Pour les participants, cette manifestation est un acte de solidarité en faveur des enfants à naître, tout en encourageant les mères et les pères dans leur tâche sacrée d'élever une famille. Enfin, ils espèrent que leur présence témoignera d'une seule vérité fondamentale : la vie, dans toute sa fragilité, mérite toujours d'être défendue.

L'auteurBryan Lawrence Gonsalves

Fondateur du "Catholicism Coffee".

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Évangélisation

Saint Moïse, libérateur du peuple hébreu et transmetteur du Décalogue

Le 4 septembre, l'Église célèbre saint Moïse, prophète et libérateur du peuple hébreu de l'esclavage en Égypte jusqu'à la Terre promise, selon la Bible. Il a reçu de Dieu les dix commandements (le Décalogue) sur le mont Sinaï et est une figure centrale du judaïsme, du christianisme et de l'islam.

Francisco Otamendi-4 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Moïse est connu pour avoir conduit le peuple hébreu de l'esclavage en Égypte jusqu'à la Terre promise, pour avoir reçu les dix commandements de Dieu sur le mont Sinaï et pour avoir été le législateur de son peuple, comme le raconte la Bible. Il est considéré comme un grand prophète.

Il a conduit son peuple à travers le désert pendant quarante ans pour atteindre Canaan, la terre promise de Dieu. Moïse a reçu le Décalogue directement de Dieu sur le mont Sinaï (Exode 20). Lorsque le Fils de Dieu s'est incarné, à la question de savoir quel est le plus grand commandement de la loi, Jésus a répondu : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit", et "tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Saint Moïse est le législateur qui a dicté les règles et les préceptes de la vie des Israélites, sur la base de l'Alliance avec Dieu. Jésus le cite à de nombreuses reprises dans les Évangiles. Lors de la Transfiguration, le Seigneur apparaît glorieusement aux apôtres avec les prophètes Moïse et Élie, qui conversent avec lui.

"Je suis qui je suis

Dans le journées des saints du vatican vous pouvez lire un résumé détaillé de la vie de Moïse, rassemblé dans les cinq livres de la Bible. Pentateuque de la Bible. De nombreux faits bibliques peuvent être cités à partir de la vie de Moïsedont certains ont été filmés. 

Né en Égypte et déposé dans le Nil pour éviter sa mort, il est retiré des eaux par la fille de Pharaon, qui l'adopte comme son fils. Plus tard, le Seigneur lui est apparu dans un buisson ardent et lui a dit : "Je suis qui je suis" (Exode 3).

Dieu dit à Moïse : "Va trouver Pharaon, roi d'Égypte, et dis-lui de laisser les enfants d'Israël sortir de son pays. Mais Moïse s'excuse : "Si les enfants d'Israël ne m'écoutent pas, comment Pharaon m'écoutera-t-il, car je suis lent à la parole ? Dieu l'envoie donc avec son frère Aaron demander la liberté du peuple hébreu.

Aux portes de la Terre Promise

Après les plaies d'Égypte, Moïse a conduit le peuple d'Israël à travers la mer Rouge et le désert. Il est mort sur le mont Nébo, dans le pays de Moab, aux portes de la Terre promise. 

Les points 2052 à 2082 de la Catéchisme de l'Église catholique expliquer les dix commandements, le Décalogue, du point de vue de l'Ecriture Sainte et de la Tradition de l'Eglise. 

L'auteurFrancisco Otamendi

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Sur la tentative délirante de faire de Cervantès un homosexuel

Le nouveau film d'Alejandro Amenábar a relancé le vieux débat éculé sur la question de savoir si Miguel de Cervantes aurait pu être homosexuel.

4 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

J'ai passé 25 ans à étudier Cervantès, dont 8 ans exclusivement. J'ai soutenu et publié une thèse de doctorat sur l'œuvre de Cervantès. Quixote. J'ai lu des dizaines de livres et d'articles sur l'auteur et son œuvre. J'ai publié une monographie sur l'amour dans la Quixoteune édition de Les curieux impertinents, y J'ai publié six chapitres de livres, dix-sept articles et un prologue sur des aspects de Cervantès, et j'ai présenté quatorze articles ou communications lors de conférences. Enfin, j'ai également donné des séminaires et des conférences sur le manchot de Lépante et j'ai même dirigé des visites guidées. 

Après ces années d'étude, la proposition de l'homosexualité de Cervantès me semble étrange et imposture. Notre auteur avait une fille naturelle, était marié et accordait une attention particulière aux femmes : son œuvre est pleine de personnages féminins forts. Je ne me sers pas de cela pour prouver qu'il n'était pas homosexuel, mais j'affirme qu'il n'est ni prouvé ni démontré qu'il l'était.

Il est clair que depuis le début de ce troisième millénaire, une obsession particulière pour l'homosexualité est apparue. Mais cela n'a pas de sens de relire le passé à partir des préjugés du présent. Je me souviens d'un magnifique cours de doctorat dirigé par un sage professeur à l'université de Grenade. Il portait sur la mystique de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix. Un étudiant a soulevé la question de l'éventuelle homosexualité de l'apôtre saint Jean, le favori de Jésus. Le professeur a expliqué que toute relation d'amitié n'avait pas à être sexualisée, que notre prisme actuel souffrait d'une certaine distorsion par rapport à ces questions.

Je n'ai aucun intérêt particulier à nier l'homosexualité de Cervantès, mais il est surprenant de constater la tendance à transformer tout le monde en homosexuel. Il semble qu'un tel prototype doive évincer le héros, l'athlète, le sage, l'orateur, le martyr, le saint, le chevalier, la donna angelicata, le courtisan et le discret. Car ces modèles anthropologiques que je viens de citer le sont par leurs actions, et non par leur orientation sexuelle. Le mérite de l'être humain réside, comme le défendait justement Cervantès, dans la vertu et non dans le sang (et j'ajoute, non dans le sexe).

Cervantès a été retenu en captivité à Alger pendant cinq ans. À plusieurs reprises, il tente de s'évader sans succès, sans jamais se ridiculiser : il reconnaît les faits. Paradoxalement, il n'a pas reçu le châtiment que ses évasions méritaient. Et certains pensent que l'une des raisons de l'indulgence à son égard pourrait résider dans son homosexualité. C'est une hypothèse. Cervantès portait sur lui des lettres, dont l'une de Don Juan d'Autriche, qui le décrivaient comme un vaillant soldat, ce qui a permis de demander une rançon plus élevée pour lui et, vraisemblablement, de le traiter avec une plus grande tolérance, ainsi que sa forte personnalité qui en faisait un personnage unique. Quoi qu'il en soit, une hypothèse n'est pas une preuve. C'est une attitude très contemporaine du sujet critique que de neutraliser ou de tuer l'objet. Mais il est plus juste que le sujet respecte l'objet, qu'il s'agisse de textes ou de personnes.

Cependant, nous possédons ses écrits. Nous possédons ses écrits. Comme je l'ai dit, j'ai publié une étude sur l'amour dans la Quixote. La conception de l'amour qui se dégage du grand roman de Cervantès est merveilleusement humaniste, une synthèse de la pensée judéo-chrétienne et gréco-latine ; la pierre angulaire sur laquelle repose cette cartographie de l'amour sont les vertus de prudence, de justice, de force d'âme et de tempérance. L'amour n'apparaît pas seulement comme un simple sentiment ("l'amour chez les jeunes gens, pour la plupart, n'est pas un sentiment, mais un appétit", lit-on au chapitre 24 de la première partie de la Quixote), mais une connaissance, une volonté, un abandon dans la liberté.

En bon homme du siècle d'or, Cervantès est captivé par la beauté, en particulier la beauté féminine, une extase qui trouve ses racines dans la poésie lyrique des troubadours, des stylnovistes et des pertarchistes. L'épicentre quixotique est plutôt l'amitié entre Don Quichotte et Sancho : un amour d'amitié qui ne doit pas être confondu avec l'amour érotique, ni avec l'amour de nécessité. Les Banquet L'histoire de Platon De amicitia de Cicéron ou Les quatre amours de C. S. Lewis, parmi beaucoup d'autres œuvres, peut illustrer la merveilleuse et polyphonique mosaïque de l'amour dans la tradition européenne. 

L'obsession monotone du sexe est une "contribution" contemporaine. Mais la lecture de Cervantès ou d'autres classiques pourrait nous libérer de ce corset déjà si fatigant. 

Évangile

La croix de la persévérance. 23e dimanche du temps ordinaire (C)

Joseph Evans commente les lectures du 23e dimanche du temps ordinaire (C) pour le 7 septembre 2025.

Joseph Evans-4 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus est difficile à comprendre. Il commence par parler de la nécessité de porter la croix. Nous n'aimons peut-être pas cela, mais nous comprenons ce qu'il dit. Nous devons accepter des choses difficiles dans la vie pour être ses disciples : une vie douce et facile ne nous mènera pas au paradis. Notre Seigneur dit ensuite des choses difficiles, que chacun d'entre nous doit "postpone". a "Son père et sa mère, sa femme et ses enfants, ses frères et sœurs, et lui-même.Le fait qu'elle les place radicalement au second plan par rapport à Dieu.

Mais la deuxième partie de l'Évangile devient confuse. Après nous avoir dit que nous devons porter notre croix, Jésus semble passer à quelque chose qui n'a rien à voir. Il nous raconte la parabole d'un homme qui a commencé à construire une tour et n'a pas pu l'achever, ce qui lui a valu des moqueries. Il parle ensuite d'un roi qui part en guerre contre un autre roi et qui doit s'assurer qu'il a suffisamment d'hommes pour affronter son adversaire. S'il se rend compte qu'il n'en a pas, il envoie des émissaires pour demander la paix. Jésus termine en disant que nous ne pouvons pas être ses disciples si nous ne renonçons pas à tous nos biens. Mais qu'est-ce que le fait de ne pas pouvoir terminer une tour ou de se rendre compte que notre armée est plus faible que celle de l'ennemi a à voir avec le fait de porter notre croix ?

La réponse réside peut-être dans la prise de conscience que l'un des plus grands obstacles auxquels nous sommes confrontés est simplement la nécessité de persévérer dans ce que nous avons commencé. Nous pouvons nous lancer dans des activités ou des engagements de vie avec enthousiasme, mais lorsque les choses se corsent, nous commençons à douter et à envisager d'abandonner, ce que nous faisons parfois. Les gens abandonnent toutes sortes de projets pour cette raison. Ou bien les mariages se brisent. Ou bien on n'est pas fidèle à sa vocation. Lorsque l'enthousiasme s'épuise, lorsque l'étincelle s'éteint, ils abandonnent. Beaucoup sont doués pour commencer, mais moins nombreux sont ceux qui ont ce qu'il faut pour mener à bien ce qu'ils ont commencé. Saint Paul montre cette persévérance héroïque dans la deuxième lecture d'aujourd'hui, en acceptant son emprisonnement pour le Christ et en acceptant même de renoncer à l'une des rares consolations qu'il avait, la présence d'Onésime.

Toute entreprise digne de ce nom traverse des périodes difficiles et nous devons persévérer. Nous devons continuer à construire même si c'est difficile et ne pas essayer de reprendre ce que nous avons abandonné. Et si je ne pense vraiment pas pouvoir persévérer, peut-être ne devrais-je pas commencer, jusqu'à ce que je sois prêt à le faire. Comme ce roi qui demande la paix. Mais ce qu'il devrait faire alors, c'est prendre les mesures nécessaires pour construire son armée.

Parfois, la prudence exige que nous ne commencions pas quelque chose parce que nous nous rendons compte que nous sommes trop faibles pour le faire. Mais nous demandons alors à Dieu la force qui nous manque et nous nous efforçons de surmonter la faiblesse ou les mauvaises habitudes qui nous retiennent.

Vatican

La douleur soudaine du pape Léon, qui voit en Jésus un "mendiant de l'amour".

Lors de l'audience de mercredi, le pape Léon XIV a souligné que la soif de Jésus sur la croix est celle d'un "mendiant de l'amour". L'homme ne se réalise pas dans le pouvoir, mais dans l'ouverture confiante aux autres, même lorsqu'ils sont hostiles et ennemis, a-t-il déclaré. À la fin, il a exprimé sa douleur face à la tragédie du Darfour (Soudan) et a prié pour les écoliers et les jeunes.

Francisco Otamendi-3 septembre 2025-Temps de lecture : 3 minutes

Après avoir salué les milliers de personnes présentes sur la place Saint-Pierre dans la papamobile et béni de nombreux bébés, le pape Léon a montré en la Cour de justice sa peine et ses prières pour les victimes de la catastrophe naturelle au Soudan. 

Il a également rappelé au Pape Saint Grégoire le Grandle mémorial liturgique d'aujourd'hui, aux prochains saints Pier Giorgio Frassati y Carlo Acutisqui sera canonisé dimanche. S'adressant plus particulièrement aux pèlerins de langue polonaise, il a demandé que "le mois de septembre soit un mois de prière pour les enfants et les jeunes qui retournent à l'école et pour ceux qui participent à leur éducation". 

Prions pour eux, a-t-il dit, "par l'intercession des bienheureux, bientôt saints, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, pour le don d'une foi profonde sur leur chemin de maturité. Je vous bénis de tout cœur.

Tragédie du Darfour

Le pape Léon XIV a prié pour les morts après que des pluies torrentielles aient provoqué un glissement de terrain dans une région reculée du Soudan. Il a également prié pour tous ceux qui participent aux opérations de recherche et de sauvetage en cours.

"Sa Sainteté le Pape Léon XIV a été profondément attristé d'apprendre la nouvelle de l'assassinat d'un membre de la famille. la dévastation Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a adressé un télégramme à Mgr Yunan Tombe Trille Kuku Andali, évêque d'El Obeid, pour l'informer des conséquences de l'éboulement survenu dans le village de Tarasin, dans la région centrale du Darfour, au Soudan, et pour assurer de sa proximité spirituelle tous ceux qui ont été touchés par cette catastrophe.

Le pape Léon a lancé aujourd'hui un appel "aux responsables et à la communauté internationale pour qu'ils garantissent des couloirs humanitaires et une réponse coordonnée" afin de mettre un terme à la catastrophe humanitaire.

Au moins un millier de morts

Le 1er septembre en fin de journée, le Mouvement de libération du Soudan (Sudan Liberation Movement-Army), un groupe rebelle qui contrôle la région, a déclaré hier que le village entier de Tarasin avait été enseveli par le glissement de terrain du 31 août et que jusqu'à 1 000 personnes étaient mortes, selon l'OSV. Le groupe a déclaré qu'une seule personne avait survécu, selon l'Associated Press.

La BBC a ensuite cité le coordinateur humanitaire adjoint des Nations unies pour le Soudan, qui a déclaré qu'au moins 370 personnes avaient péri dans le glissement de terrain survenu dans le village, situé dans les montagnes reculées de Marrah, dans l'ouest du Soudan.

Antoine Gérard, fonctionnaire de l'ONU, a déclaré à la BBC qu'en raison de l'éloignement et du caractère accidenté de la région, il était difficile de connaître l'étendue des dégâts ou le nombre exact de victimes.

Crucifixion. "J'ai soif". 

Dans sa catéchèse, le Pape a repris le cycle de l'année jubilaire "Jésus-Christ notre espérance" et a centré sa méditation sur le thème "La crucifixion. J'ai soif' (Jn 19, 28)".

La soif du crucifié n'est pas seulement une question physiologique, c'est l'expression profonde d'un désir : "Jésus a soif d'amour, de relation et de communion", a-t-il souligné. "Il n'a pas honte d'avoir assumé notre fragile humanité. Celui qui a tout donné n'hésite pas à se montrer dans le besoin". 

Deux réflexions sur le pouvoir

Plus loin, il a fait référence au pouvoir à au moins deux reprises. 

D'une part, il a réfléchi au geste de Jésus. "Ce geste est un signe éloquent que l'homme n'est pas comblé par la force du pouvoir, qu'il ne se suffit pas à lui-même pour se sauver, mais qu'il a besoin des autres, qu'il doit apprendre à s'ouvrir aux autres dans la confiance. Pour que notre amour soit authentique, nous devons non seulement le donner, mais aussi le recevoir. Jésus nous apprend à donner, mais aussi à recevoir l'amour".

Il a également ajouté : "C'est le paradoxe chrétien : Dieu ne sauve pas en faisant, mais en se laissant faire. Non pas en vainquant le mal par la force, mais en acceptant jusqu'au bout la faiblesse de l'amour". 

"Sur la croix, Jésus nous enseigne que l'homme ne se réalise pas dans le pouvoir, mais dans l'ouverture confiante aux autres, même lorsqu'ils sont hostiles et ennemis. Le salut ne réside pas dans l'autonomie, mais dans la reconnaissance humble de son propre besoin et dans la capacité de l'exprimer librement".

Pèlerins de nombreux pays 

Dans son discours aux pèlerins francophones, il a salué en particulier ceux "du Sénégal, accompagnés de leur évêque, Mgr Paul Abel Mbamba, et ceux du Luxembourg et de France".

Le Pape a porté une attention particulière à la liste des pèlerins et des visiteurs des pays anglophones, en tout ou en partie, qui ont participé à l'audience d'aujourd'hui. En particulier, les groupes provenant "d'Angleterre, d'Écosse, d'Irlande, d'Irlande du Nord, d'Autriche, du Danemark, de Malte, des Pays-Bas, de Suisse, du Cameroun, d'Australie, de Hong Kong, d'Indonésie, du Japon, des Philippines, du Vietnam et des États-Unis d'Amérique".

Il a rappelé aux hispanophones "Saint Grégoire le Grand". Demandons au Seigneur qu'au cours de notre pèlerinage dans ce monde, par l'intercession de ce saint pape, nous puissions reconnaître avec humilité notre besoin de l'amour de Dieu et de celui de nos frères et sœurs".

"N'oublions pas que seul Lui, l'Infini, peut étancher notre soif d'infini", a-t-il rappelé aux germanophones. Et comme d'habitude, il y avait aussi des mots pour les Chinois, les Portugais, les Arabes, les Polonais et, bien sûr, les Italiens.

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangélisation

Saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Église, et apôtre de l'Angleterre

La liturgie célèbre le 3 septembre saint Grégoire le Grand, pape, l'un des quatre grands Pères latins, avec saint Augustin, saint Ambroise et saint Jérôme. Il a promu le chant liturgique (chant grégorien), la réforme de la messe, la gestion des biens de l'Église et l'évangélisation de l'Angleterre. 

Francisco Otamendi-3 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Issu d'une famille chrétienne, saint Grégoire est né à Rome vers 540. Jeune homme, il devient préfet de la ville. Plus tard, il distribue son patrimoine à des monastères et devient moine à l'abbaye bénédictine de Saint-André, dont il devient ensuite abbé. Le pape Pélage II le nomma légat papal à Constantinople, mais le pontife mourut de la peste. Et en l'an 590 Saint Grégoire le Grand le futur apôtre de l'Angleterre est élu pape.

Durant son pontificat, il s'est distingué par son zèle pour la liturgie et l'élaboration du Sacramentaire qui constitue le noyau fondamental du Missel romain. Il a également promu le chant liturgique qui porte son nom (grégorien) et son élan évangélisateur.

En 597, saint Grégoire a envoyé à Saint Augustin de Canterbury et un groupe de quarante moines pour évangéliser les Anglo-Saxons en Angleterre. Cette mission a apporté la foi chrétienne au roi Ethelbert, qui avait épousé Bertha, une princesse chrétienne de la famille royale franque, ainsi qu'à des milliers de Saxons, et a jeté les bases de la propagation du christianisme en Europe. Saint Grégoire le Grand est mort le 12 mars 604.

Martyrs au Japon, en Corée et en France

La liturgie accueille également aujourd'hui le béni Bartolomé Gutiérrez et ses compagnons martyrisés au Japon. Trois d'entre eux étaient augustins, un jésuite et deux franciscains. Ils furent saisis dans les persécutions contre les chrétiens, et on voulut les faire apostasier, mais ils restèrent inébranlables dans la confession du Christ. Après avoir été torturés, ils ont été brûlés en 1632 à Nagasaki. 

Les saints John Pak Hu-jae et cinq femmes étaient des laïcs qui ont également souffert pour leur fermeté dans la foi et ont été décapités à Séoul, en Corée, le 3 septembre 1839. 

La liturgie d'aujourd'hui célèbre également 72 autres bienheureux martyrs français, pour la plupart des prêtres, du diocèse de Paris ou d'autres diocèses ou instituts religieux. Ils ont été tués le 3 septembre 1792, un jour plus tardau séminaire lazariste de Saint-Fermin à Paris. 

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangélisation

Histoire de l'icône de Notre-Dame de Czestochowa : guerres et cicatrices

La célèbre image de Notre-Dame de Czestochowa, connue sous le nom de "Vierge noire", est le protagoniste d'une histoire dramatique liée à l'histoire et à la foi polonaises. Alors que les légendes font remonter l'image à saint Luc et au tableau de la Sainte Famille, les historiens de l'art la datent entre le 6e et le 14e siècle. Ce qui est certain, c'est son rôle durable de protectrice spirituelle de la Pologne.  

OSV / Omnes-3 septembre 2025-Temps de lecture : 5 minutes

- Czestochowa, Pologne (OSV News). 

Alors que la célèbre image de Notre-Dame de Częstochowa est connue dans le monde entier, son histoire est jalonnée d'événements dramatiques qui méritent d'être soulignés. 

Des légendes sur l'origine du bois sur lequel la "Vierge noire" a été écrite - les icônes sont "écrites" et non peintes - à la raison pour laquelle l'image est marquée. L'icône reflète le destin historique de la Pologne et constitue un refuge spirituel pour les catholiques du monde entier.

Origine de l'icône de la Vierge 

La date de création de l'icône est incertaine, et les historiens de l'art pensent qu'il s'agit d'une icône byzantine du 6e ou 9e siècle ou du 12e au 15e siècle. On sait qu'elle a été apportée au monastère de Jasna Góra au XIVe siècle.

Cependant, la légende l'attribue à saint Luc, qui aurait écrit l'icône sur la table où dînait la Sainte Famille. "La légende veut que l'icône de Jasna Góra ait été créée sur une table dans la maison de la Sainte Famille", a déclaré à OSV News le père Michal Legan, un prêtre paulinien de Jasna Góra.

"Aujourd'hui, nous savons que ce n'est pas vrai. Mais nous pouvons facilement imaginer que cette icône a un impact sur la vie des familles polonaises et des familles du monde entier. En effet, elle est accrochée dans pratiquement tous les foyers polonais, là où les familles se réunissent et prient", a déclaré le père Legan, qui dirige la salle de presse catholique de la télévision polonaise.

Caché pendant l'occupation de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale

En fait, c'est une immense table de bibliothèque qui a permis à Notre-Dame d'échapper aux horreurs de l'occupation de la Pologne par l'Allemagne nazie.

Le déclenchement de la guerre a constitué une grave menace pour Jasna Góra. Les nazis allemands ont compris la profonde signification religieuse et culturelle de l'icône de Notre-Dame de Częstochowa. Il y avait un réel danger que la peinture soit saisie, détruite ou vendue à des collectionneurs privés.

Face à cette menace, les moines pauliniens ont pris une mesure audacieuse. Ils ont caché l'icône dans un compartiment spécialement aménagé sur l'une des tables de la bibliothèque de Jasna Góra. Sa taille monumentale et son apparence sans prétention ont permis à ce trésor inestimable de passer inaperçu.

L'ancienne bibliothèque du sanctuaire marial de Jasna Góra à Czestochowa, en Pologne, abrite deux tables uniques fabriquées à la main dans les années 1730. Pendant la Seconde Guerre mondiale, par crainte des nazis, l'icône a été cachée dans l'une des tables (Photo OSV News/courtesy of the Jasna Góra shrine).

Dans la vieille bibliothèque, deux chefs-d'œuvre 

La vieille bibliothèque de Jasna Góra abrite deux tables uniques fabriquées dans les années 1730 par le frère Grzegorz Woźniakowicz. Ce sont des chefs-d'œuvre de sculpture sur bois et de marqueterie, richement décorés de scènes de saints et fabriqués dans une variété de bois avec un savoir-faire de niveau baroque.

Leur conception n'était pas seulement décorative, mais aussi pratique. Les tables ont été construites comme des unités individuelles inamovibles, si lourdes et monumentales qu'il était physiquement impossible de les retirer de la bibliothèque. Cette caractéristique s'est avérée cruciale pour la protection de l'icône de la Vierge noire pendant la guerre.

À un moment donné, les occupants nazis de la Pologne ont envisagé de transporter les tableaux à Dresde, en Allemagne, en tant qu'œuvres d'art de grande valeur. Lorsque la menace s'est intensifiée, l'icône a été déplacée à nouveau, cette fois-ci murée dans une cellule du monastère. Elle a survécu aux années les plus sombres de la guerre, bien que les déplacements ultérieurs aient causé des dommages qui ont nécessité une restauration par la suite.

Une "arche symbolique", telle qu'une relique, un blason, etc.

Bien que l'icône n'ait pas passé toute la guerre à l'intérieur de la table, son rôle reste significatif. Elle a été la première cachette, une "arche" symbolique destinée à protéger le trésor spirituel de la nation. Aujourd'hui, la table est traitée comme une relique historique. Presque aussi précieuse que les livres rares et les manuscrits qui l'entourent dans la bibliothèque.

"Le fait que l'icône, qui, selon la légende, a été peinte sur la table de la Sainte Famille, ait été cachée aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, constitue un beau symbole. Précisément sur l'une des plus belles tables que l'on puisse trouver en Pologne et en Europe", a déclaré le père Legan.

Un prêtre paulinien qui a montré la table à OSV News l'a décrite comme "non seulement un meuble", mais plutôt comme "un bouclier, un refuge et une protection". Et il a noté que "sans la décision des frères" de la cacher, "qui sait ce qu'il serait advenu du tableau ?

Cicatrices du 15e siècle

Cependant, l'image n'a pas été épargnée par les dommages au cours des siècles. Des cicatrices datant du XVe siècle font de la "Vierge noire" l'une des images mariales les plus célèbres au monde. 

En 1430, des voleurs attaquèrent le monastère à Pâques, coupant et brisant l'image de la chapelle Notre-Dame. Le roi Władysław Jagiełłło ordonna sa restauration. Des peintres ont réassemblé et repeint le panneau, bien que les méthodes de conservation aient été médiocres. Les cicatrices sont encore visibles, soit parce que les tentatives de les recouvrir ont échoué, soit, comme le veut la tradition, parce qu'elles ont été délibérément laissées en souvenir de l'attaque. 

C'est aussi l'apparence de la Vierge qui la rend unique, a expliqué le père Legan à OSV News. "Selon saint Jean Chrysostome, une icône n'est pas faite pour être regardée et admirée, mais plutôt pour que la personne représentée dans l'icône vous regarde", a-t-il dit. "Il s'agit du regard de Dieu, qui est plein de bonté et ne juge pas, et du regard de la Sainte Mère, qui nous permet également de découvrir notre dignité.

Des évêques prient devant la statue de Notre-Dame de Czestochowa au sanctuaire marial de Jasna Góra, le 2 mai 2025 (Photo OSV News/courtesy of the Polish Bishops' Conference).

Reine de Pologne, vénérée par les fidèles dans de nombreux pays

Bien que Notre-Dame de Częstochowa soit avant tout la "reine de Pologne", son importance dépasse les frontières de la Pologne. L'icône est vénérée depuis des siècles par des fidèles d'autres nations. Rien qu'en 2024, plus de 4 millions de pèlerins ont visité le sanctuaire de Jasna Góra, lieu de refuge spirituel bien-aimé de nombreux saints polonais, dont saint Jean-Paul II. 

Un sanctuaire spécial à Doylestown, en Pennsylvanie, surnommé "Częstochowa américaine", est géré par les Pères pauliniens depuis les années 1950. Il est devenu un lieu de pèlerinage pour les communautés de la diaspora polonaise et d'autres personnes en quête de conseils spirituels, à l'image de Jasna Góra de l'autre côté de l'Atlantique.

L'auteurOSV / Omnes

Espagne

L'Université de Navarre lance un cours en ligne sur la Bible et l'archéologie

Le programme s'adresse à toute personne désireuse d'en savoir plus sur la Bible et la culture du Moyen-Orient.

Rédaction Omnes-2 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Comment était la Terre Sainte à l'époque de Jésus ? Comment les vestiges archéologiques s'articulent-ils avec les récits bibliques ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répondra le nouveau cours promu par la faculté de théologie de l'université de Navarre, qui vise à rapprocher les participants des origines du christianisme par le biais de l'histoire, de la géographie et de l'archéologie.

Le site programme est proposé en collaboration avec la Fondation Cretio (États-Unis) et le Saxum Visitor Center (Israël). Il sera enseigné entièrement en ligne, en espagnol ou en anglais, à partir du 29 septembre. D'une durée de dix semaines et d'une charge d'enseignement de 2 ECTS, il permettra à chaque étudiant de progresser à son rythme et avec une totale flexibilité.

Pourquoi apprendre l'archéologie ?

Diego Pérez Gondar, professeur à la faculté de théologie et directeur académique du cours, souligne l'importance de cette formation : "Si l'on ne sait pas qui l'on est et d'où l'on vient, on est condamné à répéter sans cesse les mêmes erreurs. Ne serait-ce que pour comprendre les problèmes du monde actuel, je pense qu'il est indispensable d'avoir une connaissance minimale des origines de la civilisation et des apports du monothéisme judéo-chrétien, de la pensée grecque et du droit romain"..

Le cours soulignera également le rôle de l'archéologie biblique en tant que clé de lecture des textes anciens. Selon Pérez Gondar, "La foi n'est pas un pur fidéisme ou fondamentalisme ; la foi a besoin d'une logique. Une grande partie de cette histoire a laissé des vestiges qui sont étudiés par l'archéologie et qui nous aident à comprendre comment lire les textes qui sont nés dans ce contexte ancien".. Il ajoute que ces questions intéressent aussi bien les croyants que les non-croyants, car "Ce dont les êtres humains ont vraiment besoin, c'est de résoudre la question du sens de l'existence..

Conçu comme un "Pèlerinage académique En Terre Sainte, le cours couvrira sa géographie, son histoire et les principaux textes bibliques, avec un accent particulier sur le Nouveau Testament. "Nous aimerions que ce cours soit le premier d'une série de cours similaires, car il y a beaucoup de matériel à transmettre".Le directeur académique souligne.

Livres

Une nouvelle édition de Chemin pour le lecteur du 21e siècle

Grâce à ce travail, Camino peut continuer à être lu avec profit par les nouvelles générations, non seulement comme un document historique ou un classique de la spiritualité, mais comme ce qu'il a toujours été : un livre vivant, écrit pour accompagner les hommes dans leurs relations avec Dieu.

Javier García Herrería-2 septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

"Vous m'écrivez : "Mon Père, j'ai... mal au cœur". -Je ne le prends pas à la rigolade, car je comprends que tu aies besoin d'un bon dentiste pour faire des extractions. Si tu te laissais faire !..." (point 166). Lorsqu'un jeune lecteur du XXIe siècle lit un simple point du Camino comme celui-ci, il peut ne pas en comprendre pleinement le sens, car le mot "chacota" est totalement étranger au lecteur d'aujourd'hui.

Vous pourriez également être surpris de trouver des expressions telles que "sainte intransigeance"., "sainte coercition"., "une sainte impudeur"., "sainte ambition"., "sainte irrévérence". ou l'appel à "obéir aveuglément au supérieur". Ces phrases de Chemin peuvent être comprises de façon anodine, comme des procédés rhétoriques emphatiques, si l'on a une bonne connaissance de l'auteur ou si l'on compare ces idées avec d'autres passages de l'œuvre de saint Josémaria ou d'autres livres. Cependant, une lecture isolée et décontextualisée de ces termes peut être trompeuse.

Pourquoi une nouvelle édition annotée ?

Bien qu'il existe déjà une édition critique de référence - celle de Pedro Rodríguez, publiée en 2002, qui se concentre sur la genèse littéraire et historique du texte - il fallait une version qui aide le lecteur du XXIe siècle à comprendre les expressions, les tournures de phrase et les références culturelles qui sont devenues obsolètes ou qui se sont chargées de nuances imprévues avec le passage du temps.

Des expressions telles que "une pièce de cinq dollars" n'ont aucun sens pour ceux qui n'ont jamais vu une telle pièce. Il en va de même pour les métaphores, les dictons ou les comparaisons qui se réfèrent à un monde inconnu pour beaucoup. Certains mots ne sont pas du tout compris, comme "go" (dans le sens de la moquerie, cf. point 69).

Le défi auquel est confronté le lecteur contemporain de Chemin n'est pas seulement linguistique, il est aussi sémantique. Certains mots ont acquis de nouvelles connotations. Le mot "Caudillo", par exemple, a acquis des nuances très différentes de celles voulues par l'auteur.

De nombreux exemples pourraient être cités. Le mot prosélytisme Aujourd'hui, il est souvent mal compris ou interprété dans un sens négatif, alors que dans son contexte d'origine, il était compris de manière appropriée et positive.

Le même défi que Shakespeare

Qu'advient-il du lecteur d'aujourd'hui de Camino est très similaire à ce que vit un lecteur anglais face à Shakespeare : la langue devient de plus en plus archaïque, de nombreuses expressions sont étranges ou incompréhensibles, et il a besoin de notes explicatives pour en saisir le sens. Il en va de même pour un hispanophone lorsqu'il lit Cervantès.

Ce n'est pas le cas pour les traductions de CaminoLa traduction dans d'autres langues permet aux éditeurs d'actualiser le vocabulaire et de rendre le message compréhensible pour le lecteur moderne. Il en va de même pour les lecteurs qui lisent Shakespeare dans une autre langue que l'original. Le texte espagnol du Chemin, en revanche, est resté inchangé, si bien qu'aujourd'hui, il sonne parfois comme du "vieil" espagnol, y compris pour les Espagnols eux-mêmes.

Références historiques et culturelles

À cela s'ajoutent des références historiques très précises à l'histoire de l'Espagne qui peuvent être déconcertantes, surtout pour les lecteurs étrangers. Saint Josémaria fait allusion, par exemple, à Lépante ou à Las Navas de TolosaLa première bataille est mieux connue, la seconde beaucoup moins, et toutes deux nécessitent un contexte culturel qui n'est plus considéré comme acquis.

Il y a aussi des concepts de l'héritage chrétien traditionnel qui sont obscurs pour le lecteur moyen d'aujourd'hui : des expressions telles que mortification, examen individuel ou les locutions latines, qui étaient familières dans la première moitié du 20e siècle, sont aujourd'hui à peine comprises.

La valeur de cette édition

En bref, Camino est un livre écrit il y a presque cent ans, dans un contexte marqué par la guerre civile espagnole, par une forte composante religieuse et par un climat culturel très différent de celui de la sensibilité contemporaine, marquée par le politiquement correct et la sensibilité. réveillé. Ce décalage fait que certaines phrases peuvent sonner très différemment de ce qu'elles étaient à l'époque et risquent même d'être mal interprétées.

L'édition annotée de Fidel Sebastián ne change pas un mot du texte original : elle garde intacte l'œuvre de saint Josémaria. L'auteur a eu le bon sens de conserver la langue originale des points en espagnol et il fournit de nombreuses notes de bas de page qui occupent plus de la moitié du volume, expliquant le vocabulaire, les dictons, les métaphores, les références historiques et les concepts théologiques. Il s'agit en quelque sorte d'un pont entre la langue et la mentalité de 1939 et le lecteur de 2025.

Nouvelles du Camino

Avec plus de cinq millions d'exemplaires vendus, traduits dans des dizaines de langues et plus de cinq cents éditions en circulation, Chemin est sans doute le livre le plus connu de saint Josémaria Escriva de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei. Publié pour la première fois en 1939, il est devenu un classique de la spiritualité chrétienne contemporaine et le quatrième livre le plus traduit en espagnol de l'histoire. Son influence est toujours vivante : cette même année, l'application catholique Hallow, très populaire aux États-Unis, l'a recommandé pour le Carême et, pendant plusieurs semaines, il a figuré parmi les livres religieux les plus vendus dans le pays. Un signe clair que l'œuvre reste spirituellement pertinente.

C'est dans ce contexte que le 100e numéro de la revue CaminoIl ne s'agit pas seulement d'une étape numérique, mais d'un engagement de l'éditeur à mettre à jour la compréhension d'un texte vieux de près d'un siècle. La nouveauté est qu'il s'agit d'une édition annotée par le philologue Fidel Sebastián Mediavilla, spécialiste de la littérature du Siècle d'or espagnol.

Camino

AuteurSaint Josémaria Escriva de Balaguer
Editorial: Rialp
Année: 2025
Nombre de pages: 506
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Évangélisation

Les bienheureux martyrs de Paris dans la Révolution française

La liturgie de l'Eglise accueille le 2 septembre de nombreux bienheureux martyrs martyrisés à Paris lors des massacres de 1792. Ils étaient 191 bienheureux, 96 enfermés au Carmel de Paris, et d'autres groupes. La raison de leur mort est leur refus de prêter serment à la "Constitution civile du clergé", la jugeant contraire à la foi. Un texte qui avait été condamné par le pape Pie VI en 1790. 

Francisco Otamendi-2 septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

En ce jour, l'Église honore les bienheureux, dont de nombreux prêtres, victimes dans la capitale française du gouvernement révolutionnaire qui voulait imposer la Constitution civile du clergé. Il s'agissait d'une loi de 1790, en pleine Révolution française, qui visait à soumettre l'Église catholique Les autorités de l'Église catholique en France sont soumises à l'autorité de l'État, et le clergé est transformé en fonctionnaire. Leur but est de remplacer l'autorité du pape par celle de l'État. 

La loi exigeait des membres du clergé qu'ils prêtent serment d'allégeance à la nation et à la loi, et il y avait des prêtres "assermentés". Mais de nombreux ecclésiastiques ont été persécutés et/ou exécutés pour ne pas avoir prêté serment. Le pape Pie VI avait condamné la loi, ce qui a entraîné un grave conflit diplomatique entre le Saint-Siège et la France. 

Nous commémorons aujourd'hui 191 martyrs Français qui se sont opposés à cette loi. 96 ont été emprisonnés et exécutés au Carmel de Paris le 2 septembre 1792. Il y eut des martyrs du clergé séculier, de la famille franciscaine et d'autres institutions religieuses. 

Béatifié en 1905 et en 1926

Le bienheureux Pierre Jacques Marie Vitalis et 20 compagnons martyrs - un diacre et les autres prêtres séculiers - ont été exécutés le même jour. L'exécution a eu lieu à l'abbaye de Saint Germain des Prés à Paris. Le pape Pie XI béatifié le 17 octobre 1926, avec d'autres martyrs de l'Union européenne. Révolution française

Le site Martyrs de Compiègne sont commémorées le 17 juillet. Il s'agit de 16 carmélites déchaussées exécutées à Paris à cette date en 1794, pendant la Révolution elle-même. Saint Pie X les a béatifiées en 1905 et le pape François les a canonisées en 2024.

La liturgie accueille également aujourd'huiEntre autres, saint Zénon, martyr de Nicomédie (Turquie actuelle), saint Antolin d'Amiens, patron de Palencia, et le bienheureux Brocardo, du Carmel. Egalement la bienheureuse suédoise Ingrid Elofsdotter, qui, à la fin de sa vie, a fait profession de moniale dominicaine à Skänninge (Suède).

L'auteurFrancisco Otamendi

Les enseignements du Pape

Laisser Jésus vous guérir

Dans le cadre du cycle de catéchèse du Jubilé 2025, Léon XIV a complété l'itinéraire de la vie publique de Jésus (rencontres, paraboles et guérisons) en consacrant quatre mercredis aux guérisons : Bartimée, le paralytique de la piscine, l'hémorragie et la fille de Jaïre, le sourd-muet.

Ramiro Pellitero-2 septembre 2025-Temps de lecture : 7 minutes

Pourquoi devons-nous nous laisser guérir et contribuer à la guérison des autres ? Parce que nous sommes vulnérables. Seuls ceux qui manquent d'expérience ou de connaissance d'eux-mêmes et des autres peuvent ignorer ce besoin. Les catéchèses du Pape Léon XIV cet été se sont concentrées sur quelques miracles de différentes guérisons de Jésus dans l'Évangile.

Bartimée : se lever devant Jésus qui passe et frappe

Sur le chemin de Jérusalem, Jésus rencontre Bartimée, un aveugle et mendiant (cf. Audience générale)., 11-VI-2025). Son nom signifie fils de Timée, mais aussi fils d'honneur ou d'admiration, ce qui suggère que "...".Bartimée - en raison de sa situation dramatique, de sa solitude et de son attitude immobile, comme l'observe Saint Augustin - ne parvient pas à vivre ce qu'il est appelé à être.".

Assis au bord de la route, Bartimée a besoin que quelqu'un le prenne et l'aide à sortir de sa situation et à continuer à marcher. Et il fait ce qu'il sait faire : il demande et crie. C'est une leçon pour nous. "Si vous voulez vraiment quelque chose -Le pape propose, Faites tout ce que vous pouvez pour y parvenir, même si les autres vous réprimandent, vous humilient et vous disent d'arrêter. Si vous le voulez vraiment, continuez à crier !!"

En effet, le cri de Bartimée, "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! (Mc 10, 47) - est devenue une prière bien connue dans la tradition orientale, que nous pouvons nous aussi utiliser : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur"..

Bartimée est aveugle mais, paradoxalement, il voit mieux que les autres et reconnaît qui est Jésus. À son cri, Jésus s'arrête et l'interpelle : "...".parce que -signale le successeur de Pierre. il n'y a pas de cri que Dieu n'entende pas, même lorsque nous ne sommes pas conscients de nous tourner vers lui.".

Se débarrasser du manteau

Il est intéressant de noter que Jésus ne s'approche pas immédiatement de lui, mais, afin de ranimer la vie de Bartimée, "... il lui dit : "Je ne suis pas un homme, je suis un homme, je suis un homme".le pousse à se lever, fait confiance à sa capacité de marcher. Cet homme peut se lever, il peut se relever d'entre les morts.". Il en est capable, mais il doit d'abord se débarrasser de son manteau..  

Cela signifie, souligne le Pape, que Bartimée doit quitter sa sécurité, sa maison, son vêtement de défense (que même la loi reconnaissait, cf. Ex 22,25), et se présenter devant Jésus dans toute sa vulnérabilité".Souvent, ce qui nous bloque, ce sont précisément nos sécurités apparentes, ce que nous avons mis pour nous défendre et qui, au contraire, nous empêche de marcher".. 

Il est intéressant de noter que Jésus lui demande ce qui pourrait sembler évident : "Que voulez-vous que je fasse pour vous ?". Car parfois nous ne voulons pas guérir de nos maladies : nous préférons nous taire pour ne pas en prendre la responsabilité.

"Bartimée ne veut pas seulement retrouver la vue, il veut aussi retrouver sa dignité ! Pour regarder vers le haut, il faut lever la tête. Parfois, les gens sont bloqués parce que la vie les a humiliés et qu'ils veulent simplement retrouver leur dignité.".

En tout état de cause, "Ce qui sauve Bartimée, et chacun de nous, c'est la foi.". En guérissant Bartimée, Jésus lui rend sa liberté de mouvement, sans lui demander de le suivre. Mais Bartimée choisit librement de suivre Jésus, qui est le Chemin.

L'homme paralysé dans la piscine : la vraie vie en vedette 

Une autre fois, Jésus rencontre, près de la porte du temple, un homme paralysé depuis longtemps (trente-huit ans), qui attend d'être guéri par les eaux d'une piscine appelée "piscine d'eau". Betzatá ("maison de la miséricorde"), considérée comme thaumaturgique (cf. Audience générale, 18-VI-2025).

Le pape Léon note que cette piscine "pourrait être une image de l'Église, où les malades et les pauvres se rassemblent et où le Seigneur vient guérir et donner de l'espoir.".

L'homme est déjà résigné, car il ne parvient pas à plonger dans la piscine lorsque l'eau est agitée (cf. v. 7) et que d'autres le précèdent et sont guéris. "En effet, ce qui nous paralyse souvent, c'est la désillusion. Nous nous décourageons et risquons de nous relâcher.".

Notre vie est entre nos mains

Jésus pose également à ce paralytique une question qui peut sembler superficielle : "Voulez-vous être guéri ?". Une question nécessaire car la volonté de guérir peut faire défaut. Cela s'applique aussi à nous : "Parfois, nous préférons rester malades et obliger les autres à s'occuper de nous. Parfois, c'est aussi un prétexte pour ne pas décider de ce que l'on fait de sa vie.". 

Jésus lui fait découvrir que sa vie est aussi entre ses mains. Il l'invite à se lever, à sortir de sa situation chronique et à prendre son brancard. Ce brancard représente sa maladie passée, son histoire, qui l'a conduit à rester couché comme un mort. "Maintenant -Le pape Léon observe Vous pouvez porter ce brancard et l'emmener où vous voulez : vous pouvez décider ce que vous voulez faire de votre histoire ! Il s'agit de marcher, de prendre la responsabilité de choisir le chemin à suivre.". Et cela grâce à Jésus !

La femme hémorragique et la fille de Jaïre : remplacer la peur par la foi

En introduisant sa catéchèse sur l'hémorragie et la fille de Jaïre, Léon XIV a souligné que dans le Christ ".il existe une force que nous pouvons nous aussi expérimenter lorsque nous entrons en relation avec sa personne"(Audience générale, 25-VI-2025). 

Il a commencé par constater la lassitude de vivre qui peut nous menacer dans notre réalité complexe, et qui peut nous conduire à nous renfermer, à nous engourdir, voire à nous bloquer par le jugement de ceux qui cherchent à étiqueter les autres.

C'est ce qui ressort du passage de l'Évangile où se mêlent les histoires de la fille de Jaïre (une fillette de douze ans sur le point de mourir) et d'une femme qui a perdu du sang et qui demande à Jésus de la guérir (cf. Mc 5, 21-43).

Le pape regarde "le père de la jeune fille : il ne reste pas à la maison à pleurer la maladie de sa fille, mais sort et demande de l'aide.". Bien qu'il soit le chef de la synagogue, il ne s'impose pas, il ne perd pas patience et il attend ; et quand on vient lui dire que sa fille est morte et qu'il est inutile de déranger le Maître, il a encore la foi et continue d'attendre.

Sa conversation avec Jésus est interrompue par la femme souffrant d'un écoulement de sang, qui parvient à s'approcher de Jésus et à toucher son manteau (v. 27). "Avec beaucoup de courageconsidère que Léon XIV... Cette femme a pris une décision qui a changé sa vie : tout le monde lui disait de rester à l'écart, de se tenir à l'écart. Elle était condamnée à rester cachée et isolée.". Cela peut nous arriver : "Parfois, nous sommes nous aussi victimes du jugement des autres., qui essaient de nous mettre dans une robe qui n'est pas la nôtre. Et puis nous avons tort et nous ne pouvons pas nous en défaire.".

Décider de chercher Jésus

Mais cette femme a eu la force de chercher Jésus, au moins de toucher ses vêtements. Bien qu'il y ait eu une foule de gens autour du Maître, elle seule a été guérie, à cause de sa foi, comme l'observe saint Augustin : "La foule se presse, la foi touche"..

Il en va de même pour notre foi, affirme le Pape : "...Chaque fois que nous faisons un acte de foi en direction de Jésus, un contact s'établit avec lui et sa grâce jaillit immédiatement de lui. Parfois, nous ne nous en rendons pas compte, mais d'une manière secrète et réelle, la grâce nous atteint et transforme lentement notre vie de l'intérieur.".

Lorsque le père de la jeune fille apprend qu'elle est morte, Jésus lui dit : "N'ayez pas peur, croyez seulement !. Arrivé à la maison, au milieu des pleurs et des cris, Jésus affirme : "L'enfant n'est pas mort, il dort. (v. 39). Il entre là où se trouve la jeune fille, lui prend la main et lui dit : Talitá kum, "Lève-toi, ma fille !". La jeune fille se lève et commence à marcher.

Face à ce grand miracle, Léon XIV souligne : " [...]Ce geste de Jésus nous montre qu'il ne guérit pas seulement toutes les maladies, mais qu'il réveille aussi de la mort. Pour Dieu, qui est la vie éternelle, la mort du corps est comme un rêve. La vraie mort est celle de l'âme : c'est de cela que nous devons avoir peur !!".

Enfin, le Pape note que Jésus dit aux parents de la jeune fille de lui donner à manger : "...Jésus dit aux parents de la jeune fille : "...Jésus est le seul à pouvoir la nourrir.un signe concret de la proximité de Jésus avec notre humanité". C'est pourquoi nous devons nous aussi donner une nourriture spirituelle à tant de jeunes en crise. Mais pour cela, il est nécessaire que nous nous nourrissions nous-mêmes de l'Évangile..

Guérison du sourd-muet : se laisser "ouvrir" par Jésus et communiquer avec les autres

Le Pape introduit un quatrième sermon (cf. Audience générale 30-VII-2025) sur les guérisons de Jésus en regardant notre monde, imprégné d'un climat de violence et de haine qui s'oppose à la dignité humaine. La "boulimie" de l'hyperconnexion et le bombardement d'images, parfois fausses ou déformées, nous submergent et peuvent nous soumettre à une tempête d'émotions contradictoires.

Dans ce cas, nous pouvons avoir envie de couper tout contact et de nous enfermer dans le silence : "...".la tentation de s'enfermer dans le silence, dans un manque de communication où, aussi proches que nous soyons, nous ne sommes plus capables de nous dire les choses les plus simples et les plus profondes."

L'Évangile de Marc présente un homme qui ne parle pas le nioye (cf. Mc 7, 31-37). Et Léon XIV se tourne à nouveau vers nous : "Comme cela pourrait nous arriver aujourd'hui, cet homme a peut-être décidé de ne plus parler parce qu'il ne se sentait pas compris, et d'éteindre sa voix parce qu'il se sentait déçu et blessé par ce qu'il avait entendu.".

Le Pape poursuit : "En fait, ce n'est pas lui qui vient à Jésus pour être guéri, mais il lui est amené par d'autres personnes.On pourrait penser que ceux qui le conduisent au Maître sont ceux qui se préoccupent de son isolement.". Et il ajoute que la communauté chrétienne a également vu en ces personnes ".l'image de l'Église, qui accompagne tout être humain vers Jésus pour qu'il écoute sa parole". Il note par ailleurs que l'épisode se déroule en territoire païen, suggérant un contexte dans lequel d'autres voix tendent à couvrir celle de Dieu.

Comme en d'autres occasions, le comportement de Jésus peut sembler étrange au premier abord, puisqu'il prend cette personne avec lui et la met à l'écart, semblant ainsi accentuer son isolement. "Mais.., -Le pape observe En y regardant de plus près, ce geste nous aide à comprendre ce qui se cache derrière le silence et la fermeture de cet homme, comme s'il (Jésus) avait compris son besoin d'intimité et de proximité.".

Tendre la main aux personnes isolées

L'enseignant lui offre d'abord une proximité silencieuse, à travers des gestes qui parlent d'une rencontre profonde : il lui touche les oreilles et la langue ; il n'utilise pas beaucoup de mots, mais lui dit seulement : "...".Ouvrez !" (en araméen, efatà).

Léon XIV observe : "C'est comme si Jésus te disait : " Ouvre-toi à ce monde qui te fait peur ! Ouvre-toi aux relations qui t'ont déçu ! Ouvre-toi à la vie que tu as renoncé à affronter !Car le repli sur soi n'est jamais la solution.

Dernier détail : après la rencontre avec Jésus, cette personne ne parle pas seulement à nouveau, mais elle le fait "normalement". Cela peut suggérer, selon le pape, quelque chose sur les raisons de son silence : peut-être s'est-il senti inadéquat, incompris ou mal compris. 

Nous aussi".Nous faisons tous l'expérience d'être incompris et mal compris. Nous avons tous besoin de demander au Seigneur de guérir notre façon de communiquer, non seulement pour être plus efficaces, mais aussi pour éviter de blesser les autres par nos paroles.".

De plus, Jésus lui interdit de raconter ce qui lui est arrivé, comme pour lui indiquer que pour témoigner de lui, il doit encore emprunter un certain chemin".Pour vraiment connaître Jésus, nous devons suivre un chemin, nous devons être avec lui et passer par sa passion. Lorsque nous l'aurons vu humilié et souffrant, lorsque nous aurons fait l'expérience de la puissance salvatrice de sa Croix, alors nous pourrons dire que nous l'avons vraiment connu. Il n'y a pas de raccourci pour devenir un disciple de Jésus.".

Cinéma

Le symbolisme biblique dans le "Seigneur des Anneaux" de Tolkien.

La profonde foi catholique de J.R.R. Tolkien est indissociable de l'intrigue du Seigneur des Anneaux. Bien que Tolkien n'ait pas eu l'intention explicite de créer une histoire religieuse, sa profonde éducation catholique et sa connaissance des Écritures se sont naturellement intégrées à son récit.

Bryan Lawrence Gonsalves-2 septembre 2025-Temps de lecture : 5 minutes

Ces dernières années, nous avons assisté à un regain d'intérêt pour le "Seigneur des Anneaux" de l'époque. Tolkienavec des sorties récentes telles que la série Amazon "The Rings of Power", le film d'action et l'anime "War of the Rohirrim" et le jeu vidéo "Return to Moria", ainsi que plusieurs projets en cours d'élaboration.

Alors que les histoires de la Terre du Milieu continuent d'atteindre de nouveaux publics, les lecteurs et les spectateurs sont inévitablement attirés par les profonds thèmes religieux tissés dans l'œuvre de Tolkien, une influence qui découle de son éducation profondément catholique.

Tolkien lui-même, cependant, était clair sur ses intentions. Bien que sa foi ait inévitablement façonné son imagination, il s'opposait à l'idée que ses histoires soient considérées comme des allégories directes. "Je déteste cordialement l'allégorie dans toutes ses manifestations, et ce depuis que je suis devenu assez vieux et prudent pour en détecter la présence", a-t-il écrit un jour.

Tolkien préférait l'idée d'"applicabilité", estimant que les lecteurs devaient trouver leurs propres significations dans ses histoires plutôt que d'être guidés par la main de l'auteur. Pour lui, la vraie narration offre la liberté, pas l'instruction.

Malgré cet avertissement, nombreux sont ceux qui ont souligné la présence indéniable du symbolisme biblique dans le "Seigneur des Anneaux" de Tolkien, en particulier dans les personnages de Frodon, Gandalf et Aragorn.

Frodon : le porteur de fardeau à l'image du Christ

Le parallèle chrétien le plus évident est peut-être celui entre Frodon et le Christ. Bien que le Christ ait été sans péché, il a pris sur lui les péchés du monde et s'est finalement sacrifié pour l'humanité. De même, Frodon, innocent lui-même, accepte le fardeau de l'Anneau Unique et voyage vers sa destruction sur la Montagne du Destin. Le poids croissant de l'anneau reflète la lutte du Christ contre la croix, un fardeau qui devient de plus en plus lourd à mesure qu'il se rapproche du Calvaire.

Les images de Tolkien sont frappantes : Sam découvre le poids écrasant de l'Anneau après l'avoir brièvement porté lui-même, la tête baissée "comme si une grosse pierre avait été embrochée en lui" ("The Two Towers", p. 434). De même, le Christ s'effondre sous le poids de la croix, ayant besoin de l'aide de Simon de Cyrène (Luc 23:26). Dans un subtil écho linguistique, Frodon est également aidé par Sam, dont le nom est remarquablement similaire à "Simon".

La tentation relie encore davantage le voyage de Frodon à celui du Christ. Tout comme le Christ a été tenté par Satan dans le désert (Matthieu 4:1-11), Frodon est confronté à la séduction de l'Anneau à de multiples reprises. Au début de La Communauté de l'Anneau (p. 112), Frodon est submergé par l'envie soudaine de revêtir l'Anneau à l'approche d'un cavalier noir.

Plus tard, au sommet du Temps, il cède à la tentation et l'utilise, se révélant presque à ses ennemis (La Communauté de l'Anneau, p. 262). Bien que le Christ résiste à la tentation, les deux personnages sont confrontés à d'intenses batailles intérieures dans lesquelles céder signifierait un échec catastrophique.

Enfin, Frodon, comme le Christ, est marqué à vie par son expérience. Même après la destruction de l'Anneau, Frodon continue de souffrir de ses blessures. Lors d'anniversaires tels que le 6 octobre, date à laquelle il a été poignardé par une lame de Morgul, Frodon est visiblement malade et avoue : "Je suis blessé ; cela ne guérira jamais vraiment" (Le Retour du Roi, p. 377-78). De même, le Christ conserve les marques de la crucifixion, comme on le voit lorsqu'il montre ses blessures à Thomas (Jean 20:24-29).

Gandalf : la mort, la résurrection et le cavalier blanc

Gandalf est une deuxième figure christique. Après avoir combattu le Balrog dans la Moria et être tombé dans une mort apparente, Gandalf est ressuscité et retourne en Terre du Milieu, transformé de Gandalf le Gris en Gandalf le Blanc. Cette transformation lui vaut le titre de Cavalier blanc, une allusion possible à l'Apocalypse 19:11 : "Je vis les cieux ouverts et devant moi un cheval blanc, dont le cavalier s'appelle Fidèle et Véritable".

Tolkien évoque l'arrivée spectaculaire de Gandalf au Gouffre de Helm : "Soudain, sur une crête, un cavalier apparut, vêtu de blanc, brillant au soleil levant... Voici le Cavalier Blanc", s'écria Aragorn. Gandalf est de retour. ("Les Deux Tours", p. 186).

Le parallèle le plus frappant entre Gandalf et le Christ est leur expérience commune de la mort et de la résurrection. Après sa résurrection, dans Jean 20:17, le Christ dit à Marie-Madeleine : "Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore retourné vers mon Père", faisant allusion à son retour imminent au Ciel. De même, Gandalf, après son combat mortel contre le Balrog, déclare à la communauté : "Nu, j'ai été renvoyé pour une courte période, jusqu'à ce que ma tâche soit accomplie" ("Les deux tours", p. 135). Cela suggère que Gandalf passe également dans un autre royaume, peut-être céleste, avant de revenir en Terre du Milieu transformé en Gandalf le Blanc.

En outre, la mort des deux personnages est profondément symbolique. La crucifixion du Christ vainc Satan et rachète l'humanité du péché. Parallèlement, le sacrifice de Gandalf vainc le Balrog, incarnation du mal ancien, et libère ses compagnons des ténèbres oppressantes de la Moria. Dans les deux histoires, la mort n'est pas une fin, mais un acte triomphant de libération.

Aragorn : le roi caché et le guérisseur

Aragorn, l'héritier légitime du trône du Gondor, apparaît comme une autre figure christique. Bien que destiné à régner, Aragorn doit d'abord attendre et faire ses preuves avant de revendiquer son royaume. Tolkien fait allusion à la véritable identité d'Aragorn tout au long de l'histoire, bien que la plupart des personnages ne soient pas conscients de son importance, ce qui reflète la façon dont la royauté divine du Christ était cachée et orientée vers l'avenir pendant son séjour sur Terre.

Ce thème de la grandeur cachée reflète le scepticisme auquel le Christ a été confronté. Dans Jean 1:46, Nathanaël, après avoir entendu parler de Jésus, demande : "Nazareth, peut-il en sortir quelque chose de bon ? De même, Aragorn, présenté aux lecteurs et aux personnages comme le sauvageon endurci "Trancos", est accueilli avec méfiance. Lorsque Frodon décide de se confier à lui, l'aubergiste de Bree, Barliman Butterbur, le met en garde : "Vous connaissez peut-être vos affaires, mais si j'étais à votre place, je ne me frotterais pas à un sauvageon" ("La Communauté de l'Anneau", p. 229).

Le rôle de guérisseur d'Aragorn renforce encore son parallèle avec le Christ. Connu pour sa capacité à soigner les blessures graves, Aragorn accomplit une ancienne prophétie du Gondor : "Les mains du roi sont les mains d'un guérisseur, et c'est ainsi que l'on connaîtra le roi légitime" ("Le retour du roi", p. 169). Tout au long de la saga, Aragorn soigne Merry après l'attaque des Cavaliers Noirs, soigne Frodon après sa blessure par l'épée de Morgul, aide ses compagnons après les batailles et, plus tard, ranime Sam et Frodon après l'épreuve des Champs du Pelennor. Le ministère du Christ a également été marqué par des guérisons miraculeuses et même par la résurrection de morts, mêlant royauté et compassion.

En intégrant ces traits au personnage d'Aragorn, Tolkien dresse le portrait d'un roi caché dont l'autorité est fondée non seulement sur le pouvoir, mais aussi sur le service et la restauration, une image nettement christique profondément ancrée dans le cadre mythique de l'épopée.

La foi de Tolkien au cœur de la Terre du Milieu

La profonde foi catholique de J.R.R. Tolkien est indissociable de l'intrigue du Seigneur des Anneaux. Dans une lettre adressée à son ami le père Robert Murray, Tolkien lui-même a reconnu cette influence en écrivant : "Le Seigneur des Anneaux est, bien sûr, une œuvre fondamentalement religieuse et catholique ; inconsciemment au début, mais consciemment lors de la révision. C'est pourquoi je n'ai pas inclus, ou j'ai supprimé, pratiquement toutes les références à ce qui ressemble à une "religion", à des cultes ou à des pratiques, dans le monde imaginaire. Parce que l'élément religieux est absorbé par l'histoire et le symbolisme".

Bien que Tolkien n'ait pas eu l'intention explicite de créer un conte religieux, sa profonde éducation catholique et sa connaissance des Écritures se sont naturellement intégrées à son récit. Le résultat est une épopée richement symbolique dans laquelle les thèmes bibliques du sacrifice, de la résurrection, de la royauté et de la rédemption résonnent, tissés subtilement mais puissamment dans le monde mythique de la Terre du Milieu.

L'auteurBryan Lawrence Gonsalves

Fondateur du "Catholicism Coffee".

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Évangélisation

Saints Josué, Egidius et martyrs de la persécution religieuse au XXe siècle

Le 1er septembre, la liturgie célèbre la fête de saint Josué, successeur de Moïse dans la conduite du peuple d'Israël vers la Terre promise. Le calendrier des saints célèbre également l'abbé Saint Egidius (ou Saint Giles) et, entre autres, les bienheureux martyrs de la persécution religieuse du 20e siècle.

Francisco Otamendi-1er septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Le site Martyrologe romain le 1er septembre, la "Commémoration de saint Josué, fils de Noun, serviteur du Seigneur, qui, ayant reçu l'imposition des mains de Moïse, fut rempli de l'esprit de sagesse et, après la mort de Moïse, fit traverser le Jourdain au peuple d'Israël pour le faire entrer dans la terre promise (Jos, 1, 1) d'une manière merveilleuse".

Josué est l'un des personnages les plus éminents de l'Ancien Testament. Selon le livre des Nombres, son nom de naissance était Osée, mais il a été changé par son prédécesseur Moïse. 

Il a vécu aux alentours du 12e siècle avant J.-C. Collaboration avec Moïse et, à sa mort, il a dirigé le peuple d'Israël. On lui attribue des actes miraculeux : les murailles de Jéricho Le soleil s'est arrêté jusqu'à la victoire d'Israël. Josué croyait fermement que seule la fidélité à l'alliance leur garantissait la protection de Dieu. Il est vénéré par le judaïsme, le christianisme et l'islam.

Saint Egidio et les martyrs du XXe siècle

San Gil, ou St. Egidioa fait l'objet d'un véritable culte dans une grande partie de l'Europe. Il fonda une abbaye dans la région de Nîmes (France), dont il fut l'abbé et où il mourut au 6ème/7ème siècle. C'est là que s'est développée la ville de Saint-Gilles. Des évêques français, les saints Vincent de Dax et Victorius du Mans, sont également fêtés ce jour-là.

L'Église a également fixé ce jour pour commémorer martyrs de la persécution religieuse du XXe siècle en Espagne. Parmi eux, le bienheureux José Samso i Elías, prêtre, qui a pardonné de tout cœur à ses bourreaux, comme ils l'ont tous fait, et Ángel Amado Fierro, Buenaventura Pío Ruiz de la Torre et Claudio José Mateo, Frères des Écoles chrétiennes (La Salle). 

Le curé valencien Alfonso Sebastiá Viñals, Benito Clemente España Ortiz de Burgos, Cristino (Miguel) Roca Huguet et onze compagnons martyrs, religieux de l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu. Et Hugo Bernabé et Leoncio Joaquín, martyrs, Frères des Écoles chrétiennes, ou José Prats et Tomás Cubells, travailleurs diocésains, sont d'autres bienheureux de la journée.

L'auteurFrancisco Otamendi

Vatican

Le pape dénonce la "pandémie" de violence armée

Lors de la prière de l'Angélus, le pape Léon XIV a dénoncé la "pandémie" de violence armée dans le monde et a appelé à faire taire la voix des armes dans la guerre en Ukraine, demandant un cessez-le-feu immédiat. Il a prié pour les victimes du Minnesota et pour les migrants tués au large de la Mauritanie, ainsi que pour la sauvegarde de la Création, dont le jour est ce lundi.

CNS / Omnes-1er septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

- Cindy Wooden, Cité du Vatican, Catholic News Service (CNS)

Le pape Léon XIV, qui a prié publiquement pour les victimes de la fusillade de l'école de Minneapolis, a également prié pour qu'il soit mis fin à la "pandémie" de violence armée.

Après avoir récité la prière du Àngelus Avec les visiteurs et les pèlerins sur la place Saint-Pierre le 31 août, le pape Léon est passé de l'italien à l'anglais lorsqu'il a prié pour la communauté de l'école catholique de l'Annonciation à Minneapolis, où deux enfants ont été tués pendant la messe le 27 août et 18 autres ont été blessés.

Se souvenant des "victimes de la tragique fusillade survenue lors d'une messe dans une école de l'État américain du Minnesota", le pape a déclaré : "Nous incluons dans nos prières les innombrables enfants tués et blessés chaque jour dans le monde entier.

Pour la fin de la guerre de la Russie contre l'Ukraine

"Nous implorons Dieu d'arrêter la pandémie d'armes, grandes et petites, qui infecte notre monde", a-t-il déclaré. Que notre Mère, Marie, Reine de la Paix, nous aide à réaliser la prophétie d'Isaïe : "Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue et leurs lances pour en faire des serpes".

Le pape Léon a également lancé un nouvel appel pour la fin de la guerre Russie contre l'Ukraine, condamnant les nouvelles attaques contre plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev.

"Malheureusement, la guerre en Ukraine continue de semer la mort et la destruction", a déclaré le pape aux milliers de personnes rassemblées pour la prière de midi.

"Je renouvelle ma proximité au peuple ukrainien et à toutes les familles blessées", a-t-il déclaré, appelant chacun à "ne pas céder à l'indifférence, mais à tendre la main (au peuple ukrainien) par la prière et des actes concrets de charité".

Cessez-le-feu et engagement au dialogue

"Je réitère avec force mon appel urgent à un cessez-le-feu immédiat et à un engagement sérieux en faveur du dialogue", a-t-il déclaré. "Il est temps que les dirigeants abandonnent la logique des armes et s'engagent sur la voie de la négociation et de la paix, avec le soutien de la communauté internationale. La voix des armes doit se taire, celle de la fraternité et de la justice doit s'élever".

Tragédie des migrants africains noyés

Le pape Léon a également prié pour les migrants africains qui se sont noyés le 26 août lorsque leur bateau a chaviré au large de la Mauritanie alors qu'ils tentaient de rejoindre les îles Canaries en Espagne.

"Nos cœurs sont également meurtris pour les plus de 50 personnes qui sont mortes et les presque 100 qui sont toujours portées disparues dans le naufrage d'une embarcation" au large de la Mauritanie. L'embarcation "transportait des migrants qui tentaient de parcourir les 1100 kilomètres (environ 680 miles) vers les îles Canaries, et a chaviré au large de la côte atlantique de la Mauritanie", a déclaré le pape.

"Cette tragédie meurtrière se répète chaque jour dans le monde entier", a déclaré le pape Léon. Prions pour que le Seigneur nous apprenne, en tant qu'individus et en tant que société, à mettre pleinement en pratique sa parole : "J'étais un étranger et vous m'avez accueilli".

S'exprimant en anglais et en italien, le pape a recommandé à tous les "blessés, les disparus et les morts, partout dans le monde, de se laisser étreindre par l'amour de notre Sauveur".

Prière pour la sauvegarde de la création 

Le 1er septembre est la Journée mondiale de prière pour les droits de l'homme. Prendre soin de la créationa rappelé le pape Léon. Il y a dix ans, le pape François, en accord avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, a institué cette journée pour l'Église catholique.

Cette célébration "est plus que jamais importante et urgente, et cette année, son thème est "Semences de paix et d'espérance". Unis à tous les chrétiens, nous la célébrons et la prolongeons dans le "Temps de la Création" jusqu'au 4 octobre, fête de saint François d'Assise. Dans l'esprit du Cantique de Frère Soleil, composé par lui il y a 800 ans, nous louons Dieu et renouvelons notre engagement à ne pas gâcher son don, mais à prendre soin de notre maison commune".

Que l'Église soit un "atelier d'humilité".

Dans son discours avant la prière de l'Angélus, le pape Léon XIV nous a encouragés à apprendre à servir comme le Christ et à nous dépasser. En regardant par la fenêtre du Palais apostolique, le Pontife a réfléchi à l'Évangile du jour, tiré de l'évangéliste Luc. Jésus déjeune chez l'un des principaux pharisiens et constate "qu'il y a une course à la première place". Et "au moyen d'une parabole, il décrit ce qu'il voit et invite ceux qui l'observent à réfléchir". 

Le Saint-Père s'est adressé à l'Église en particulier : "Prions aujourd'hui pour que l'Église soit pour tous. un atelier sur l'humilitéLa maison où l'on est toujours le bienvenu, où les lieux ne sont pas conquis, où Jésus peut encore prendre la parole et nous éduquer dans son humilité et sa liberté".

Dignité de celui ou celle qui se sent fils ou fille de Dieu

"Ceux qui s'exaltent eux-mêmes, en général, semblent n'avoir rien trouvé de plus intéressant qu'eux-mêmes et, au fond, ont peu de confiance en eux", a poursuivi le Saint-Père.

"Mais ceux qui ont compris qu'ils ont une grande valeur aux yeux de Dieu, qui se sentent profondément fils ou filles de Dieu, ont de plus grandes raisons de se vanter et possèdent une dignité qui brille par elle-même. Celle-ci est mise au premier plan, occupe la première place sans effort et sans stratégie, lorsqu'au lieu de servir les situations, nous apprenons à servir", a-t-il souligné.

L'auteurCNS / Omnes

Le décalogue de Whatsapp

Les nouveaux modes de communication impliquent de nouveaux péchés, de nouvelles façons de manquer de charité, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire quelques commandements pour Whatsapp.

1er septembre 2025-Temps de lecture : 4 minutes

Une notification sonne et, de l'autre côté de Whatsapp, un "Hello" laconique indique le début d'une conversation dont le contenu est encore inconnu. Les secondes passent, voire les minutes, et l'interlocuteur ne semble pas encouragé à poursuivre. On ne sait pas quoi faire pendant ce temps, car si l'on était à ce moment-là en train de battre des croquettes et que l'on s'est lavé les mains pour ne pas salir le téléphone, la politesse, par déférence pour la personne qui a entamé la conversation, est d'attendre qu'elle ait fini de s'adresser à vous pour lui répondre dès que possible. Enfin, après plusieurs alertes "typing" de l'application, et alors que l'on s'apprêtait à remettre impatiemment les mains dans les miettes de pain, enfin, le message suivant : "How are you ? 

Je n'ai pas besoin de compter jusqu'à la fin pour que nous nous reconnaissions tous dans une histoire similaire où l'on nous a fait perdre notre temps de manière injustifiée et exaspérante. Le problème vient peut-être de moi, qui veux répondre à tout en un minimum de temps. En réalité, j'admire ceux qui sont capables de mettre des heures, voire des jours, à répondre à un message Whatsapp et qui le font au bout d'un moment sans sourciller, comme si vous veniez de le leur envoyer. Ils doivent avoir beaucoup de patience ! (oups, désolé, j'ai dit ça tout haut).

Je reconnais que la même précipitation qui me pousse à parler et à répondre rapidement pour ne pas faire perdre de temps aux gens, me conduit parfois à l'autre extrême, à sauter les règles les plus élémentaires de la civilité. Plus d'une fois, un ami a pratiqué avec moi la correction fraternelle en répondant par un élégant et discret "Good morning" initial au message froid et sans salutations que je lui avais envoyé dès le matin. 

Comme nous pouvons le constater, les nouveaux modes de communication impliquent de nouveaux péchés, de nouvelles façons de manquer à la charité. J'ai donc décidé d'écrire quelques commandements de Whatsapp qui pourraient également vous être utiles, en les complétant peut-être avec vos propres intentions : 

1. traiter l'autre comme une personne. Notre interlocuteur n'est pas un robot, c'est un fils ou une fille de Dieu avec sa dignité. Comprenant le contexte informel de la demande par ses propres idiosyncrasies, respectons les formes, les manières. Soyons courtois et aimables, faisons en sorte que l'autre se sente à l'aise dans la conversation, pratiquons la miséricorde.

2. respecter le temps des autres. Inclure le vocatif ou la formule de salutation dans le même message et éviter les guêpes courtes et espacées. Utiliser les messages vocaux avec parcimonie. Ne mettons pas notre paresse à écrire sur le dos des autres. Dans les grands groupes, n'abusons pas du chat et ne l'accaparons pas. 

3. pas d'atteinte à la vie privée. N'incluez pas dans les groupes ou les listes de diffusion des personnes qui n'ont pas demandé à y figurer sans justification. Pour partager quelque chose qui retient notre attention, utilisons les statuts ou ouvrons un compte sur un réseau social. Ainsi, seuls ceux qui ont le temps et l'envie de le faire le verront, sans harceler ceux qui ne sont peut-être pas intéressés à ce moment-là.  

4. Vous discuterez avec la vérité. Les chaînes Whatsapp nous parviennent par l'intermédiaire de quelqu'un que nous connaissons, mais leur origine est généralement obscure et elles cherchent à manipuler l'opinion publique en faisant appel à nos émotions, et non à notre raison. Ne transmettez pas de nouvelles qui ne sont pas étayées par des médias sérieux. On peut pécher contre le huitième commandement sans avoir menti, mais en transmettant un mensonge. Les ragots et les canulars sont à proscrire.

5. Vous montrerez votre visage. À moins d'avoir un problème qui exige le respect de la vie privée, notre photo de profil doit correspondre à notre identité. Celle que nous avons prise lors de ce mariage en 1997 ou celle de nos petits-enfants sont pour la frime, certes, mais elles ne nous représentent pas et empêchent nos interlocuteurs de nous reconnaître parmi leurs contacts.

6. Promouvoir la communion. Nous, chrétiens, sommes appelés à être, comme dans la prière de saint François, "les instruments de ta paix". Face aux malentendus typiques du langage écrit ou à une discussion animée au sein d'un groupe, c'est à nous de servir de pont pour la compréhension. Dans le climat actuel de tension sociale, les appels à la communion sont un évangile vivant.

7. Vous attendez patiemment la réponse de votre interlocuteur.. Nous vivons dans un monde où tout va très vite et Whatsapp est le fruit de cette évolution. Lorsqu'une personne met du temps à répondre, nous devrions penser qu'elle doit se reposer, être avec sa famille, s'occuper de ses obligations ou qu'elle n'a tout simplement pas envie d'être en ligne. Soyons patients.

8. Vous pourrez vous détacher de votre téléphone portable. C'est la version à la première personne du commandement précédent. La déconnexion numérique est saine pour le corps et l'esprit. La vertu de tempérance nous aidera à laisser de l'espace pour ce qui est important. Il est urgent de laisser le téléphone portable dans le tiroir pour profiter de notre famille ou pour consacrer plus de temps à la prière ou à ne rien faire.

9. Pratiquer la solidarité numérique. Whatsapp peut être un excellent outil de charité. L'utiliser pour encourager quelqu'un qui traverse une mauvaise passe, pour s'intéresser aux malades, pour saluer de temps en temps une personne que l'on sait plus seule, pour promouvoir des initiatives de solidarité ou pour écouter avec affection quelqu'un qui a besoin de se défouler, ce sont de nouvelles œuvres de miséricorde numérique.

10. Partager la foi. Si l'Évangile est la cause de notre joie, il est logique que nous voulions le transmettre. Faisons-le avec sagesse et prudence, sans prosélytisme, sachant que plus que par des mots, nous évangélisons par une manière d'être et d'agir. C'est pourquoi ce dernier commandement est le résumé de tous les autres : que notre Whatsapp soit toujours une bonne nouvelle !

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

Un mot pour chacun. 60e anniversaire de Palabra-Omnes

Il est né il y a 60 ans Wordaujourd'hui OmnesLe magazine continue d'accompagner ses lecteurs dans la réflexion, la liberté responsable et la fidélité au magistère de l'Église, en reliant le passé et le présent dans le panorama socio-religieux.

1er septembre 2025-Temps de lecture : 2 minutes

En septembre 1965, le premier numéro de l'ancienne revue Worddont Omnes est l'héritier et le continuateur.

Dès cette époque, le premier éditorial indiquait que cette publication visait à ".promouvoir auprès de ses lecteurs des choix doctrinaux et pratiques vraiment libres, c'est-à-dire des décisions personnelles responsables, qui découlent de cette réflexion sur la parole de Dieu et sur les événements ecclésiaux". Un appel à la liberté et à la responsabilité personnelle dans la tâche de formation qui, six décennies plus tard, reste non seulement pleinement valable, mais absolument nécessaire dans le contexte social, culturel et religieux d'aujourd'hui.

Au cours de ces soixante années, à travers les pages de la Mots-Omnes de grandes figures de la philosophie et de la théologie catholiques comme le cardinal Wojtyla, futur saint Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger - futur Benoît XVI -, saint Josémaria Escriva, Josef Pieper, Gustave Thibon et bien d'autres qui, chemin faisant, ont tracé une voie pour laquelle nous ne saurions être plus reconnaissants.

Plus d'un demi-siècle de vie au cours duquel les médias, les langues, les sensibilités et même, dans notre cas, le nom du magazine, ont connu d'importants changements. Ce qui a commencé comme un magazine pour prêtres en espagnol est aujourd'hui un média global, lu en sept langues dans le monde entier et dont le lectorat est composé d'hommes et de femmes d'âges et de situations personnelles les plus variés. Aujourd'hui, plus que jamais, la parole atteint tout le monde (Omnes) à travers le web, de manière directe et simple.

Les formes ont changé, mais Omnes conserve l'essence et l'esprit qui l'ont fait naître en 1965 et constitue aujourd'hui l'un des médias de référence dans le panorama socio-religieux actuel. Il se caractérise par sa fidélité au Magistère de l'Église, son unité avec la figure du Saint-Père et son analyse des principales questions qui préoccupent et occupent les catholiques d'aujourd'hui, qu'ils soient laïcs, prêtres ou religieux. Depuis sa naissance, et sous la direction de Pedro Rodríguez, José Miguel Pero-Sanz, Alfonso Riobó et, aujourd'hui, María José AtienzaLes médias n'ont pas éludé les questions les plus épineuses : la réception du Concile Vatican II, les dilemmes moraux et éthiques liés à la conception de l'être humain ou à sa mort naturelle, certaines décisions de la hiérarchie ecclésiastique, etc. 

Au cours des prochains mois, Omnes retrouvera quelques uns des joyaux qui ont marqué notre histoire : interviews, articles, collaborations, qui ont fait date à l'époque et qui sont particulièrement intéressants dans le contexte d'aujourd'hui.

Enfin, un média n'existe pas sans ses lecteurs, ses collaborateurs et ses amis. Certains de nos lecteurs, collaborateurs et amis sont avec nous depuis le début et il est donc toujours juste de les reconnaître et de les remercier pour leur soutien et leur confiance au cours de ces 60 années, dans l'espoir que d'autres prendront le relais dans les décennies à venir. Puissent-elles être, pour nous tous, les soixante premières années.

Évangélisation

Entretien avec le cardinal Wojtyla sur le sacerdoce

En octobre 1972, la revue Palabra (n° 86) a publié une interview exclusive de Joaquín Alonso Pacheco avec le cardinal Karol Wojtyła, archevêque de Cracovie à l'époque. La conversation a eu lieu à l'occasion du premier anniversaire du troisième synode des évêques, consacré au sacerdoce ministériel, dans lequel le cardinal polonais a joué un rôle de premier plan.

Joaquín Alonso Pacheco-1er septembre 2025-Temps de lecture : 13 minutes

À l'occasion du premier anniversaire du troisième synode des évêques, PALABRA reprend dans ses pages les déclarations du cardinal Wojtyła, dont l'excellente performance au synode, en tant que représentant de l'épiscopat polonais, est bien connue.  

Le cardinal-archevêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyła, a bien voulu répondre à une interview du réalisateur de "CRIS", Joaquín Alonso Pacheco.  

Le cardinal, outre les thèmes abordés lors du Synode, évoque la situation de l'Église en Pologne, où, malgré diverses difficultés, les prêtres donnent des preuves admirables de leur conscience sacerdotale.

-La Pologne est l'un des pays qui a connu la plus forte augmentation des vocations sacerdotales ces dernières années. Dans ce phénomène, l'image du prêtre que les citoyens polonais souhaitent pour leur Église joue sans doute un rôle important. Pourriez-vous nous expliquer, Votre Éminence, quelles sont les attentes de l'Église en Pologne à cet égard ?

-Avant tout, je dois dire que nous devons au dernier Synode des évêques, qui a intensifié et systématisé la réflexion sur le thème du sacerdoce ministériel, que cette réflexion soit parvenue à toute l'Église, depuis les Conférences épiscopales jusqu'aux Églises locales et à tous les fidèles. Nous avons ainsi abordé l'un des points fondamentaux de la conscience de l'Église. Sur cette conscience de l'Église ravivée par le Synode, se pose aussi, en ce qui concerne la Pologne, le problème des attentes des catholiques à l'égard de la figure du prêtre.  

Il est vrai que l'absence forcée d'organisations catholiques dans notre pays nous a souvent empêchés de consulter tous les secteurs du laïcat dans la phase préparatoire du Synode ; cependant, d'autres événements nous ont permis de prendre directement connaissance de leurs sentiments sur le problème du sacerdoce. La célébration en 1970 du cinquantième anniversaire de l'ordination sacerdotale de Paul VI, qui a été vécue de façon particulièrement intime en Pologne ; le 25e anniversaire de la libération de 250 prêtres des camps de concentration de Dachau et, l'année dernière, la préparation de la béatification de Maximilien Kolbe - le prêtre catholique qui a donné sa vie à Auschwitz en échange de celle d'un père de famille - ont constitué pour nos fidèles une sorte d'introduction spirituelle au Synode et, pour nous, l'occasion de constater que la figure du prêtre est au centre de la conscience de l'Église en Pologne.  

Les réponses données par nos prêtres au printemps dernier aux questions posées par le Secrétariat du Synode dans la phase préparatoire le prouvent. Leurs réponses sont conformes à cette conscience, c'est-à-dire qu'ils définissent la figure du prêtre selon leurs propres convictions et, en même temps, selon les demandes concrètes de tout le reste du Peuple de Dieu. En Pologne, il est réconfortant de constater qu'il existe une relation étroite entre l'existence sacerdotale concrète - la manière dont le prêtre se perçoit - et les exigences de la foi vivante de l'Eglise - la sensus fidei du peuple de Dieu auprès duquel il a été appelé à exercer son ministère.  

On peut déduire de ces réponses que, pour les catholiques polonais, le problème du prêtre tourne principalement autour du moment même de la vocation sacerdotale. Celle-ci est considérée à juste titre comme un appel personnel très spécial du Christ, le prolongement surnaturel de l'appel adressé par Jésus aux Apôtres. Tous les fidèles, dans les diverses formes de vie chrétienne, s'efforcent de mener leur vie conformément à l'intention spéciale de Dieu contenue dans le Baptême, mais la vocation sacerdotale est comprise à juste titre dans toute sa particularité. À cette nouvelle "Venez et suivez-moi". L'appel du Christ, prononcé impérativement par le Christ, répond, dans la sensibilité de nos fidèles, à la certitude que le caractère personnel d'un tel appel doit être suivi d'un engagement total de la personne. En bref, l'expression par laquelle l'Épître aux Hébreux décrit le prêtre est littéralement vécue : ex hominibus assumptus (Héb. 5, 1). 

C'est ce qui explique que, malgré les difficultés objectives, les séminaires fassent l'objet d'une attention particulière de la part de tous et soient maintenus grâce aux seules donations des fidèles, et c'est ce qui explique aussi l'extraordinaire participation avec laquelle - surtout dans les communautés provinciales, mais aussi dans les grandes villes - sont suivies les ordinations sacerdotales et les célébrations des premières messes.

Nous pouvons continuer à utiliser le modèle du texte paulinien pour illustrer un deuxième aspect important de cette prise de conscience des fidèles polonais concernant le sacerdoce : pro hominibus constituitur. Les fidèles voient dans le prêtre le substitut et le disciple du Christ, qui sait affronter volontiers tout sacrifice personnel pour le salut des âmes qui lui sont confiées. Ils sont sûrs de lui et apprécient surtout son zèle apostolique concret et son infatigable esprit de sacrifice pour le prochain, réalisé dans l'esprit du Christ. Et c'est précisément en insistant sur ces dimensions de l'existence sacerdotale que je crois que l'on peut surmonter toute "crise d'identité". Le prêtre est utile à la société s'il parvient à utiliser toutes ses capacités physiques et spirituelles dans l'exercice de son ministère pastoral. Les fidèles n'ont pas besoin de fonctionnaires de l'Église, ni de responsables administratifs efficaces, mais de guides spirituels, d'éducateurs (parmi mon peuple, on a la conviction commune que le christianisme possède des principes moraux et des possibilités éducatives irremplaçables).

Pour en revenir au document synodal, il faudrait, pour que la situation polonaise s'y reflète, apporter une correction supplémentaire : au lieu d'insister sur le fait que la Pologne est un pays en voie de développement, il faudrait qu'elle ait la possibilité de s'engager dans la voie de l'intégration. crise d'identitéDans le cas de l'Union européenne, il serait nécessaire de mettre l'accent sur l'identification des per vitam et ministerium qui est précisément l'aspect le plus pertinent de la manière dont nos fidèles considèrent le sacerdoce, à la lumière de tout ce qui a déjà été souligné dans certains documents conciliaires tels que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Lumen gentium et le Presbyterorum ordinis. Cela ne signifie pas que les prêtres polonais ne considèrent pas avec gratitude le travail accompli par le Synode.

C'est Dieu qui donne le sacerdoce.

-Dans de nombreux pays occidentaux, où l'industrialisation a donné naissance à une mentalité de plus en plus typique d'une société sécularisée, on parle d'un sacerdoce. temps partiel Comment Votre Éminence envisage-t-elle ce problème par rapport à celui de la pénurie de clergé ?

-Le document final du Synode répond à cette question en termes essentiels. Dans la partie consacrée aux principes doctrinaux, nous lisons : "La permanence de cette empreinte qui dure toute la vie - doctrine de foi connue dans la tradition de l'Église sous le nom de caractère sacerdotal - démontre que le Christ a irrévocablement associé l'Église à lui-même pour le salut du monde, et que l'Église elle-même est définitivement confiée au Christ pour l'accomplissement de son œuvre. Le ministre, dont la vie porte l'empreinte du don reçu par l'Esprit Saint, est un signe permanent de la fidélité du Christ à son Église"..

Conformément à toute la tradition, le Synode a affirmé que le sacerdoce ministériel, en tant que fruit de la vocation particulière du Christ, est un don de Dieu dans l'Église et pour l'Église ; et c'est précisément ce don qui, une fois accepté par l'homme dans l'Église, est irrévocable. En effet, le Synode a réaffirmé que "Cette participation spéciale au sacerdoce du Christ ne disparaît en aucune façon, même si le prêtre est dispensé ou retiré du cercle du ministère pour des raisons ecclésiales ou personnelles..

Dans la pratique, c'est l'Église qui, par l'intermédiaire de l'évêque, appelle certains individus au sacerdoce et le leur transmet de manière sacramentelle, mais cela ne doit pas nous faire oublier que l'auteur du don, celui qui a institué le sacerdoce, c'est Dieu lui-même. "Par l'imposition des mains, le don impérissable de l'Esprit Saint est communiqué (cf. 2 Tm 1,6). Cette réalité configure et consacre le ministre ordonné au Christ Prêtre (cf. OP 2) et le rend participant à la mission du Christ dans son double aspect d'autorité et de service. Cette autorité n'est pas propre au ministre : elle est une manifestation de sa propre autorité. "exasiae (c'est-à-dire de la puissance) du Seigneur, en raison de laquelle le prêtre remplit une mission d'envoyé dans l'œuvre essentielle de la réconciliation (cf. 2 Co 5, 18-20)"..

Qu'en est-il du sacerdoce ? temps partiel? Ici aussi, la réponse est donnée dans le document final du Synode. "En règle générale, le ministère sacerdotal doit être exercé à plein temps. Par conséquent, la participation aux activités séculières des hommes ne peut en aucun cas être érigée en objectif principal, ni suffire à refléter toute la responsabilité spécifique des prêtres".. Il s'agit donc d'apporter une réponse adéquate à la question "Qu'est-ce qu'un prêtre ?", dans ce contexte le Synode reprend les mots de l'Assemblée générale des Nations Unies. Presbyterorum ordinis: "Sans être du monde ni avoir le monde pour fin, les prêtres doivent néanmoins vivre dans le monde. (cf. OP 3 ; 17 ; 10 ; 17, 14-16). comme témoins et dispensateurs d'une vie autre que cette vie terrestre (cf. OP 3)".

Ce n'est que sur la base de ces prémisses qu'une solution réaliste et conforme à la foi peut émerger. Le Synode n'a pas oublié que, même à des époques antérieures de l'histoire de l'Église, il y a eu des prêtres qui se sont consacrés à des activités extra-sacerdotales, mais toujours en lien étroit avec leur mission pastorale spécifique. "Afin de pouvoir déterminer dans des circonstances concrètes la conformité entre les activités séculières et le ministère sacerdotal, il est nécessaire de se demander si et de quelle manière ces fonctions et activités servent non seulement la mission de l'Église, mais aussi les personnes, même celles qui ne sont pas évangélisées, et enfin la communauté chrétienne, selon le jugement de l'évêque local avec son presbyterium, en consultant si nécessaire la Conférence épiscopale"..

La décision de l'évêque ou de la conférence épiscopale doit donc tenir compte de ces prémisses. Enfin, le Synode consent à l'exercice d'activités extra-presbytérales, mais avec quelques précisions importantes : "Lorsque ces activités, qui incombent normalement aux laïcs, sont en quelque sorte requises par la mission évangélisatrice du prêtre lui-même, elles doivent être en accord avec les autres activités ministérielles, car dans ces circonstances elles peuvent être considérées comme des modalités nécessaires du véritable ministère. (cf. OP 3)".

Le Synode a donc assumé la responsabilité de protéger l'Église du risque de dévaloriser le don divin du sacerdoce. Dans ce même sens de responsabilité, je soutiens que le problème de la pénurie de clergé doit être posé dans ses justes dimensions ; on ne peut pas penser résoudre les difficultés liées à la quantité en renonçant à la qualité. Il s'agit d'améliorer l'utilisation du prêtre dans l'Eglise, mais sans oublier que seul le prêtre peut être utilisé dans l'Eglise. "Le Seigneur de la moisson Ce don peut être multiplié, et il appartient aux hommes de l'accueillir avec les dispositions requises par sa nature.

Crise d'identité ?

De vos propos, on peut tirer la conclusion que la crise qui affecte le prêtre est surtout liée aux difficultés de la foi et à l'absence d'une véritable spiritualité sacerdotale dans l'Église d'aujourd'hui. Pensez-vous cependant qu'une culture macroscopiquement déchristianisée est également à l'œuvre en plus de cette crise ? Le Synode, auquel vous avez fait référence, a également abordé cet aspect ; quelle est votre opinion à ce sujet ?

Au cours des travaux du Synode, on a beaucoup parlé de la crise d'identité du prêtre, en la situant dans le contexte d'une crise d'identité plus fondamentale de l'Église elle-même. Certaines expressions, cependant, me semblent floues : il est clair que, plutôt qu'à une crise objective, ces expressions font allusion à une conscience subjective de la crise. Ceci étant clarifié, je répondrai directement à votre question. Le document final sur le prêtre, tout en évitant l'expression "crise d'identité" - utilisée plutôt dans le document préparatoire - évoque cette idée précisément dans les points consacrés à l'illustration d'une telle crise. En voici un exemple : "Face à cette réalité, certains se posent ces questions dérangeantes : y a-t-il ou non une raison spécifique au ministère sacerdotal ? Ce ministère est-il nécessaire ou non ? Le sacerdoce est-il permanent ? Que signifie être prêtre aujourd'hui ? Ne suffirait-il pas, pour le service des communautés, d'avoir des présidents nommés pour servir le bien commun, sans avoir besoin de l'ordination sacerdotale, et d'exercer leur charge de manière temporaire ?

On peut certainement affirmer que de telles questions ont historiquement surgi dans la sphère théologique, faisant appel à des présupposés théoriques systématiquement élaborés par certains théologiens en réponse à la méthodologie théologique traditionnelle. Mais une fois formulées et lancées dans l'opinion publique ecclésiale, elles expriment une attitude de contestation existentielle plus profonde. Le texte s'attache précisément à reconstruire la genèse de ce deuxième type de contestation et, dans ce contexte, il continue à se référer à l'ensemble du champ de la culture contemporaine : "Les problèmes décrits ci-dessus, dont certains sont nouveaux et d'autres connus dans le passé, mais qui se présentent aujourd'hui sous de nouvelles formes, ne peuvent être compris indépendamment du contexte global de la culture moderne, qui remet sérieusement en question leur propre sens et leur propre valeur. Les nouvelles ressources de la technologie suscitent un espoir trop enthousiaste et en même temps une profonde inquiétude. On peut à juste titre se demander si l'homme sera capable de maîtriser son propre travail et de l'orienter vers le progrès"..

"Certains jeunes ont surtout perdu l'espoir dans le sens de ce monde et cherchent le salut dans des systèmes purement méditatifs, dans des paradis artificiels et marginaux, fuyant l'effort commun de l'humanité".

"D'autres sont animés par des espoirs utopiques sans aucun rapport avec Dieu, de sorte que dans la poursuite d'un état d'impression totale, ils transfèrent le sens de toute leur vie personnelle du présent vers l'avenir. 

"De cette manière, l'action et la contemplation, l'éducation et la récréation, la culture et la religion, les pôles immanents et transcendants de la vie humaine, sont complètement déconnectés".

Le problème est le suivant : ce diagnostic est-il juste ? Ou mieux : explique-t-il vraiment tout ? Autrement dit, est-il vraiment dû au contexte de la culture contemporaine ? Les membres de l'épiscopat polonais qui sont en contact avec les difficultés de l'après-guerre sont enclins à soutenir que le document généralise un ensemble de symptômes caractéristiques du monde occidental technologiquement développé ; la situation de l'Église dans d'autres pays présente des aspects tout à fait différents.

La vie de foi.

Le Synode n'a certainement pas ignoré cette réalité : "Nous savons qu'il y a diverses parties du monde où ce profond changement de culture ne s'est pas encore fait sentir, et que les questions soulignées ci-dessus ne sont pas soulevées partout, par tous les prêtres, ou du même point de vue".

Cependant, en Pologne, peut-être en raison de l'influence d'un régime politique et sociopolitique différent, la transformation culturelle est non seulement moins perceptible, mais aussi très différente. Des enquêtes récentes menées auprès des prêtres polonais ont montré qu'il n'y a pas de crise d'identité du sacerdoce ni de crise d'identité de l'Église en Pologne. Dans le conflit avec l'idéologie marxiste et son athéisme programmé et diffusé par la propagande, l'Église n'a pas perdu sa propre identité. Les crises, lorsqu'elles se produisent, sont individuelles ; et nous revenons ici au problème de la foi et de la spiritualité. La foi est une grâce surnaturelle qui se développe dans les circonstances les plus diverses et les plus contradictoires. En ce moment, puisque l'augmentation du progrès matériel entraîne de fortes tensions dans la vie spirituelle, je pense qu'il faut souligner que sa résolution radicale dépend d'une augmentation proportionnelle de la vie de foi. Et ceci, au-delà des diagnostics, a été aussi la réponse fondamentale du Synode.

L'opinion publique dans l'Église.

Parallèlement à la mission de stimuler et de garantir la foi (Magistère), il y a la fonction de guider les croyants et de leur transmettre fidèlement les indications magistérielles. Dans ce sens, pourriez-vous expliquer l'allusion que vous avez faite récemment à la théologie ?

-Il ne s'agit pas seulement de théologie, mais en général de la formation de l'opinion publique dans l'Église. Dans ce domaine, un rôle décisif est joué par les massmediaCes derniers, comme on le sait, sont structurés selon des lois qui leur sont propres. Celles-ci, bien entendu, ne peuvent agir au détriment de leur fidélité au message.

Le problème est si réel que le Synode lui-même s'en est fait l'écho dans le document sur la justice en ces termes : "La conscience de notre époque exige la vérité dans les systèmes de communication sociale, ce qui inclut également le droit à l'image objective diffusée par les médias eux-mêmes et la possibilité de corriger leur manipulation"..

L'Église a abordé la question de la communication de manière de plus en plus positive et confiante (il suffit de penser au décret conciliaire Inter mirifica et dans l'instruction Communio et progressio), mais en même temps on ne peut pas cacher l'existence objective du danger que les maux de la communication nuisent au droit à la vérité et deviennent l'un des principaux foyers d'injustice dans le monde contemporain. C'est pourquoi, en attribuant au massmedia Le texte synodal indique explicitement qu'il s'agit d'un objectif légitime : "Ce type d'éducation, parce qu'il rend tous les individus plus humains, les aidera à ne pas être manipulés à l'avenir, ni par les médias ni par les forces politiques, mais leur permettra au contraire de façonner leur propre destin et de construire des communautés véritablement humaines"..

Ces textes sont au centre de notre thème, même s'ils dépassent quelque peu le contexte : ils aident à dissiper les malentendus qui surgissent lorsque l'on passe du niveau de la vie de l'Église - où les pasteurs et les théologiens apportent leur contribution spécifique, en fidélité à leur ministère pastoral et sacerdotal - au niveau de la communication et de la création de l'opinion publique. Je considère donc que les préoccupations des Pères synodaux sont justifiées, afin d'éviter de déformer des éléments essentiels à la vie de l'Église au cours des communications sociales. Il s'agit de mettre en œuvre un mouvement de sensibilisation qui favorise chez les responsables de la communication une plus grande conscience de leur responsabilité dans l'édification de l'Église selon la volonté du Christ, en détectant avec réalisme les facteurs qui - en raison d'intérêts partisans et d'un esprit de divinisme répandu - exercent une influence négative.

Remise en question des valeurs chrétiennes.

-Parmi les avertissements adressés aux prêtres par le récent Magistère ecclésiastique, la mise en garde contre la tentation d'adapter la proclamation de la Parole et les critères de l'action pastorale à la mentalité mondaine se distingue par sa fréquence. Si cette mentalité se révèle de plus en plus imprégnée d'idéologie permissive et que l'on parle déjà ouvertement de "théologie permissive", une telle mise en garde doit-elle s'étendre également aux théologiens ?

-Le permissivisme et ses manifestations dans le domaine théologique sont des phénomènes typiques de la société occidentale qui, dans des pays comme la Pologne, ont, pour l'instant, une influence plutôt relative. En tant qu'observateur extérieur, je ne peux donc que me limiter à des considérations générales.

Tout d'abord, il est clair qu'à la base du permissivisme se trouve une conception exclusivement horizontale - et donc quelque peu réduite - de la liberté. La liberté est l'élément constitutif de la dignité de la personne qui est proclamée et défendue de manière ininterrompue par la pensée chrétienne. Mais il faut aussi garder à l'esprit que la liberté chrétienne n'est jamais une fin en soi, mais qu'elle est au contraire nécessairement une fin en soi : elle est le moyen d'atteindre le vrai bien. L'erreur de perspective du permissivisme consiste à renverser le point de vue : la fin devient la poursuite de la liberté individuelle, sans aucune référence au type de bien auquel la liberté est attachée. La conséquence pratique est que, en dehors de l'accomplissement du bien, la liberté se transforme en abus et, au lieu de fournir à l'individu le terrain pour sa propre réalisation, elle détermine son vide et sa frustration. Il ne reste de la liberté que le slogan.

Il ne fait aucun doute qu'une telle approche doit être considérée comme absolument contraire aux critères qui devraient guider une théologie correcte et une action pastorale efficace. Les théologiens et les pasteurs doivent, dans une telle situation, s'interroger constamment sur les vraies valeurs chrétiennes. L'homme porte la norme de sa liberté - selon l'expression paulinienne - dans une "récipient en terre cuite". (II Cor. 4, 7). Les tentations sont nombreuses, mais les possibilités de récupération le sont tout autant. En ce qui concerne les problèmes de la société permissive, on peut éviter bien des confusions en se rappelant que c'est le message chrétien - enraciné dans la conscience naturelle - et non la permissivité, qui doit dicter les lois de la lutte pour la liberté authentique, qui est aussi toujours l'une des composantes indispensables de la mission de l'Église.

-Quelle est, à votre avis, Éminence, la leçon que les prêtres d'aujourd'hui, et en particulier les prêtres polonais, peuvent tirer d'une figure comme Maximilien Kolbe ?

-Le fait que Maximilien Maria Kolbe ait été identifié au cours des travaux du Synode donne à sa figure - comme l'a souligné le cardinal Duvial, président en exercice de l'Assemblée synodale - une signification qui dépasse les frontières nationales et en fait un exemple pour tous les prêtres : le signe d'une époque marquée par des cruautés inhumaines, mais aussi par des épisodes consolants de sainteté. Ensuite, pour nous Polonais, sa béatification revêt évidemment un caractère très particulier : pour les plus anciens d'entre nous, prêtres, elle nous rappelle les tourments subis avec le reste de la population dans les camps d'extermination, où la douleur et la solidarité ont préparé l'Église de Pologne à de nouvelles épreuves. Pour les plus jeunes, le Père Kolbe représente une indication de ce que le prêtre doit exiger de lui-même au service des autres.

D'autres aspects de sa personnalité peuvent également être considérés comme paradigmatiques (il suffit de penser à sa dévotion à la Vierge et à son action apostolique dans la presse) ; toute sa figure, si intimement marquée par la croix, est un appel pressant à la finalité apostolique de la vocation chrétienne et au renoncement total à soi-même, qui est une dimension constante de l'existence sacerdotale.

L'auteurJoaquín Alonso Pacheco

Monde

Tallinn se prépare à la béatification d'Eduard Profittlich, un exemple face à la persécution

Le 6 septembre, l'archevêque Eduard Profittlich, martyr de la foi et figure de proue de l'Église catholique locale, sera béatifié.

Javier García Herrería-31 août 2025-Temps de lecture : 2 minutes

La capitale estonienne se prépare à un événement historique : le 6 septembre, la béatification de l'archevêque Eduard Gottlieb Profittlich, SJ (1890-1942), martyr de la foi et première figure de l'Église catholique dans le pays, aura lieu. La cérémonie se déroulera sur la place de la Liberté et sera présidée au nom du pape par le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Des fidèles de toute l'Estonie sont attendus.

Profittlich, un jésuite allemand qui a consacré sa vie à la mission en Estonie, est arrivé dans le pays en 1930 et est rapidement devenu une référence pour la communauté catholique locale. Nommé administrateur apostolique en 1931 et archevêque en 1936, il devient citoyen estonien et travaille avec dévouement à la consolidation de l'Église.

Philippe Jourdan, évêque de Tallinn et promoteur de la cause de béatification, souligne qu'"il y a beaucoup à apprendre de Mgr Eduard Profittlich. C'était une personne ouverte, dotée d'une grande capacité de communication. Il avait toujours du temps pour tout le monde et communiquait avec de nombreuses familles, quelle que soit leur appartenance religieuse. Par son attitude digne, il s'est attiré les faveurs des Estoniens dans la société estonienne. L'Église catholique d'Estonie n'oublie pas Eduard Profittlich, qui a partagé le destin de notre peuple et de l'Église pendant la période la plus difficile de l'histoire du pays".

Fidèle en temps de persécution

Le destin de l'archevêque a été scellé après l'occupation soviétique en 1940. Malgré une invitation à retourner en Allemagne, Profittlich décide de rester avec ses fidèles. Il est arrêté en juin 1941 et transféré à la prison de Kirov, à 800 kilomètres de Moscou. Après des mois d'interrogatoires nocturnes, il est condamné à mort pour de prétendues activités antirévolutionnaires, mais meurt en prison le 22 février 1942, avant que la sentence ne soit exécutée.

Pendant des décennies, le lieu et les circonstances de sa mort sont restés cachés. Ce n'est qu'après l'indépendance de l'Estonie que les détails de son martyre ont été connus, ouvrant la voie à sa cause de béatification. Mgr Jourdan explique que "pendant l'occupation soviétique, la vie de l'Église en Estonie était pauvre et, pour être honnête, il était même très difficile de pratiquer la foi ici, en territoire occupé, pendant plus de 50 ans. Les gens ignoraient totalement le sort de Profittlich. Toutes les informations sur sa mort se sont répandues lorsque l'Estonie a accédé à l'indépendance et a récupéré certains documents de personnes déportées et arrêtées, dont les procès-verbaux d'interrogatoire de Profittlich à la prison de Kirov en 1941. Immédiatement, le débat sur sa béatification s'est ouvert au sein de l'Église catholique.

Un espoir pour les catholiques estoniens

Le pape François a approuvé le décret de béatification en décembre 2024, reconnaissant le martyre de Profittlich "in odium fidei". Sa devise épiscopale, Fides et Pax ("Foi et Paix"), symbolise son dévouement et sera une source d'inspiration pendant la cérémonie. Pour les catholiques estoniens, la béatification représente un témoignage de fidélité au milieu de la persécution ; pour l'Église universelle, un exemple de foi inébranlable face à l'hostilité et à la violence.

Le 6 septembre, l'Estonie célébrera non seulement un pasteur et un martyr, mais aussi un nouvel intercesseur qui relie la mémoire d'un passé douloureux à l'espoir d'un avenir de foi et de liberté. Les attentes sont grandes à Tallinn et la communauté catholique se prépare à un moment historique de prière, de réflexion et de reconnaissance.

Évangélisation

Tandis que certains remettent en question la confession, d'autres doublent les séminaristes par des campagnes audacieuses.

Harvard documente le déclin brutal de la confession aux États-Unis alors que plusieurs diocèses, tels que New York et Denver, tentent des campagnes innovantes pour promouvoir les vocations sacerdotales.

Javier García Herrería-30 août 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Harvard University Press a publié cette année le livre Parce que j'ai péché : l'ascension et le déclin de la confession catholique aux États-Unisde l'historien James O'Toole. Le livre décrit comment, jusque dans les années 1960, il était courant pour les paroisses catholiques d'offrir cinq à six heures de confessions chaque samedi, les prêtres entendant des centaines de confessions par semaine.

L'auteur explique que la pratique du sacrement a connu un déclin spectaculaire au cours des dernières décennies et que de nombreux catholiques semblent considérer qu'il n'est plus indispensable pour recevoir la communion ou pour mener ce qu'ils entendent par "une vie catholique pleine et entière". L'ouvrage invite à réfléchir à la manière dont les fidèles peuvent continuer à exprimer et à comprendre leurs idéaux dans une Église en mutation, et suggère même que de nouvelles formes de vie chrétienne pourraient émerger au XXIe siècle si le sacrement de pénitence ne répond plus aux besoins spirituels de la communauté.

La proposition audacieuse de New York

À l'opposé de cette tendance à adapter les pratiques sacramentelles chrétiennes à notre époque, l'archidiocèse de New York a lancé une initiative unique pour encourager les vocations sacerdotales. Par l'intermédiaire du site web Prêtre de New YorkLes catholiques sont invités à soumettre les coordonnées de jeunes hommes qu'ils considèrent comme ayant une vocation possible à la prêtrise. Par la suite, le diocèse contacte personnellement les candidats pour les encourager à entamer une période de discernement.

La campagne aborde également les objections fréquemment formulées par les parents lorsque leur fils envisage d'entrer au séminaire. Il s'agit d'idées telles que "il est trop jeune", "il sera seul", "le célibat est impossible", "je n'aurai pas de petits-enfants", "je perdrai mon fils" ou "il ne sera pas heureux". Le site répond à ces "mythes" par une approche proactive visant à rassurer les familles.

Une telle campagne fonctionne-t-elle ?

Le modèle new-yorkais a été reproduit dans le diocèse de Denver, en partenariat avec le groupe de médias catholiques Vianney Vocations. Depuis son lancement en mai dernier, les paroisses ont soumis plus de 900 noms de jeunes hommes considérés comme des candidats potentiels au ministère sacerdotal.

Chacun des candidats reçoit une lettre personnelle de l'archevêque de Denver, le félicitant pour cette reconnaissance et l'encourageant à rester ouvert à l'appel de Dieu. Jason Wallace, qui envoie des messages hebdomadaires de discernement et organise de petits groupes d'accompagnement spirituel avec des prêtres et des diacres.

La réponse a été remarquable : plus de 70 jeunes ont déjà confirmé leur participation à ces rencontres et, par conséquent, 23 nouveaux séminaristes ont été admis cette année, soit presque le double de l'année précédente. Selon le diocèse, cette augmentation reflète l'importance de la prière, du soutien des familles et de l'implication des paroisses et des écoles dans la pastorale des vocations.

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Évangélisation

Margaret Ward, le bienheureux cardinal Ildefonso Schuster et la bienheureuse Maria Rafols

La liturgie célèbre de nombreux saints et bienheureux le 30 août. Parmi eux figurent la martyre anglaise Margaret Ward, la catalane Maria Rafols, fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité de Sainte-Anne au XIXe siècle, et le cardinal de Milan, le bénédictin romain Ildefonso Schuster, qui a défendu l'Église et la liberté de l'enseignement.

Francisco Otamendi-30 août 2025-Temps de lecture : < 1 minute

L'Église célèbre cette journée en anglais Margaret Wardqui refusé pour révéler les cachettes des prêtres dans le Londres du XVIe siècle, à l'époque élisabéthaine. Il fut arrêté et pendu avec le bienheureux Richard Leigh, un prêtre, et les laïcs Edward Shelley et Richard Marti, John Roche, un Irlandais, et Richard Lloyd, un Gallois.

La liturgie commémore également le bienheureux catalan d'aujourd'hui Maria Rafols. Née à Barcelone en 1781, elle a poursuivi ses études à l'université de Barcelone. apostolat à Saragosse, à l'hôpital Nuestra Señora de Gracia, auprès des malades, des enfants abandonnés et des personnes handicapées. 

Pendant les sièges de Saragosse lors de la guerre d'indépendance, les Mère Rafols a aidé de nombreuses personnes avec un groupe de jeunes. Il s'est également rendu auprès des autorités françaises et espagnoles pour intercéder en faveur des malades, des blessés et des prisonniers. 

Défenseur de la liberté, a dénoncé les persécutions

Le bienheureux cardinal Schuster est né à Rome en 1880 et a commencé son noviciat au monastère bénédictin de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome. Ordonné prêtre en 1904, il se consacre à l'étude de la liturgie, de l'art sacré, de l'archéologie et de l'histoire chrétiennes, ainsi que de la tradition monastique bénédictine. En 1918, il est élu abbé de son monastère. 

Pie XI l'a nommé Archevêque de Milan en 1929, et l'a créé cardinal. Il demande aux États de renoncer à leurs prétentions totalitaires sur la jeunesse et l'éducation, et dénonce les persécutions religieuses et les législations racistes de son époque. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a aidé les victimes et a mené une vie austère et pénitente. Il meurt au séminaire de Venegono le 30 août 1954. Il a été béatifié par saint Jean-Paul II en 1996.

L'auteurFrancisco Otamendi

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Vatican

Huit cardinaux pour le dicastère du clergé et les nouvelles provinces syro-malabares

Le Pape Léon XIV a nommé huit cardinaux et quatorze évêques membres du Dicastère pour le Clergé, dont le Préfet est le Cardinal sud-coréen Lazarus You Heung-sik. Il a également nommé 11 consulteurs au sein de ce même dicastère, dont deux religieux. En outre, 4 provinces ecclésiastiques syro-malabares ont été érigées en Inde. 

CNS / Omnes-29 août 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Les consultants religieux du dicastère sont la mère trappiste américaine Martha Driscoll, supérieure de la communauté des femmes du monastère Tre Fontane à Rome. Et la Roumaine Iuliana Sarosi, membre de la Congrégation de la Mère de Dieu et professeur de psychologie à l'Université pontificale grégorienne de Rome.

Le site dicastère conseille et assiste les évêques dans toutes les questions relatives à la sélection, à la formation et à l'éducation permanente des prêtres diocésains et des diacres permanents.

Purpurates avec le Sud-Coréen Lazarus You Heung-sik

Les cardinaux membres du dicastère sont Luis Antonio G. Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, Section pour la Première Évangélisation et les Nouvelles Églises Particulières, et Jean-Marc Aveline, Marseille (France). Virgilio do Carmo da Silva, S.D.B. Díli (Timor oriental) et Stephen Brislin, Johannesburg (Afrique du Sud). Frank Leo, Toronto (Canada) et José Tolentino de Mendonça, Préfet du Dicastère pour la Culture et l'Education. Mario Grech, Secrétaire général du Secrétariat général du Synode, et Arthur Roche, Préfet du Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements.

Archevêques et évêques

Parmi les archevêques et évêques figurent Salvatore Fisichella, Pro-préfet du Dicastère pour l'évangélisation, Section pour les questions fondamentales de l'évangélisation dans le monde. Alejandro Arellano Cedillo, doyen du Tribunal de la Rote romaine. Alfonso Vincenzo Amarante, C.SS.R., recteur magnifique de l'Université pontificale du Latran. Jesús Vidal Chamorro, évêque de Ségovie (Espagne) et Erik Varden, O.C.S.O., prélat évêque de Trondheim (Norvège).

En outre, Mgr Luis Manuel Alí Herrera, secrétaire de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a été nommé. Les évêques James F. Checchio, de Metuchen (New Jersey), et Edward M. Lohse, de Kalamazoo (Michigan), ont également été nommés.

4 nouvelles provinces ecclésiastiques syro-malabares en Inde

Le Saint-Siège a également fait part de certaines nominations et de nouvelles circonscriptions ecclésiastiques. siro-malabares en Inde.

Tout d'abord, le Synode des évêques de l'Église majeure syro-malabare a élu Mgr Joseph Thachaparambath, C.M.I., évêque de l'éparchie d'Adilabad, avec l'accord préalable du Saint-Père.

Ensuite, toujours dans le cadre des Églises orientales, le Vatican a annoncé la création des provinces ecclésiastiques syro-malabares de Faridabad, Kalyan, Shamshabad et Ujjain en Inde. 

La décision a été prise dans tous les cas par Sa Béatitude Mar Raphael Thattil, Archevêque majeur d'Ernakulam-Angamal et des Syro-Malabars. Elle a été approuvée par le Synode des évêques et après consultation du Siège apostolique. 

En même temps, Sa Béatitude Mar Raphael Thattil a nommé les premiers archevêques métropolitains, après avoir accepté la démission de l'évêque éparchial de Kalyan. De même, Sa Béatitude Mar Raphael Thattil, avec le consentement du Synode des évêques et après consultation du Siège apostolique, a assigné l'éparchie de Hosur comme suffragant de l'archidiocèse métropolitain de Trichur.

L'auteurCNS / Omnes

Vatican

Vivre et agir selon la foi ; éviter le dédoublement de personnalité, dit le pape aux hommes politiques

Le pape Léon XIV a rappelé à un groupe d'hommes politiques français qu'être chrétien implique de vivre la foi dans toutes les dimensions de la vie publique et privée, sans séparer la vocation politique de l'identité chrétienne.

OSV / Omnes-29 août 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Par Cindy Wooden, OSV.

Même dans les pays où la séparation de l'Église et de l'État est la plus stricte, être chrétien signifie vivre et agir en chrétien, a déclaré le pape Léon XIV à un groupe d'hommes politiques et de responsables civiques français.

"Le christianisme ne peut être réduit à une simple dévotion privée, car il implique une manière de vivre en société marquée par l'amour de Dieu et du prochain qui, dans le Christ, n'est plus un ennemi mais un frère", a déclaré le 28 août le pape aux membres du groupe du diocèse de Créteil, en pèlerinage avec leur évêque, Mgr Dominique Blanchet.

Le Pape Léon a commencé l'audience en disant à la délégation que, bien qu'il suppose que beaucoup d'entre eux parlent anglais, "j'essaierai de parler français, en comptant sur votre bienveillance".

La foi dans tous les domaines du christianisme

La foi en Jésus a des implications pour "toutes les dimensions de la vie humaine, telles que la culture, l'économie et le travail, la famille et le mariage, le respect de la dignité humaine et de la vie, les soins de santé, ainsi que la communication, l'éducation et la politique", a déclaré le pape.

"Unissez-vous de plus en plus à Jésus, vivez en lui et témoignez de lui", a déclaré le pape Léon au groupe. Il ne doit pas y avoir de division dans la personnalité d'un homme public ; il n'y a pas l'homme politique d'un côté et le chrétien de l'autre. Il y a plutôt l'homme politique qui, sous le regard de Dieu et guidé par sa conscience, vit ses engagements et ses responsabilités en tant que chrétien".

Le pape a encouragé les hommes politiques et les responsables civiques à grandir dans leur foi et à étudier la doctrine. catholique L'UE s'engage à "appliquer l'enseignement social de l'Église dans l'exercice de ses fonctions et dans l'élaboration de ses lois".

Mention du droit naturel

"Ses fondements sont en profonde harmonie avec la nature humaine et la loi naturelle que tout le monde peut reconnaître, y compris les non-chrétiens et les non-croyants", a-t-il déclaré. "N'ayez donc pas peur de la proposer et de la défendre avec conviction : c'est une doctrine de salut qui vise le bien de chaque être humain et la construction de sociétés pacifiques, harmonieuses, prospères et réconciliées.

Le pape Léon a prié pour que le pèlerinage de l'année jubilaire aide les pèlerins à "retourner à leurs engagements quotidiens renforcés par l'espérance, plus fermement enracinés pour travailler à la construction d'un monde plus juste, plus humain, plus fraternel, qui ne peut être qu'un monde plus profondément imprégné de l'Évangile".

L'auteurOSV / Omnes

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Évangélisation

10 fois le pape Léon a cité saint Augustin dans ses discours

À l'occasion de la fête de saint Augustin, voici dix discours publics dans lesquels le pape Léon a fait référence à la pensée de saint Augustin ou l'a citée directement. Le premier a été prononcé le 8 mai dernier.  

OSV / Omnes-29 août 2025-Temps de lecture : 5 minutes

- Maria Wiering (OSV News)

La description que le pape Léon XIV a faite de lui-même alors qu'il se tenait au balcon de la basilique Saint-Pierre le 8 mai, jour de son élection, soulignait sa vocation dans l'ordre augustinien. Je suis augustinien, fils de saint Augustin, qui a dit un jour : "Avec vous, je suis chrétien, et pour vous, je suis évêque". 

Au cours de ces derniers mois, le pape Léon a constamment dirigé les regards de son auditoire vers Saint Augustinl'évêque du cinquième siècle qui continue d'être un poids lourd philosophique et théologique de la pensée catholique.

Voici dix fois où le pape Léon a fait référence à la pensée de saint Augustin ou l'a citée directement.

Nous sommes l'époque

1) "Vivons bien et les temps seront bons.. Nous sommes l'époque". (Discours80.8) - Discours aux médias, 12 mai 2025. 

Quelques jours après son élection à la papauté, le pape Léon a partagé une citation de saint Augustin, lorsqu'il s'est adressé aux membres des médias au sujet de leur service de la vérité et de leur rôle dans la facilitation de la conversation sur les questions sociales.

2) "L'Église est composée de tous ceux qui sont en harmonie les uns avec les autres. avec leurs frères et sœurs et que aimer son prochain".(Sermon 359, 9) - - - -Homélie lors de la messe du début du ministère pétrinien, le 18 mai 2025.

Dans son homélie pour la messe inaugurale de son pontificat, le pape Léon a fait part de son grand désir de voir l'Église unie devenir "un levain pour un monde réconcilié". Il y a présenté cette citation de saint Augustin.

Unité : "Dans l'Unique, qui est le Christ, nous sommes un".

3) "En fait, l'unité a toujours été une de mes préoccupations constantes, comme le montre la devise que j'ai choisie pour mon ministère épiscopal : "In Illo uno unum". Cette expression de saint Augustin d'Hippone nous rappelle que nous aussi, bien que nous soyons nombreux, 'dans l'Unique, qui est le Christ, nous sommes un'". (Expositions sur les Psaumes, 127, 3). - -Audience a représentants d'autres églises et communautés ecclésiales et d'autres religions, 19 mai 2025.

Le lendemain de sa messe inaugurale, le pape Léon a rencontré des dirigeants d'autres églises, communautés ecclésiales et religions pour discuter de la fraternité universelle et du dialogue interreligieux.

4. la prière du Fils de Dieu, qui nous donne l'espérance sur notre cheminElle nous rappelle aussi qu'un jour nous serons tous un unum (cf. Saint Augustin, Sermo super Ps. 127) : un dans l'unique Sauveur, embrassés par l'amour éternel de Dieu". - Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, 1er juin 2025.

Le pape Léon a conclu son homélie pour le Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées par cette citation de saint Augustin. Il y souligne l'amour et l'unité de la famille dans le Christ, tant aujourd'hui que chez ceux qui nous ont précédés.

L'appel du cœur de saint Augustin".

5. Que nous accompagne l'appel sincère de saint Augustin, qui disait : "Nous avons besoin d'être soutenus par des hommes et des femmes qui ont le sens de l'humour : Aimez cette Église, soyez dans cette sainte Église, soyez cette Église ; aimez le Bon Pasteur, au conjoint pour qu'il soit équitablequi ne trompe personne, qui ne veut la perte de personne. Priez aussi pour les brebis disperséesPour qu'eux aussi viennent, pour qu'eux aussi le reconnaissent, pour qu'eux aussi l'aiment, pour qu'il y ait un seul troupeau et un seul berger. (Sermon 138, 10) -Discours Adresse au clergé du diocèse de Rome12 juin 2025.

Le discours du pape Léon au clergé de son diocèse sur la communion sacerdotale, le fait d'être un exemple vivant dans son champ de mission et de relever les défis de notre temps, a abouti à cette nomination.

La croyance en Dieu, avec les valeurs positives qui en découlent, est une immense source de bonté et de vérité. pour la vie des individus et des communautés. Saint Augustin a parlé de la nécessité de passer de l'amor sui - l'amour de soi égoïste, à courte vue et destructeur - à l'amor Dei - un amour libre et généreux, enraciné en Dieu et conduisant au don de soi". (cf. La Cité de Dieu, XIV, 28) - Discours aux membres de l'Union interparlementaire internationale, 21 juin 2025.

Dans un discours prononcé devant les membres de l'Union interparlementaire internationale, une organisation mondiale de parlements qui met l'accent sur la démocratie et la diplomatie, le pape Léon a fait référence à la conception de l'amour de saint Augustin. Et à son application dans la construction de la cité de Dieu sur la base d'une loi fondamentale de charité.

Voyage vers la patrie céleste

7) "Chaque fois que l'Église cède à la tentation de la sédentarisation et cesse d'être "civitas peregrina" - le peuple de Dieu en pèlerinage vers la patrie céleste - (cf. Augustin, La Cité de Dieu, livres XIV-XVI), cesse d'être "dans le monde" et cesse d'être "dans le monde" (cf. Augustin, La Cité de Dieu, livres XIV-XVI). devient "du monde".(cf. Jn 15:19). -Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 202525 juillet 2025

Dans ce message, le pape Léon note que les migrants et les réfugiés rappellent à l'Église leur pèlerinage vers le ciel et qu'ils peuvent être des missionnaires de la vertu d'espérance dans les pays qui les accueillent. 

8. Dans son commentaire sur ce point du texte, saint Augustin dit, au nom de Jésus : " La foule se presse, la foi touche " (Sermon 243, 2, 2). Il en est ainsi : chaque fois que nous posons un acte de foi adressé à Jésus, un contact s'établit avec Lui, et immédiatement sa grâce jaillit de Lui. Parfois, nous n'en sommes pas conscients, mais d'une manière secrète et réelle, la grâce nous atteint et transforme progressivement notre vie de l'intérieur". - Audience générale25 juin 2025.

La catéchèse de l'audience générale du mercredi sur la guérison de la femme qui saigne et la résurrection de la fille de Jaïre dans Marc 5 a reflété le pouvoir de transformation de la vertu de foi.

Les chemins de l'esprit vers Dieu

9. Les universités catholiques sont appelées à devenir des "chemins de l'esprit vers Dieu", en suivant l'expression pertinente de saint Bonaventure, afin que l'exhortation opportune de saint Augustin devienne une réalité en nous. 

"Voyez, mes frères, ce qu'il y a dans l'âme humaine. Elle n'a pas de lumière propre, elle n'a pas de force propre, mais tout ce qu'il y a de bon dans l'âme, c'est la vertu et la sagesse ; mais elle n'est pas sage par elle-même, ni forte par elle-même, ni lumière par elle-même... Il y a une certaine origine et source de vertu, il y a une certaine racine de sagesse, il y a une certaine, pour ainsi dire, oui, il faut le dire aussi, région de vérité immuable : c'est de là que l'âme se détourne et s'obscurcit, qu'elle s'approche et s'éclaire" (Exposé sur le Psaume 58, I, 18). - Message aux participants à la 28e assemblée générale de la Fédération internationale des universités catholiques, 28 juillet 2025.

Le message du pape Léon aux établissements catholiques d'enseignement supérieur soulignait leur rôle dans la formation des esprits à la recherche de la vérité et le danger des "chants de sirène" nouveaux, populaires ou sûrs qui les détournent de leur mission.

La Cité de Dieu

10. "Afin de trouver notre équilibre dans les circonstances actuelles, en particulier vous, en tant qu'experts, nous vous demandons de bien vouloir nous mettre d'accord sur la façon dont nous allons nous y prendre. Législateurs et dirigeants politiques catholiques, Je suggère que nous nous tournions vers le passé, vers la figure imposante de saint Augustin d'Hippone. En tant que chef de file de l'Église à la fin de l'ère romaine, a été le théâtre d'immenses bouleversements et d'une désintégration sociale. 

En réponse, il a écrit La Cité de Dieu", une œuvre qui offre une vision d'espoir, une vision de sens qui peut encore nous parler aujourd'hui". - Discours au Réseau international des législateurs catholiques, 23 août 2025. 

Le pape Léon a recommandé le livre d'Augustin à un groupe international de législateurs catholiques, en soulignant la comparaison faite par le saint entre la "Cité de l'homme" et la "Cité de Dieu", et ce que la mentalité de chacune d'entre elles signifie pour l'épanouissement de la société.

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Maria Wiering est rédactrice senior pour OSV News.

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Cet article a été initialement publié dans OSV News en anglais, et peut être consulté ici. ici

L'auteurOSV / Omnes

Évangélisation

Martyre de saint Jean-Baptiste, témoin héroïque de la vérité

La mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, que l'Église célèbre le 29 août, complète la solennité de sa naissance, le 24 juin. Le Baptiste meurt en martyr de la vérité.

Francisco Otamendi-29 août 2025-Temps de lecture : 2 minutes

Jean est un cousin de Jésus, conçu par Élisabeth de son mari Zacharie. Son naissance La date de sa mort se situe environ six mois avant celle du Christ, selon l'épisode évangélique de la Visitation de la Vierge Marie à Sainte Elisabeth. La date de sa mort est placée entre 31 et 32 après Jésus-Christ. L'opinion chrétienne générale est que le Baptiste est mort en martyr de la vérité.

"Il n'est pas un martyr de la foi - car on ne lui demande pas de la renier - mais un martyr de la vérité. C'est un homme 'juste et saint' condamné à mort pour sa liberté d'expression et pour avoir été fidèle à son mandat", a déclaré Le pape François.

"En tant que véritable prophète, Jean a témoigné de la vérité sans compromis, notée Pape Benoît XVI. "Il a dénoncé les transgressions des commandements de Dieu, même lorsque les protagonistes étaient des puissants. Ainsi, lorsqu'il a accusé Hérode et Hérodiade d'adultère, il l'a payé de sa vie, couronnant par le martyre son service au Christ, qui est la vérité en personne.

Les faits

L'histoire de l'Évangile est bien connue. Hérode a fait emprisonner Jean à cause d'Hérodiade, la femme de son frère, qu'il avait épousée. Car Jean dit à Hérode : "Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère" (Mc 6,18-19). À l'occasion de l'anniversaire d'Hérode, Salomé, la fille d'Hérodiade, dansa en l'honneur du roi. Elle plut tellement à Hérode et à ses invités que le monarque promit de lui donner tout ce qu'elle demanderait, même la moitié de son royaume. Après avoir consulté sa mère, elle demande la tête de Jean, qui est décapité.

Selon l'agence du Vatican, la commémoration d'aujourd'hui a origines anciennesLa relique : remonte à la dédicace d'une crypte à Sébaste (Samarie), où la tête du Baptiste était vénérée dès le milieu du IVe siècle. Au XIIe siècle, le pape Innocent II a fait transférer la relique dans l'église San Silvester in Capite à Rome. La célébration du martyre de saint Jean était déjà présente en France au Ve siècle, et à Rome au siècle suivant.

Un témoignage courageux

Parmi les considérations que la figure et la vie de saint Jean-Baptiste peuvent suggérer, "nous pouvons considérer en particulier son témoignage courageux et héroïque de la vérité, qui l'a conduit au martyre", a écrit Le prélat de l'Opus Dei, Fernando Ocáriz, a déclaré le 26 août. Je me souviens des paroles de saint Josémaria : " N'ayez pas peur de la vérité, même si elle vous conduit à la mort " (Chemin, n° 34). 

"Sans aller jusqu'au martyre, l'amour de la vérité peut, dans certaines circonstances, entraîner des inconvénients de diverses natures et, parfois, très importants", poursuit le prélat. "En même temps, l'amour de la vérité sur la réalité du monde et de soi-même nous rend libres (cf. Jn 8, 32) ; et, radicalement, la Vérité qui est le Christ nous rend libres (cf. Jn 14, 6). Sans liberté, nous ne pourrions pas aimer, et sans amour, rien ne vaudrait la peine".

Le site Annuaire franciscain Il souligne : "Ses disciples ont pris le corps, l'ont enterré et sont allés le raconter à Jésus. C'est ainsi que le précurseur du Seigneur, comme une lampe ardente et brillante, dans la mort comme dans la vie, a rendu témoignage à la vérité".

L'auteurFrancisco Otamendi